Comprendre l’effondrement de l’Occident

En coupant le lien fondamental entre la monnaie et l’énergie humaine, l’Occident a signé son suicide et voudrait y entraîner la Terre entière.

C’est en observant le malaise général occidental que l’on appelle volontiers crise pour n’en voir qu’une partie, que nous pouvons nous interroger sur la cause de cette crise permanente, croissante et angoissante. Ne perdons pas de temps sur les réponses politiques et médiatiques de gens qui n’ont pas compris le problème et ne s’intéressent qu’à l’immédiateté de leur élection ou du nombre de gens qu’ils peuvent joindre. Remarquons que, de tous les continents sauf du nôtre, se rassemblent dans les BRICS, des pays qui ne savent pas très bien ou aller mais qui se rassemblent d’abord pour refuser notre façon de voir.

Pour comprendre, il est nécessaire de parler d’économie, cette matière que l’on appelle science pour faire croire qu’elle sait alors qu’elle tâtonne dans son obscurité souvent prétentieuse.

L’être humain lui-même, son travail, le capital et le savoir sont les quatre formes de l’énergie humaine. Le travail est l’énergie en action ; le savoir, le capital et la descendance sont les énergies en puissance, pour le long terme dans la descendance et pour le court terme dans le savoir et l’argent, l’un difficilement transmissible alors que l’autre l’est aisément.

Le but d’une économie est normalement de gaspiller le moins possible l’énergie humaine et de la stocker en savoir, en capital et en descendance. L’enfance est le moment où l’énergie se transforme en croissance et en savoir, tant par la connaissance que par l’expérience. A l’adolescence la découverte que son énergie peut se transformer aussi en argent et en enfants, fait prendre conscience avec difficulté de la responsabilité. L’adolescence commence très tôt dans certains pays, très tard dans d’autres. A l’âge adulte le but est l’harmonie entre les trois formes de l’énergie humaine, entre travail capital et savoir. Stockage et déstockage de l’énergie humaine est la vraie définition de l’économie dont le but doit être le bonheur du peuple, bonheur qu’il faut savoir appréhender dans sa complexité. Malheureusement ni sa définition ni son but ne sont enseignés à l’université qui limite l’économie à ce qui peut en être facilement chiffré, ce qui en exclut des pans entiers et la rend dogmatique, fausse et inintéressante.

Tout part donc de l’énergie humaine qui a le bon côté d’être productive et le mauvais côté d’être fatigante donc limitée. Mais par rouerie, fatigue ou vice, les dirigeants occidentaux ont trouvé l’idée apparemment géniale de supprimer la limite de l’énergie humaine en faisant oublier à leurs peuples que l’argent n’est qu’un stockage d’énergie humaine. Il semble vain de répéter inlassablement que les accords de Bretton Woods ont lié les monnaies au dollar, lui-même lié à l’or, lui-même lié à l’énergie humaine qu’il avait fallu dépenser pour l’obtenir. Vain de répéter qu’en déconnectant le dollar de l’or sans le lier à une autre richesse déjà reconnue et déjà porteuse d’énergie humaine, Nixon a déconnecté la monnaie de l’énergie humaine et du côté limité qui en était la conséquence naturelle. Vain de répéter qu’en créant l’euro lié à des monnaies qui n’étaient plus liées à rien, les Européens ont suivi les Américains dans leur folie en se croyant intelligents. Vain de constater que, comme toujours, il faut attendre les historiens pour prendre conscience des folies collectives et qu’aujourd’hui, ce sont les rares lanceurs d’alerte en tous domaines qui sont présentés comme des fous.

Le résultat est à la fois le désastre que nous commençons à vivre et le fantasme que nous nous sommes créé pour tout justifier et ne rien voir. Aucune solution ne peut pourtant s’imaginer sans dépasser ce double obstacle.

Le désastre, chacun le ressent à chaque nouvelle accumulation d’interdictions, d’obligations et de normes. Tout est fait pour déresponsabiliser en prônant la responsabilité, pour faire peur en disant protéger, pour mentir sans en avoir l’air et pour faire croire que la barre est tenue alors que les pilotes sont enfermés dans leurs fantasmes et complètement perdus.

Mais ce constat tellement banal aujourd’hui ne s’explique que par le fantasme qui construit un faux narratif qu’il faut déconstruire pour avoir accès à la vérité et au problème immense qui se pose à nous. Tant que nous croirons aux deux billevesées qui structurent notre fantasme en le rendant crédible, rien de sérieux ne pourra être entrepris puisque nous nous refusons à regarder le problème.

La première billevesée, la première idée fausse, est la croyance absurde que la monnaie n’est qu’un moyen d’échange comme un autre, et qu’elle a remplacé le troc. En prétendant remplacer quelque chose qui n’a jamais existé, cela permet de rendre crédible n’importe quoi. Si le troc a réellement existé exceptionnellement entre des gens qui ne se connaissaient pas et régulièrement entre les nations, il n’a jamais été le mode d’échange à l’intérieur d’une société. Toutes les sociétés ont été au départ structurées par le « donner-recevoir-rendre » très bien étudié par le professeur au Collège de France Marcel Mauss, et encore en place dans les familles. Sa réalité était contrôlée par le pouvoir en place. C’est quand la société est devenue trop importante et quand le pouvoir a constaté son  incapacité à vérifier que chacun rendait bien sans se contenter de recevoir, que partout, pour combattre les paresseux et les roublards, a été créée la monnaie, véhicule reconnu par le groupe d’une énergie humaine déjà dépensée. L’or, le blé, le sel, le bétail, les plumes d’oiseau rare, véhiculaient tous l’énergie qu’il avait fallu dépenser pour les obtenir, et tous étaient donc à la fois richesse et limités. Ce lien existentiel entre la monnaie et l’énergie humaine limitée a été conservé avec les monnaies papier du XVIIIe siècle, liées à des richesses reconnues, et qui ont toutes disparu quand les pouvoirs en ont imprimé plus que leur équivalent richesse ne le leur permettait. Tant que nous ne nous demandons pas quelle énergie humaine nous dépensons quand nous dépensons de l’argent, nous ne pouvons affronter nos problèmes et donc bien évidemment les résoudre. L’argent gagné et l’argent emprunté ne consomment pas la même énergie humaine quand il est dépensé. L’un est une créance en énergie humaine, l’autre est une dette en cette même énergie. Les additionner dans le PIB fausse tout.

La seconde billevesée est la pire car elle évite à Emmanuel Macron de se demander quelle énergie humaine il dépense en envoyant des milliards à l’Ukraine ou en justifiant quoi qu’il en coûte un confinement aberrant pour une panique plus que probablement organisée. Elle nous évite d’ouvrir les yeux sur nos problèmes.

Cette seconde idée creuse extrêmement partagée est la création de richesse, la fameuse croissance économique chiffrée par le PIB, qui permet d’oublier la limite de l’énergie humaine au profit d’une manne divine par définition illimitée. Il est difficile de démonter cette croyance tellement elle est ancrée et tellement nos concitoyens n’ont pas envie de regarder la réalité. Le fantasme est si plaisant ! Il nous a permis de dépenser des emprunts qui n’avaient été que sur gages depuis l’apparition de la monnaie.

Pourtant il faut se souvenir que la richesse n’est qu’un regard satisfait ou envieux sur une production. C’est un constat et, en aucun cas une réalité objective que l’on peut créer comme on crée une production. Toute richesse, hors quelques constantes comme l’or parce qu’il est inoxydable, devient un jour encombrant puis déchet, déchet qui sera à son tour richesse pour certains s’il n’est pas détruit. Ce regard constitutif du plaisir de la richesse était de tous temps éclairé par la conscience de l’énergie humaine qu’il avait fallu dépenser pour transformer une production en richesse. Cela limitait cette transformation et limitait donc la production. Aujourd’hui on fabrique à vau l’eau de l’argent pour transformer les productions en richesses. L’argent fabriqué nous fait croire que nous sommes riches et quasiment personne ne s’intéresse à l’énergie humaine qu’il va falloir trouver pour apporter à l’argent sa force déjà utilisée. Nous nous croyons un pays riche parce que nous dépensons beaucoup un argent qui ne véhicule plus aucune énergie humaine et qui va obligatoirement devoir la chercher demain. Le PIB n’est que la somme de toutes les dépenses, qu’elles soient intelligentes ou stupides. Ce fait incontournable est incompris voire nié et même combattu. L’ignorance est tellement indispensable à l’aveuglement du peuple. On aura beau nous faire croire qu’il chiffre la richesse créée, il chiffre en réalité l’énergie humaine dépensée en mélangeant allègrement celle déjà dépensée et celle à trouver demain. Il est pourtant considéré partout comme une richesse à nous partager. On a beau rappeler la phrase de Goebbels « un mensonge mille fois répété devient une vérité », ses émules qui disent que le PIB chiffre la richesse créée, en font toujours une vérité en le répétant des millions de fois. Ceux qui commencent à douter, se rassurent en disant que c’est au moins un élément de comparaison entre nations. Ce n’est même pas le cas car un pays qui a un PIB faible en dépensant parcimonieusement l’énergie que son peuple a accumulée, est infiniment plus respectable et infiniment plus solide que des pays comme les USA ou la France qui ont un PIB important et toujours croissant, en dépensant une énergie humaine qu’il faudra trouver demain par n’importe quel moyen y compris l’appauvrissement de leur peuple et la rapine à l’extérieur.

A ce sujet il faut sans doute rappeler que la vraie valeur d’une monnaie n’est pas celle donnée dans les salles de marché par ceux qui achètent aujourd’hui dans la seule idée de revendre plus cher demain. La vraie valeur d’une monnaie est donnée par ceux qui utilisent une autre monnaie. C’est le troc entre nations qui donne la vraie valeur d’une monnaie. Une balance est par définition une recherche d’équilibre et la balance commerciale est automatiquement équilibrée dans les faits. Si elle est excédentaire, c’est simplement que sa monnaie est sous-évaluée comme l’est encore l’euro allemand et si elle est déficitaire, c’est parce que sa monnaie est surévaluée comme l’est l’euro français. Normalement en dévaluant l’euro français et en réévaluant l’euro allemand, on devrait retrouver des balances commerciales équilibrées. On constaterait que tout serait plus cher pour les Français et moins cher pour les Allemands puisque la même monnaie véhicule beaucoup moins d’énergie humaine en France qu’en Allemagne. Chaque peuple serait simplement devant le résultat des Politiques qu’il a élus. Mais la ruse géniale du quatrième reich allemand que l’on appelle curieusement union européenne, a été d’imposer à ses états satellites comme la France, avec l’accord de leurs dirigeants incultes et de leurs peuples inconscients, une monnaie commune mais surtout pas unique, ce qui défie le bon sens et que quasiment personne ne comprend. Nous avons apparemment le même euro qui vaut la même chose, c’est notre monnaie commune. Mais ce que très peu de gens savent, c’est que cette monnaie commune n’est pas une monnaie unique et que l’euro allemand porte la lettre X alors que l’euro français porte la lettre U. Les euros allemand et français ne véhiculent pas la même quantité d’énergie humaine, tout en affirmant l’inverse… et en exigeant l’inverse. Le résultat est naturellement que par une infinité de moyens peu perceptibles comme la baisse des salaires par la hausse des prix ou par la diminution des biens, on pompe l’énergie humaine des Français pour nourrir l’euro français qui est obligé de retrouver la force de l’euro allemand. On a réinventé le servage au profit de l’Allemagne sans le dire et en veillant à ce que personne n’en parle et surtout à ce que le peuple ne comprenne rien. La seule bonne nouvelle est que le refus volontaire du gaz russe va faire s’effondrer la balance commerciale allemande et tout rentrera dans l’ordre de l’effondrement général de l’Occident.

Sauf si le peuple français retrouve en lui la responsabilité, le courage et le discernement d’ouvrir les yeux sur son propre aveuglement. Et s’il se trouve de jeunes individualités qui brandissent l’étendard de la vérité.


La spiritualité collective

La fausse démocratie dans laquelle nous croupissons actuellement et qui semble inattaquable, n’est que le pouvoir de l’argent sur l’affectivité de la foule. Elle est aux mêmes niveaux mental et moral que le pogrom russe ou le lynchage américain, même si les tireurs de ficelle ne sont pas les mêmes. La devise imbécile « un homme, une voix » est l’invention récente de ceux qui savent que n’importe quelle foule se manipule avec de l’argent et qu’une campagne électorale victorieuse est hors de prix. La doxa nous fait d’ailleurs payer à tous, par le remboursement des frais de campagne, le prix de notre propre manipulation. Les tentatives grecques de démocratie limitaient le droit de vote aux producteurs de blé ou d’huile, c’est-à-dire à ceux qui prenaient des risques personnels lorsqu’ils distribuaient le pouvoir. La très belle formule d’Abraham Lincoln « Le gouvernement du peuple par le peuple et pour le peuple » cherche toujours comment elle pourrait devenir réalité, et, depuis que toutes les monnaies ont été déconnectées de toute matérialité, la fausse démocratie met partout au pouvoir les plus roublards parmi lesquels il peut y en avoir d’honnêtes, ce qui ne veut pas dire compétents.

En attendant l’étude de la viabilité d’une vraie démocratie par les deux seules entrées possibles du permis de voter et du tirage au sort, nous pouvons observer que les règnes animal et végétal ne sont fondés que sur les deux pieds de la survie et de la reproduction. L’homme ne fait que rajouter à ces deux pieds la recherche du sens de cette survie et de cette reproduction. C’est sur cette recherche de sens que la merveilleuse diversité humaine a apporté au cours des millénaires des réponses variées qui étaient toutes des spiritualités collectives qui harmonisaient l’action, la réflexion et la communication. Toutes ces réponses ont constitué les civilisations et, bien évidemment, chacune a défendu l’idée que sa réponse était la bonne. Pendant des siècles des voyageurs individuels sont allés s’enrichir des réponses des autres pendant que des cohortes armées imposaient régulièrement la leur. Dieu, s’il a toujours été dans tous les cœurs qui désirent s’améliorer eux-mêmes, a toujours été aussi le protecteur de toutes les armées qui veulent améliorer les autres. Dans toutes les civilisations, la spiritualité collective a toujours été à la fois empreinte d’hypocrisie et le refuge de toutes les douleurs indicibles.

Mais depuis trois siècles, depuis le siècle dit des Lumières, l’Occident a rejeté la spiritualité collective et s’est enfermé dans une nouvelle approche totalement incohérente du sens de la survie et de la reproduction. Comme tout ce qui est incohérent, on ne peut lui donner une apparence de vérité qu’en le déclarant universel et en l’imposant à toute l’humanité avec l’aide de potentats locaux formatés dans les universités occidentales.

Le nouveau sens de la vie est de laisser plus de biens à ses enfants qu’on n’en a reçu de ses parents tout en travaillant le moins possible et en « profitant de la vie ». Sans oublier bien sûr d’être généreux pour avoir bonne conscience.

Se met donc en place un système totalement impossible et fondamentalement contradictoire ou tout s’inverse pour que ce soit possible et où rien ne s’inverse pour que ce soit crédible.

Ayant inventé des moyens fabuleux de communication, l’Occident a laissé la communication se détacher des réalités de l’action et de la réflexion qui la canalisaient. N’étant plus confrontée à la réalité et se repliant sur elle-même, la communication est devenue délirante pour plaire et mondiale pour ne pas être contredite. Ce délire mondial, orchestré par les médias, n’est plus combattu que par le bon sens populaire dédaigneusement appelé populisme. Les agences de presse, de moins en moins nombreuses, décident de ce qui doit être diffusé en éclairant violemment une partie de la scène publique soigneusement sélectionnée pour ne surtout pas avoir de vue d’ensemble. Les rares journalistes d’investigation, espèce en voie de disparition, sont tellement imprégnés de leur idéologie qu’ils en deviennent borgnes comme à Médiapart. Faut-il rappeler qu’un œil de verre fait croire à la vision globale mais enlève à la vision toute sa profondeur ?

La contradiction du système se retrouve évidemment partout.

En économie on attend impatiemment le retour de la croissance dont on cache qu’elle n’est que l’augmentation de nos dépenses. Il faut investir et consommer, donc dépenser, mais l’austérité, indispensable à la bonne gestion, nous oblige en même temps à moins dépenser. On a inventé pour le bon peuple, le mythe de la richesse future que le verbe investir résume dans sa stupidité. Il y est aidé par le revenu universel, par la monnaie hélicoptère et surtout par le scandaleux principe de pérennité dans la comptabilité des entreprises qui interdit aux entreprises de prévoir leur mort en la provisionnant. Cela permet de faire croire dans leurs bilans à des bénéfices que tout le monde se dispute alors qu’elles ne font que des pertes qui n’apparaîtront que lorsqu’elles déposeront le bilan. On croit résoudre le problème en se déchirant entre une droite qui veut dépenser moins pour pouvoir ensuite dépenser plus, et une gauche qui veut dépenser plus pour pouvoir ensuite dépenser moins.

En éducation qu’on limite à la communication d’un savoir trié dans les officines ministérielles, on officialise un enseignement théorique souvent faux et toujours ennuyeux, braqué sur un long terme imaginé sans contredit possible. En même temps, la vie scolaire et universitaire, hors école et université, apprend l’immédiateté, la facilité et le plaisir, dans une vie parfaitement conforme au nouveau sens de la vie. Le grand écart entre l’enseignement dispensé et la réalité du quotidien étudiant, génère en même temps un oubli du futur et la justification de cet oubli par la sensiblerie du moment. Oubliée la survie et la reproduction au profit du plaisir du moment. Vive le divorce, la contraception, l’avortement et tant pis si, au nom de la mobilité si nécessaire à nos marionnettistes, tout enracinement doit être détruit ! Nous inventons l’arbre à roulettes en regrettant qu’il ne pousse pas bien. Supprimés les sexes et les races qui ne peuvent même plus être complémentaires puisque si on les différencie c’est qu’on veut les hiérarchiser. On passe d’une multitudes de races et de deux sexes à une seule race et à une multitude de sexes. On ne sait même plus si sexisme et racisme sont les constats de différences évidentes ou la honte de se croire meilleur en tout. Vive le matériau humain indifférencié qui devra découvrir par la dureté de son expérience que le nouveau sens de la vie est un cul-de-sac et que travail, famille et patrie ne sont pas des gros mots !

Les contradictions du politique sont tellement criantes qu’il est inutile de prendre de la place à s’y appesantir. Que le tout petit nombre qui ne les verraient pas et qui continueraient à en attendre quelque chose en l’état, s’asseyent et ouvrent les yeux.

Ce sont évidemment les conséquences de ce nouveau sens donné à la vie par l’Occident qui sont catastrophiques et qui nous attendent si nous ne réagissons pas. Comme il est strictement impossible de laisser plus à ses enfants que l’on n’a reçu de ses parents sans que d’autres s’appauvrissent, la réalité c’est que la vie n’a plus de sens si l’on n’est pas un salaud et que, tout naturellement, pendant que le système tente de mettre en place une spiritualité collective aseptisée et inefficace qu’il appelle laïcité, la civilisation arabe marque des points en étant cohérente avec sa spiritualité collective, aussi hypocrite que les autres mais aussi vrai refuge pour les douleurs indicibles. La prière en islam, son quatrième pilier, est interdite individuellement et interdite aux enfants impubères. Elle est rituelle et collective.

Toutes les religions sont des spiritualités collectives et elles enseignent toutes l’amour à l’intérieur et la défense vis-à-vis de l’extérieur. Cette défense dans toute l’histoire de l’humanité a été violente préférant donner la mort plutôt qu’accepter une remise en cause du sens de la vie qui est amour à l’intérieur de la civilisation.

La tentative puérile de l’Occident depuis la démission du christianisme qui s’est cru universel, de faire de la laïcité, la nouvelle religion tiède sans épines, génère comme toutes les autres religions vivantes mais avec sa tiédeur, la volonté de tuer tous ceux qui ne veulent pas  y adhérer. Pour tuer avec tiédeur on va inscrire la laïcité dans la constitution. Mais quand on n’est protégé que par une barrière de roseau et que l’on a oublié sa propre spiritualité collective qui a été violente et efficace comme toutes les autres, on laisse la place à ce qui est vivant même si cela ne nous correspond pas du tout.