Zemmour a-t-il compris ?

La candidature d’Éric Zemmour est une bouffée d’air frais pour tous ceux qui veulent construire le futur sur le passé en étant conscient du présent et qui sont fatigués du racolage électoral permanent des minorités par le « celles et ceux » et le « trans » qu’il soit humanisme ou genre.

Le passé nous apprend combien nous sommes majoritairement lâches quand nous avons peur. Si nous imaginions des sondages en 1940, à une époque où la peur de l’occupant apparemment victorieux travaillait nos prédécesseurs, nous aurions sans nul doute une immense majorité, désirant « emmerder » les rares résistants qui compliquaient la vie des élites élues par le Front Populaire de 1936. Dans cette immense majorité qui soutenait Pétain et voyait De Gaulle comme un « emmerdeur » qu’elle désirait « emmerder », il y avait les communistes acquis au pacte germano-soviétique du 23 août 1939, et qui n’ont heureusement changé de camp que le 22 juin 1941 quand Hitler a attaqué Staline. Le pouvoir déjà, avec sa morale peu contraignante pour lui-même, veillait à ce que la peur rassemble bien autour de lui toutes ses brebis dispersées. C’est ce principe qui a fait dire à un journaliste américain que Paris devait avoir 4 millions d’habitants alors qu’il n’en avait qu’un peu plus de 2 millions et demi puisque « quelques mois seulement après que 2 millions de Parisiens aient ovationné Pétain, il y en eut autant pour acclamer De Gaulle ». Oublier le passé et reconstruire l’Histoire semble être une constante de tous les gouvernants.

Le présent a changé de peur mais le principe est malheureusement le même et marche toujours aussi bien. Après avoir vu que les peurs climatique et terroriste ne réussissaient pas à faire vraiment peur, nos gouvernants se sont saisis de la peur sanitaire qui a marché au-delà de toute espérance pour exacerber à nouveau toutes les lâchetés. Forcer le peuple par tous moyens (sauf par la loi qui rendrait ses auteurs responsables des conséquences) et le contraindre à accepter une thérapie génique préventive et expérimentale, honteusement appelée vaccin, ne peut réussir qu’en activant encore par tous moyens une peur sanitaire très rassembleuse.

Zemmour agite une peur plus réaliste que toutes les autres qui est la peur culturelle et c’est ce qui lui donne une vraie chance de gagner l’élection s’il réussit en 90 jours à faire partager cette peur comme Macron a réussi à propager la peur sanitaire avec l’aide de l’armée des possesseurs de conflits d’intérêts. Zemmour peut réussir car la peur culturelle se retrouve à la fois chez des électeurs de Marine Le Pen, chez certains électeurs de Valérie Pécresse et chez des abstentionnistes.

Mais à la lecture de son programme, il prête encore le flanc aux critiques judicieuses de ceux qui constatent ses silences sur l’invasion de l’anglais même sur les cartes d’identité encore appelées nationales, sur la découpe administrative de la France privilégiant, à l’imitation puérile de l’Allemagne, les communautés de communes et les régions, au détriment de la découpe française en communes et en départements. Son programme ne dit surtout pas encore que le Conseil d’État et le Conseil Constitutionnel sont trop soumis à l’idéologie dominante pour affirmer avec la force que le peuple leur a donnée que les lois de la France sont toujours supérieures aux directives et traités européens.

Zemmour a-t-il compris que si l’Islam envahit en effet la France sans séparer le spirituel et le temporel comme l’ont fait, au moins en France, les Juifs et les Chrétiens, la vraie raison n’en est pas sa force mais notre faiblesse, sa cohérence submergeant notre incohérence avec la régularité d’un métronome.

Même s’il l’a compris, il ne peut le dire sans perdre l’élection tellement nous avons tous été biberonnés à l’argent facile qui travaille à notre place, à la richesse qui tombe du ciel avec le PIB et autres imbécillités tellement agréables à croire mais qui toutes nous entraînent vers un futur abominable.

Il n’y a actuellement que deux réalismes qui ont tous les deux compris l’impasse dans laquelle nous nous fourvoyons en sodomisant le lépidoptère au lieu de travailler.

Le premier est celui en place chez nos gouvernants. Il utilise un argent représentant des richesses futures, totalement fantasmées mais bien insérées dans les têtes, pour faire travailler les robots, faire diminuer la population et remettre à plus tard la recherche de l’énergie qui fera tourner tout ça. Cette incohérence ne peut tenir qu’en contraignant les peuples et l’identité numérique est un merveilleux moyen de contrainte qui les fait tous baver d’envie. Nous avançons à grand pas dans ce réalisme-là.

L’autre réalisme est de nous mettre en face de nous-mêmes et de retrouver notre bon sens.  Il n’est pas simple de retrouver l’évidence que pour la fabrication des enfants, le temps féminin est plus efficace que le temps masculin contrairement aux travaux de force où c’est l’inverse. Tout a été fait pour que l’argent venu de nulle part rende ces évidences ringardes en voulant rendre hommes et femmes identiques alors qu’ils ne sont évidemment qu’égaux dans leurs différences complémentaires. Cet autre réalisme a compris que l’argent n’est qu’un véhicule d’énergie humaine, soit véhicule du travail passé efficace, soit véhicule d’un esclavage futur rendu indispensable par le constat de l’absence des richesses futures.

Le bon sens de Zemmour m’a fait pencher vers le choix de le voir dans le bon réalisme n’utilisant la peur culturelle que pour être élu. L’avenir me dira si je suis un triple idiot et si, comme certains le croient, Zemmour n’est qu’un tentacule de plus de la pieuvre mondiale du premier réalisme. Ce n’est pas mon impression et j’ai adhéré à Reconquête.

Vœux 2022

Il n’est malheureusement plus temps de se contenter des vœux pieux de santé, de prospérité et de bonheur quand nous vivons dans un monde où la communication est devenue tellement envahissante qu’elle se croit même capable de combler les vides de la réflexion et de l’action qui devraient pourtant en être à la fois les deux sources et les deux fruits.

Comment la communication tue-t-elle l’action normalement stimulée par la responsabilité ? Elle le fait en esprit et en fait.

En esprit, les gouvernants croient gouverner en ne faisant plus que de la communication, en encadrant l’action de leurs peuples par une multiplication incroyable d’obligations et d’interdictions jusqu’à les infantiliser. Au lieu de s’interroger sur l’inadéquation de leurs lois à une harmonie sociale chaque jour dégradée, ils s’enferrent et nous enferrent dans de nouvelles obligations et de nouvelles interdictions devant tout résoudre et ne résolvant évidemment rien.

En fait, la peur paralyse l’action et l’argent remplace le travail. La peur tous azimuts, sanitaire, climatique, terroriste, rassemble le troupeau derrière son berger qui se croit puissant pendant que le troupeau se croit protégé. Le berger distribue un argent qu’il n’a pas pour croire en sa puissance et pour faire croire au troupeau qu’il est protégé. La dette augmente et l’action diminue, troupeaux et bergers s’inventent la création de richesses pour laisser aux dieux et à la guerre, la gestion du futur.

Comment la communication tue-t-elle la réflexion normalement stimulée par le bon sens ? Elle le fait par les médias qui instillent leurs vérités par la répétition des mêmes erreurs et par les sondages qui affirment à tort ou à raison que cela marche ! On résiste sur les réseaux sociaux mais on y amplifie aussi le délire dans un capharnaüm où une chatte n’y retrouverait pas ses petits.

Même l’administration devient communicante. Tout ce qui est régalien diminue, armée, justice, police, santé, sans parler de la monnaie abandonnée et mendiée au privé. En revanche les fonctionnaires communicants explosent, de ceux qui font passer un papier de droite à gauche, à ceux qui vérifient les normes que d’autres ont inventées, jusqu’à ceux qui sont au service des Politiques qui causent, sans compter ceux innombrables qui expliquent comment comprendre et s’y retrouver dans tous les doublés contradictoires créés dans les régions ou les communautés de communes totalement inutiles dans leur simple imitation de l’Allemagne.

Je souhaite à tous mes compatriotes pour cette nouvelle année 2022, un réveil et une prise de conscience. La difficulté n’est pas de trouver une solution à nos problèmes mais de comprendre que nos problèmes viennent tous d’un raz-de-marée de communication qui oublie le bon sens et le travail, négligés l’un comme l’autre.

C’en est tellement stupide que cela attire la Terre entière et que l’année ne pourra être bonne sans nous réveiller.