Puisse Noël nous faire redécouvrir l’échange vrai

Noël dans la tradition chrétienne est la naissance de celui qui réalise l’échange inoui. Il prend pour lui toutes nos erreurs et les paye par sa crucifixion, et il donne un enseignement qui est le chemin, la vérité et la vie. Ce qui est remarquable, c’est que cet échange, cette communication, est en lien étroit et permanent avec la réflexion et avec l’action. Qui peut dire en lisant les évangiles que le Christ n’échange pas, ne réfléchit pas ou n’agit pas ? Nous célébrons Noël par des cadeaux qui sont aussi des échanges qui se veulent porteurs d’action et de réflexion.

Nous sommes malheureusement aujourd’hui, à l’inverse, dans une civilisation malade fondée sur une survalorisation de l’échange sous toutes ses formes (télévision, téléphone, palabre, transports, radio, internet). Cette survalorisation s’accompagne d’une négligence de la réflexion et d’une insouciance de l’action qui tuent la réalité de l’échange, et le dénaturent complètement. S’il n’y avait que la négligence de la réflexion, nous ne serions que dans un monde de moutons. S’il n’y avait que l’insouciance de l’action, nous ne serions qu’au café du commerce. Mais en cumulant l’inaction et la distraction, nous entrons allègrement tous ensemble et en tous domaines dans une société du délire fondée sur une communication soit irréfléchie, soit inefficace, cumulant même souvent les deux.

Prenons quelques exemples du délire actuel en l’éclairant du simple bon sens qui veut que l’action, la réflexion et l’échange se nourrissent et se surveillent mutuellement deux à deux.

Observons d’abord que l’échange matériel est fondamentalement différent s’il est à l’intérieur ou à l’extérieur de ce que les Grecs appelaient l’oïkos (qui a donné le préfixe éco) et les Latins la domus : un espace d’entraide où personne n’est inutile ou oublié, mais où le droit du groupe est plus fort que le droit de l’individu car le groupe est au service de tous les individus. C’est encore le cas de la famille, du village ou de la tribu.

A l’intérieur l’échange s’organise autour du donner, du recevoir, du prendre et du rendre qui s’organisent entre eux par simple bon sens et par application de valeurs communes ; rien n’y est simultané. A l’extérieur en revanche, l’échange est troc et n’existe que si deux regards différents en arrivent à préférer au même moment ce que l’autre possède à ce qu’il a lui-même. Les deux types d’échanges n’ont rien à voir, l’un a besoin de la simultanéité par méfiance, l’autre n’en a pas besoin par confiance.

C’est pour se protéger de l’extérieur que les cités, les provinces, les états, les nations, les patries se sont constitués (le correcteur d’orthographe voudrait que j’écrive « constituées » au féminin mais état est masculin et la grammaire française, pourtant féminine, me rappelle malheureusement que « 100.000 femmes et un lézard se sont trouvés au même endroit »). Reprenons.

Toutes ces organisations sociales, qui ont généré les civilisations, ont du mal depuis la nuit des temps à éviter dans l’échange matériel, la double erreur du troc méfiant à l’intérieur et de l’illusion de la confiance à l’extérieur. L’introduction de la monnaie n’a en soi, ni résolu ni compliqué cette difficulté tant qu’elle est restée pendant des siècles le simple constat d’une activité passée intelligente, ce qui était encore le cas de l’or. Mais depuis bientôt 50 ans qu’elle n’est plus en lien avec un passé vérifié mais uniquement avec un futur fantasmé, la monnaie fait croire à des échanges alors qu’il ne s’agit que de combats. On nous refait partout le coup du cheval de Troie.

A l’extérieur la monnaie a fait oublier le troc, ce qui permet à des pays comme l’Allemagne ou la Chine d’avoir des balances commerciales excédentaires, ce qui est une tentative de réduire en esclavage avec leur accord les autres peuples qui ne peuvent payer qu’avec leurs propriétés, avec eux-mêmes ou avec leurs enfants puisque les pays exportateurs ne trouvent rien d’intéressant à prendre dans leurs productions. Ils en arrivent à la finesse suprême de prêter la fausse monnaie qu’ils fabriquent à leurs futurs esclaves pour qu’ils achètent leurs productions et qu’ils ne puissent rembourser qu’en abandonnant d’abord leurs propriétés puis leurs enfants. La charte de La Havane de 1948 empêchait ce scandale esclavagiste. L’OMC et ses dirigeants socialistes en ont fait au contraire un dogme incontournable ou le libre-échange n’est apparemment libre que parce que ce n’est plus un échange du tout « grâce » à la fausse monnaie. Que le socialisme d’un Pascal Lamy ressuscite l’esclavage en faisant croire que c’est pour le bien de l’humanité qui n’est plus pauvre dès qu’elle dépense de la fausse monnaie, interroge !

A l’intérieur la monnaie n’est apparue que lorsque certains individus prenaient et recevaient, tout en oubliant de donner et de rendre. Elle s’est servie du principe de la simultanéité du troc pour forcer les paresseux et les roublards à se bouger et à se rendre utile. Mais cela n’avait de sens que parce que la quantité de monnaie était limitée à la richesse communautaire déjà acquise. Dès l’instant où l’on fait sauter ce verrou avec la monnaie dette, la monnaie numérique ou le revenu universel, l’illusion remplace l’effort dans la résolution des problèmes. La fausse monnaie pléthorique ne sert plus à forcer au travail les individus récalcitrants mais au contraire elle justifie l’inutilité de certains en la faisant rémunérer par ceux qui travaillent. C’est d’abord l’oubli total de l’échange car tout ce qui vit de subventions, reçoit l’argent de tous mais contre quoi l’échange-t-il, si ce n’est une reconnaissance malsaine vis-à-vis des décideurs en mal de clientèle ? La reconnaissance devrait aller à la collectivité si elle le décidalt vraiment mais c’est très rarement le cas. C’est aussi la double peine de ceux qui travaillent, au profit d’une multitude qui, volontairement ou involontairement ne fait rien et n’apporte rien d’autre que ses envies que la fausse monnaie matérialise. Dans quelle catégorie classez-vous Jacques Attali ?

Au niveau économique l’oubli de l’échange est stupéfiant tellement nous nous sommes convaincus que nous étions des dieux capables de créer. Nous créerions des richesses, nous dit-on, alors que nous ne faisons que constater qu’une production est une richesse en l’achetant, c’est à dire en l’échangeant contre de l’argent. C’est l’échange qui constate la richesse et la fausse monnaie de la corne d’abondance imaginaire donne l’illusion de créer autant de fausses richesses que les créateurs de fausse monnaie le décident.

Au niveau intellectuel le pouvoir était habituellement donné, dans les groupes organisés, à des gens qui avaient le sens de l’échange et qui veillaient à ce que chacun soit bien utilisé au mieux de ses capacités, et reçoive bien selon son dû. Là aussi la monnaie dette ou numérique a tout cassé puisque le pouvoir est donné maintenant non à celui qui veille à l’échange généralisé, mais à celui qui a le mieux acheté l’affect du peuple avec la fausse monnaie à laquelle il a accès. Cela donne le pouvoir à des médiocres qui se croient des dieux et qui utilisent la violence légitime qui leur a été confiée pour tenter de rendre réels leurs fantasmes grâce à la multiplication de la fausse monnaie. Ils ont besoin d’infantiliser le peuple en jouant à le respecter comme le faisaient les enfants avec leurs baigneurs en celluloïd.  Qui n’a pas reconnu Emmanuel Macron ?

Au niveau spirituel la rareté de la monnaie et le souhait d’utiliser le moins possible la violence légitime régalienne, laissaient à la religion du groupe le soin de définir le beau, le bien et le vrai pour éviter la multiplication des normes, des lois, des interdictions et des obligations. Les échanges se faisaient beaucoup plus naturellement dans un monde où les devoirs venaient de l’intérieur des individus et n’étaient pas imposés de l’extérieur. La stupidité apparemment commode de la laïcité a permis grâce à la fausse monnaie, de multiplier sans fin les contraintes, toutes les interdictions et les obligations imposées. Qui n’a pas reconnu la France où l’on laisse au seul islam la cohérence des interdictions et des obligations venant naturellement de la tradition ? Quelques imbéciles veulent même supprimer la crèche, le sapin de Noël… et le Tour de France ! Le drame n’est pas l’imbécillité mais qu’elle soit portée au pouvoir.

Au niveau moral il faut d’abord se souvenir que les mœurs sont, dans chaque civilisation, son application concrète de sa vision du beau, du bien et du vrai. C’est ce qui coûte le moins cher car il n’est nul besoin pour convaincre, d’ajouter de l’énergie à la tradition que l’éducation transmet partout naturellement. C’est la débauche monétaire qui donne des ailes à toutes les minorités que les Politiques subventionnent avec de l’argent qu’ils n’ont pas. La fausse monnaie crée un échange malsain entre les Politiques et les minorités. Les uns veulent une clientèle, les autres n’acceptent plus d’être minoritaires et veulent être fiers donc conquérants. La débauche monétaire fait croire aux minorités qu’elles ont toutes un avenir radieux.

Devant le constat difficile que la fausse monnaie est à la fois la base et le carburant de tous nos délires, deux réactions apparaissent possibles :

Il y a la réaction de ceux qui ont mis en place par facilité tous ces faux échanges et toute cette fausse monnaie. Ils profitent du coronavirus pour lui coller la responsabilité d’un désastre économique que chacun savait imminent et que le confinement a volontairement brutalement révélé. En maquillant ce confinement en sanitaire, ils se sont dédouanés en détournant la responsabilité du désastre sur un virus dont ils ont  fait sur-éclairer la méchanceté. Mais ils s’obstinent dans leur délire et continuent à vouloir tout résoudre avec une énergie monétaire sans source énergétique humaine. Pour eux tous les problèmes se résolvent en débloquant de l’argent inexistant. C’est malheureusement le choix de l’ONU, du FMI, de l’UE, de l’OMC, des banques centrales, tous regroupés à Davos pour le « grand renouveau ». Ce choix est symbolisé chez nous par l’énarchie qui a tout envahi. La plupart des dirigeants de tous pays s’y vautrent par incompétence, veulerie ou arrivisme. Seuls quelques rares dirigeants come Viktor Orban, Vladimir Poutine ou Donald Trump tentent de résister avec plus ou moins de succès et la moquerie des médias. Il est intéressant de noter que les médias subventionnés appartiennent quasiment tous aux fabricants ou aux propriétaires de la fausse monnaie qui crée tous les faux échanges. Les médias dits « mainstream » ont choisi comme réaction, la fuite en avant.

L’autre réaction tarde à venir mais ne peut que s’imposer par une saine réplique des peuples ou après une déflagration générale. C’est sortir l’échange du délire en le filtrant à nouveau par la réflexion pour revenir à la connaissance, et en le rectifiant à nouveau par l’action pour le rendre tolérant. Connaissance et tolérance sont en effet avec le courage, les trois bases indissociables de l’efficacité. Les gilets jaunes comme les abstentionnistes ont montré que le peuple français souhaite cette autre réaction mais est incapable de la mettre en place. Il n’est pas forcément facile de comprendre que seule la limitation impérative de la quantité de monnaie au regard qu’un peuple porte sur sa richesse, permettra de sortir du délire. C’est quand un peuple est confronté à lui-même et que les faux échappatoires sont fermés, qu’il montre son génie. Qui en 2022 aura les tripes de surmonter les railleries des médias et la violence légitime confisquée, pour donner à la France une chance d’éclairer le monde à nouveau ?

Chaque année Noël nous rappelle que tout est possible, qu’il est une naissance et que la renaissance est ouverte à chacun.

Ne nous trompons pas de déluge

Dans toutes les civilisations, il y a le mythe du déluge à un moment où l’homme paie sa faute par sa propre disparition voulue par son créateur. Dans le mythe, la submersion est généralement liquide par des pluies diluviennes ou des torrents dévastateurs. Et il y a toujours un heureux élu comme Noé ou Gilgamesh qui est mystérieusement averti pour construire un hangar flottant, y préserver l’essentiel et redonner une chance à l’humanité, une fois l’inondation résorbée et la Terre nettoyée.

Mais l’eau n’est que symbolique dans le mythe et bien d’autre déluges peuvent détruire une civilisation. Tout ce qui est excessif est diluvien et dévastateur. Nous le vivons actuellement tous les jours, « au quotidien » pour parler novlangue puisque « chaque jour » est devenu trop simple. Nous sommes inondés de produits chinois, écrasés de fonctionnaires non régaliens, immergés d’immigration, saturés d’experts et de commentateurs, noyés dans la multiplication anormale des normes, des interdictions et des obligations, submergés par des informations péremptoires, contradictoires et invérifiables, engloutis par toutes les minorités qui ne veulent pas reconnaitre la loi de la majorité et par la nuée d’étudiants ignares et conscients de l’être. Il n’y a pas un déluge mais une prolifération de déluges, tous mortels, chacun d’entre nous relevant surtout celui dont il souffre le plus et reprochant à ses congénères de ne pas prendre suffisamment conscience de ce déluge-là. On aurait même, parait-il, un déluge d’hommes blancs hétérosexuels qui empêcheraient certaines minorités de vivre à leur guise.

Personne ne semble voir que tous ces déluges qui nous détruisent, n’existent que par un autre déluge dont tout le monde profite et qui non seulement autorise mais génère tous les autres, c’est le déluge monétaire qui ne vient pas de Dieu mais d’une élite autoproclamée qui a vu combien nous nous asservissions nous-mêmes facilement pour avoir de l’argent. On atteint des sommets avec le ridicule actuel des milliards « débloqués » comme s’ils existaient, pour répondre à une attente universelle de « moyens ». Chacun en demande pour satisfaire sa lutte personnelle contre le déluge qui l’obsède. Très peu réalisent qu’on ne les satisfait qu’en alimentant un autre déluge qui générera à son tour une demande de moyens à débloquer d’urgence. Notre société devient la société de la mendicité puisqu’avoir de l’argent ne dépend plus du travail fourni et du regard collectif sur ce travail, mais du rapport que l’on a à ceux qui fabrique l’argent.

Du temps où la monnaie était de l’or, les « moyens » étaient normalement limités au travail déjà utilement effectué sauf dans les deux cas où un déluge d’or a tué l’économie : le pèlerinage à La Mecque de Mansa Moussa au XIVe siècle et l’Espagne du XVIe siècle avec le pillage des Amériques.

Depuis la déconnection des monnaies de l’or en 1971, nous en fabriquons à l’envi pour que chacun puisse se protéger de son petit déluge personnel sans s’apercevoir qu’il alimente tous les autres. Le summum du ridicule est atteint aujourd’hui avec le dernier déluge mondial totalement fabriqué de la peur pour des raisons qu’il faudra bien un jour connaître. Le déluge monétaire qui doit lutter contre le déluge de la peur, alimente avec un tout petit effet retard tous les autres déluges mortifères qui forcent à ne plus penser qu’à l’arche qui nous sauvera personnellement en laissant crever tous les autres. Belle façon de nier le droit du groupe au profit d’un droit de l’individu qui ne peut pourtant pas exister sans le groupe !

Nous sommes tous complices de cette infamie.

Soit nous le sommes dans un déluge d’inconscience, en pensant que tout nous est dû puisque nous sommes un pays riche. Riche de quoi ? De notre suffisance ? D’une corne d’abondance qui n’existe pas ?

Soit nous le sommes dans un déluge de procrastinations, en résolvant tout par la fabrication monétaire qui génère les esclavages en croyant « investir », ce verbe qui veut faire croire, avec malheureusement un certain succès, que l’argent pousse en le plantant comme un chou.

Soit nous le sommes dans un déluge de vanité, en niant que l’énergie monétaire est une énergie, ce qui est bien commode car dans ce cas il n’y aurait pas la nécessité d’une source à cette énergie et elle pourrait être une simple vague institution qui apporterait son énergie à partir de rien.

Soit nous le sommes dans un déluge de crédulité, en croyant que la dette, n’étant plus remboursable, ne sera tout simplement pas remboursée et que cela se fera sans troubles graves.

Soit nous le sommes dans un déluge d’individualisme, en étant conscient du désastre imminent mais laissant les groupes se défaire, qu’ils soient civilisations, nations, familles ou simplement indispensabilité de l’homme pour la femme et de la femme pour l’homme. Où est le temps où l’on parlait de sa moitié pour son conjoint ?

Devant ce déluge de déluges, seuls deux avenirs se dessinent.

Celui qui se prépare avec le « grand renouveau », « great reset » pour les anglomanes, l’ONU, le FMI, l’OCDE, l’UE et Davos. C’est celui des puissants, fondé sur la fuite en avant, l’énergie monétaire gratuite, et les fantasmes de la robotique, de l’intelligence artificielle, du transhumanisme et de la communication, ni filtrée par l’action ni épurée par la réflexion. Il est l’inverse d’un changement de paradigme tout en faisant croire qu’il l’est puisque c’est encore et toujours l’énergie monétaire qui fait tout, en ne voyant pas que sa source devient automatiquement l’esclavage car il n’y a pas d’énergie sans source. Cet avenir a besoin d’une main de fer mondiale dans un faux gant de velours pour faire accepter par toutes les civilisations de mourir pour donner une chance de vivre à des fantasmes irréalistes. Cet avenir est visualisable et audible en regardant et en écoutant Jacques Attali qui en est à lui tout seul la caricature émouvante et si contente d’elle-même.

Il est heureusement un autre avenir qui ne dépend que des peuples et que chaque civilisation peut à tout moment se choisir en laissant les autres regarder leurs problèmes avec leur propre regard. Cet autre avenir est fondé sur la capacité des peuples à réagir intelligemment dès qu’ils sont en face d’un problème non biaisé. Dès l’instant où l’on prend conscience que l’énergie monétaire ne prend sa source que dans le travail bien fait et dans l’esclavage, et dès l’instant où l’esclavage est perçu comme non durable, la conclusion coule de source. La quantité de monnaie doit être limitée à l’évaluation qu’un peuple se fait de sa propre richesse ; elle augmente s’il pense sincèrement l’avoir augmentée, elle diminue s’il voit sa richesse diminuer. La quantité de monnaie étant limitée par la réalité du regard d’un peuple sur lui-même, sa rareté génère automatiquement une obligation d’économies et un désir d’augmenter les richesses pour que de l’argent soit créé. Finies les subventions, les assistanats publics, les fonctionnaires inutiles, l’argent claqué pour la tranquillité du pouvoir incompétent, l’argent limité fait disparaitre tous les faux problèmes. Fini le faux libre échange qui n’est plus un échange mais une tentative mathématique de réduire en esclavage les autres peuples par des balances commerciales excédentaires, d’accepter cet esclavage par une balance commerciale déficitaire. L’argent limité fait repartir chez eux tous les immigrés qui ne souhaitent pas s’assimiler. Il fait disparaitre tous ces médias qui n’existent que par des subventions bien qu’appartenant à des milliardaires, et qui ont renoncé à informer pour s’occuper de plaire au plus grand nombre, abandonnant la raison pour l’émotion et rejoignant en malhonnêteté intellectuelle les pogroms et les lynchages. L’argent limité force chacun à se demander comment être utile au groupe et il force l’État à remplir enfin son rôle de créer l’argent correspondant aux nouvelles richesses créées par son peuple et à l’en remercier en le lui donnant. La femme qui porte un enfant puis l’éduque pendant ses premières années enrichit la collectivité, elle doit en être rémunérée. La personne qui se rend utile à une autre personne reçoit d’elle une rémunération mais celle qui se rend utile au groupe, l’enrichit et doit en être rémunérée par l’État. L’État doit trouver l’organisation lui permettant de rendre utile au groupe toute personne qui n’est pas déjà rendue utile par une entreprise. Il n’y a pas un seul déluge qui ne s’arrête automatiquement si un peuple réduit sa quantité de monnaie à la réalité de son propre regard sur ce qu’il croit être sa véritable richesse. Ce deuxième avenir, opposé au premier préparé par les puissants, est confié aux peuples, à chaque peuple et certains l’appellent même de son mot grec de démocratie.

Le combat entre l’aristocratie et la démocratie voit pour l’instant les batailles victorieuses de l’aristocratie car les peuples n’ont pas encore compris l’abomination de la fausse corne d’abondance qui les réduit en esclavage au bénéfice d’une oligarchie qui n’étant plus composée des meilleurs, n’est plus une aristocratie dans son sens étymologique.

La vraie révolution est intellectuelle et commence par une prise de conscience des peuples. L’argent est actuellement déversé pour freiner la prise de conscience qu’il y a déjà beaucoup trop d’argent.

Les pieds d’argile de l’offre politique

Se scandaliser des effets ou prétendre les soigner sans jamais en analyser la cause est le triste spectacle auquel nous sommes forcés d’assister depuis un demi-siècle. Le jeu pervers et stupide qui consiste à s’échanger simplement les rôles de soigneurs et de contestataires en les habillant de droite et de gauche, et en multipliant les types de contestations pour ratisser large, fait que les soigneurs incapables deviennent de plus en plus dictatoriaux, et les contestataires, de plus en plus agressifs. L’important pour eux est d’être soigneur, pas de soigner vraiment puisque personne ne s’intéresse à la cause de tous ces effets désastreux.

Dans le Livre de Daniel, la Bible raconte comment Daniel explique à Nabuchodonosor le rêve que celui-ci avait fait et se refusait à décrire à ses sages. A son grand étonnement Daniel raconte d’abord au roi le rêve qu’il avait fait :

 « Ô roi, tu regardais, et tu voyais une grande statue ; cette statue était immense, et d’une splendeur extraordinaire ; elle était debout devant toi, et son aspect était terrible. La tête de cette statue était d’or pur ; sa poitrine et ses bras étaient d’argent ; son ventre et ses cuisses étaient d’airain ; ses jambes, de fer ; ses pieds, en partie de fer et en partie d’argile. Tu regardais, lorsqu’une pierre se détacha sans le secours d’aucune main, frappa les pieds de fer et d’argile de la statue, et les mit en pièces. Alors le fer, l’argile, l’airain, l’argent et l’or, furent brisés ensemble, et devinrent comme la balle qui s’échappe d’une aire en été ; le vent les emporta, et nulle trace n’en fut retrouvée. Mais la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne, et remplit toute la terre. »

Si Daniel interprétait le rêve de Nabuchodonosor comme une prémonition de sa chute et de la décadence qui s’ensuivit, nous pouvons reprendre ce rêve pour observer l’offre politique contemporaine. La tête d’or pur est l’organisation parfaite de la société, la république idéale, qu’elle soit monarchie, oligarchie ou démocratie comme l’étudiait Jean Bodin au XVIe siècle. L’argent, l’airain et le fer sont ce que nos dirigeants en ont fait successivement en l’affaiblissant petit à petit jusqu’au ridicule que nous voyons aujourd’hui et que le vice-amiral (2S) Claude Gaucherand nous rappelle avec regard d’aigle et plume acérée :

Voilà une nation toute entière soumise – c’est le mot ! – à un régime de mesures toutes plus incohérentes les unes que les autres et même carrément débiles comme l’autorisation que chacun se donne de sortir et que l’on doit présenter en cas de contrôle sous peine d’amende voire de prison en cas de récidive. Ouvrir les stations de ski mais sans restaurants, sans bars, sans skis ! Ouvrir les supermarchés et le métro mais limiter à 30 les fidèles dans une cathédrale. Disposer d’un scientifique de renommée internationale mais être le seul pays à interdire l’usage de ce qu’il préconise et pour enfoncer le clou, le faire poursuivre en Justice et traduire devant le conseil de l’ordre des médecins !

Nous sommes aujourd’hui aux pieds du colosse. Seuls, le fer de la main du pouvoir avec sa litanie sans fin d’obligations/interdictions et l’argile de la monnaie sortie d’une corne d’abondance imaginaire, permettent de durer en attente de la pierre qui se détache « sans le secours d’aucune main ».

Pendant que le pouvoir s’agite à durcir le fer de sa main et à accumuler une argile qu’il se croit capable de créer pour que sa république malade tienne encore un moment, tous les réfractaires ne font qu’attendre la pierre qui va venir toute seule, en rêvant chacun dans son coin à un nouveau colosse dont les pieds seraient encore de fer et d’argile, de lois et d’argent. Cette médiocrité générale de l’offre politique n’a pas le courage d’analyser calmement la première cause de tous nos maux : la faiblesse argileuse d’une énergie monétaire qui n’est plus nourrie d’énergie humaine. Elle n’a donc plus, ni la force de son énergie infiniment diluée ni le frein de toutes les dépenses que lui donnait sa limitation. Elle ne nous donne plus que l’illusion de soutenir un colosse déliquescent.

Personne ne sait d’où viendra la pierre qui abattra tout et fera une grande montagne, pas plus que nous ne savons quand elle frappera. Nous nous partageons d’ailleurs entre ceux qui voient encore une beauté à ce colosse en le croyant éternel, et tous ceux qui savent qu’il va être détruit, chacun pensant avoir dans sa main la pierre qui deviendra montagne. Le drame actuel c’est que chacun a une pierre qui n’est qu’en argile et qui ne pourra jamais devenir montagne puisqu’elle éclatera avec l’argile des pieds du colosse.

Les plus dangereux sont ceux qui veulent solidifier la coulée d’argile par le fer de la loi et construire sur ces pieds leurs fantasmes colossaux. C’est le « great reset », ennemi fondamental des peuples et des civilisations dans les années à venir. Il faut l’observer avec calme et détermination pour le détruire le moment venu.

Pendant que les médias amusent le peuple pour qu’il ne bouge pas et pendant que le pouvoir distribue de l’argile à tout va pour gagner du temps et faire tenir l’ochlocratie et son colosse bidon, un certain nombre de gens ont pris conscience du problème à l’ONU, à Davos, au FMI, à l’UE, à la Banque Mondiale, à l’OCDE…entre autres et sans oublier Soros. Dans tous ces lieux inutiles et couteux où l’admiration de soi-même est la règle, des milliers de têtes mal faites préparent le « great reset » et leur solution par la fuite en avant dans le mondialisme conçu comme la mondialisation de leurs petites personnes. Finis les États, les nations, les civilisations, la notion même de pluriel, chaque individu sera soit un dieu qui aura accès à l’argile apparemment solide, soit un inutile qu’il faudra nourrir, loger, distraire, endormir et surtout aveugler pour qu’il ne réalise pas sa mise en esclavage.

L’incompréhension de ce qu’est l’argent, du pape à Macron et de l’ONU à la Nouvelle Zélande, des professeurs d’économie aux moutons à qui ils enseignent, fait que le pape n’a plus besoin du travail pour nourrir et loger l’humanité, que Macron croit que son fantasme de souveraineté européenne va tout résoudre, que l’ONU bénit avec le FMI et l’UE, le « great reset » de Davos, que la Nouvelle Zélande veut emprisonner tous les réfractaires, que les professeurs d’économie continuent à dire que la monnaie a remplacé le troc pendant que leurs élèves se croient intelligents parce qu’ils ont assisté aux cours et qu’ils savent répéter.

Le drame, c’est que beaucoup sont sans doute en partie de bonne foi dans leur délire. Le refus par ignorance, lâcheté ou perversion que l’énergie monétaire n’existe que par l’énergie humaine qui la nourrit, fait que personne ne semble réaliser qu’en économie, tout commence par rendre utile chaque membre du groupe, ce que chaque marin apprend le premier jour. L’organisation communiste qui consiste à ce que l’État s‘en occupe seul, et l’organisation capitaliste qui laisse au privé le soin de s’en occuper seul, ont fait leur temps.

 La pierre qui deviendra montagne après avoir abattu le colosse de carnaval, sera celle qui aura compris et proposé un nouveau paradigme fondé sur deux pieds :

Rendre utile tous les citoyens par une harmonie du public et du privé avec comme seul but un chômage inexistant. Le public rend utile ceux que le privé n’a pas utilisé. Il est une voiture-balai efficace, non pour acheter sa tranquillité en distribuant de l’argent mais pour rendre utile ceux qui ne le sont pas encore, et en créant l’argent constatant la richesse créée par eux.

Limiter la monnaie à l’énergie humaine déjà utilement dépensée, de façon à éviter que l’énergie monétaire dont la source ne serait pas le travail humain bien fait, et serait donc objectivement une fausse monnaie, ne serve à financer l’irréfléchi demandé par toutes les minorités et les quémandeurs de moyens, tout en faisant automatiquement réapparaitre l’esclavage. Chacun peut constater la réapparition actuelle des esclavages puisque nous faisons avec la monnaie dette, les subventions, les minima sociaux et le revenu universel, l’inverse exact de ce qu’il faudrait faire.

Un changement de paradigme peut être une solution mais il peut être aussi une fuite en avant. Le drame actuel est que le « great reset » est une fuite en avant. Ses propositions sont fondées sur un monde de machines, de robots, de recherche médicale, de transhumanisme, d’intelligence artificielle, de communication parfaite façon 5 puis 6G, tous terriblement consommateurs d’argent au service de dieux autosélectionnés, pendant que ceux qui n’en seront pas, seront les inutiles que seul l’esclavage valorisera un peu. Heureusement le « great reset » se dégonflera comme la baudruche qu’il est, dans les pays qui sauront limiter leur monnaie. Malheureusement, parmi les réfractaires qui s’expriment, très peu réalisent que l’énergie monétaire n’est énergique que parce qu’elle se nourrit de l’énergie humaine, que ce soit par le travail volontaire ou par l’esclavage. Actuellement le « great reset » est en marche, il distribue sa monnaie de Monopoly pour dissimuler ses erreurs, il fait semblant d’inventer la monnaie digitale qui existe déjà, pour pouvoir, par les blockchains, fabriquer de l’argent de façon illimitée. Plus grave, la pantalonnade orchestrée de pandémie mondiale lui est doublement utile. Par le confinement, le « great reset » démolit l’économie malade d’avoir écouté les siens et fait place nette en offrant un virus en bouc émissaire. Et « en même temps » il teste, avec malheureusement un certain succès, l’acceptation par les peuples de leur propre esclavage.

2021 va être passionnant.