Racisme et sexisme

Racisme et sexisme sont deux mots inventés au XXe siècle dans le seul but de faire une confusion volontaire entre distinction et classement. Pour enfoncer le clou nous avons sorti de notre chapeau le mot discrimination qui les fusionne. Cet assemblage purement idéologique a reçu le tampon « inacceptable ». Nous sommes formatés à refuser les différences pourtant évidentes sous l’unique prétexte non exprimé de ne rien hiérarchiser. N’est-ce pas d’une grande pauvreté intellectuelle que de croire que pour égaliser il faut refuser les différences ? L’individualisme galopant n’est-il pas en train de tuer les spécificités individuelles pour faire de nous des clones devant consommer, s’amuser et se taire ? Faut il nier la différence entre un cèdre et un chêne ou entre un épagneul et un braque pour n’en préférer aucun et les apprécier tous les deux ? Faut-il vraiment nier les races pour les rendre égales ? Est-il indispensable de nier la différence entre les deux sexes pour qu’ils se respectent mutuellement ?

Avec le racisme on en arrive même à remettre en cause le principe démocratique de la décision majoritaire. Tout groupe normalement constitué souhaite avant toute autre chose sa propre pérennité au travers de sa descendance. Si quelques idéologues veulent changer la nature du groupe, quel qu’en soit le but et le moyen, ils sont toujours très minoritaires car le bon sens est toujours majoritaire en période calme. En interdisant les statistiques ethniques le système, car il faut bien l’appeler par son nom, réussit à interdire le débat en le déviant sur la fabrication d’une fausse querelle entre la peur de ceux qui croient que l’on veut leur cacher un grand remplacement en cours et le désintérêt de ceux qui ne croient pas à la réalité du problème. La peur comme le désintérêt sont mauvais conseillers. La responsabilité est en effet fondée sur les trois conditions d’être libre, compétent et intéressé. Or la peur détériore la liberté et fait rejoindre en irresponsabilité ceux qui ne croient pas le sujet intéressant. La compétence très fragmentaire des deux camps ne simplifie rien. Leur querelle a donc comme seul intérêt d’empêcher de savoir si le problème se pose réellement. La seule partie de la population qui aime cette interdiction de statistiques ethniques est la toute petite minorité qui par idéologie masochiste, vengeresse ou simplement ignare, veut culpabiliser la race blanche. Nier la réalité des races est aussi stupide que d’en croire une globalement supérieure. L’argument comme quoi les scientifiques ne voient pas de différences entre les races montre simplement que les scientifiques ont encore à travailler pour rattraper le bon sens qui, lui, les voit très clairement. Que les scientifiques soient incapables de l’expliquer ou n’osent pas l’exprimer n’empêche pas les peuples de s’interroger. N’y a-t-il pas plus de Noirs que de Blancs dans une finale olympique de 100 mètres ? N’y a-t-il pas plus de Jaunes en Asie, de Noirs en Afrique et de Blancs en Europe ? Les médias en arrivent à confondre les peuples, les races et les religions. Wendy Bouchard le mardi 9 avril sur Europe1 prenait comme sujet de sa phrase « Les Juifs, les Arabes et les Chrétiens » !!!

Pour le sexisme on atteint le comble du ridicule avec la théorie du genre, la parité et le refus de voir l’évidence de la différence des forces et des faiblesses des deux sexes. Point de parité dans les maternités et même Mme Schiappa n’envisage pas encore d’en transformer la moitié en paternités. Elle nous rappelle déjà que schiappa en italien, c’est le cancre. Point de parité non plus aux Jeux Olympiques et dans toutes les activités sportives car les faits sont têtus. Avec ce mot aberrant de sexisme, on veut  par pure idéologie gommer la différence de trépied constitutif différent entre l’homme et la femme. Toute personne a des devoirs, des désirs et une recherche personnelle d’harmonie. Chez la femme le devoir premier est d’assurer la descendance et, vues les infertilités, ce n’est qu’après trois enfants que ce devoir est rempli et qu’elle peut assumer ses désirs et parfaire son harmonie. Chez l’homme le devoir premier est de faire tout ce qui doit être fait pour faciliter le devoir de la femme et aller chercher ce qui lui est nécessaire. Ce n’est qu’ensuite qu’il peut assumer ses désirs et chercher son équilibre.

Il est stupéfiant de devoir rappeler ces évidences comme si elles ne s’imposaient plus d’elles-mêmes. L’homme et la femme ont besoin l’un de l’autre et nous dépensons des sommes inouïes à tenter de croire, sans succès possible et par pure idéologie, à l’identité des sexes et à la vertu de l’individualisme. C’est pour justifier la baisse générale du niveau de vie due au mondialisme qu’il est devenu nécessaire d’avoir deux rémunérations pour faire vivre une famille avec peu d’enfants. Il faut donc faire oublier que dans la vie professionnelle, l’homme y remplit son devoir alors que la femme y assume son désir. Le désir étant malheureusement souvent plus fort que le devoir, les femmes envahissent déjà les mondes judiciaires, médicaux, enseignants et médiatiques en désertant les maternités et en rendant apparemment possible l’individualisme ambiant y compris sexuel. Les hommes ne pouvant envahir les maternités, et n’étant souvent plus autorisés à remplir leur devoir, s’évadent à leur tour dans leurs désirs.

Hommes et femmes confient progressivement leurs devoirs à l’immigration pour vivre leurs désirs tout en se culpabilisant. Sexisme et racisme sont là pour les conforter dans leur erreur et nous dépensons une énergie fabuleuse à essayer de faire croire que nous pouvons vivre sur nos désirs sans être contraints par nos devoirs.

Ainsi se suicide une civilisation avec la complicité de ses intellectuels que la cohérence n’intéresse plus et qui se contentent d’éclairer les bribes disparates de nos vies qui les mettent eux-mêmes en valeur. L’espoir vient des peuples qui pensent cohérence et qui se font traités de populistes parce qu’ils posent les problèmes sans avoir forcément les solutions. L’inquiétude vient des Politiques qui prétendent mensongèrement avoir des solutions pour cacher leur inutilité. L’inquiétude vient aussi de tous ceux qui se sont mis au seul service du désir et qui pèsent de plus en plus lourd sur un bateau qui sombre.

 

La république ne se limite pas à la démocratie

Quatre ans après la St Barthélémy Jean Bodin écrit au XVIsiècle Les Six Livres de la République où il étudie la république, ce mot qui recouvre la souveraineté d’une société, la « puissance de donner et casser la loi ». Il y voit ses trois formes, de racines grecques, la monarchie quand cette puissance est confiée à un seul homme, l’aristocratie quand elle est confiée à un petit groupe et la démocratie quand elle est détenue par le peuple.

Il faut bien différencier l’aristocratie de l’oligarchie. L’oligarchie est le fait de confier le pouvoir à un petit nombre (oliga est le préfixe inverse de mega) alors que l’aristocratie est le pouvoir donné aussi à un petit nombre mais qui est supposé regrouper les meilleurs. L’oligarchie donne le pouvoir à une réduction quantitative alors que l’aristocratie le donne à une réduction qualitative. Ce ne sont que des mots mais autant les comprendre avant de s’en servir.

Aujourd’hui en Europe et peut-être dans le monde, le seul pays démocratique est la Suisse. Les autres pays européens se parent du mot démocratie qui plait aux peuples mais ils en habillent autre chose. L’Angleterre, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Norvège et la Suède sont des oligarchies déguisées en monarchie se prétendant démocratie. L’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, le Portugal et les pays de l’Europe de l’Est sont des oligarchies qui se présentent aussi comme des démocraties. La seule vraie monarchie en Europe est la France où l’oligarchie française n’a que le pouvoir que le monarque lui concède. En revanche force est de constater que notre monarque prête allégeance à une oligarchie mal définie si ce n’est par sa localisation à Bruxelles et par la nuée de lobbyistes qui l’accompagne et la formate.

Tout ceci n’aurait pas une grosse importance si le monarque français et les oligarques européens étaient de vrais aristocrates, c’est-à-dire vraiment les meilleurs. En France la révolution a abattu une oligarchie qui ne méritait plus son nom d’aristocratie pour la remplacer par une nouvelle oligarchie qui n’était toujours pas composée des meilleurs. L’abbé Sieyes, révolutionnaire très représentatif de son temps a tenu à l’Assemblée le 7 septembre 1789 un discours où il vantait l’oligarchie sans jamais dire comment la choisir pour qu’elle soit composée des meilleurs :

« Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi ; ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif ; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie (et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants. »

Aujourd’hui personne ne s’intéresse encore sérieusement à savoir ce qu’il faut faire pour sortir du magma imbécile dans lequel nous sommes englués en tous domaines. Mais la bataille fait déjà rage pour savoir comment les décisions seront prises quand les sujets sérieux seront enfin abordés et que nous ne nous contenterons plus de vouloir être « puissants » pour parler d’égal à égal avec d’autres « puissants ». Les Gilets jaunes proposent la démocratie, une démocratie à la suisse par le RIC, le référendum d’initiative citoyenne. Tout le reste est heureusement contradictoire chez eux mais ils sont tous d’accord pour souhaiter l’introduction de la démocratie en France. Cela déplaît évidemment en face d’eux à tous les descendants de l’abbé Sieyès, à toutes les oligarchies qui ont montré leur inutilité en détestant la démocratie tout en s’en habillant, en jouant à l’aristocratie sans en avoir la qualité. Ces oligarchies dépensent « un pognon de dingue » pour que l’on n’aborde jamais les vrais sujets difficiles et qu’on les laisse jouer entre eux un spectacle qui n’amuse plus qu’eux.

Les questions à se poser avant de nous affronter à l’organisation de notre société, sont celles que se posait déjà Jean Bodin et auxquelles nous cherchons toujours les réponses. A qui confier la puissance de donner et de casser la loi.

Si c’est à un monarque, qu’il soit formé pour cela, que sa neutralité ne soit pas un simple empilement de « en même temps » contradictoires. Qu’il ne soit pas le fruit du mariage malsain de la lourdeur administrative de l’ENA et de la légèreté égoïste des banques mondialisées.

Si c’est au peuple, apprenons avec humilité de nos voisins suisses les qualités qui rendent la démocratie possible et que nous possédons mal.

Si c’est à une oligarchie, utilisons le tirage au sort si seule la diminution du nombre est le bon critère pour devenir représentant. Mais si nous voulons que cette oligarchie soit une vraie aristocratie, qu’elle soit composée des meilleurs, demandons-nous comment les déceler. La piste du permis de voter est, semble-t-il, une piste intéressante pour moins se tromper.

La seule chose qui parait de plus en plus évidente est que la puissance de donner et de casser la loi n’est pas actuellement en de bonnes mains.