Comprendre ce qui se passe et ce qui va se passer (3)

Troisième article : L’hégémonie, besoin vital des États-Unis.

Dans un premier article j’ai rappelé que n’importe quel équilibre instable a besoin d’énergie pour durer et repousser l’équilibre stable inéluctable de son effondrement. J’ai fait remarquer que les États-Unis ont fait reconnaître le dollar comme une énergie universelle qu’ils fabriquent en continu et qui permet de faire tenir tous les nouveaux équilibres instables de notre civilisation malade et décadente. Dans un deuxième article j’ai voulu souligner sans grand succès le mythe de la création de richesse faisant croire qu’une création permanente de richesse existait et pouvait justifier son utilisation par pourcentages et l’augmentation quasi exponentielle de la quantité de monnaie en circulation. Sans grand succès, car un commentaire sur Front Populaire parle de « la pauvreté de la réflexion philosophique », sur Agoravox la note de moins de 2 sur 5 en montre clairement le rejet et sur mon propre blog le peu de commentaires montre clairement que le message ne passe pas.

Et pourtant ! Il n’y a pas de création de richesse et la rêver fait sortir du réel ! C’est la source de tous nos maux. Il y a seulement une reconnaissance par des clients de la qualité d’un travail bien fait, au travers de son échange avec une richesse déjà reconnue comme l’argent local ou l’or qui est la seule richesse universellement reconnue, porteuse de l’énergie humaine qui a permis d’obtenir cet or. La richesse est le regard satisfait que nous portons sur le produit d’un travail bien fait. L’économie n’est pas création et distribution de richesse comme certains voudraient le faire croire, mais échange de productions. Aujourd’hui, avec le PIB, confusion entre dépense et production, les services qui étaient des services à la production sont devenus principalement des services à la personne en se croyant productifs et il y a pléthore d’emplois qui analysent, décrivent, soignent ou justifient notre incohérence au lieu de l’affronter.

Si l’on refuse de le comprendre, quelle qu’en soit la raison, tous les raisonnements en sont faussés, les peuples se transforment en foules irresponsables, leurs dirigeants en manipulateurs d’émotion et la démocratie est ridiculisée comme c’est le cas actuellement chez nous. Chacun croit pouvoir utiliser des pourcentages de cette nouvelle richesse imaginaire et s’agace de ne pas avoir sa part. Si l’enrichissement individuel existe réellement par l’appauvrissement d’autres personnes (appauvrissement volontaire dans une société normale), l’enrichissement collectif n’existe pas, sauf à appauvrir une autre collectivité, par l’export ou le pillage. Qu’on le veuille ou non, la richesse, comme la justice et la pureté, n’est qu’un regard et personne n’a jamais créé de regard. Il est inutile à ceux qui le refusent, de lire les deux derniers articles de cette série. Ils peuvent continuer à faire le grand écart entre une création de richesse qu’ils s’inventent et la baisse de leur niveau de vie. Toutes les impasses actuelles y ont leur source.

Pour ceux qui veulent comprendre ce qui se passe, et qui ont accepté de prendre conscience que la richesse ne se crée pas, ce troisième article va détailler le processus qui a amené les États-Unis à avoir un besoin vital d’hégémonie mondiale pour conserver la capacité fantastique qu’ils se sont créés, de fabriquer en continu une monnaie reconnue mensongèrement comme réserve de valeur par l’ensemble des nations.

Depuis les accords de Bretton Woods du 22 juillet 1944, la fonction de réserve de valeur de la monnaie a été confiée par tout l’Occident au dollar auquel les autres monnaies s’étaient rattachées. Cette reconnaissance de réserve de valeur venait du lien entre le dollar et l’or fixé par le président Roosevelt le 1er février 1934 à 35 dollars l’once d’or. Ces accords ont créé le Fond Monétaire International (FMI) pour les garantir et la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) devenue la Banque Mondiale, officiellement pour faciliter la création de richesse et  lutter contre la pauvreté. Le Département du Trésor des États-Unis, fondé en 1789 et dirigé par le Secrétaire au Trésor américain, fabrique les dollars et contrôle le FMI  et la Banque Mondiale. Sa fabrication de dollars est contrôlée depuis 1913 par la Réserve Fédérale (la FED), organisme privé composé principalement de banques. Tous ces organismes qui se tiennent tous par la barbichette, sont par construction dirigés par les États-Unis et d’une honnêteté identique.

Pouvoir et corruption étant malheureusement de tous temps étroitement liés, ce qui s’est dit officiellement et ce qui s’est fait réellement ont très vite divergé, et de façon croissante. L’énergie monétaire étant apparemment l’énergie la plus facile à trouver, le dollar s’est multiplié comme les poissons de l’évangile mais pas la nouvelle tonne d’or qui devait accompagner approximativement chaque création d’un million de dollars. Dès les années 30, et sous le fallacieux prétexte « Dollar is gold », le Département du Trésor, autorisé par la FED, a imprimé beaucoup plus de dollars qu’il n’avait d’or pour réagir à la crise de 1929, puis financer la deuxième guerre mondiale. Les accords de Bretton Woods ont fait croire à une saine réaction puisque le FMI a été créé pour être le gendarme du système américain en étant toujours confié à un dirigeant non américain. Le FMI n’a pas fait son travail quelle qu’en soit la raison et tout a continué. La planche à billets à fonctionné en permanence et les États-Unis ont fabriqué à l’envi une fausse réserve de valeur reconnue comme vraie par la terre entière. Ils ont pu financer le plan Marshall, les guerres de Corée et du Vietnam, la conquête spatiale et la très large corruption des décideurs. Pour ne prendre qu’un exemple, des documents américains récemment déclassifiés explique pourquoi De Gaulle, pourtant majoritaire à l’assemblée, a été obligé d’utiliser le 49.3 pour faire décider le programme nucléaire français. Un nombre important de députés allaient chercher leur enveloppe à l’ambassade américaine.

Mais cet équilibre instable ne tenait que par un apport permanent de nouvelle énergie monétaire en dollars et 35 dollars étaient toujours convertibles en une once d’or. Charles De Gaulle, imité bientôt par le monde entier, rapportait les dollars qui ne valaient objectivement plus rien et repartaient avec de l’or, ce qui a forcé Richard Nixon à rompre discrètement en plein été, le 15 août 1971, les accords de Bretton Woods en déconnectant le dollar de l’or. Le FMI aurait dû être instantanément dissous puisqu’il n’avait été créé que pour surveiller un système qui n’existait plus. Il n’en a rien été et il continue à exister sans aucune raison et à donner des avis sur tout avec une casquette qu’il s’est estampillé lui-même internationale et sérieuse. L’argent est gratuit pour le pouvoir aux États-Unis et maintenant dans tout l’Occident avec ses monnaies comme l’euro ou la livre liées, comme le dollar… à rien.

Mais si l’or américain ne fondait plus, l’équilibre instable du dollar comme monnaie de réserve, comme réserve de valeur, continuait à demander de plus en plus de nouveaux dollars pour tenir. Si tout a été fait pour que les peuples ne prennent pas conscience que la force de la monnaie ne vient que de l’énergie humaine qu’elle est supposée transporter, il a fallu, et il faut toujours, que les États-Unis avancent en canard dans deux directions : agir pour trouver l’énergie humaine, source nourricière a posteriori de la force déjà utilisée des dollars, et communiquer pour faire croire à la durabilité d’un équilibre fondamentalement instable. Toute leur politique consiste depuis plus de 50 ans à ce que le dollar reste vu sur toute la Terre comme une réserve de valeur qu’il n’est plus et que les États-Unis continuent à fabriquer en permanence, tout en essayant de pomper l’énergie humaine de tous les pays pour redonner un peu de force au dollar et reporter son effondrement inéluctable qui est un équilibre stable déjà écrit. Pour réussir ce pari impossible  les États-Unis ont absolument besoin d’être reconnu comme hégémonique.

Ce besoin vital d’hégémonie que les Européens essaient servilement d’imiter avec l’euro et la croyance en la création de richesse, et qui ne dépend évidemment pas des élections, se déroule sur les axes complémentaires de l’économie, de la propagande, de la géostratégie et du militaire.

En économie, il s’agit de pomper gratuitement l’énergie humaine de toutes les autres nations en récupérant leurs biens, fruits de leurs énergies. Les moyens sont divers.

Le plus visible est l’achat avec des dollars faciles, d’entreprises de tous les pays du monde par Blakrock, Vanguard ou par l’une quelconque de leurs innombrables filiales. Ils acquièrent quasiment gratuitement, puisqu’avec de l’argent qu’ils fabriquent, l’énergie humaine stockée dans les entreprises achetées et dans les produits qu’elles fabriquent.

L’utilisation du « gratuit » est un autre moyen. Si Facebook, Twitter, Google ou Youtube valent si cher en bourse alors qu’ils sont gratuits, c’est qu’ils vendent très cher la connaissance intime des individus, ce qui permet des publicités ciblées et efficaces qui fait donner volontairement de l’argent, fruit et stockage d’énergie humaine. La monnaie-dette actuelle facilite ce don, laissant aux peuples  le soin de trouver demain l’énergie humaine déjà consommée par leurs achats tout en croyant que la croissance paiera. La servitude volontaire de La Boétie est dépassée. Elle est aujourd’hui complétée par la générosité volontaire vis-à-vis des États-Unis. De plus, comme seule la masse des utilisateurs leur importe, ils peuvent affirmer leur hégémonie en censurant tout ce qui les dérange.

Pour la propagande ce sont les théories d’Edward Bernays, deux fois neveu de Freud par son père et par sa mère, qui fabriquent le consentement. Pour Wikipédia « il a été l’un des premiers à industrialiser la psychologie du subconscient pour « persuader » l’opinion publique malgré elle ». Le regard totalement biaisé que l’Occident porte actuellement sur l’Ukraine sera, à n’en pas douter, un exemple très éclairant de propagande pour les générations futures.

En géostratégie les États-Unis doivent combattre tout ce qui pourrait leur faire concurrence. Il leur faut morceler tous les grands ensembles trop puissants et contrôler des myriades de petits états acceptant comme réserve de valeur le dollar qu’ils fabriquent.

Ils ont, par la CIA, les coups d’état, les révolutions de couleur et le dollar, activé les décolonisations française et anglaise, morcelé l’URSS et la Yougoslavie, abattu quasiment tous les pays musulmans laïcs, fabriqué par leur homme de main Jean Monnet une union européenne  vassale et antigaulliste, très vite dirigée par l’Allemagne et confiée grâce au dollar à des « young leaders » obéissants. Ils ont obtenu que le traité franco-allemand de l’Élysée, signé le 22 janvier 1963 par Adenauer et De Gaulle, ne soit ratifié le 15 juin de la même année par le Bundestag qu’avec un préambule que De Gaulle a qualifié d’ « horrible chapeau »  le dénaturant entièrement. La date du 22 janvier a été gardée pour inverser le chef de file du prétendu « couple franco-allemand » initialement français. Ce fut fait par les déclarations conjointes du 22 janvier 2003 puis du 22 janvier 2018 pour s’accomplir par l’horrible traité d’Aix la Chapelle du 22 janvier 2019 signé révérencieusement par Emmanuel Macron.

Mais si le dollar, la propagande et la politique ne suffisent pas à préserver la réserve imaginaire de valeur du dollar, la force, déguisée en ange gardien du bien, fait le travail. Les données officielles américaines compilent 251 interventions militaires américaines depuis 1991. L’exemple de la Libye est révélateur.

Kadhafi avait réussi par une bonne gestion du pétrole à unifier les tribus, à annihiler le djihadisme, à stopper le passage vers l’Europe d’immigrés subsahariens, à distribuer sur toute la Libye une eau gratuite et une essence qui l’était presque. Instruction et santé étaient gratuites pour tous les Libyens et l’or s’accumulait dans les coffres de l’état. Mais en 2009, alors qu’il était président de l’Union africaine, il a proposé le dinar-or pour remplacer le pétrodollar et plusieurs pays africains étaient intéressés. Propagande, géostratégie, dollar et BHL en ont fait instantanément un dictateur sanguinaire que l’OTAN, légion étrangère des États-Unis, a supprimé de la carte en 2011, laissant sans états d’âme la Libye dans son état actuel. L’important était que le dollar reste la seule réserve de valeur.

En 2012, voyant l’exemple libyen, 5 pays, et non des moindres, ont décidé de se rencontrer une fois par an pour réfléchir prudemment à la situation, ce sont les BRICS : en anglais Brazil Russia India China South Africa. La Russie a décidé de résister à son dépeçage qui avait pourtant très bien commencé avec Eltsine. Les BRICS envisagent des sociétés construites autrement que les États-Unis qui ne tiennent que par le dollar. La Russie refuse de se laisser morceler. L’Europe sous couvert de l’UE veille à ce que ses médias ne parlent pas des « forums des nations libres de Russie » financés en dollars, le premier à Varsovie en mai 2022, le second à Prague 2 mois plus tard, pour disloquer la Russie et en tenir tous les morceaux. Si la Russie tient, les États-Unis sont morts car ils fabriquent très peu de choses, le dollar ne vaut plus rien et ils consomment énormément. Tout ne tient encore que par l’intimidation militaire et le retour discret mais puissant de l’esclavage admirablement dissimulé.

La loi extraordinaire du Patriot Act, fruit du 11 septembre 2001 qui l’a justifiée, assujettit à la loi américaine tout utilisateur du dollar devenu, pour les États-Unis, et exclusivement pour eux, un outil gratuit de corruption.

La confrontation est déclarée entre les BRICS et les États-Unis, chaque morceau des BRICS cherchant, chacun à sa manière mais en échangeant chaque année, à retrouver une cohérence perdue pendant que les États-Unis cherchent, à l’inverse, pour survivre et par tous les moyens, à ce que leur dollar continue à être vu partout comme une réserve de valeur qu’il n’est plus depuis 1971. Les États-Unis ont conquis quelques états comme ceux de l’UE et de leurs peuples décérébrés par tous les équilibres instables tous appelés progrès comme la lutte contre le réchauffement climatique anthropique alors que toutes les planètes du système solaire se réchauffent légèrement actuellement, ou contre les pandémies artificiellement gonflées. Progrès encore, le féminisme, les LGBT, les vacances, l’individualisme forcené, tous alimentés en monnaie de singe. Mais les BRICS ont pour eux que l’issue inéluctable d’un équilibre instable, est son effondrement et qu’il faut préparer l’avenir. Ils observent tous comment la Russie résiste à son démembrement programmé et savent dans quel camp ils se trouvent. Nos dirigeants ont malheureusement choisi l’autre camp en le peinturlurant en beau, en bien et en vrai, ce qui trompe beaucoup de nos compatriotes.

Comprendre ce qui se passe et ce qui va se passer (2)


Deuxième article : La folie contagieuse de la création de richesse

La « création de richesse », portée qualitativement par la croissance et  quantitativement par le Produit Intérieur Brut national ou mondial, est un mythe, terriblement ancré dans les esprits et nourrissant les rêves d’un pays de Cocagne imaginaire, flattant les peuples, les trompant et faussant totalement la démocratie.

En premier lieu la richesse ne se crée pas, pas plus que la justice ou la pureté. Les trois se constatent.

Le beau, le bien et le vrai qui se constatent sans se créer, se marient deux a deux pour donner le juste avec le bien et le vrai, le pur avec le vrai et le beau et le riche avec le beau et le bien. L’équilibre stable du cumul des recherches du beau du bien et du vrai, fait que chacun cherche ce qui lui manque. La justice cherche le beau en se rendant dans des palais, la pureté cherche à être bonne bien qu’il y ait des purs salauds, et la richesse à être vraie, ce à quoi elle renonce aujourd’hui. Justice pureté et richesse ne sont que des regards qui varient suivant les civilisations. Amadou Toumani Touré disait du Mali qu’il était riche de la famille.

Notre société croit créer la richesse avec les notions, qualitatives de développement économique et de croissance, et quantitatives de valeur ajoutée et de PIB. Ce sont ces approches quantitatives qui font sérieux et convainquent beaucoup de gens de la fausse réalité des approches qualitatives de croissance et de développement économique. Ce sont donc ces deux notions du PIB et de la valeur ajoutée qu’il est nécessaire de désacraliser tellement elles sont les pieds d’argile de nos erreurs colossales qui faussent nos jugements.

La valeur ajoutée est d’abord la base d’une taxe conçue entre les deux guerres, mise en place pour les grandes entreprises le 10 avril 1954 et étendue par Giscard au commerce de détail le 6 janvier 1966. Cette taxe oblige les commerçants à un travail non rémunéré de percepteur. Le nom a été choisi pour plaire et nous avons oublié d’ajouter que cette valeur ajoutée est conditionnelle. La valeur ajoutée est en réalité la valeur qu’ajoute une entreprise à ce qu’elle paye à l’extérieur pour pouvoir produire, à la condition essentielle que des clients viennent s’appauvrir du prix d’achat qui est l’addition de ce que l’entreprise a payé à l’extérieur et de ce qu’elle espère ajouter par son travail. Autrement dit macro économiquement il n’y a aucun ajout de valeur. Il y a au mieux un échange, le client abandonnant par le prix payé, ce que l’entreprise a accumulé. Au pire si le client n’est pas là, l’entreprise a perdu ce qu’elle a dépensé à l’extérieur comme à l’intérieur, la production devenant embarras puis déchet. La TVA est faussement une taxe sur une valeur ajoutée, elle est une taxe sur l’activité d’échange entre l’acheteur et le vendeur, une taxe sur le mouvement.

Le Produit Intérieur Brut, ou Produit National Brut selon que l’on s’intéresse à ce qui est produit sur le territoire ou par les nationaux, n’est en aucun cas un produit, le nom ayant encore été choisi pour plaire et n’est qu’une traduction servile du Gross Domestic Product américain. Le PIB n’est que la somme de tous les échanges entre une activité et de l’argent, ce que l’on appelle une dépense, chiffrage d’une activité : vente, subvention, salaire ou investissement. Le PIB n’est donc que le chiffrage de productions vendues, qu’elles soient réelles quand la monnaie était une réserve de valeur, ou artificielles comme c’est le cas actuellement avec la monnaie-dette.

Le PIB se calcule théoriquement de trois façons :

Le chiffrage des productions vendues

L’addition de tout l’argent dépensé

La somme des échanges réalisés

L’INSEE diffuse malheureusement des erreurs plus ou moins volontaires.

Jusqu’en janvier 2021 l’INSEE définissait correctement le PIB comme une mesure d’activité, même si les mots choisis étaient plus souvent techniques que compréhensibles :

Agrégat représentant le résultat final de l’activité de production des unités productrices résidentes.
Il peut se définir de trois manières :

– le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs institutionnels ou des différentes branches d’activité, augmentée des impôts moins les subventions sur les produits (lesquels ne sont pas affectés aux secteurs et aux branches d’activité) ;

– le PIB est égal à la somme des emplois finals intérieurs de biens et de services (consommation finale effective, formation brute de capital fixe, variations de stocks), plus les exportations, moins les importations ;

– le PIB est égal à la somme des emplois des comptes d’exploitation des secteurs institutionnels : rémunération des salariés, impôts sur la production et les importations moins les subventions, excédent brut d’exploitation et revenu mixte.

En janvier 2021 l’INSEE qui est devenu au fil du temps un EHPAD pour polytechniciens et se voulant moins abscons, a fait l’effort de changer la forme de ses définitions tout en assénant pour la première fois la fausse notion de création de richesse, abandonnant idéologiquement celle exacte d’activité (le surlignage en gras et les majuscules ne sont pas de l’INSEE mais peuvent se lire en continu) :

LE PRODUIT INTÉRIEUR BRUT au prix du marché VISE A MESURER LA RICHESSE CRÉÉE par tous les agents, privés et publics, sur un territoire national pendant une période donnée. Agrégat clé de la comptabilité nationale, il repré­sente le résultat final de l’activité de production des unités productrices résidentes.

LE PIB aux prix du marché PEUT ETRE MESURÉ de trois façons :

  • selon l’optique de la production, en faisant la somme des valeurs ajoutées de toutes les acti­vités de production de biens et de services et en y ajoutant les impôts moins les subventions sur les produits ;
  • selon l’optique des dépenses, EN FAISANT LA SOMME DE TOUTES LES DÉPENSES finales (consacrées à la consommation ou à l’accroissement de la richesse) en y ajoutant les exportations moins les importations de biens et services ;
  • selon l’optique du revenu, en faisant la somme de tous les revenus obtenus dans le processus de production de biens et de services (revenus salariaux, excédent brut d’exploitation et revenu mixte) et en y ajou­tant les impôts sur la production et les importa­tions moins les subventions.

La manipulation de la notion du PIB permet aux médias de diffuser l’idée que le PIB est le chiffrage de la création annuelle de richesse dont évidemment chacun se gargarise d’utiliser des pourcentages. A titre d’exemple la « richesse créée » par les « agents publics » est calculée en additionnant tous les salaires des fonctionnaires. Plus il y en a et plus ils coûtent cher, plus le pays est riche nous affirme l’INSEE. Arriver à soutenir qu’en faisant « la somme de toutes les dépenses » faites avec de la monnaie-dette on arrive « à mesurer la richesse créée » est l’une des folies qu’il est aujourd’hui quasiment interdit de dénoncer. Les critères de Maastricht, décidés sur le coin d’une table par des incompétents, doivent pourtant être bien compris dans leur incohérence. L’INSEE les rappelle :

Situation des finances publiques :

  • a. Interdiction d’avoir un déficit public annuel supérieur à 3 % du PIB [N-1].
  • b. Interdiction d’avoir une dette publique supérieure à 60 % du PIB [N-1].

Le PIB étant « la somme de toutes les dépenses », il suffit donc, d’après le traité de Maastricht, de dépenser davantage pour s’autoriser des déficits supplémentaires et une dette plus importante ! Cela pouvait encore se comprendre quand la monnaie était limitée, ce qui était encore le cas quand les monnaies étaient liées au dollar lui-même lié à l’or. Malheureusement les Politiques n’avaient pas encore réalisé le 7 février 1992, en signant le traité de Maastricht, que depuis le 15 août 1971, et donc depuis plus de 20 ans, les monnaies n’étant plus liées à l’or, n’étaient donc plus des réserves de valeur, la FED ayant fabriqué cinq fois plus de dollars qu’elle n’avait d’or à Fort Knox.

Les monnaies n’étant plus liées à une richesse reconnue et n’étant donc plus limitées quantitativement, les critères de Maastricht deviennent la sottise absolue : « Plus vous dépensez, plus vous pouvez emprunter et dépenser ». C’est tellement insoutenable que nous nous servons de leur incohérence pour ne rien respecter et dépenser toujours plus, par besoin d’argent, de « moyens » comme disent tous les quémandeurs. Mais en faisant croire que le PIB mesure la richesse créée comme c’est répété sans vergogne tant à l’université que dans les médias, on arrive à faire croire au peuple que nous sommes riches puisque nous dépensons de l’argent que nous n’avons pas. Nous raisonnons quasiment tous sur cette erreur fondamentale qui rend malheureusement provisoirement crédibles tous  nos équilibres instables.

Comprendre ce qui se passe et ce qui va se passer (1)

Les affrontements actuels doivent être analysés au fond et, à observer la sincérité des opinions contradictoires, je décompose notre problème en 4 parties que je traiterai en 4 articles sur les équilibres, le mythe de la création de richesse, la domination américaine et la synthèe de ces trois réflexions sur ce que nous pourrions faire pour éviter le désastre.

Premier article : La confusion entre équilibre stable et instable plombe notre économie, nous fait rêver et tue notre civilisation

C’est le regard que nous portons sur notre société qui est malade et qui nous empêche de réagir intelligemment. Essayons d’en faire un diagnostic pour savoir par où commencer à nous reprendre.

Il faut d’abord comprendre ce qu’est la stabilité ou l’instabilité d’un équilibre. Un équilibre stable revient de lui-même à l’équilibre s’il est dérangé. C’est le cas d’un vêtement au porte-manteau,  d’une pomme au bout de sa branche ou d’une boule dans un bol. Un équilibre instable s’effondre au contraire dès qu’il est dérangé. C’est le cas du château de cartes ou du funambule sur son fil. Si une énergie, quelle qu’elle soit, dérange un équilibre, l’équilibre stable se reconstitue automatiquement sans aucun apport d’énergie alors que l’équilibre instable exige un apport de beaucoup d’énergie pour ne pas aller naturellement vers le nouvel équilibre stable qu’est son effondrement. Dans la réflexion actuelle sur les énergies, on oublie de différencier les énergies objectivement importantes et celles de plus en plus nombreuses qui ne sont utilisées que pour faire tenir des équilibres instables purement idéologiques.

Il faut ensuite prendre conscience que l’énergie facile qui fait tenir tous les équilibres instables idéologiques actuels est l‘argent. La monnaie est en effet une énergie, n’en déplaise à certains qui le contestent violemment en n’acceptant le mot énergie, que dans ce que la nature nous offre, et en omettant scrupuleusement l’énergie humaine. Les mêmes acceptent généralement tout de même que l’électricité soit une énergie créée à partir d’autres énergies mais refusent que la monnaie, en dépit de l’évidence de sa force, soit une énergie créée à partir de l’énergie humaine. Jusqu’au 15 août 1971 les monnaies occidentales étaient pourtant toutes liées directement ou indirectement à l’or dont la valeur ne provient que de l’énergie humaine qu’il a fallu dépenser pour obtenir ce métal inoxydable, stockage d’énergie humaine bien utilisée. Le dernier lien entre l’or et la monnaie a été défini en 1944 par les accords de Bretton Woods liant le dollar à l’or et les autres monnaies au dollar. La fabrication par la FED de cinq fois plus de dollars qu’elle n’avait d’or à Fort Knox a forcé Nixon à déconnecter le dollar de l’or pour enrayer la fuite de l’or américain que le monde entier venait chercher en rapportant des dollars.

L’énergie monétaire ne provenant que de l’énergie humaine, accepter d’en prendre conscience nous amène à nous poser des questions particulièrement dérangeantes et donc souvent mises sous le boisseau par commodité. Si l’on a le courage et la raison de reconnaître que la monnaie n’est pas qu’une vague institution, un simple symbole ou une marchandise quelconque, on se heurte à la question difficile de savoir quelle énergie humaine lui donne sa force. Est-ce une énergie humaine déjà bien utilisée comme cela avait toujours et partout été le cas par l’équivalence avec une richesse déjà reconnue ? Ou est-ce une énergie humaine à trouver coûte que coûte demain sans contrepartie puisque déjà consommée, comme c’est le cas actuellement avec la monnaie-dette ? L’utilisation de l’énergie humaine sans contrepartie s’appelle l’esclavage.

C’est le constat que pendant des millénaires, la monnaie a été le véhicule d’une énergie humaine bien utilisée, qui en faisait une réserve de valeur, l’une des trois fonctions que voyait Aristote à la monnaie et qui sont malheureusement toujours enseignées sans vergogne aujourd’hui, alors que la monnaie n’est plus une réserve de valeur. En un demi-siècle en effet, la monnaie a cessé d’être une réserve de valeur pour devenir une simple promesse d’esclavages à mettre en place sans savoir qui, où et quand.

Nous vivons actuellement en occident une société d’autant plus malade qu’elle n’est pas consciente de sa maladie et où, en tous domaines, des équilibres instables aberrants mais plaisants ne tiennent que par une corne d’abondance imaginaire d’argent. Des folies purement idéologiques, éternellement drapées dans le camp du bien pour faire illusion, sont présentées comme réalistes. Il n’y a pas un domaine qui échappe à ce sinistre processus et à ses divers narratifs martelés par les médias.

On ne peut comprendre les contradictions permanentes des dirigeants sans comprendre qu’ils ne sont élus que sur des rêves d’équilibres instables et que leur action se réduit à une communication permanente tendant à faire croire mensongèrement à la durabilité des équilibres instables, ce que le bon sens populaire croit de moins en moins.

La limitation naturelle de l’énergie humaine devrait, comme elle l’a toujours fait, limiter la quantité de monnaie, limiter les équilibres instables, nous faire redécouvrir la gratuité énergétique des équilibres stables. Nous pourrions enfin et à nouveau choisir l’utilisation d’une monnaie limitée. En n’ayant aucune notion de la gratuité énergétique des équilibres stables, nos gouvernants font tenir pour l’instant tous les équilibres instables démagogiques par une création monétaire permanente et par sa première conséquence, la baisse de notre niveau de vie. La difficulté à se loger et à trouver du travail dans les zones d’activités est un équilibre instable qui appelle son effondrement qui s’annonce déjà par la baisse de la natalité et par l’immigration incontrôlée.

Les équilibres instables sont reconnaissables à leur quête permanente de « moyens », d’argent que le gouvernement se donne le pouvoir de « débloquer » alors qu’il n’existe pas. C’est la monnaie-dette.

La bêtise, l’ignorance et le cynisme se sont alliés chez nos dirigeants depuis 50 ans pour tuer notre civilisation en flattant le peuple par des équilibres instables appelés progrès. En faire la liste explorerait tous les domaines mais les plus criants sont le passage de l’équilibre stable de l’égalité homme femme à l’équilibre instable de l’identité homme femme, ainsi que les passages des équilibres stables de la nation et de la famille aux équilibres instables de la mondialisation et des familles « recomposées ».

L’équilibre stable le plus important et non affronté, est l’utilité pour la nation de chaque citoyen Nous avons essayé le tout état avec le communisme, la sous-traitance totale au privé avec le capitalisme en inventant même la notion de chômage structurel ! Le nazisme a embauché dans l’armée ou dans les camps tout ce qui n’était pas utilisé par le privé. Ne pourrait-on recréer dans l’esprit des ateliers nationaux du XIXe siècle avant qu’ils ne soient confiés à l’armée, un équilibre stable rendant utile à la collectivité tous ceux que le privé n’a pas déjà rendu utile ? Serait-ce si compliqué de faire savoir que toute personne ayant besoin d’argent et ne le trouvant pas dans le privé, pourrait s’adresser à sa mairie pour savoir comment être utile ? Toute collectivité a toujours besoin de bras et de cerveaux. La mairie confirmerait après exécution la richesse créée et l’état paierait cette richesse avec de l’argent créé normalement en contrepartie de cette nouvelle richesse. Ce serait en tous cas beaucoup moins énergivore que l’équilibre instable du chômage qui ne tient que par un apport massif d’énergie monétaire.

Les narratifs diffusés par les médias sont tous, sans exception, des tentatives de mettre dans le camp du bien et du durable, des équilibres instables par définition provisoires tellement ils nécessitent d’énergie monétaire. Que ce soit sur la santé, sur le climat, sur la guerre ou sur n’importe quel autre sujet, tout n’est que fausses peurs et fausses tranquillisations. Tous ces équilibres instables ne tiennent provisoirement que par une illusion de création d’énergie monétaire inexistante en nous prenant pour des dieux et en faisant appel à l’esclavage.

Qui, des peuples ou des dirigeants, réagiront les premiers ?

Comment le wokisme et l’islam révèlent notre incohérence

Notre propre incohérence est doublement confrontée au wokisme encore plus incohérent que nous, et à l’islam malheureusement cohérent.

Nous sommes incohérents, nous élisons une caste visiblement incompétente qui a acheté pour être élue nos émotions avec de l’argent qu’elle n’a pas, et qui, si on l’observe, nous pose une seule question : est-elle ignorante, stupide ou cynique ? Tout ne tient que par une débauche d’argent qu’elle « débloque » à tout-va sans que personne quasiment ne s’interroge sur l’origine de la puissance de cet argent tellement il est difficile de réaliser que  la puissance de cet argent sorti de nulle part, ne réside que dans la spoliation à venir de nos biens d’abord et de nos vies ensuite comme prévu dans le « great reset » de Davos et de Schwab.

Les idéologies règnent en maîtres et leur confrontation stérile donnent à certains l’illusion d’une vie politique. L’illusion est en effet le socle constant de notre société avec sa démocratie, sa laïcité, sa richesse, son PIB, ses pourcentages de PIB qui financeraient nos rêves. Tout n’est qu’illusion mais la caste médiatico-politico-universitaire réussit à nous faire croire qu’elle tient tout merveilleusement bien en ayant inventé la corne d’abondance qu’est la monnaie-dette. Seuls les boucs émissaires, covid, terrorisme, climat ou Russie, seraient responsables du simple constat que tout est mal tenu. La caste oublie le bon sens pour se draper dans ce qu’elle croit être son intelligence qui ne la fait survivre qu’en multipliant les obligations et les interdictions au travers de normes, d’arrêtés, de lois, de directives européennes et de décrets qui appellent tous des moyens, cette nouvelle forme de mendicité.

Malheureusement au lieu de nous rassembler pour reconstruire notre propre cohérence démolie par la monnaie-dette qui nous permet de jouir sans effort, nous nous séparons entre d’un côté, les rares qui veulent encore tout résoudre avec l’énergie de la fausse monnaie, et de l’autre, une armada de plus en plus nombreuse, totalement éparpillée entre les amateurs et les détracteurs, soit du wokisme encore plus incohérent que nous et qui n’existe que par une pluie permanente d’argent, soit de l’islam qui est actuellement la seule proposition cohérente mais mal adaptée à ce que nous sommes et à notre histoire. C’est cet éparpillement qui laisse encore de la place et du temps aux partisans de la monnaie-dette pour qu’ils continuent à nous leurrer en débloquant des sommes imaginaires qui nous endorment façon rivotril. Et comme pour le rivotril où le patient décède apparemment de son insuffisance respiratoire et non du rivotril, notre civilisation meurt apparemment de son incohérence et non de la monnaie-dette.

Oublions l’islam et le wokisme qui n’auront naturellement plus leur place chez nous si nous retrouvons notre cohérence et attachons-nous enfin à comprendre pourquoi et comment nous l’avons perdue. Tout part des fondations solides apportées par le bon sens que la pseudo intelligence artificielle et la corne d’abondance monétaire ont cru possible d’abandonner. C’est seulement en les retrouvant que le wokisme retrouvera son néant et l’islam ses territoires. Ces fondations sont simples :

D’abord la vie en société n’est qu’échange et apprivoisement du regard par l’échange pour savoir ensemble si une production est richesse, embarras ou rebut. Une nouvelle production ne devient richesse que si elle est échangée contre une richesse antérieurement reconnue comme la monnaie quand elle est authentique.

La monnaie n’a les trois vertus définies par Aristote de moyen d’échange, d’unité de compte et de réserve de valeur, que parce qu’elle est un véhicule d’énergie humaine, donc préalablement chargée d’énergie humaine bien utilisée comme le sont l’or et l’argent. Le pouvoir ne peut créer de monnaie sans avoir préalablement constaté que son peuple s’est enrichi à ses propres yeux par son travail. La monnaie découle du travail bien fait. Mettre la charrue avant les bœufs comme actuellement, est stupide, mensonger et délictueux au sens propre d’enlever la puissance. Ce principe fondamental, seul garant d’une monnaie réserve de valeur, limite la quantité de monnaie et force tout responsable à faire des choix, ce que la pseudo-élite actuelle ne fait plus.  En particulier le principe même de subvention par une collectivité publique devrait être abandonné car la collectivité n’est pas propriétaire de ses ressources qui ne lui sont pas données pour le bien de quelques-uns mais de tous.

Ensuite chaque individu a le droit et le devoir d’apporter son énergie à la collectivité pour en retirer moyens de subsistance et reconnaissance. Que le conseil constitutionnel ait aboli de fait, le droit constitutionnel d’avoir un emploi, ne montre que la veulerie et la médiocrité de ce conseil, image très exacte de ceux qui nous gouvernent. Que tout individu puisse demander à sa mairie comment être utile, et que l’État le rémunère si la mairie constate la richesse créée, est sans doute un moyen nécessaire de respecter la lettre de notre constitution en remplaçant avantageusement les ateliers nationaux d’il y a deux siècles.

Enfin la monnaie étant toujours normalement limitée par la limite de l’énergie humaine, l’énergie de chaque individu doit être utilisée au mieux de ses capacités individuelles et de l’intérêt collectif.  C’est là où l’incohérence du wokisme ne fait qu’exacerber notre propre incohérence qui n’arrête pas de tout vouloir identique pour tout égaliser. Un labrador n’est pas identique à un braque tout en lui étant évidemment égal. De même le percheron et le cheval arabe ont des utilités très différentes mais sont à l’évidence égaux dans leur utilité. Seule la corne d’abondance monétaire laisse imaginer que ce serait faux chez les hommes et qu’une race ou un sexe serait identique à l’autre. Chaque race bien naturellement s’intéresse d’abord à elle-même et se voit facilement, non pas supérieure mais maîtresse chez elle. C’est à la fois la décolonisation et le refus du grand remplacement, formule interdite par l’élite mais évidemment courageusement constatée par Michel Houellebeck. Interdire les statistiques ethniques indique simplement que notre pseudo-élite a peur d’ouvrir les yeux. Et des infirmes conduits par des aveugles donnent ce que nous sommes.

Ce qui est vrai pour les races est vrai pour les sexes où chaque sexe, par le simple fait de la rareté du bon argent, est d’abord utile là où la nature lui a donné sa capacité. Ce n’est pas un hasard si dans toutes les civilisations les femmes sont maîtresses chez elles, laissant les hommes croire qu’ils sont maîtres à l’extérieur. Seule la corne d’abondance monétaire peut laisser croire que le premier devoir des femmes n’est plus la reproduction  et que le premier devoir des hommes n’est plus de faire en sorte que ce soit possible. Nous cumulons actuellement un patriarcat stupide qui pousse les femmes à imiter les hommes et un matriarcat imbécile qui ne fait que se plaindre de ne pas être identique aux hommes. Toujours cette volonté dévoyée de ne voir l’égal que dans l’identique !

La dernière fondation et peut-être la plus importante, est la spiritualité collective indispensable à l’affrontement de la réalité souvent difficile et que la corne d’abondance monétaire escamote. Cette corne d’abondance remplace la spiritualité collective par une myriade d’idéologies floues comme laïcité, république ou démocratie qui ne sont que des totems, des idoles factices fabriquées de main d’homme, des géants aux pieds d’argile qui stimulent le bla-bla et non l’action pas plus que la réflexion..

Sans prise de conscience de toutes ces fondations de bon sens, toutes indispensables et que la corne d’abondance monétaire ne fait que dissimuler, nous passerons par le wokisme pour finir en islam.

La mission actuellement impossible de donner de la valeur à la monnaie, asphyxie l’Occident dans l’indifférence générale

Il est rabâché à l’université qu’une des trois fonctions de la monnaie est d’être une réserve de valeur et cela a été vrai pendant près de trois millénaires. C’est aujourd’hui complétement faux et le monde se sépare entre d’un côté, ceux qui veulent continuer le grand écart entre ce qu’ils enseignent et ce qu’ils vivent, et de l’autre, tous ceux qui veulent retrouver une cohérence sans savoir actuellement précisément laquelle.

Les adeptes du grand écart sont les Etats-Unis et leurs affidés, l’Europe, l’Australie, le Japon, Israël et la Corée du Sud. Tous les autres ont déjà compris que leur cohérence ne viendra pas d’en haut et que c’est à chacun de trouver la sienne. Ce sont les BRICS, Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, que veulent rejoindre l’Algérie, l’Indonésie, l’Argentine, l’Arabie Saoudite, le Mexique et une grande partie de l’Afrique subsaharienne.

Tout vient de l’oubli volontaire et cynique que la monnaie n’est une réserve de valeur que parce qu’elle est, comme un enfant, le véhicule d’une énergie humaine antérieurement bien utilisée. Elle ne peut donc exister que si des productions ont été vues comme des richesses avant sa création. C’est pour cela que depuis l’aube de l’humanité, il n’y a eu que des prêts sur gages avant l’invention scandaleuse et stupide de la monnaie-dette. L’Occident semble avoir oublié que la force de la monnaie ne vient que de l’énergie humaine qui y est enregistrée. L’Occident qui se voudrait mondial comme l’OTAN, fonde tout sur une fabrication sans limites d’une monnaie qui se voudrait réserve de valeur aux yeux de tous. Pendant que l’énergie humaine apprend en occident à se gaspiller en chômage, en vacances ou en footing, les Etats-Unis fabriquent en continu des dollars qui doivent être reconnus par toute l’humanité comme une réserve de valeur. Pour ce faire et pour tenter de donner une vraie valeur au dollar, ils doivent récupérer gratuitement par tous moyens de l’énergie humaine. Ils investissent d’abord en achetant plus ou moins discrètement l’énergie des dirigeants d’autres pays pour pouvoir pomper l’énergie de leurs peuples en baissant leur niveau de vie et en récupérant les biens que l’énergie de ces peuples a antérieurement produits. La monnaie-dette permet de pomper gratuitement l’énergie des peuples puisque cette monnaie est une « dette envers l’émetteur » de la monnaie. Qui n’aimerait émettre du papier disant qu’on lui doit du travail ? Mais n’est-ce pas une définition assez juste de l’esclavage ? L‘armée américaine, la plus puissante du monde, fait taire les récalcitrants quand l’argent n’y suffit plus.  Le pourra-t-elle indéfiniment ?

L’argent dépensé à faire croire à la cohérence du système par l’achat des mondes universitaire, politique et médiatique, plus l’argent dépensé pour récupérer gratuitement de l’énergie humaine par la monnaie-dette, donne une somme colossale en perpétuelle croissance, et qui n’est qu’écornée par l’argent normalement créé par les énergies humaines bien utilisées. Cela entraîne une montée sans fin de la dette, 226.000 milliards de dollars en 2020, 32.000 euros par Terrien, 128.000 euros pour une famille avec deux enfants, 384.000 euros pour une famille avec 10 enfants au Congo ! Tout le monde attend apathiquement la généralisation de l’esclavage confiée à Schwab, Harari Soros et autres plaisantins tristes de Davos et du « Great Reset » ou l’explosion du système pourtant mis en soins palliatifs à grands frais par toutes les élites occidentales.

Pendant que les USA poursuivent inlassablement avec notre aide la devise impériale de diviser pour régner (la vidéo de François Asselineau est sur ce point très éclairante et factuelle) et cherchent à démembrer la Russie après avoir démembré la Yougoslavie puis l’URSS, les BRICS cherchent à tâtons, chacun de son côté, sa solution individuelle.

Ce qui est grave et terriblement triste c’est qu’à force d’avoir confondu démocratie et achat à grand frais de l’émotion populaire, l’Europe est dirigée par des valets consciencieux d’un système incohérent et moribond qui mènent leurs peuples vers leur esclavage en les abrutissant de peurs et de plaisirs, d’obligations et d’interdictions. La France avait plutôt été dans toute son histoire précurseur de l’idéologie des BRICS avec une prise en main individuelle et libre de l’organisation de sa vie. Ne pourrait-elle pas reprendre ses esprits et retrouver son honnêteté intellectuelle et pourquoi pas son honneur ?

Le réveil sera très difficile. Mais pour qui ?

On ne peut comprendre ce qui se passe actuellement en Ukraine sans intégrer deux faits apparemment distincts et en fait complémentaires : la lutte existentielle des Américains pour faire survivre leur système économique fondé sur le dollar et l’histoire du territoire cosaque écartelé entre trois empires, ottoman, russe et celui mal connu de la république des deux nations, l’un des plus grands états d’Europe regroupant pendant 3 siècles le royaume de Pologne et le grand-duché de Lituanie et réunissant ce qui est actuellement la Pologne, une grande partie de l’Ukraine, les pays baltes, la Biélorussie et une partie de l’ouest actuel de la Russie. Chaque empire avait son écriture, latine cyrillique ou ottomane, sa religion, musulmane, orthodoxe ou catholique, et là comme ailleurs, les religions ont créé à leurs confins, des tensions, des guerres et des haines irréfragables. Ce peuple de cosaques, fier et guerrier a constamment oscillé entre des velléités d’indépendance et le rattachement à un empire protecteur. C’est Staline qui, pour mieux régner par la division, a créé l’Ukraine actuelle en mélangeant volontairement des peuples qui se détestaient et n’avaient pas la même religion et pas la même langue. Le mot même d’Ukraine veut dire « aux confins de ». Les deux seules fois où l’Ukraine a tenté d’être indépendante en profitant de l’effondrement du tsarisme puis de celui de l’union soviétique, elle s’est déchirée par des coups d’état pour se rapprocher de tel ou tel  empire, allemand, russe ou américain. Le dernier coup d’état a délogé en 2014 un président pro russe pour le remplacer par un président pro américain considérant les russophones comme des sous-hommes et allant jusqu’à interdire la langue russe pourtant langue maternelle d’une grande partie de la population. A Odessa une quarantaine de russophones ont été brulés vifs dans la maison des syndicats sans aucune vraie réaction de Kiev. Cette violence a entraîné la révolte du Donbass et la récupération par la Russie de la Crimée très longtemps ottomane et qui avait été curieusement donnée en 1954 à l’Ukraine par l’ukrainien Kroutchev. Depuis 2014 Kiev bombarde le Donbass qui se défend et cette bataille de cosaques à fait en 8 ans plus de 16.000 morts sans que l’Occident ne s’en émeuve apparemment vraiment. Il a fallu que la Russie intervienne en février 2022 en vue d’empêcher une attaque massive kiévienne du Donbass prévue en mars, pour que le monde occidental fasse intéresser ses peuples à cette zone de guerriers cosaques. L’Occident a soigneusement passé sous silence la loi ukrainienne du 1er juillet 2021 sur les peuples autochtones d’Ukraine excluant les Russes. Une loi ethnique rappelait sans doute trop l’Allemagne des années 30.

Mais l’Ukraine ne fait qu’absorber comme un buvard une bataille existentielle américaine qui a besoin pour survivre, d’un monde unipolaire fondé sur la reconnaissance du dollar comme monnaie de réserve. Depuis 1944 les Américains ont réussi à imposer le dollar comme monnaie de réserve et donc comme réserve de valeur, l’une des trois fonctions fondamentales de la monnaie d’après Aristote. Mais ils en ont en même temps fabriqué tellement que le dollar ne vaut aujourd’hui objectivement plus rien. Jusqu’en 1971 leur stock d’or leur a permis de donner une valeur au dollar mais Nixon a dû déconnecter le dollar de l’or, tant l’or quittait Fort Knox pour aller dans tous les pays qui rapportaient des dollars. Une monnaie n’étant qu’un véhicule d’énergie humaine, les US tentent depuis 1971 de pomper l’énergie humaine de toute la Terre quels qu’en soient les moyens. Et ces moyens ont été partout leur force militaire et une débauche d’argent gratuit reconnu par tout une pseudo élite mondiale comme une réserve de valeur qu’il n’est objectivement plus du tout.

Ce qu’il est intéressant d’observer c’est la simultanéité de trois phénomènes :

  • La tentative de pompage de l’énergie humaine mondiale façon « Great Reset »,
  • L’achat avec une corne d’abondance monétaire de la soumission des peuples et de leur infantilisation en leur faisant à la fois peur et miroiter des vies de fantasmes sans efforts dans une nouvelle religion hédoniste,
  • La descente vertigineuse de la  qualité des dirigeants européens qui  tentent, évidemment sans succès, de maquiller leur incompétence par leur ambition et leur paraître. Ils copient leurs maîtres américains en fabriquant comme eux une monnaie comme l’euro qui doit faire le travail et qui devra pomper de l’énergie humaine quelque part pour continuer à exister.

Chacun de ces trois drames concomitants peut être regardé de plus près.

La grande réinitialisation, en route depuis Davos par tous ses prêtres « Young Leaders » comme Trudeau ou Macron, consiste à pomper l’énergie humaine des peuples en leur subtilisant leurs biens obtenus antérieurement par la dépense de leur énergie. « Vous ne posséderez plus rien et vous serez heureux » martèlent le chantre de la grande réinitialisation Klaus Schwab et les évêques de la nouvelle religion Harari et Attali. Autrement dit, vous nous donnez votre énergie passée et nous vous louerons vos anciens biens que vous utiliserez grâce à votre énergie du moment. Personne ne semble capable de leur dire que, même si cela marchait, ce serait provisoire. En effet, comme toutes les banques continuent partout par la double écriture à fabriquer de l’argent dont il faudra trouver demain l’énergie humaine créatrice, voler légalement les biens des peuples ne suffira qu’un temps et il faudra aussi voler légalement directement l’énergie des peuples par la mise en place d’esclavages ce qui leur posera tout de même quelques problèmes.

L’acceptation par les peuples de leur infantilisation tente de se faire par l’implant d’une nouvelle religion qui a remplacé Dieu par Mammon. Cette nouvelle religion que certains ont l’audace d’appeler démocratie et à laquelle le pape actuel semble avoir adhéré, permet, en fabriquant de l’argent, de se prendre pour Dieu et de croire faire des miracles. Elle compense son désintérêt pour l’origine des événements, et même pour l’origine de l’énergie que tant de civilisations appellent Dieu, par son intérêt exclusif pour l’immédiateté. Alors que toutes les religions équilibraient action, réflexion et échange, cette religion ne fait plus que de la communication, la réflexion étant anesthésiée par les médias et étant virtualisée comme l’action, dans le métavers. Cette nouvelle religion a de très beaux cantiques comme droit de l’homme, capitalisme, féminisme, démocratie ou laïcité, mais elle a surtout comme but de détruire les collectivités protectrices comme le couple, la famille ou la nation en prônant un individualisme hédonique renonçant de fait au bonheur au profit du plaisir plus immédiat et que l’argent achète facilement. L’énergie de l’individu, isolé, infantilisé et domestiqué, est plus facilement pompable. Et ce qui n’est pas pompé, est gaspillé dans le sport qui n’est plus la détente et le jeu qu’il avait toujours été. L’argent inverse les valeurs, remplace le bien par le mal, le vrai par le faux, le difficile par le facile et la vie par l’illusion. Depuis toujours l’énergie des femmes occupée à enfanter, à allaiter et à exercer le pouvoir à la maison, incitait les hommes à aller à l’extérieur transformer leur énergie en argent pour rapporter à la maison de quoi vivre heureux. La maison et la famille étaient le centre de la vie. La complémentarité de l’homme et de la femme, à l’intérieur comme à l’extérieur, était aussi efficace que nécessaire. Leur égalité venait de leur complémentarité et non de leur similitude. La nouvelle religion a excentré le centre de la vie de la famille en le mettant sur la place publique ou hommes et femmes ne doivent plus seulement être égaux mais identiques. Elle dénigre les femmes au foyer puisqu’elles n’adorent pas Mammon,  pousse les femmes à prendre les places qu’occupaient les hommes en renonçant à ce qu’elles seules peuvent faire. Un des buts recherchés est de diviser les salaires à payer par deux, un salaire ne suffisant plus dans une famille, ou même par trois, deux salaires ne permettant même plus une famille nombreuse. Il faut aujourd’hui deux à  trois fois plus d’énergie humaine pour obtenir la même quantité d’argent qu’il y a 50 ans. Parallèlement l’homosexualité que les anciens Grecs voyaient comme un passage éducatif, (Achille d’après Homère était l’éromène de son éraste Patrocle) est devenu dans cette nouvelle religion, une orientation stable et permanente d’origine inconnue, d’autant plus respectable qu’elle a envahi la politique et les médias au détriment du renouvellement de la population. Cela pousse au grand remplacement, à la créolisation ou à la transition démographique qui apportent une nouvelle énergie humaine encore moins coûteuse qui permet d’abattre les nations au nom du progrès pendant que le divorce, la contraception et l’avortement détruisent la famille au nom de la liberté.

Mais tout cela n’est possible que par la faiblesse de l’ensemble de la classe dirigeante, universitaire politique et médiatique, qui ne remplit plus son rôle quelle qu’en soit la raison. Tout commence par les universitaires qui acceptent d’enseigner à toute une tranche d’âge que la veulerie a refusé de sélectionner, des vérités abstraites et des erreurs concrètes. Ils enseignent surtout inconsciemment l’erreur première que l’on peut vivre agréablement jusqu’à 25 ou 30 ans en faisant juste le strict minimum pour rester à l’université et en sortir convaincu de ne pas savoir grand-chose mais d’être le seul à le savoir puisque diplômé. A titre d’exemple en économie, on continue à dire aux étudiants que l’une des trois utilités de l’argent est une réserve de valeur alors que la création permanente de la monnaie par les banques en fait une réserve de rien du tout si ce n’est de leur futur esclavage. La spécialité de l’université est de fabriquer des «experts» à la définition floue, qui vont transformer dans les médias des mensonges en vérités, permettant aux politiques comme aux médias de faire mousser à partir de rien, des peurs et des colères sur tous les sujets. Toujours en économie les experts vont dire que le PIB chiffre la  création de richesse et que nous sommes un pays riche alors que le PIB n’additionne que toutes les dépenses , intelligentes ou stupides, de consommation et d’investissement, dépenses évidemment boostées par la création monétaire permanente. « Plus vous dépensez, plus vous êtes riches et plus vous pouvez vous prétendre généreux » est un dogme implicite et imbécile de la nouvelle religion. Les « pandémies », le « réchauffement climatique », le terrorisme, la guerre, tout est bon pour faire peur et pour rassembler le troupeau autour de son berger incompétent et souvent cynique, par une suite ininterrompue  d’ « états d’urgence ». Les médias promeuvent le mensonge d’une manière professionnelle en sur-éclairant un détail pour lui donner de l’importance et en omettant l’ensemble du paysage qui dit l’inverse de ce que raconte le détail. C’est systématique dans les médias et qui veut y faire carrière doit s’y conformer. On braque le projecteur sur le détail qui rend crédible le narratif global mensonger. Se soumettre ou disparaître crée une autocensure généralisée. Le pire se concentre en politique où l’on décrète des myriades d’obligations et d’interdictions qui doivent faire rentrer le peuple dans le rêve insensé de la nouvelle religion où la responsabilité personnelle doit disparaître pour avaler les narratifs de l’élite. Aucune vue d’ensemble, toujours une fuite du réel vers un rêve, jamais vraiment construit, de plus petit régional ou de plus grand européen ou mondial. L’incompétence dorée de nos élus et de ceux encore pire qu’ils nomment, transforme la société en un magma qui manque de tout ce qui est utile, plombiers, menuisiers, médecins, standardistes, militaires, policiers, infirmiers, magistrats, etc… pour regorger de chômeurs, d’assistés, d’experts et de machines en tous genres qui n’existent que par la corne d’abondance monétaire génératrice d’esclavage.

Dirigée par les anglo-saxons, cette société aberrante fondée sur une énergie monétaire factice omniprésente, ne peut en effet survivre qu’en créant de l’esclavage et en n’ayant plus aucun concurrent.  Il faut donc aller vers le gouvernement mondial. Après avoir démembré l’Union soviétique, elle désire démembrer la Russie pour y faire une myriade de petits pays dociles comme les pays de l’Europe de l’ouest dirigés par des laquais bien présentables mis en place par la corne d’abondance monétaire qui achète l’émotion des peuples. Avoir un accès facile à toutes les matières premières que détient la Russie est toujours le but et il a failli être atteint au temps d’Eltsine. Poutine a fait front et nous nous retrouvons avec les trois empires dont l’Ukraine est toujours aux confins. L’occident moribond et surtout incohérent qui ne joue sa survie qu’en tentant de tuer tous ses concurrents, est le plus tenté par la guerre y compris atomique. Les USA sont le seul pays à avoir dénoncé l’accord sur l’utilisation uniquement défensive de l’arme atomique. L’islam très cohérent se concentre sur la conquête de l’Europe occidentale en jouant gagnant sur notre incohérence. Et l’orthodoxie russe qui a observé les avancées de l’OTAN en dépit de la parole donnée et surtout l’avancée par internet des idées incohérentes de l’occident jusque dans son propre pays. Poutine comme De Gaulle a su dire non. Alors que Nixon avait déconnecté le dollar de l’or, il a arrimé le rouble à l’or (5000 roubles pour un gramme d’or) et demandé à être payé en roubles. Déjà suivi par Belgrade qui a refusé la parade homosexuelle quand Paris en fait une ambassade, il refuse le grignotage permanent anglo-saxon des « révolutions de couleurs » toutes coloriées à Londres. Il sait que son avance en armes supersoniques est provisoire, que les américains ont besoin d’une guerre mondiale et que c’est maintenant qu’il faut sonner le réveil si l’on veut éviter la guerre nucléaire.

Certains penseront que c’est à moi de me réveiller. C’est possible et si j’ai tout faux, le réveil  sera en effet très dur. Mais si  par hasard je ne me trompais pas trop et si les populations refusant le gouvernement mondial anglo-saxon étaient majoritaires et voulaient vraiment un monde multipolaire où chaque civilisation chez elle, cherche sa propre harmonie avec sa propre religion et sa propre cohérence, en n’échangeant avec les autres que d’égal à égal ! C’est ce qu’ont décidé le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud en créant les BRICS que veulent rejoindre l’Iran et l’Algérie entre autres. Si réellement les Russophones d’Ukraine veulent quitter l’incohérence belliqueuse occidentale pour une cohérence orthodoxe russe et qu’ils l’affirment par des référendums, pourrons nous longtemps condamner la Russie pour avoir répondu à la volonté de sécession du Donbass qui a simplement refusé le coup d’État du Maïdan de 2014 ? N’est-il pas ridicule pour l’OTAN de condamner l’accueil du Donbass par la Russie alors qu’elle a fait exactement la même chose en pire, en bombardant Belgrade de mars à juin 1999 pour détacher le Kosovo de la Serbie sans aucun mandat de l’ONU et pour le donner aux Albanais musulmans qui l’avaient petit à petit et très discrètement rempli. Si Poutine gagne la partie, ce que je crois à tort ou à raison inéluctable, le réveil de beaucoup sera aussi très dur !

Je laisse la pré-conclusion au journaliste Marc Baudriller : « Clemenceau disait : « On ne ment jamais tant qu’avant les élections, pendant la guerre et après la chasse.» Élections, guerre, chasse aux mal-pensants : les trois circonstances de prolifération des mensonges sont réunies en Europe ».

La conclusion est que seul le retour à un arrimage de la monnaie à une richesse déjà existante nous forcera à réintégrer le réel, à limiter la monnaie et à chercher alors sereinement, avec notre énergie, la solution de tous les problèmes que nous nous sommes créés.

La religion de l’erreur : c’est la base de tous les raisonnements politiques et économiques actuels qui est fausse

Quand une base est fausse, aucun raisonnement ne peut être utile. En effet un raisonnement faux reste faux et un raisonnement juste aboutit à un résultat faux puisque la base était fausse. Dans les deux cas on aboutit à une impasse.

Les trois classes dirigeantes, universitaire médiatique et politique, rivalisent de raisonnements devant un peuple qui n’en peut mais, et qui constate jour après jour l’avancée du désastre quel que soit le chemin pris. Le peuple, dans une forme de bon sens, se désintéresse de plus en plus de ce jeu malsain insidieusement présenté comme la démocratie. Non-inscrits et abstentionnistes étant ensemble très largement majoritaires, devraient pourtant être les décideurs si nous étions en démocratie. Ce même peuple voit monter la violence qu’il redoute tout en étant convaincu qu’en l’état, seule la violence fera bouger les lignes. Il l’attend dans ce climat prérévolutionnaire et ne raisonne plus qu’à court terme. Il ne fait plus d’enfants et est de toutes façons insuffisamment payé de ses efforts ou trop subventionné à ne rien faire.

La fausse base sur laquelle tous les raisonnements actuels sont fondés, est une triple erreur, un trépied de fausses valeurs, de fausse énergie et de faux regard.

Les fausses valeurs nous viennent des universitaires. Elles ont de beaux noms totalement abstraits comme les Droits de l’homme, les Lumières, le développement économique, le progrès, l’innovation ou la République. Elles ont non seulement remplacé les valeurs concrètes de travail, de famille et de patrie, mais elles les ont fait passer du camp du bien au camp du mal en les adossant systématiquement à Pétain, lui-même adossé à Hitler et à la Shoah. Le rappel fréquent et bien compréhensible des horreurs du nazisme, maintient dans le camp du mal ces trois valeurs pourtant essentielles. La réalité c’est que Vichy a repris, sans en demander l’autorisation, la trilogie de travail famille patrie qui était la devise du parti social français qui souhaitait « réconcilier l’esprit social et le patriotisme », « le patriotisme n’étant pas le monopole de la droite et l’aspiration sociale n’étant pas davantage le monopole de la gauche ». Le parti social français voulait déjà la participation, l’association du capital et du travail et le vote des femmes. Son président-fondateur, La Roque, a écrit dans Service public paru en 1934 chez Grasset : « La France gouvernée par une autorité judicieuse et forte dans une décentralisation vigoureuse et prospère ; la France fraternelle, dispensatrice de libertés, compensatrice d’inégalités ; la France généreusement, intelligemment libérale, mais débarrassée des indisciplines du « libéralisme ». La France honnête, fière de son passé, jalouse de sa place parmi les nations, ambitieuse de progrès ; la France tout à la fois résolue et pacifique ». Comme on est loin des abominations du nazisme et au contraire proche du gaullisme ! La trilogie travail famille patrie avait d’ailleurs été déjà utilisée par Sadi Carnot en 1882 dans une école. Faut-il rappeler ce que Patrick Harismendy, historien spécialiste reconnu du XIXe siècle, a écrit de lui dans Sadi Carnot : l’ingénieur de la République, « Pendant sept ans et sur le mode crescendo, les Français s’étaient attachés à cette figure qui montrait l’idée de la République sage, modérée, travailleuse, progressiste ». Rien ne peut être durablement construit sans l’appuyer sur les valeurs fondamentales du travail, de la famille et de la patrie. Les valeurs actuelles de liberté, d’égalité et de fraternité ne sont évidemment pas fausses en soi, mais elles peuvent être entendues en différents sens et véhiculant des idées opposées. Leur ambigüité ne leur permet pas de s’opposer aux deux autres erreurs qu’elles laissent prospérer.

La fausse énergie, œuvre des politiciens, est l’argent dont on a complètement oublié qu’il n’est que le véhicule reconnu d’une énergie humaine, soit déjà bien utilisée, soit à trouver obligatoirement demain. Jusqu’à récemment et comme Aristote l’avait parfaitement vu, l’une des trois fonctions de l’argent était d’être une réserve énergétique, improprement appelée aujourd’hui réserve de valeur depuis que l’on mélange l’énergie et le regard porté sur elle. L’argent était cette réserve énergétique puisqu’il véhiculait une énergie humaine antérieurement dépensée à bon escient pour fabriquer ce que le peuple qui utilisait cet argent, voyait comme une richesse. Mais depuis un demi-siècle on a repris, en les affinant, les erreurs des papiers-monnaies du XVIIIe siècle des assignats, des billets de Law, du dollar continental et du rouble papier de la grande Catherine. On a mélangé un argent porteur d’un travail humain utile déjà effectué, à un argent porteur d’un travail humain à effectuer demain. On a dissimulé dans de l’argent récompense d’un travail utile, un argent promesse d’esclavage futur à mettre en place. La déconnection entre la monnaie et une richesse antérieurement reconnue a créé le monstre qu’est actuellement l’euro. L’euro allemand et l’euro français sont parfaitement différenciés par tous les financiers et différenciables sur les billets de banque par une lettre (U pour la France et X pour l’Allemagne), mais ils sont confondus par les peuples qui ne comprennent pas la différence entre la monnaie commune incohérente qu’est l’euro et la monnaie unique à laquelle ils croient et qui serait cohérente. L’euro allemand continue à être majoritairement chargé d’une énergie humaine bien utilisée et a donc une valeur qui monte objectivement quand l’euro français n’est majoritairement chargé que d’une énergie humaine à trouver, d’un esclavage à mettre en place. La valeur de l’euro français baisse quand celle de l’euro allemand monte mais comme les politiciens ont décidé dogmatiquement que ces euros seraient communs et qu’ils seraient éternellement échangeables à 1 contre 1, la fourmi allemande nourrit la cigale française en lui faisant simplement payer par la construction du 4ème Reich qu’ils appellent discrètement Union Européenne et qui prépare l’esclavage des Français avec la complicité probablement involontaire de notre pseudo élite qui ne semble pas comprendre grand-chose à ce qui se passe.

Mais pour qu’une fausse énergie soit assez efficace pour mettre en place de fausses valeurs, il est indispensable que le regard du peuple soit faussé afin qu’il accueille comme vérités les différentes erreurs. Le faux regard est confié aux médias qui appartiennent quasiment tous à la finance et qui ont abandonné sans le dire leur rôle d’information pour celui d’une propagande insidieuse qui formate les esprits. Appartenant aux mêmes sous des habillages différents, ils disent la même chose en se prétendant tous différents. Que des organes si différents, voire apparemment opposés, disent la même chose, se veut la preuve évidente qu’ils disent la vérité ! Et le tour est joué. Les médias infantilisent sous prétexte de protéger, culpabilisent et distillent la peur, quel que soit le sujet abordé. Les médias placent dans le camp du bien toutes les interdictions et toutes les obligations qui jalonnent maintenant la vie des peuples en leur faisant oublier qu’ils sont ou devraient être adultes, libres et responsables de la conséquence de leurs actes. Tout n’est plus que normes, lois, décrets, arrêtés, ukases. Plus personne ne peut tous les connaître mais agir en les ignorant est interdit. Le mal devient le bien. L’erreur se transforme dogmatiquement en vérité. Nous sommes un pays riche qui chaque année augmente ses richesses en chiffrant ce nouvel apport par le PIB. Notre gouvernement est celui du peuple, par le peuple et pour le peuple. Résoudre le problème de la planète passe par des efforts sur soi et notre appauvrissement, la patrie doit au choix être plus petite ou plus grande mais l’actuelle doit mourir, etc. etc.

Le maillage de la fausseté des valeurs, de la fausseté de l’énergie et de la fausseté du regard, se fait habilement par des apports croisés. Les universitaires donnent le PIB aux médias pour qu’ils fassent croire que nous sommes riches et donc puissants ; ils donnent leur définition du bien aux politiciens pour qu’ils nous culpabilisent tout en nous flattant pour avoir nos voix. Les politiciens subventionnent les journaux appartenant à la finance pour qu’ils éliminent ce qui ne rentrerait pas dans le rang ; ils nomment les universitaires qui valorisent les fausses valeurs. Les médias filtrent tant les politiciens que les universitaires, pour ne laisser diffuser que ce que le peuple doit entendre, voir et penser.

Comment réagir devant un tel flot d’erreurs ? Certains prônent la violence en pensant que, quoi qu’elle génère, ce ne pourra être pire. N’est-il pas plus judicieux de revenir aux valeurs essentielles en les dédiabolisant, en y réfléchissant et en le faisant savoir ?

Le travail est à la fois un droit et un devoir. L’État doit certes faciliter les accords entre les individus et les entreprises sans être une ancre qui les empêche d’avancer, mais il doit avant tout permettre à chaque personne d’être utile et de travailler. Il faut réinventer intelligemment ce qui a été fait trop hâtivement par les ateliers nationaux au XIXe siècle. Chaque adulte cherchant à travailler et ne trouvant pas d’emploi en entreprise doit pouvoir s’adresser à sa mairie pour savoir comment être utile. Toute mairie a toujours du travail à faire utile à la collectivité et l’État doit rémunérer le travail jugé efficace par la mairie au lieu d’acheter des voix en dilapidant l’argent public par son déluge de subventions et d’aides sociales, toutes plus malsaines les unes que les autres. Le travail de ces nouveaux ateliers nationaux doit certes être un peu moins rémunéré que ce que payent les entreprises mais il doit permettre à tous de survivre de ses propres efforts et non d’une mendicité humiliante qui ne dit même plus son nom tellement elle est passée dans le camp du bien. Actuellement le système est devenu tellement compliqué qu’une grosse majorité ne produit plus et n’est plus au service de la production mais analyse, commente, et veut guérir la complexité du système tout en le compliquant chaque jour davantage puisqu’il est incohérent.

La famille est la cellule de base de toute collectivité. Elle est aujourd’hui bien malade, anémiée, famélique. Elle est devenue tellement insignifiante quelle est éclatée, recomposée et même prétendument monoparentale ou homoparentale. C’est pourtant d’abord dans la famille qu’il faut retrouver l’harmonie de la vie et découvrir dans un lieu protégé que responsabilité et risque sont les deux facettes d’une même réalité. Notre civilisation se meurt avec la mort de la famille qui arrange le 4e Reich qui n’a besoin que d’esclaves sans attaches affectives ou raisonnables.

La patrie, étymologiquement la terre de ses pères, est le lieu des valeurs communes et d’un seul gouvernement. A l’intérieur d’une patrie un gouvernement ne met pas en concurrence les forces de ses régions mais il les additionne. C’est parce qu’elle les met en concurrence que l’Union européenne ne peut être une patrie et fort heureusement, est en train de mourir avec l’euro.

Le « système » actuel est fondé sur l’addition des médiocrités de tous. Son but est de distraire le peuple de sa lente descente en esclavage suivant la méthode de la lente montée en température de la grenouille dans la casserole. Quand c’est lent, l’habitude s’installe avec une perception ralentie et un engourdissement progressif. Le but recherché ne fait plus réagir.  Le peuple va-t-il se laisser mettre en esclavage comme la grenouille s’est laissé mourir ? Va-t-il réagir ? L’avenir nous le dira.

Personne n’a la solution


Nous nous trouvons dans une situation totalement inédite où le problème n’est pas rendu public pour ne pas paniquer les populations, où personne n’a la solution et où toutes les peurs sont activées pour vérifier que les peuples accepteront par avance les efforts qui leur seront demandés quand on y verra plus clair. Cela en devient même caricatural.

Le problème n’est évidemment pas sanitaire et pas plus climatique que terroriste. La Russie n’est là que pour porter le chapeau de la responsabilité de ce qui va nous arriver alors qu’elle seule semble raisonner encore à peu près sainement.

Mais quel est donc le problème ?

Le problème est que le trio théoriquement pensant, universitaire politique et médiatique, s’est d’abord convaincu lui-même, et a par la suite convaincu quasiment tout le monde, que nous créons collectivement de la richesse. Cela est malheureusement complètement faux et très peu de gens acceptent d’en prendre conscience car c’est profondément dérangeant.

Pour continuer à vivre dans notre rêve, nous avons volontairement oublié que la richesse n’est qu’un regard partagé, et qu’un regard ne se crée pas, il se constate. Une production est regardée comme une richesse quand elle est échangée ou échangeable avec une autre richesse, généralement de l’argent. C’est l’échange qui constate la richesse. Nous ne créons que des productions qui ne sont pas systématiquement des richesses.

Tant que la monnaie, regardée comme une richesse, en était réellement une comme l’or, l’argent, le cuivre, du sel, du bétail ou une plume d’oiseau rare, elle était limitée et peu de productions réussissaient à être regardées comme des richesses. Ce fut le cas toujours et partout depuis que la monnaie existe jusqu’en 1971 lorsqu’aux USA, Nixon a rendu légal ce que la FED faisait déjà illégalement depuis plus de 20 ans.

La folie actuelle depuis un demi-siècle qui contamine le monde entier, consiste à créer arbitrairement, et d’une façon continue et illimitée, de la monnaie pour nous faire croire que ce que nous achetons avec, est une richesse que nous avons collectivement créée.

Nous devons réapprendre que la monnaie n’est qu’un véhicule d’énergie humaine. Jusqu’en 1971 cette énergie avait déjà été jugée bien utilisée par la société puisqu’elle avait créé de l’or, de l’argent, du cuivre, du sel, du bétail ou des plumes d’oiseau rare qui charriaient cette énergie. Depuis ce fameux 15 août, la monnaie ne véhicule plus qu’une énergie humaine à trouver demain, ce qui nous permet depuis 50 ans de croire tous nos fantasmes réalisables puisque c’est le futur qui paye.

Il y a aujourd’hui deux types de monnaies.

Les crypto monnaies dont l’énergie humaine n’est que celle des « mineurs » qui se battent entre eux pour créer ces monnaies. Cette énergie humaine n’a objectivement aucune valeur durable et les crypto monnaies ne sont qu’un jeu spéculatif où l’on peut gagner beaucoup d’argent en faisant tout payer par les derniers propriétaires de ces crypto monnaies quand on s’apercevra que ces monnaies ne véhiculant aucune énergie, ne valent absolument rien. Là encore les petits futés qui auront gagné beaucoup d’argent avec les crypto monnaies le feront payer par une multitude de braves gens crédules qui perdront tout. Il y a là une malhonnêteté toujours légale mais très dérangeante.

Et il y a les monnaies créées par les banques centrales et commerciales qui sont tenues d’avoir un bilan équilibré. Fini le temps où les banques commerciales prêtaient à leurs clients l’argent d’autres de leurs clients avec lesquels elles partageaient les intérêts. Fini est aussi celui où les banques centrales équilibraient l’argent mis en circulation par l’or qu’elles détenaient dans leurs coffres.

Aujourd’hui les banques, quelles qu’elles soient, ne créent de l’argent que par la double écriture d’un argent mis à disposition aujourd’hui, compensé par une créance de même montant à récupérer demain. Cette folie non seulement légale mais justifiée exclusivement par la création future de richesse, renforce la croyance en la création de richesse puisque des productions totalement inutiles sont achetées en les transformant en richesse grâce à cette monnaie dont l’énergie humaine devra être trouvée sans contrepartie dans le futur par la réapparition d’esclavages à mettre en place. Dans ces productions non seulement inutiles mais néfastes, il y a la douceur de vivre sans effort avec toutes les perversions qu’elle entraîne et qui nous envahissent de toutes parts.

Tout le monde est coincé et personne n’a la solution tellement il faut commencer par revoir toute notre façon de penser.

La dette mondiale  monte sans fin et sans jamais redescendre d’un seul centième d’unité. Elle dépasse déjà largement les 30.000 euros pour chacun des bientôt 7 milliards d’humains. Elle permet à l’occident de transformer apparemment en richesse de plus en plus de services inutiles et de réalisations de fantasmes reconnus arbitrairement comme des droits. Cela attire évidemment la Terre entière car, quand la stupidité est érigée en valeur morale, qui ne chercherait pas à en profiter ? Les dirigeants des pays artificiellement créés au XXe siècle, comme l’Ukraine ou la plupart des pays d’Afrique, louchent sur notre mode de vie en le croyant éternel et universel alors qu’il n’est ni l’un ni l’autre. Il n’est au contraire qu’une jouissance anticipée du fruit des esclavages futurs.

Mais notre élite autoproclamée continue à croire et à nous faire croire que nous créons des richesses chiffrées par le PIB dans lequel nous ne prenons que de faibles pourcentages pour transformer en richesses tout ce qui nous arrange. Le problème continue à se compliquer sans que personne ne s’en inquiète puisque le PIB augmente et que seule sa répartition poserait soi-disant problème. Les peuples occidentaux s’amollissent dans un pays de Cocagne artificiel « shooté » à la fausse monnaie. Leurs jeunesses sont écartelées entre un réalisme inné et les fadaises qu’ils doivent répéter pour avoir un diplôme qui ne leur sert plus à rien si ce n’est à être reconnus comme soumis à la norme.

La seule question restante est de savoir qui sonnera le réveil. La seule réponse certaine est que ce ne sera ni nos gouvernants, ni nos enseignants, ni nos intellectuels installés. Nous les choisissons au contraire pour qu’ils continuent à nous faire rêver. Pour ceux qui ont du temps à perdre, ils peuvent lire le tissu d’âneries auto satisfaites que l’un d’eux a commis sans bien sûr effleurer le problème de la monnaie  La seule certitude que nous pouvons avoir c’est que le réveil sera d’autant plus violent que notre prétendue élite l’aura retardé en s’inventant des fausses solutions à répétition, en jouant simplement comme elle le fait, sur le temps et sur l’espace, sur l’ailleurs et le plus tard.

L’idéologie perverse et stupide de la croissance économique et de l’investissement

L’être humain est normalement animé par sa raison symbolisée par sa tête, ses émotions symbolisées par son cœur et ses besoins symbolisés par son ventre. Sa vie s’harmonise théoriquement entre la réflexion, l’action et l’échange. Son efficacité vient, mentalement de l’équilibre entre ces différentes approches, et socialement du fait que les autres voient sa production personnelle comme une richesse.

Mais tout cela a été bouleversé depuis un demi-siècle, depuis qu’un argent venant de nulle part coule à flots dans certaines poches et a emporté la raison pour ne se soucier que de satisfaire des besoins exagérément multipliés. La raison ayant été mise au rencart, l’émotion a pris le pouvoir. Elle est entretenue par les médias et permet à une classe politique et administrative médiocre de se maintenir au pouvoir en générant et en stimulant toutes les peurs, sanitaire, climatique, terroriste, va-t-en-guerre et même existentielle.

Les peuples, mentalement asservis et émotivement rassasiés, sont les complices de leurs pseudo-élites en appelant scandaleusement démocratie cette complicité dans l’émotion et dans l’oubli de la raison. Tous laissent monter à l’infini une dette himalayenne que personne n’a envie de regarder parce que c’est elle qui fait tout le travail en pensant se récupérer sur les esclavages futurs.

Deux mots qui ne font plus bondir personne, éclairent et reflètent bien la folie perverse actuelle : la croissance économique et l’investissement.

La croissance serait, à les entendre, cette création de richesses à se partager, ce moyen de rembourser la dette et de faciliter la vie. Elle existerait forcément puisque l’INSEE, havre de polytechniciens, la chiffre par le PIB.

L’investissement serait cette invention extraordinaire où l’argent (venant de nulle part rappelons-le) se planterait comme un légume et ferait des petits sans photosynthèse et sans terre nourricière.

Nous avons volontairement oublié que, si la vie est mouvement, la vie économique n’est qu’échange ou transformation et en aucun cas création. La valeur ajoutée des entreprises que chiffre le PIB, n’existe que par la valeur retranchée au portefeuille de leurs clients. Le PIB chiffre la somme des échanges entre des productions et de l’argent. Il n’y a aucune création. Mais en créant depuis 50 ans dans toutes les banques, de la monnaie sourcée dans le futur par la double écriture, le système laisse croire à tous ceux qui s’acceptent imbéciles, que des tas de productions inutiles voire nocives, sont des créations de richesses.

Quant à l’investissement, une fois que l’on a compris que la croissance n’est pas création mais échange, si de l’argent rapporte de l’argent, c’est automatiquement qu’un appauvrissement s’est fait simultanément autre part. C’est réellement de l’usure mais investisseur sonne mieux à nos oreilles qu’usurier. Ne pas en avoir conscience, c’est vouloir rester dans un rêve éveillé très contemporain. En avoir conscience et continuer à encenser l’investissement, c’est avoir un mépris certain pour les autres et pour l’honnêteté intellectuelle.

Mais tant que le trio infernal médias, politiques, universitaires continuera à faire croire que la croissance économique est une création de richesses à se partager et que l’investissement est une dépense intelligente et courageuse, nous continuerons à tuer notre civilisation en confondant notre rêve d’émotions comblées et de besoins satisfaits, avec la réalité de notre raison délaissée et abandonnée à un argent sourcé sur des esclavages futurs.

Une course contre la montre est actuellement en cours sous nos yeux entre la trop lente prise de conscience par les peuples occidentaux de l’impasse dans laquelle les mènent leurs dirigeants, et l’activisme destructeur de ces mêmes dirigeants. Des décisions de plus en plus nombreuses sont prises pour donner aux organisations supranationales non élues, créant tout l’argent qu’elles veulent, le droit de supprimer en douceur familles et patries pour créer un gouvernement mondial d’individus apparemment diversifiés mais surtout standardisés. Ce gouvernement théorique vivrait de la croissance économique, c’est-à-dire de l’esclavage des peuples qui perdent actuellement dans un individualisme forcené, et malheureusement avec le consentement aveugle d’une grande partie d’entre eux, les deux protections de leur famille et de leur patrie.

La confusion entre production et richesse fait des ravages

En ce jour de fête du travail rappelons-nous que le travail produit mais qu’il ne crée pas systématiquement des richesses. Faut-il mentionner qu’une vache produit de l’urine et du lait, des veaux et des bouses, et que tout n’est pas richesse ? Du haut en bas de l’échelle sociale la confusion entre production et richesse fausse pourtant toutes les réflexions économiques et entraîne les peuples à l’abîme sous le regard satisfait de leurs dirigeants.

De Philippe Aurain, financier reconnu après avoir été déformé à l’université Paris Dauphine, à Nathalie Arthaud représentante autoproclamée du peuple, en passant par tous les journalistes qui assènent que le PIB est le chiffrage de la création de richesses et que la croissance en est l’approche qualitative non définie, il y a quasi-unanimité pour confondre production et richesse.

Philippe Aurain déclame sentencieusement dans Contrepoints du 23 avril « un choix économique peut affecter le volume de production (donc de richesse) et la répartition de cette richesse. Les premiers correspondent à la ‘’taille du gâteau’’, les seconds à l’allocation des ‘’parts du gâteau’’ ». Nathalie Arthaud voit le 8 avril sur Europe1 notre société qui « regorge de richesses » et les ouvriers qui « font les richesses ». Chacun s’évertue à trouver comment améliorer la répartition d’un gâteau qui n’existe pas.

Alors que la production est le constat d’une réalité, la richesse n’est qu’un regard sur une possession. Mais ce regard peut se transformer en constat collectif par le chiffrage en argent dépensé pour acheter cette possession au vendeur. La notion d’échange, réalisé ou simplement possible, est fondamentale dans l’idée de richesse. C’est l’acheteur réel ou potentiel, et lui seul, qui transforme une production en richesse en l’échangeant contre de l’argent. L’économie n’est qu’échange et non création, contrairement à une croyance quasi générale. Depuis 50 ans cet échange est faussé par la déconnection des monnaies de valeurs antérieurement reconnues comme l’or, l’argent ou tout résultat de travail humain déjà effectué efficacement.

Nous nous croyons riches parce que depuis la deuxième guerre mondiale, avec un emballement frénétique depuis 1971, nos dirigeants fabriquent, qui des dollars, qui des euros, qui des livres, pour pouvoir transformer toutes les productions en richesses, en faisant monter à l’infini des dettes irremboursables.

Cette fabrication, à la pelle et à l’envi, crée mathématiquement un esclavage à réaliser quelque part pour nourrir cette énergie monétaire factice par une énergie humaine bien réelle mais avec une contrepartie déjà consommée. Personne ne s’interroge sur la quantité d’esclaves qu’il va falloir sur cette Terre pour rééquilibrer notre consommation de productions bien réelles qui ne sont que des richesses imaginaires.

Les universitaires regardent ailleurs, trop occupés par leurs carrières et leur idéologie. Les politiques pensent tout régler par la création de richesses, plus par bêtise que par méchanceté et trop préoccupés par créer l’émotion qui les fera réélire. Beaucoup de petits salopards font des fortunes démesurées en s’appropriant des productions avec le concours de banques qui leur prêtent un argent créé pour eux. Cet argent transforme des productions superflues en richesses habilement vendues. Les médias n’y comprennent volontairement rien, mais ce que l’on appelle « l’état profond » qui mène l’occident, est conscient de l’impasse dans laquelle nous avançons et imagine des solutions que les peuples vont devoir subir sans les connaître car ils se révolteraient sans pour autant comprendre que notre façon de vivre depuis 50 ans rend ces solutions inéluctables tant que le monde accepte l’idée d’une solution unique partout.

Là se situe le vrai clivage entre les peuples qui ne désirent que vivre au mieux chez eux en échangeant leur énergie avec leurs voisins, et les prétendues élites, soudoyées par l’état profond et soumises à lui, qui veulent limiter l’humanité à 500 millions par n’importe quels moyens dont bien évidemment la guerre nucléaire, mélanger cette humanité jusqu’à ce qu’elle soit uniforme, la digitaliser pour tout connaître d’elle et éliminer les récalcitrants, et enfin lui imposer une solution unique, aujourd’hui inconnue appelée innovation, recherche ou développement. La seule chose certaine est que cette solution, pour l’instant inconnue, ne s’encombrera pas de spiritualité.

Sans prendre conscience du désastre que crée partout une énergie monétaire venant de nulle part, on ne peut comprendre la réélection de Macron, la déconstruction systématique des civilisations, la guerre en Ukraine, la volonté occidentale de pousser la Russie à la guerre nucléaire, l’achat de la partie la plus veule des peuples pour donner l’apparence de pouvoir aux minorités tout en appelant cela la démocratie. La Russie et l’Islam résistent mais ils sont bien seuls et bien diabolisés.

Nous avons oublié les deux bases d’une civilisation qui sont une religion et l’harmonie entre la réflexion, l’action et la communication. Notre civilisation continuera à s’éteindre tant que nous ferons de la laïcité, un ersatz de religion fade sans créateur et sans fidèles. Elle s’éteint en se réduisant à de la communication, la réflexion s’étant absentée et l’action étant confiée à une énergie monétaire factice et donc en réalité à un esclavage à ressusciter d’urgence tout en le condamnant vigoureusement.

Pourtant rien n’est perdu et l’Histoire nous apprend que le bon sens humain gagne toujours contre les constructions intellectuelles brillantes mais inadéquates.

C’est lorsque les peuples reprendront l’initiative en acceptant de mourir pour ne pas simplement survivre sans vivre, que l’état profond perdra sa bataille et que chaque civilisation construira sa solution en complémentarité et en respect des solutions des autres.

Il faut être repu pour chanter avec Brassens « Mourir pour une idée, d’accord mais de mort lente ». L’énergie monétaire nous a rendus repus et rondouillards, nous lamentant sur les exceptions dont nous avons besoin pour ne pas nous regarder nous-mêmes. Nous n’avons surtout pas envie de regarder les réalités en face.

Nous ne trouverons des solutions que lorsque nous accepterons de prendre conscience de l’ampleur du problème et pas simplement de certaines de ses conséquences en les prenant séparément et émotivement, une par une, pour les diluer sans les affronter.