Certes la classe
politico-médiatico-universitaire, dite classe dirigeante, coche quasiment
unanimement aujourd’hui au moins l’une des cases, incompétente, stupide,
malhonnête ou perdue ! Mais elle n’existe que parce que le peuple perd
volontairement son bon sens en faisant semblant de croire possible le pays de
cocagne entièrement imaginaire et intenable que la classe dirigeante lui propose.
C’est le peuple qui oublie en la tronquant la phrase d’Abraham Lincoln dans son
discours de Gettysburg : « C’est à
nous de décider que le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple
ne disparaîtra jamais de la face du monde ». En fait il est en train de
disparaître avec notre apathie comme complice.
Que
s’est-il passé et que se passe-t-il ?
C’est
malheureusement assez simple. Tout commence dès 1945 lorsque, contrairement à
leurs engagements, La FED, la banque centrale américaine, et le Trésor
américain créent 5 fois plus de dollars qu’il n’y a d’or à Fort Knox pour
acheter par le plan Marshall la soumission des Européens et leur faire croire
aux « trente glorieuses », pour payer les guerres de Corée et du Vietnam
ainsi que la conquête spatiale. Richard Nixon, devant une dévaluation inéluctable
d’un dollar terriblement surcoté qui fait fondre les réserves d’or de Fort Knox
que le monde entier vient chercher en rapportant des dollars, trouve l’idée
géniale d’y renoncer en déconnectant simplement au milieu de l’été 1971 le
dollar et toutes les monnaies qui lui étaient liées par les accords de Bretton
Woods, de toute richesse précédemment reconnue comme réelle. Il transforme
de sa seule initiative, toutes les monnaies en monnaies flottantes, ce qui
n’avait encore jamais été fait car la force de la monnaie était toujours venue
de l’énergie humaine qu’il avait fallu dépenser pour obtenir la richesse de
référence garantissant la monnaie, ce qui avait toujours limité sa quantité.
L’argent n’étant plus limité en quantité et n’ayant plus de valeur reconnue,
les banques commerciales se sont mises à créer légalement de la fausse monnaie
par le crédit scriptural, pour l’insérer
dans l’économie et la récupérer pour elles avec intérêts en bonne et loyale
monnaie gagnée par le travail du client à qui elles avaient prêté leur fausse
monnaie légale. Ce mécanisme (cliquer
sur ce lien pour le connaître avec précision) a fait passer la masse monétaire, rien que pour la
France si l’on en croit chatGPT, de 58 milliards d’équivalents euros en février
1970 à 3.582 milliards d’euros en mai 2025 sans compter les cryptomonnaies qui
n’existaient pas quand les monnaies avaient une vraie valeur. Tout notre
système qui s’écroule actuellement sous nos yeux, est fondé sur cette folie de
voir des peuples continuer à croire que l’argent se gagne alors que les vrais puissants
du moment en fabriquent légalement depuis 1971 autant qu’ils en souhaitent à
leur propre profit. Et ces puissants ne sont pas la classe dirigeante
politico-médiatico-universitaire mais ceux qui les mettent en place par
l’argent qu’ils créent pour le leur prêter… ou le leur donner contre une
oreille bienveillante, ce qui s’appelle la corruption.
Il
est essentiel de bien comprendre pourquoi l’origine de la force de la monnaie
est un sujet tabou dont personne ne parle, alors qu’une simple réflexion permet
de constater que ce n’est que l’énergie humaine physique ou mentale qui est
transportée par la monnaie et lui donne sa force. L’intelligence artificielle
est intéressante car elle permet de savoir ce que les puissants veulent que
nous en pensions. ChatGPT nous dit avec sérieux que « La monnaie
tient sa force de la confiance que lui accorde la société, soutenue par la
puissance et la crédibilité de l’État qui l’émet ». La confiance n’étant
qu’une croyance en l’autre, ne peut être source d’aucune force alors que
l’énergie humaine l’est. Quant à la puissance et à la crédibilité de l’État,
qui les prend encore au sérieux quand on voit l’impuissance et la
médiocrité de ceux qui en tiennent les manettes ? Si personne ne fait officiellement le lien
entre la monnaie et l’énergie humaine, c’est simplement que pour les peuples,
l’argent vient après une énergie humaine bien dépensée, c’est-à-dire son travail,
alors que pour les puissants c’est l’inverse. L’argent est créé ex nihilo pour
eux quand ils le souhaitent et ne trouve sa véritable force que dans une
énergie humaine à trouver demain par n’importe quel moyen, y compris l’esclavage…
des autres bien sûr. La guerre entre les
peuples et les puissants est inscrite dans des monnaies non garanties par des
richesses réelles déjà constatées.
Depuis 1971 les peuples et les
puissants vivent leurs vies de plus en plus divergentes avec au milieu la
classe dirigeante de plus en plus ridicule, méprisable et méprisée.
Les puissants ayant mis en place
un système leur octroyant tout l’argent qu’ils souhaitent, n’ont évidemment que
deux buts : que ce système tienne le plus longtemps possible et que ni eux
ni leur descendance ne soient rendus responsables de son effondrement
inéluctable.
Pour faire durer, ils utilisent
l’argent qui ne leur est pas compté et remplacent l’énergie humaine par une
fausse énergie monétaire nouvellement légale qui devra trouver sa force dans
l’énergie populaire à faire dépenser sans contrepartie dès que possible. Cette
avalanche d’argent part dans trois directions. Elle va vers le peuple sous
couvert de progrès pour l’amollir, le distraire et lui faire perdre son bon
sens et sa réflexion. Elle va vers la classe dirigeante pour qu’elle fasse le
plus longtemps possible le grand écart entre une réalité qui revient forcément
par la fenêtre quand on la met à la porte, et une chimère habillée de beaux
mots comme progrès, innovation, développement, investissement, croissance, PIB.
Elle va bien sûr surtout vers les puissants eux-mêmes qui s’approprient tous
les biens possibles (immobilier, actions, œuvres d’art) en faisant exploser les
prix, ce qui ne les dérange pas puisque l’argent ne leur est pas compté.
Pour ne pas être rendus responsable, le bouc émissaire parfait est la guerre qui remet en effet durement et d’un coup les peuples en face d’eux-mêmes en rendant responsable pour des décennies, voire des siècles, celui qui l’a perdue et jamais celui qui y a intérêt et a financé les deux camps. La classe politique et son chef sont chargés de nous y préparer.
Il faut bien sûr regarder dans le
détail ce que cette avalanche d’argent à trois destinations entraine pour
chacune d’entre elles.
Pour les puissants c’est
Byzance et ils veulent que cela dure le plus longtemps possible même si
c’est intellectuellement intenable ! Ils ont donné une importance considérable
à ce qu’ils ont appelé dans les années 70 la mondialisation et les multinationales
dont le but est de produire en continu au moins cher possible n’importe où et
de vendre au plus cher possible n’importe où aussi. Les hommes se fatigant et
n’étant ni suffisamment dociles ni identiques, l’argent permet de faire
produire par des machines avec la conséquence qu’elles produisent en continu
donc beaucoup, et qu’il faut donc vendre toute cette production. C’est encore
l’argent qui s’en charge en prêtant aux peuples de quoi acheter aussi bien
leurs domiciles que leurs consommations. Il est pensé que leur dépendance à
leurs prêts les rendra vulnérables et inoffensifs. L’économie n’est plus ce
qu’elle avait toujours été, un échange de productions, mais une production par
l’argent transformée en machines, consommée par des peuples à qui l’on a fait
croire que le progrès est de moins produire, de se distraire davantage et de
consommer grâce à un argent magique. Cet argent est toujours distribué pour de
bonnes raisons par des États devenus dames patronnesses, soit directement soit
par l’intermédiaires d’associations subventionnées. L’argent sert aussi à affaiblir avant de les tuer toutes les
cellules de réflexion et de bon sens, la famille, le village, la nation, la
religion qui sont pour eux des freins ridicules à abolir. Ils s’y emploient en
dépensant ce qui est nécessaire pour que les pays fassent les lois efficaces,
toujours habillées par une bonne cause bien sûr, la santé, la sécurité, le
climat, la paix et les ressources naturelles. Cela passe d’après la cour des
comptes européenne par les 29.000 lobbyistes installés officiellement à
Bruxelles qui est le lieu où les lois se concoctent hors regard des peuples et
où l’argent corrompt en continu.
Pour les peuples en revanche
c’est une véritable catastrophe. La multiplication par plus de 60 en 50 ans de
la masse monétaire a fait monter mathématiquement les prix dans la même
proportion mais pas les rémunérations. Le résultat a été le recours
systématique à l’emprunt d’un argent abondant et l’abandon quasi général de la
production domestique par les femmes pour aller gagner de l’argent qui n’est
jamais suffisant car il faut payer ce qu’elles ne produisent plus, vu la
faiblesse des rémunérations sous prétexte de compétitivité. Les peuples vivent
en permanence ce qu’on leur présente indéfiniment comme une « crise »
et qui n’est qu’une contradiction permanente entre leur bon sens et ce que la
classe dirigeante leur injecte de force comme étant l’intelligence alors que ce
n’est que mensonge, duperie ou erreur si l’on veut rester aimable.
Elle le fait par ses trois
composantes universitaire, médiatique et politique, toutes trois en surnombre
et surpayées par l’argent des puissants. Les places y étant bonnes, elles sont
très convoitées et les moyens pour y rentrer ne sont pas toujours l’honnêteté,
la compétence et le courage. La servilité y a semble-t-il une place importante
puisque c’est chaque composante qui choisit ses successeurs, même si on l’habille
de temps en temps d’une approbation populaire bien préparée et que l’on apprend
à annuler si elle ne plait pas. C’est dans ses trois composantes que l’on
vérifie le dicton que l’on ne mord jamais la main qui nous nourrit.
L’université qui était le lieu où
un tout petit nombre trié sur le volet, se préparait avec de vrais maîtres à
diriger la production du peuple, est devenue le passage obligé et ouvert à tous
où des professeurs se sélectionnant entre eux, diffusent ex cathedra un savoir
généralement inutile et de plus en plus orienté. Alors que leurs prédécesseurs
rendaient les diplômes qu’ils accordaient, utiles à la collectivité et ne se
souciaient donc pas personnellement de l’avenir de leurs étudiants, les
professeurs actuels continuent la tradition de ne pas s’en soucier mais
dispensent des diplômes la plupart du temps déconnectés de la vie et donc
parfaitement inutiles. Les étudiants y perdent leur temps et y apprennent
surtout en plusieurs années les idéologies du moment, le farniente et l’idée fausse
que la vie est facile. On les forme surtout à se contenter de vivre de pains et
de jeux et de se réputer eux-mêmes destinés à de hauts salaires après avoir simplement
dépensé 3, 5 ou 7 ans après un bac qui ne filtre plus rien. C’est l’université
actuelle qui enseigne et diffuse en économie le mensonge que la croissance est
une ressource utilisable, chiffrée par le PIB alors qu’elle n’est qu’une
dépense de fausse monnaie légale chiffrée en effet par le PIB. L’Insee a beau l’écrire
noir sur blanc, personne ne veut l’entendre tellement les regards en seraient
bouleversés.
Les médias qui appartiennent tous
aux puissants, ont un but, un moyen et un comportement. Le but est d’apprivoiser
le peuple aux buts des puissants. Le moyen systématique est de sur-éclairer un
détail pour le présenter comme le tout, ce qui est un mensonge par omission constant,
très commode et très efficace. Le comportement est de rendre le peuple addict à
leur bonne parole. Leur rôle est de faire peur pour rassembler le troupeau autour
du bon berger, la classe dirigeante. Peur de la sécurité, peur du climat, peur
de la guerre, peur des pandémies. La seule peur dont ils ne parlent jamais est
la seule que le peuple devrait avoir, c’est celle de sa classe dirigeante et de
ses mensonges. Les médias diffusent la morale des puissants qui, par exemple et
pour justifier la baisse objective de toutes les rémunérations et donc la
nécessité pour les femmes de travailler à l’extérieur, ont créé une nouvelle
égalité homme femme, non plus formée sur leur complémentarité mais sur le fait
qu’ils devaient être identiques et tout acheter.
Les politiciens sont les
dirigeants apparents qui amusent la galerie avec la différence prétendue fondamentale
entre la droite, la gauche et le centre que tout le monde doit connaître sans
savoir ce qu’elle est, si ce n’est que chacun dit être dans le camp du bien et
de l’intelligent. Ils nomment et donnent discrètement le vrai pouvoir au
conseil constitutionnel, au conseil d’état, à la commission européenne, à la
cour européenne de justice et aux 24 autorités « indépendantes » comme
l’Arcom ou la Cnil, où l’on retrouve les politiciens que le peuple a rejeté et
ceux qui veillent aux intérêts des puissants. Ils savent que le référendum est
la seule façon de donner vraiment le pouvoir au peuple car ses décisions
clouent le bec à toutes ces autorités mais ils veillent à ce qu’il n’arrive
jamais. Ils occupent le temps en faisant de la communication puisque leurs
décisions, soit vont dans le sens de l’intérêt des puissants, soit sont censurées
par les autorités, toutes indépendantes et irrévocables. Le plus choquant est le
Président de la République (res publica en latin, common wealth en anglais,
bien commun en français) qui es un monarque ayant plus de pouvoirs qu’aucun roi
de France tout en étant constitutionnellement irresponsable, ce qui est
stupéfiant. Il débloque des milliards qu’il n’a pas pour tout ce qu’il
considère être le bien et laisse en suspens où trouver cet argent sans que
personne ne semble en être dérangé.
Mais tous, où qu’ils soient, ânonnent
qu’ils sont en démocratie que c’est le gouvernement du peuple par le peuple et
pour le peuple alors que le peuple est objectivement lentement réduit en
esclavage au profit de puissants qui n’ont même pas de projet cohérent. C’est
pour cela que l’islam cohérent reprend, avec un succès inquiétant, sa marche conquérante.
La destruction programmée de la production agricole française, les abattages d’animaux
sains par précaution, le Mercosur conspué mais voté en réélisant von der Leyen
comme l’ont fait tous les Républicains, les éoliennes et les panneaux solaires,
le démantèlement obligatoire d’EDF et de son énergie pas cher, l’arrachage des
vignes, tout va dans le même sens de la réalisation d’un projet impossible.
Mais au fond, en dépit de la
malhonnêteté de ceux qui nous gouvernent, tout cela n’est possible que parce
que le peuple accepte de renoncer à son bon sens et refuse de prendre
conscience que c’est l’explosion de fausse monnaie légale qui a permis à tous
les malandrins de le réduire en esclavage, petit à petit et en douceur, en déconnectant
les monnaies de toute richesse, en reportant tous les efforts à demain et en
jurant que ce sera la croissance qui paiera.
Accepter ce mensonge, en être même
complice parce que le progrès est si bénéfique. On vit tellement mieux que nos grands-parents !
Refuser d’ouvrir les yeux et se contenter de ne plus faire d’enfants pour qu’ils
ne soient pas esclaves, est-ce que ce n’est
pas en toute sincérité, se foutre du monde et être les premiers responsables
de ce qui se passe ?