Comprendre ce qui se passe et ce qui va se passer (3)

Troisième article : L’hégémonie, besoin vital des États-Unis.

Dans un premier article j’ai rappelé que n’importe quel équilibre instable a besoin d’énergie pour durer et repousser l’équilibre stable inéluctable de son effondrement. J’ai fait remarquer que les États-Unis ont fait reconnaître le dollar comme une énergie universelle qu’ils fabriquent en continu et qui permet de faire tenir tous les nouveaux équilibres instables de notre civilisation malade et décadente. Dans un deuxième article j’ai voulu souligner sans grand succès le mythe de la création de richesse faisant croire qu’une création permanente de richesse existait et pouvait justifier son utilisation par pourcentages et l’augmentation quasi exponentielle de la quantité de monnaie en circulation. Sans grand succès, car un commentaire sur Front Populaire parle de « la pauvreté de la réflexion philosophique », sur Agoravox la note de moins de 2 sur 5 en montre clairement le rejet et sur mon propre blog le peu de commentaires montre clairement que le message ne passe pas.

Et pourtant ! Il n’y a pas de création de richesse et la rêver fait sortir du réel ! C’est la source de tous nos maux. Il y a seulement une reconnaissance par des clients de la qualité d’un travail bien fait, au travers de son échange avec une richesse déjà reconnue comme l’argent local ou l’or qui est la seule richesse universellement reconnue, porteuse de l’énergie humaine qui a permis d’obtenir cet or. La richesse est le regard satisfait que nous portons sur le produit d’un travail bien fait. L’économie n’est pas création et distribution de richesse comme certains voudraient le faire croire, mais échange de productions. Aujourd’hui, avec le PIB, confusion entre dépense et production, les services qui étaient des services à la production sont devenus principalement des services à la personne en se croyant productifs et il y a pléthore d’emplois qui analysent, décrivent, soignent ou justifient notre incohérence au lieu de l’affronter.

Si l’on refuse de le comprendre, quelle qu’en soit la raison, tous les raisonnements en sont faussés, les peuples se transforment en foules irresponsables, leurs dirigeants en manipulateurs d’émotion et la démocratie est ridiculisée comme c’est le cas actuellement chez nous. Chacun croit pouvoir utiliser des pourcentages de cette nouvelle richesse imaginaire et s’agace de ne pas avoir sa part. Si l’enrichissement individuel existe réellement par l’appauvrissement d’autres personnes (appauvrissement volontaire dans une société normale), l’enrichissement collectif n’existe pas, sauf à appauvrir une autre collectivité, par l’export ou le pillage. Qu’on le veuille ou non, la richesse, comme la justice et la pureté, n’est qu’un regard et personne n’a jamais créé de regard. Il est inutile à ceux qui le refusent, de lire les deux derniers articles de cette série. Ils peuvent continuer à faire le grand écart entre une création de richesse qu’ils s’inventent et la baisse de leur niveau de vie. Toutes les impasses actuelles y ont leur source.

Pour ceux qui veulent comprendre ce qui se passe, et qui ont accepté de prendre conscience que la richesse ne se crée pas, ce troisième article va détailler le processus qui a amené les États-Unis à avoir un besoin vital d’hégémonie mondiale pour conserver la capacité fantastique qu’ils se sont créés, de fabriquer en continu une monnaie reconnue mensongèrement comme réserve de valeur par l’ensemble des nations.

Depuis les accords de Bretton Woods du 22 juillet 1944, la fonction de réserve de valeur de la monnaie a été confiée par tout l’Occident au dollar auquel les autres monnaies s’étaient rattachées. Cette reconnaissance de réserve de valeur venait du lien entre le dollar et l’or fixé par le président Roosevelt le 1er février 1934 à 35 dollars l’once d’or. Ces accords ont créé le Fond Monétaire International (FMI) pour les garantir et la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD) devenue la Banque Mondiale, officiellement pour faciliter la création de richesse et  lutter contre la pauvreté. Le Département du Trésor des États-Unis, fondé en 1789 et dirigé par le Secrétaire au Trésor américain, fabrique les dollars et contrôle le FMI  et la Banque Mondiale. Sa fabrication de dollars est contrôlée depuis 1913 par la Réserve Fédérale (la FED), organisme privé composé principalement de banques. Tous ces organismes qui se tiennent tous par la barbichette, sont par construction dirigés par les États-Unis et d’une honnêteté identique.

Pouvoir et corruption étant malheureusement de tous temps étroitement liés, ce qui s’est dit officiellement et ce qui s’est fait réellement ont très vite divergé, et de façon croissante. L’énergie monétaire étant apparemment l’énergie la plus facile à trouver, le dollar s’est multiplié comme les poissons de l’évangile mais pas la nouvelle tonne d’or qui devait accompagner approximativement chaque création d’un million de dollars. Dès les années 30, et sous le fallacieux prétexte « Dollar is gold », le Département du Trésor, autorisé par la FED, a imprimé beaucoup plus de dollars qu’il n’avait d’or pour réagir à la crise de 1929, puis financer la deuxième guerre mondiale. Les accords de Bretton Woods ont fait croire à une saine réaction puisque le FMI a été créé pour être le gendarme du système américain en étant toujours confié à un dirigeant non américain. Le FMI n’a pas fait son travail quelle qu’en soit la raison et tout a continué. La planche à billets à fonctionné en permanence et les États-Unis ont fabriqué à l’envi une fausse réserve de valeur reconnue comme vraie par la terre entière. Ils ont pu financer le plan Marshall, les guerres de Corée et du Vietnam, la conquête spatiale et la très large corruption des décideurs. Pour ne prendre qu’un exemple, des documents américains récemment déclassifiés explique pourquoi De Gaulle, pourtant majoritaire à l’assemblée, a été obligé d’utiliser le 49.3 pour faire décider le programme nucléaire français. Un nombre important de députés allaient chercher leur enveloppe à l’ambassade américaine.

Mais cet équilibre instable ne tenait que par un apport permanent de nouvelle énergie monétaire en dollars et 35 dollars étaient toujours convertibles en une once d’or. Charles De Gaulle, imité bientôt par le monde entier, rapportait les dollars qui ne valaient objectivement plus rien et repartaient avec de l’or, ce qui a forcé Richard Nixon à rompre discrètement en plein été, le 15 août 1971, les accords de Bretton Woods en déconnectant le dollar de l’or. Le FMI aurait dû être instantanément dissous puisqu’il n’avait été créé que pour surveiller un système qui n’existait plus. Il n’en a rien été et il continue à exister sans aucune raison et à donner des avis sur tout avec une casquette qu’il s’est estampillé lui-même internationale et sérieuse. L’argent est gratuit pour le pouvoir aux États-Unis et maintenant dans tout l’Occident avec ses monnaies comme l’euro ou la livre liées, comme le dollar… à rien.

Mais si l’or américain ne fondait plus, l’équilibre instable du dollar comme monnaie de réserve, comme réserve de valeur, continuait à demander de plus en plus de nouveaux dollars pour tenir. Si tout a été fait pour que les peuples ne prennent pas conscience que la force de la monnaie ne vient que de l’énergie humaine qu’elle est supposée transporter, il a fallu, et il faut toujours, que les États-Unis avancent en canard dans deux directions : agir pour trouver l’énergie humaine, source nourricière a posteriori de la force déjà utilisée des dollars, et communiquer pour faire croire à la durabilité d’un équilibre fondamentalement instable. Toute leur politique consiste depuis plus de 50 ans à ce que le dollar reste vu sur toute la Terre comme une réserve de valeur qu’il n’est plus et que les États-Unis continuent à fabriquer en permanence, tout en essayant de pomper l’énergie humaine de tous les pays pour redonner un peu de force au dollar et reporter son effondrement inéluctable qui est un équilibre stable déjà écrit. Pour réussir ce pari impossible  les États-Unis ont absolument besoin d’être reconnu comme hégémonique.

Ce besoin vital d’hégémonie que les Européens essaient servilement d’imiter avec l’euro et la croyance en la création de richesse, et qui ne dépend évidemment pas des élections, se déroule sur les axes complémentaires de l’économie, de la propagande, de la géostratégie et du militaire.

En économie, il s’agit de pomper gratuitement l’énergie humaine de toutes les autres nations en récupérant leurs biens, fruits de leurs énergies. Les moyens sont divers.

Le plus visible est l’achat avec des dollars faciles, d’entreprises de tous les pays du monde par Blakrock, Vanguard ou par l’une quelconque de leurs innombrables filiales. Ils acquièrent quasiment gratuitement, puisqu’avec de l’argent qu’ils fabriquent, l’énergie humaine stockée dans les entreprises achetées et dans les produits qu’elles fabriquent.

L’utilisation du « gratuit » est un autre moyen. Si Facebook, Twitter, Google ou Youtube valent si cher en bourse alors qu’ils sont gratuits, c’est qu’ils vendent très cher la connaissance intime des individus, ce qui permet des publicités ciblées et efficaces qui fait donner volontairement de l’argent, fruit et stockage d’énergie humaine. La monnaie-dette actuelle facilite ce don, laissant aux peuples  le soin de trouver demain l’énergie humaine déjà consommée par leurs achats tout en croyant que la croissance paiera. La servitude volontaire de La Boétie est dépassée. Elle est aujourd’hui complétée par la générosité volontaire vis-à-vis des États-Unis. De plus, comme seule la masse des utilisateurs leur importe, ils peuvent affirmer leur hégémonie en censurant tout ce qui les dérange.

Pour la propagande ce sont les théories d’Edward Bernays, deux fois neveu de Freud par son père et par sa mère, qui fabriquent le consentement. Pour Wikipédia « il a été l’un des premiers à industrialiser la psychologie du subconscient pour « persuader » l’opinion publique malgré elle ». Le regard totalement biaisé que l’Occident porte actuellement sur l’Ukraine sera, à n’en pas douter, un exemple très éclairant de propagande pour les générations futures.

En géostratégie les États-Unis doivent combattre tout ce qui pourrait leur faire concurrence. Il leur faut morceler tous les grands ensembles trop puissants et contrôler des myriades de petits états acceptant comme réserve de valeur le dollar qu’ils fabriquent.

Ils ont, par la CIA, les coups d’état, les révolutions de couleur et le dollar, activé les décolonisations française et anglaise, morcelé l’URSS et la Yougoslavie, abattu quasiment tous les pays musulmans laïcs, fabriqué par leur homme de main Jean Monnet une union européenne  vassale et antigaulliste, très vite dirigée par l’Allemagne et confiée grâce au dollar à des « young leaders » obéissants. Ils ont obtenu que le traité franco-allemand de l’Élysée, signé le 22 janvier 1963 par Adenauer et De Gaulle, ne soit ratifié le 15 juin de la même année par le Bundestag qu’avec un préambule que De Gaulle a qualifié d’ « horrible chapeau »  le dénaturant entièrement. La date du 22 janvier a été gardée pour inverser le chef de file du prétendu « couple franco-allemand » initialement français. Ce fut fait par les déclarations conjointes du 22 janvier 2003 puis du 22 janvier 2018 pour s’accomplir par l’horrible traité d’Aix la Chapelle du 22 janvier 2019 signé révérencieusement par Emmanuel Macron.

Mais si le dollar, la propagande et la politique ne suffisent pas à préserver la réserve imaginaire de valeur du dollar, la force, déguisée en ange gardien du bien, fait le travail. Les données officielles américaines compilent 251 interventions militaires américaines depuis 1991. L’exemple de la Libye est révélateur.

Kadhafi avait réussi par une bonne gestion du pétrole à unifier les tribus, à annihiler le djihadisme, à stopper le passage vers l’Europe d’immigrés subsahariens, à distribuer sur toute la Libye une eau gratuite et une essence qui l’était presque. Instruction et santé étaient gratuites pour tous les Libyens et l’or s’accumulait dans les coffres de l’état. Mais en 2009, alors qu’il était président de l’Union africaine, il a proposé le dinar-or pour remplacer le pétrodollar et plusieurs pays africains étaient intéressés. Propagande, géostratégie, dollar et BHL en ont fait instantanément un dictateur sanguinaire que l’OTAN, légion étrangère des États-Unis, a supprimé de la carte en 2011, laissant sans états d’âme la Libye dans son état actuel. L’important était que le dollar reste la seule réserve de valeur.

En 2012, voyant l’exemple libyen, 5 pays, et non des moindres, ont décidé de se rencontrer une fois par an pour réfléchir prudemment à la situation, ce sont les BRICS : en anglais Brazil Russia India China South Africa. La Russie a décidé de résister à son dépeçage qui avait pourtant très bien commencé avec Eltsine. Les BRICS envisagent des sociétés construites autrement que les États-Unis qui ne tiennent que par le dollar. La Russie refuse de se laisser morceler. L’Europe sous couvert de l’UE veille à ce que ses médias ne parlent pas des « forums des nations libres de Russie » financés en dollars, le premier à Varsovie en mai 2022, le second à Prague 2 mois plus tard, pour disloquer la Russie et en tenir tous les morceaux. Si la Russie tient, les États-Unis sont morts car ils fabriquent très peu de choses, le dollar ne vaut plus rien et ils consomment énormément. Tout ne tient encore que par l’intimidation militaire et le retour discret mais puissant de l’esclavage admirablement dissimulé.

La loi extraordinaire du Patriot Act, fruit du 11 septembre 2001 qui l’a justifiée, assujettit à la loi américaine tout utilisateur du dollar devenu, pour les États-Unis, et exclusivement pour eux, un outil gratuit de corruption.

La confrontation est déclarée entre les BRICS et les États-Unis, chaque morceau des BRICS cherchant, chacun à sa manière mais en échangeant chaque année, à retrouver une cohérence perdue pendant que les États-Unis cherchent, à l’inverse, pour survivre et par tous les moyens, à ce que leur dollar continue à être vu partout comme une réserve de valeur qu’il n’est plus depuis 1971. Les États-Unis ont conquis quelques états comme ceux de l’UE et de leurs peuples décérébrés par tous les équilibres instables tous appelés progrès comme la lutte contre le réchauffement climatique anthropique alors que toutes les planètes du système solaire se réchauffent légèrement actuellement, ou contre les pandémies artificiellement gonflées. Progrès encore, le féminisme, les LGBT, les vacances, l’individualisme forcené, tous alimentés en monnaie de singe. Mais les BRICS ont pour eux que l’issue inéluctable d’un équilibre instable, est son effondrement et qu’il faut préparer l’avenir. Ils observent tous comment la Russie résiste à son démembrement programmé et savent dans quel camp ils se trouvent. Nos dirigeants ont malheureusement choisi l’autre camp en le peinturlurant en beau, en bien et en vrai, ce qui trompe beaucoup de nos compatriotes.

Comprendre ce qui se passe et ce qui va se passer (2)


Deuxième article : La folie contagieuse de la création de richesse

La « création de richesse », portée qualitativement par la croissance et  quantitativement par le Produit Intérieur Brut national ou mondial, est un mythe, terriblement ancré dans les esprits et nourrissant les rêves d’un pays de Cocagne imaginaire, flattant les peuples, les trompant et faussant totalement la démocratie.

En premier lieu la richesse ne se crée pas, pas plus que la justice ou la pureté. Les trois se constatent.

Le beau, le bien et le vrai qui se constatent sans se créer, se marient deux a deux pour donner le juste avec le bien et le vrai, le pur avec le vrai et le beau et le riche avec le beau et le bien. L’équilibre stable du cumul des recherches du beau du bien et du vrai, fait que chacun cherche ce qui lui manque. La justice cherche le beau en se rendant dans des palais, la pureté cherche à être bonne bien qu’il y ait des purs salauds, et la richesse à être vraie, ce à quoi elle renonce aujourd’hui. Justice pureté et richesse ne sont que des regards qui varient suivant les civilisations. Amadou Toumani Touré disait du Mali qu’il était riche de la famille.

Notre société croit créer la richesse avec les notions, qualitatives de développement économique et de croissance, et quantitatives de valeur ajoutée et de PIB. Ce sont ces approches quantitatives qui font sérieux et convainquent beaucoup de gens de la fausse réalité des approches qualitatives de croissance et de développement économique. Ce sont donc ces deux notions du PIB et de la valeur ajoutée qu’il est nécessaire de désacraliser tellement elles sont les pieds d’argile de nos erreurs colossales qui faussent nos jugements.

La valeur ajoutée est d’abord la base d’une taxe conçue entre les deux guerres, mise en place pour les grandes entreprises le 10 avril 1954 et étendue par Giscard au commerce de détail le 6 janvier 1966. Cette taxe oblige les commerçants à un travail non rémunéré de percepteur. Le nom a été choisi pour plaire et nous avons oublié d’ajouter que cette valeur ajoutée est conditionnelle. La valeur ajoutée est en réalité la valeur qu’ajoute une entreprise à ce qu’elle paye à l’extérieur pour pouvoir produire, à la condition essentielle que des clients viennent s’appauvrir du prix d’achat qui est l’addition de ce que l’entreprise a payé à l’extérieur et de ce qu’elle espère ajouter par son travail. Autrement dit macro économiquement il n’y a aucun ajout de valeur. Il y a au mieux un échange, le client abandonnant par le prix payé, ce que l’entreprise a accumulé. Au pire si le client n’est pas là, l’entreprise a perdu ce qu’elle a dépensé à l’extérieur comme à l’intérieur, la production devenant embarras puis déchet. La TVA est faussement une taxe sur une valeur ajoutée, elle est une taxe sur l’activité d’échange entre l’acheteur et le vendeur, une taxe sur le mouvement.

Le Produit Intérieur Brut, ou Produit National Brut selon que l’on s’intéresse à ce qui est produit sur le territoire ou par les nationaux, n’est en aucun cas un produit, le nom ayant encore été choisi pour plaire et n’est qu’une traduction servile du Gross Domestic Product américain. Le PIB n’est que la somme de tous les échanges entre une activité et de l’argent, ce que l’on appelle une dépense, chiffrage d’une activité : vente, subvention, salaire ou investissement. Le PIB n’est donc que le chiffrage de productions vendues, qu’elles soient réelles quand la monnaie était une réserve de valeur, ou artificielles comme c’est le cas actuellement avec la monnaie-dette.

Le PIB se calcule théoriquement de trois façons :

Le chiffrage des productions vendues

L’addition de tout l’argent dépensé

La somme des échanges réalisés

L’INSEE diffuse malheureusement des erreurs plus ou moins volontaires.

Jusqu’en janvier 2021 l’INSEE définissait correctement le PIB comme une mesure d’activité, même si les mots choisis étaient plus souvent techniques que compréhensibles :

Agrégat représentant le résultat final de l’activité de production des unités productrices résidentes.
Il peut se définir de trois manières :

– le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées brutes des différents secteurs institutionnels ou des différentes branches d’activité, augmentée des impôts moins les subventions sur les produits (lesquels ne sont pas affectés aux secteurs et aux branches d’activité) ;

– le PIB est égal à la somme des emplois finals intérieurs de biens et de services (consommation finale effective, formation brute de capital fixe, variations de stocks), plus les exportations, moins les importations ;

– le PIB est égal à la somme des emplois des comptes d’exploitation des secteurs institutionnels : rémunération des salariés, impôts sur la production et les importations moins les subventions, excédent brut d’exploitation et revenu mixte.

En janvier 2021 l’INSEE qui est devenu au fil du temps un EHPAD pour polytechniciens et se voulant moins abscons, a fait l’effort de changer la forme de ses définitions tout en assénant pour la première fois la fausse notion de création de richesse, abandonnant idéologiquement celle exacte d’activité (le surlignage en gras et les majuscules ne sont pas de l’INSEE mais peuvent se lire en continu) :

LE PRODUIT INTÉRIEUR BRUT au prix du marché VISE A MESURER LA RICHESSE CRÉÉE par tous les agents, privés et publics, sur un territoire national pendant une période donnée. Agrégat clé de la comptabilité nationale, il repré­sente le résultat final de l’activité de production des unités productrices résidentes.

LE PIB aux prix du marché PEUT ETRE MESURÉ de trois façons :

  • selon l’optique de la production, en faisant la somme des valeurs ajoutées de toutes les acti­vités de production de biens et de services et en y ajoutant les impôts moins les subventions sur les produits ;
  • selon l’optique des dépenses, EN FAISANT LA SOMME DE TOUTES LES DÉPENSES finales (consacrées à la consommation ou à l’accroissement de la richesse) en y ajoutant les exportations moins les importations de biens et services ;
  • selon l’optique du revenu, en faisant la somme de tous les revenus obtenus dans le processus de production de biens et de services (revenus salariaux, excédent brut d’exploitation et revenu mixte) et en y ajou­tant les impôts sur la production et les importa­tions moins les subventions.

La manipulation de la notion du PIB permet aux médias de diffuser l’idée que le PIB est le chiffrage de la création annuelle de richesse dont évidemment chacun se gargarise d’utiliser des pourcentages. A titre d’exemple la « richesse créée » par les « agents publics » est calculée en additionnant tous les salaires des fonctionnaires. Plus il y en a et plus ils coûtent cher, plus le pays est riche nous affirme l’INSEE. Arriver à soutenir qu’en faisant « la somme de toutes les dépenses » faites avec de la monnaie-dette on arrive « à mesurer la richesse créée » est l’une des folies qu’il est aujourd’hui quasiment interdit de dénoncer. Les critères de Maastricht, décidés sur le coin d’une table par des incompétents, doivent pourtant être bien compris dans leur incohérence. L’INSEE les rappelle :

Situation des finances publiques :

  • a. Interdiction d’avoir un déficit public annuel supérieur à 3 % du PIB [N-1].
  • b. Interdiction d’avoir une dette publique supérieure à 60 % du PIB [N-1].

Le PIB étant « la somme de toutes les dépenses », il suffit donc, d’après le traité de Maastricht, de dépenser davantage pour s’autoriser des déficits supplémentaires et une dette plus importante ! Cela pouvait encore se comprendre quand la monnaie était limitée, ce qui était encore le cas quand les monnaies étaient liées au dollar lui-même lié à l’or. Malheureusement les Politiques n’avaient pas encore réalisé le 7 février 1992, en signant le traité de Maastricht, que depuis le 15 août 1971, et donc depuis plus de 20 ans, les monnaies n’étant plus liées à l’or, n’étaient donc plus des réserves de valeur, la FED ayant fabriqué cinq fois plus de dollars qu’elle n’avait d’or à Fort Knox.

Les monnaies n’étant plus liées à une richesse reconnue et n’étant donc plus limitées quantitativement, les critères de Maastricht deviennent la sottise absolue : « Plus vous dépensez, plus vous pouvez emprunter et dépenser ». C’est tellement insoutenable que nous nous servons de leur incohérence pour ne rien respecter et dépenser toujours plus, par besoin d’argent, de « moyens » comme disent tous les quémandeurs. Mais en faisant croire que le PIB mesure la richesse créée comme c’est répété sans vergogne tant à l’université que dans les médias, on arrive à faire croire au peuple que nous sommes riches puisque nous dépensons de l’argent que nous n’avons pas. Nous raisonnons quasiment tous sur cette erreur fondamentale qui rend malheureusement provisoirement crédibles tous  nos équilibres instables.

Comprendre ce qui se passe et ce qui va se passer (1)

Les affrontements actuels doivent être analysés au fond et, à observer la sincérité des opinions contradictoires, je décompose notre problème en 4 parties que je traiterai en 4 articles sur les équilibres, le mythe de la création de richesse, la domination américaine et la synthèe de ces trois réflexions sur ce que nous pourrions faire pour éviter le désastre.

Premier article : La confusion entre équilibre stable et instable plombe notre économie, nous fait rêver et tue notre civilisation

C’est le regard que nous portons sur notre société qui est malade et qui nous empêche de réagir intelligemment. Essayons d’en faire un diagnostic pour savoir par où commencer à nous reprendre.

Il faut d’abord comprendre ce qu’est la stabilité ou l’instabilité d’un équilibre. Un équilibre stable revient de lui-même à l’équilibre s’il est dérangé. C’est le cas d’un vêtement au porte-manteau,  d’une pomme au bout de sa branche ou d’une boule dans un bol. Un équilibre instable s’effondre au contraire dès qu’il est dérangé. C’est le cas du château de cartes ou du funambule sur son fil. Si une énergie, quelle qu’elle soit, dérange un équilibre, l’équilibre stable se reconstitue automatiquement sans aucun apport d’énergie alors que l’équilibre instable exige un apport de beaucoup d’énergie pour ne pas aller naturellement vers le nouvel équilibre stable qu’est son effondrement. Dans la réflexion actuelle sur les énergies, on oublie de différencier les énergies objectivement importantes et celles de plus en plus nombreuses qui ne sont utilisées que pour faire tenir des équilibres instables purement idéologiques.

Il faut ensuite prendre conscience que l’énergie facile qui fait tenir tous les équilibres instables idéologiques actuels est l‘argent. La monnaie est en effet une énergie, n’en déplaise à certains qui le contestent violemment en n’acceptant le mot énergie, que dans ce que la nature nous offre, et en omettant scrupuleusement l’énergie humaine. Les mêmes acceptent généralement tout de même que l’électricité soit une énergie créée à partir d’autres énergies mais refusent que la monnaie, en dépit de l’évidence de sa force, soit une énergie créée à partir de l’énergie humaine. Jusqu’au 15 août 1971 les monnaies occidentales étaient pourtant toutes liées directement ou indirectement à l’or dont la valeur ne provient que de l’énergie humaine qu’il a fallu dépenser pour obtenir ce métal inoxydable, stockage d’énergie humaine bien utilisée. Le dernier lien entre l’or et la monnaie a été défini en 1944 par les accords de Bretton Woods liant le dollar à l’or et les autres monnaies au dollar. La fabrication par la FED de cinq fois plus de dollars qu’elle n’avait d’or à Fort Knox a forcé Nixon à déconnecter le dollar de l’or pour enrayer la fuite de l’or américain que le monde entier venait chercher en rapportant des dollars.

L’énergie monétaire ne provenant que de l’énergie humaine, accepter d’en prendre conscience nous amène à nous poser des questions particulièrement dérangeantes et donc souvent mises sous le boisseau par commodité. Si l’on a le courage et la raison de reconnaître que la monnaie n’est pas qu’une vague institution, un simple symbole ou une marchandise quelconque, on se heurte à la question difficile de savoir quelle énergie humaine lui donne sa force. Est-ce une énergie humaine déjà bien utilisée comme cela avait toujours et partout été le cas par l’équivalence avec une richesse déjà reconnue ? Ou est-ce une énergie humaine à trouver coûte que coûte demain sans contrepartie puisque déjà consommée, comme c’est le cas actuellement avec la monnaie-dette ? L’utilisation de l’énergie humaine sans contrepartie s’appelle l’esclavage.

C’est le constat que pendant des millénaires, la monnaie a été le véhicule d’une énergie humaine bien utilisée, qui en faisait une réserve de valeur, l’une des trois fonctions que voyait Aristote à la monnaie et qui sont malheureusement toujours enseignées sans vergogne aujourd’hui, alors que la monnaie n’est plus une réserve de valeur. En un demi-siècle en effet, la monnaie a cessé d’être une réserve de valeur pour devenir une simple promesse d’esclavages à mettre en place sans savoir qui, où et quand.

Nous vivons actuellement en occident une société d’autant plus malade qu’elle n’est pas consciente de sa maladie et où, en tous domaines, des équilibres instables aberrants mais plaisants ne tiennent que par une corne d’abondance imaginaire d’argent. Des folies purement idéologiques, éternellement drapées dans le camp du bien pour faire illusion, sont présentées comme réalistes. Il n’y a pas un domaine qui échappe à ce sinistre processus et à ses divers narratifs martelés par les médias.

On ne peut comprendre les contradictions permanentes des dirigeants sans comprendre qu’ils ne sont élus que sur des rêves d’équilibres instables et que leur action se réduit à une communication permanente tendant à faire croire mensongèrement à la durabilité des équilibres instables, ce que le bon sens populaire croit de moins en moins.

La limitation naturelle de l’énergie humaine devrait, comme elle l’a toujours fait, limiter la quantité de monnaie, limiter les équilibres instables, nous faire redécouvrir la gratuité énergétique des équilibres stables. Nous pourrions enfin et à nouveau choisir l’utilisation d’une monnaie limitée. En n’ayant aucune notion de la gratuité énergétique des équilibres stables, nos gouvernants font tenir pour l’instant tous les équilibres instables démagogiques par une création monétaire permanente et par sa première conséquence, la baisse de notre niveau de vie. La difficulté à se loger et à trouver du travail dans les zones d’activités est un équilibre instable qui appelle son effondrement qui s’annonce déjà par la baisse de la natalité et par l’immigration incontrôlée.

Les équilibres instables sont reconnaissables à leur quête permanente de « moyens », d’argent que le gouvernement se donne le pouvoir de « débloquer » alors qu’il n’existe pas. C’est la monnaie-dette.

La bêtise, l’ignorance et le cynisme se sont alliés chez nos dirigeants depuis 50 ans pour tuer notre civilisation en flattant le peuple par des équilibres instables appelés progrès. En faire la liste explorerait tous les domaines mais les plus criants sont le passage de l’équilibre stable de l’égalité homme femme à l’équilibre instable de l’identité homme femme, ainsi que les passages des équilibres stables de la nation et de la famille aux équilibres instables de la mondialisation et des familles « recomposées ».

L’équilibre stable le plus important et non affronté, est l’utilité pour la nation de chaque citoyen Nous avons essayé le tout état avec le communisme, la sous-traitance totale au privé avec le capitalisme en inventant même la notion de chômage structurel ! Le nazisme a embauché dans l’armée ou dans les camps tout ce qui n’était pas utilisé par le privé. Ne pourrait-on recréer dans l’esprit des ateliers nationaux du XIXe siècle avant qu’ils ne soient confiés à l’armée, un équilibre stable rendant utile à la collectivité tous ceux que le privé n’a pas déjà rendu utile ? Serait-ce si compliqué de faire savoir que toute personne ayant besoin d’argent et ne le trouvant pas dans le privé, pourrait s’adresser à sa mairie pour savoir comment être utile ? Toute collectivité a toujours besoin de bras et de cerveaux. La mairie confirmerait après exécution la richesse créée et l’état paierait cette richesse avec de l’argent créé normalement en contrepartie de cette nouvelle richesse. Ce serait en tous cas beaucoup moins énergivore que l’équilibre instable du chômage qui ne tient que par un apport massif d’énergie monétaire.

Les narratifs diffusés par les médias sont tous, sans exception, des tentatives de mettre dans le camp du bien et du durable, des équilibres instables par définition provisoires tellement ils nécessitent d’énergie monétaire. Que ce soit sur la santé, sur le climat, sur la guerre ou sur n’importe quel autre sujet, tout n’est que fausses peurs et fausses tranquillisations. Tous ces équilibres instables ne tiennent provisoirement que par une illusion de création d’énergie monétaire inexistante en nous prenant pour des dieux et en faisant appel à l’esclavage.

Qui, des peuples ou des dirigeants, réagiront les premiers ?

La mission actuellement impossible de donner de la valeur à la monnaie, asphyxie l’Occident dans l’indifférence générale

Il est rabâché à l’université qu’une des trois fonctions de la monnaie est d’être une réserve de valeur et cela a été vrai pendant près de trois millénaires. C’est aujourd’hui complétement faux et le monde se sépare entre d’un côté, ceux qui veulent continuer le grand écart entre ce qu’ils enseignent et ce qu’ils vivent, et de l’autre, tous ceux qui veulent retrouver une cohérence sans savoir actuellement précisément laquelle.

Les adeptes du grand écart sont les Etats-Unis et leurs affidés, l’Europe, l’Australie, le Japon, Israël et la Corée du Sud. Tous les autres ont déjà compris que leur cohérence ne viendra pas d’en haut et que c’est à chacun de trouver la sienne. Ce sont les BRICS, Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, que veulent rejoindre l’Algérie, l’Indonésie, l’Argentine, l’Arabie Saoudite, le Mexique et une grande partie de l’Afrique subsaharienne.

Tout vient de l’oubli volontaire et cynique que la monnaie n’est une réserve de valeur que parce qu’elle est, comme un enfant, le véhicule d’une énergie humaine antérieurement bien utilisée. Elle ne peut donc exister que si des productions ont été vues comme des richesses avant sa création. C’est pour cela que depuis l’aube de l’humanité, il n’y a eu que des prêts sur gages avant l’invention scandaleuse et stupide de la monnaie-dette. L’Occident semble avoir oublié que la force de la monnaie ne vient que de l’énergie humaine qui y est enregistrée. L’Occident qui se voudrait mondial comme l’OTAN, fonde tout sur une fabrication sans limites d’une monnaie qui se voudrait réserve de valeur aux yeux de tous. Pendant que l’énergie humaine apprend en occident à se gaspiller en chômage, en vacances ou en footing, les Etats-Unis fabriquent en continu des dollars qui doivent être reconnus par toute l’humanité comme une réserve de valeur. Pour ce faire et pour tenter de donner une vraie valeur au dollar, ils doivent récupérer gratuitement par tous moyens de l’énergie humaine. Ils investissent d’abord en achetant plus ou moins discrètement l’énergie des dirigeants d’autres pays pour pouvoir pomper l’énergie de leurs peuples en baissant leur niveau de vie et en récupérant les biens que l’énergie de ces peuples a antérieurement produits. La monnaie-dette permet de pomper gratuitement l’énergie des peuples puisque cette monnaie est une « dette envers l’émetteur » de la monnaie. Qui n’aimerait émettre du papier disant qu’on lui doit du travail ? Mais n’est-ce pas une définition assez juste de l’esclavage ? L‘armée américaine, la plus puissante du monde, fait taire les récalcitrants quand l’argent n’y suffit plus.  Le pourra-t-elle indéfiniment ?

L’argent dépensé à faire croire à la cohérence du système par l’achat des mondes universitaire, politique et médiatique, plus l’argent dépensé pour récupérer gratuitement de l’énergie humaine par la monnaie-dette, donne une somme colossale en perpétuelle croissance, et qui n’est qu’écornée par l’argent normalement créé par les énergies humaines bien utilisées. Cela entraîne une montée sans fin de la dette, 226.000 milliards de dollars en 2020, 32.000 euros par Terrien, 128.000 euros pour une famille avec deux enfants, 384.000 euros pour une famille avec 10 enfants au Congo ! Tout le monde attend apathiquement la généralisation de l’esclavage confiée à Schwab, Harari Soros et autres plaisantins tristes de Davos et du « Great Reset » ou l’explosion du système pourtant mis en soins palliatifs à grands frais par toutes les élites occidentales.

Pendant que les USA poursuivent inlassablement avec notre aide la devise impériale de diviser pour régner (la vidéo de François Asselineau est sur ce point très éclairante et factuelle) et cherchent à démembrer la Russie après avoir démembré la Yougoslavie puis l’URSS, les BRICS cherchent à tâtons, chacun de son côté, sa solution individuelle.

Ce qui est grave et terriblement triste c’est qu’à force d’avoir confondu démocratie et achat à grand frais de l’émotion populaire, l’Europe est dirigée par des valets consciencieux d’un système incohérent et moribond qui mènent leurs peuples vers leur esclavage en les abrutissant de peurs et de plaisirs, d’obligations et d’interdictions. La France avait plutôt été dans toute son histoire précurseur de l’idéologie des BRICS avec une prise en main individuelle et libre de l’organisation de sa vie. Ne pourrait-elle pas reprendre ses esprits et retrouver son honnêteté intellectuelle et pourquoi pas son honneur ?

En l’absence de frein, seul l’accélérateur retarde mais prépare l’accident mortel

Ce que tout automobiliste sait très bien, les économistes n’ont jamais pris la peine de l’appliquer à ce qu’ils voudraient voir comme une science.

L’économie que l’on voudrait nous présenter comme une matière complexe est pourtant à la base très simple. Dans un groupe, les désirs de chaque individu se réalisent au fur et à mesure par l’apport que la personne fait au groupe de son travail. Les désirs sont l’accélérateur et le frein est la limite de l’énergie que chacun peut fournir par son travail. L’économie devrait être de rendre maximale l’utilisation intelligente de l’énergie de chaque membre du groupe afin que les désirs des uns et des autres puissent se réaliser au mieux. C’est ce qu’elle a été pendant des siècles, voire des millénaires, sans porter de nom tellement cela se faisait naturellement par application du bon sens. Dans chaque groupe, le maire, l’instituteur et le curé, pour prendre leurs appellations récentes, travaillaient ensemble à la limitation des désirs et à l’augmentation de l’utilisation intelligente des énergies humaines présentes et futures.

Que tout cela est loin depuis que le siècle prétendument des Lumières a imposé que l’intelligence pouvait bousculer le bon sens ! L’intelligence a toujours été un merveilleux accélérateur tant que le bon sens lui servait de frein. Le XVIIIe siècle a eu l’idée très intelligente d’inventer la monnaie papier. La monnaie était sans le dire un véhicule de cette énergie humaine bien utilisée qui permettait la réalisation des désirs. Cette énergie humaine stockée et transportable servait comme l’avait bien vu Aristote à être l’intermédiaire des échanges, une unité de compte et une réserve de valeur. Ce véhicule avait toujours été une richesse préalablement reconnue par le groupe comme l’or et l’argent, et l’idée géniale fut de lier indissociablement un papier imprimé à une richesse réelle en veillant simplement à ce qu’il ne soit pas imitable. Tout le monde s’y est mis. En Russie la grande Catherine a créé le rouble papier associé aux mines de cuivre, les Américains créèrent le dollar continental papier associé à la livre anglaise qu’ils combattaient mais qui était associée à l’or, les Français l’ont fait deux fois, au début du siècle avec les billets de Law associés aux richesses du Mississipi, et à la fin du siècle avec les assignats associés aux richesses confisquées à la noblesse et au clergé. Mais les dirigeants étaient tellement intelligents qu’ils en ont oublié le bon sens qui limitait la quantité de papier à la quantité réelle de richesses avec lesquelles il était associé. Ils ont partout imprimé du papier à tire-larigot pour financer leurs désirs en le faisant payer par leur peuple qui s’est retrouvé partout avec du papier qui ne valait plus rien alors qu’il avait été acheté cher.

Ce naufrage général de la monnaie-papier a mis plus d’un siècle à être oublié et on a recommencé la même erreur en la peaufinant par une intelligence brillante mais à nouveau effrénée par oubli du bon sens.

Tout a commencé en 1944 à Bretton Woods par des monnaies papier lié au dollar, lui-même lié à l’or, comme 169 ans plus tôt le dollar continental avait été créé lié à la livre anglaise, elle-même liée à l’or. Passons rapidement sur la FED  qui crée illégalement de 1945 à 1971  5 fois plus de dollars qu’elle n’a d’or à Fort Knox, pour financer le plan Marshall, les guerres de Corée et du Vietnam comme la conquête de la lune, passons aussi sur De Gaulle qui rapporte leurs dollars aux Américains pour repartir avec de l’or, passons encore sur Nixon qui est obligé en 1971 d’arrêter la conversion du dollar en or pour stopper la fuite de son or. Mais arrêtons-nous sur ce que nos intelligences ont trouvé pour rééditer en dix fois pire ce que le bon sens avait tué deux siècles avant.

Se trouvant depuis 1971 avec des monnaies liées à aucune valeur reconnue, nos brillants esprits ont inventé la monnaie-dette liant la monnaie à une énergie humaine à trouver. Wikipedia reprend la définition universitaire de la monnaie-dette « Le terme de monnaie-dette est utilisé en science économique pour désigner la monnaie en tant qu’elle est une dette envers l’émetteur, à savoir l’État, la banque centrale ou la banque ». On commence à oublier qu’une dette ne se rembourse que par une dépense d’énergie humaine qui n’aura comme contrepartie qu’une jouissance déjà consommée. On réinvente le principe de l’esclavage pour dettes utilisé dans plusieurs civilisations.

Personne ne se soucie du fait que la monnaie-dette a perdu l’utilité fondamentale de réserve de valeur que doit avoir la monnaie. Elle est créée in abstracto et continue pourtant à être présentée mensongèrement à l’université comme une réserve de valeur qu’elle n’est plus.

Nous rentrons dans le monde impossible d’un pays de Cocagne où tous les désirs sont de plus en plus satisfaits avec un accélérateur qui s’emballe et un frein non pas cassé mais dissimulé, incompris et apparemment absent. Le frein n’est plus l’énergie humaine qu’il a fallu dépenser avant d’utilise la monnaie qui la transporte, mais l’esclavage que la monnaie dette induit en n’étant plus une réserve de valeur et en traitant Aristote d’imbécile. Nous vivons ce temps ubuesque où tous les désirs qui n’étaient que fantasmes, deviennent réalités palpables grâce à la monnaie-dette. Un couple de fonctionnaires achètent sans problème un appartement grâce au crédit et à la monnaie-dette. La monnaie qui était un frein aux désirs devient au contraire un amplificateur, un deuxième accélérateur en devenant monnaie-dette En même temps se met en place discrètement l’esclavage induit par la monnaie-dette et la haine inconsciente de l’autre qui doit devenir l’esclave que je ne veux pas être.

Pour dissimuler cette horreur imbécile et endormir le peuple, nos brillantes élites du « en même temps » ont inventé la notion stupide de la création de richesses chiffrée par le PIB pour faire croire que c’est cette richesse nouvellement créée qui remboursera la dette. Comme tout le monde le croit, exit l’esclavage qui peut alors se mettre en place sans déranger et que l’on appelle pudiquement « appauvrissement des classes moyennes ». Oublié le fait qu’une richesse ne se crée pas puisqu’elle ne se constate que par l’échange réel ou potentiel avec une autre richesse préexistante, oublié le fait que l’INSEE additionne les dépenses pour les réputer sans rire créations de richesses chiffrées par le PIB, oublié le fait que politiques et médias regardent ailleurs tellement ils auraient honte de regarder la réalité en face, oublié le fait qu’il faut maintenant deux salaires pour faire survivre une famille, oublié tous les fantasmes comme les « lgbt »devenus réalités revendiquées par la montée discrète de l’esclavage, oubliée l’immigration vécue par le patronat comme un esclavage dérivatif provisoire du nôtre, oubliée la montée de l’incompréhension et de la colère du peuple. Tout doit se résoudre, quoi qu’il en coûte, par la satisfaction des désirs des électeurs. Le bon sens ne se défend qu’en ne votant plus.

 Y a-t-il quelque chose à faire ?

Non, si ce n’est pleurer ou fanfaronner en attendant l’explosion, tant que l’on n’a pas compris que seule l’énergie humaine donne sa force à la monnaie. Oui si nous nous réveillons en prenant le problème par le bon bout et donc par l’utilisation intelligente de l’énergie de tous les citoyens.

Aujourd’hui l’État nous entraîne vers le désastre en habillant son impéritie d’obligations et d’interdictions. Il diminue le régalien en jurant l’augmenter. Moins d’infirmières, moins de militaires, moins de policiers, moins de gendarmes, moins de magistrats. Il augmente les fonctionnaires qui passent un papier de gauche à droite pendant que d’autres le passent de droite à gauche. Il augmente les fonctionnaires qui créent les problèmes administratifs pour que d’autres, de plus en plus nombreux, puissent vérifier qu’il est quasiment impossible de les résoudre. La prétendue éducation nationale en est un exemple flagrant où les professeurs manquent pendant que ceux qui leur disent comment enseigner, se multiplient. Le mille-feuilles administratif entre communes, communautés de communes, départements et régions en est un autre exemple où les fonctionnaires passent leur temps à gérer la complication en oubliant la réalité des problèmes. Bonjour les routes mal entretenues, les ponts qui deviennent dangereux, les postes et les gendarmeries qui ferment, etc etc.

Soyons pourtant optimistes et imaginons ce qu’un gouvernement pourrait faire s’il était composé par le bon sens et non par l’arrivisme déguisé en intelligence. Il penserait fondamentalement à ne laisser aucun citoyen inutile à la nation. Il sortirait du tout État imposé par le communisme et du tout entreprise imposé par le capitalisme. Il  faciliterait les contrats entre les entreprises et les individus en supprimant évidemment tous les impôts sur la production comme toutes les charges sur le travail. Il ne chercherait à vivre que sur les succès de ses résultats et donc sur les prélèvements qu’il ferait sur la satisfaction des désirs de son peuple que l’on appelle la consommation. Il serait obnubilé par tous les Français qui ne trouvent pas d’emploi dans les entreprises, et s’attacherait à les rendre tous utiles par des ateliers nationaux qui ne rééditeraient pas les erreurs des ateliers nationaux du XIXe siècle. Toute personne en quête d’un travail, pourrait par exemple obtenir de sa mairie une occupation utile à la collectivité et qui serait rémunérée non par la municipalité mais par l’État qui créerait pour ce faire, l’argent reconnaissant comme richesse la production reconnue utile par la mairie. Nous retrouverions une monnaie constatant une  énergie humaine bien utilisée et non ce qu’écrit Wikipédia par ignorance : « La monnaie, qu’elle soit scripturale ou fiduciaire, est une dette envers son émetteur ». Cette pseudo-monnaie-là n’est évidemment pas une réserve de valeur. La vraie monnaie est au contraire le constat par le groupe de l’utilisation intelligente de l’énergie de ses membres et elle est, pour ce groupe, une vraie réserve de valeur.

Pleurer, fanfaronner ou comprendre, est aujourd’hui notre seul choix. Le but de ce billet est de refuser les pleurs et les fanfaronnades tout en tentant d’aider à la compréhension, seule source de l’action utile.

Personne n’a la solution


Nous nous trouvons dans une situation totalement inédite où le problème n’est pas rendu public pour ne pas paniquer les populations, où personne n’a la solution et où toutes les peurs sont activées pour vérifier que les peuples accepteront par avance les efforts qui leur seront demandés quand on y verra plus clair. Cela en devient même caricatural.

Le problème n’est évidemment pas sanitaire et pas plus climatique que terroriste. La Russie n’est là que pour porter le chapeau de la responsabilité de ce qui va nous arriver alors qu’elle seule semble raisonner encore à peu près sainement.

Mais quel est donc le problème ?

Le problème est que le trio théoriquement pensant, universitaire politique et médiatique, s’est d’abord convaincu lui-même, et a par la suite convaincu quasiment tout le monde, que nous créons collectivement de la richesse. Cela est malheureusement complètement faux et très peu de gens acceptent d’en prendre conscience car c’est profondément dérangeant.

Pour continuer à vivre dans notre rêve, nous avons volontairement oublié que la richesse n’est qu’un regard partagé, et qu’un regard ne se crée pas, il se constate. Une production est regardée comme une richesse quand elle est échangée ou échangeable avec une autre richesse, généralement de l’argent. C’est l’échange qui constate la richesse. Nous ne créons que des productions qui ne sont pas systématiquement des richesses.

Tant que la monnaie, regardée comme une richesse, en était réellement une comme l’or, l’argent, le cuivre, du sel, du bétail ou une plume d’oiseau rare, elle était limitée et peu de productions réussissaient à être regardées comme des richesses. Ce fut le cas toujours et partout depuis que la monnaie existe jusqu’en 1971 lorsqu’aux USA, Nixon a rendu légal ce que la FED faisait déjà illégalement depuis plus de 20 ans.

La folie actuelle depuis un demi-siècle qui contamine le monde entier, consiste à créer arbitrairement, et d’une façon continue et illimitée, de la monnaie pour nous faire croire que ce que nous achetons avec, est une richesse que nous avons collectivement créée.

Nous devons réapprendre que la monnaie n’est qu’un véhicule d’énergie humaine. Jusqu’en 1971 cette énergie avait déjà été jugée bien utilisée par la société puisqu’elle avait créé de l’or, de l’argent, du cuivre, du sel, du bétail ou des plumes d’oiseau rare qui charriaient cette énergie. Depuis ce fameux 15 août, la monnaie ne véhicule plus qu’une énergie humaine à trouver demain, ce qui nous permet depuis 50 ans de croire tous nos fantasmes réalisables puisque c’est le futur qui paye.

Il y a aujourd’hui deux types de monnaies.

Les crypto monnaies dont l’énergie humaine n’est que celle des « mineurs » qui se battent entre eux pour créer ces monnaies. Cette énergie humaine n’a objectivement aucune valeur durable et les crypto monnaies ne sont qu’un jeu spéculatif où l’on peut gagner beaucoup d’argent en faisant tout payer par les derniers propriétaires de ces crypto monnaies quand on s’apercevra que ces monnaies ne véhiculant aucune énergie, ne valent absolument rien. Là encore les petits futés qui auront gagné beaucoup d’argent avec les crypto monnaies le feront payer par une multitude de braves gens crédules qui perdront tout. Il y a là une malhonnêteté toujours légale mais très dérangeante.

Et il y a les monnaies créées par les banques centrales et commerciales qui sont tenues d’avoir un bilan équilibré. Fini le temps où les banques commerciales prêtaient à leurs clients l’argent d’autres de leurs clients avec lesquels elles partageaient les intérêts. Fini est aussi celui où les banques centrales équilibraient l’argent mis en circulation par l’or qu’elles détenaient dans leurs coffres.

Aujourd’hui les banques, quelles qu’elles soient, ne créent de l’argent que par la double écriture d’un argent mis à disposition aujourd’hui, compensé par une créance de même montant à récupérer demain. Cette folie non seulement légale mais justifiée exclusivement par la création future de richesse, renforce la croyance en la création de richesse puisque des productions totalement inutiles sont achetées en les transformant en richesse grâce à cette monnaie dont l’énergie humaine devra être trouvée sans contrepartie dans le futur par la réapparition d’esclavages à mettre en place. Dans ces productions non seulement inutiles mais néfastes, il y a la douceur de vivre sans effort avec toutes les perversions qu’elle entraîne et qui nous envahissent de toutes parts.

Tout le monde est coincé et personne n’a la solution tellement il faut commencer par revoir toute notre façon de penser.

La dette mondiale  monte sans fin et sans jamais redescendre d’un seul centième d’unité. Elle dépasse déjà largement les 30.000 euros pour chacun des bientôt 7 milliards d’humains. Elle permet à l’occident de transformer apparemment en richesse de plus en plus de services inutiles et de réalisations de fantasmes reconnus arbitrairement comme des droits. Cela attire évidemment la Terre entière car, quand la stupidité est érigée en valeur morale, qui ne chercherait pas à en profiter ? Les dirigeants des pays artificiellement créés au XXe siècle, comme l’Ukraine ou la plupart des pays d’Afrique, louchent sur notre mode de vie en le croyant éternel et universel alors qu’il n’est ni l’un ni l’autre. Il n’est au contraire qu’une jouissance anticipée du fruit des esclavages futurs.

Mais notre élite autoproclamée continue à croire et à nous faire croire que nous créons des richesses chiffrées par le PIB dans lequel nous ne prenons que de faibles pourcentages pour transformer en richesses tout ce qui nous arrange. Le problème continue à se compliquer sans que personne ne s’en inquiète puisque le PIB augmente et que seule sa répartition poserait soi-disant problème. Les peuples occidentaux s’amollissent dans un pays de Cocagne artificiel « shooté » à la fausse monnaie. Leurs jeunesses sont écartelées entre un réalisme inné et les fadaises qu’ils doivent répéter pour avoir un diplôme qui ne leur sert plus à rien si ce n’est à être reconnus comme soumis à la norme.

La seule question restante est de savoir qui sonnera le réveil. La seule réponse certaine est que ce ne sera ni nos gouvernants, ni nos enseignants, ni nos intellectuels installés. Nous les choisissons au contraire pour qu’ils continuent à nous faire rêver. Pour ceux qui ont du temps à perdre, ils peuvent lire le tissu d’âneries auto satisfaites que l’un d’eux a commis sans bien sûr effleurer le problème de la monnaie  La seule certitude que nous pouvons avoir c’est que le réveil sera d’autant plus violent que notre prétendue élite l’aura retardé en s’inventant des fausses solutions à répétition, en jouant simplement comme elle le fait, sur le temps et sur l’espace, sur l’ailleurs et le plus tard.

L’idéologie perverse et stupide de la croissance économique et de l’investissement

L’être humain est normalement animé par sa raison symbolisée par sa tête, ses émotions symbolisées par son cœur et ses besoins symbolisés par son ventre. Sa vie s’harmonise théoriquement entre la réflexion, l’action et l’échange. Son efficacité vient, mentalement de l’équilibre entre ces différentes approches, et socialement du fait que les autres voient sa production personnelle comme une richesse.

Mais tout cela a été bouleversé depuis un demi-siècle, depuis qu’un argent venant de nulle part coule à flots dans certaines poches et a emporté la raison pour ne se soucier que de satisfaire des besoins exagérément multipliés. La raison ayant été mise au rencart, l’émotion a pris le pouvoir. Elle est entretenue par les médias et permet à une classe politique et administrative médiocre de se maintenir au pouvoir en générant et en stimulant toutes les peurs, sanitaire, climatique, terroriste, va-t-en-guerre et même existentielle.

Les peuples, mentalement asservis et émotivement rassasiés, sont les complices de leurs pseudo-élites en appelant scandaleusement démocratie cette complicité dans l’émotion et dans l’oubli de la raison. Tous laissent monter à l’infini une dette himalayenne que personne n’a envie de regarder parce que c’est elle qui fait tout le travail en pensant se récupérer sur les esclavages futurs.

Deux mots qui ne font plus bondir personne, éclairent et reflètent bien la folie perverse actuelle : la croissance économique et l’investissement.

La croissance serait, à les entendre, cette création de richesses à se partager, ce moyen de rembourser la dette et de faciliter la vie. Elle existerait forcément puisque l’INSEE, havre de polytechniciens, la chiffre par le PIB.

L’investissement serait cette invention extraordinaire où l’argent (venant de nulle part rappelons-le) se planterait comme un légume et ferait des petits sans photosynthèse et sans terre nourricière.

Nous avons volontairement oublié que, si la vie est mouvement, la vie économique n’est qu’échange ou transformation et en aucun cas création. La valeur ajoutée des entreprises que chiffre le PIB, n’existe que par la valeur retranchée au portefeuille de leurs clients. Le PIB chiffre la somme des échanges entre des productions et de l’argent. Il n’y a aucune création. Mais en créant depuis 50 ans dans toutes les banques, de la monnaie sourcée dans le futur par la double écriture, le système laisse croire à tous ceux qui s’acceptent imbéciles, que des tas de productions inutiles voire nocives, sont des créations de richesses.

Quant à l’investissement, une fois que l’on a compris que la croissance n’est pas création mais échange, si de l’argent rapporte de l’argent, c’est automatiquement qu’un appauvrissement s’est fait simultanément autre part. C’est réellement de l’usure mais investisseur sonne mieux à nos oreilles qu’usurier. Ne pas en avoir conscience, c’est vouloir rester dans un rêve éveillé très contemporain. En avoir conscience et continuer à encenser l’investissement, c’est avoir un mépris certain pour les autres et pour l’honnêteté intellectuelle.

Mais tant que le trio infernal médias, politiques, universitaires continuera à faire croire que la croissance économique est une création de richesses à se partager et que l’investissement est une dépense intelligente et courageuse, nous continuerons à tuer notre civilisation en confondant notre rêve d’émotions comblées et de besoins satisfaits, avec la réalité de notre raison délaissée et abandonnée à un argent sourcé sur des esclavages futurs.

Une course contre la montre est actuellement en cours sous nos yeux entre la trop lente prise de conscience par les peuples occidentaux de l’impasse dans laquelle les mènent leurs dirigeants, et l’activisme destructeur de ces mêmes dirigeants. Des décisions de plus en plus nombreuses sont prises pour donner aux organisations supranationales non élues, créant tout l’argent qu’elles veulent, le droit de supprimer en douceur familles et patries pour créer un gouvernement mondial d’individus apparemment diversifiés mais surtout standardisés. Ce gouvernement théorique vivrait de la croissance économique, c’est-à-dire de l’esclavage des peuples qui perdent actuellement dans un individualisme forcené, et malheureusement avec le consentement aveugle d’une grande partie d’entre eux, les deux protections de leur famille et de leur patrie.

La confusion entre production et richesse fait des ravages

En ce jour de fête du travail rappelons-nous que le travail produit mais qu’il ne crée pas systématiquement des richesses. Faut-il mentionner qu’une vache produit de l’urine et du lait, des veaux et des bouses, et que tout n’est pas richesse ? Du haut en bas de l’échelle sociale la confusion entre production et richesse fausse pourtant toutes les réflexions économiques et entraîne les peuples à l’abîme sous le regard satisfait de leurs dirigeants.

De Philippe Aurain, financier reconnu après avoir été déformé à l’université Paris Dauphine, à Nathalie Arthaud représentante autoproclamée du peuple, en passant par tous les journalistes qui assènent que le PIB est le chiffrage de la création de richesses et que la croissance en est l’approche qualitative non définie, il y a quasi-unanimité pour confondre production et richesse.

Philippe Aurain déclame sentencieusement dans Contrepoints du 23 avril « un choix économique peut affecter le volume de production (donc de richesse) et la répartition de cette richesse. Les premiers correspondent à la ‘’taille du gâteau’’, les seconds à l’allocation des ‘’parts du gâteau’’ ». Nathalie Arthaud voit le 8 avril sur Europe1 notre société qui « regorge de richesses » et les ouvriers qui « font les richesses ». Chacun s’évertue à trouver comment améliorer la répartition d’un gâteau qui n’existe pas.

Alors que la production est le constat d’une réalité, la richesse n’est qu’un regard sur une possession. Mais ce regard peut se transformer en constat collectif par le chiffrage en argent dépensé pour acheter cette possession au vendeur. La notion d’échange, réalisé ou simplement possible, est fondamentale dans l’idée de richesse. C’est l’acheteur réel ou potentiel, et lui seul, qui transforme une production en richesse en l’échangeant contre de l’argent. L’économie n’est qu’échange et non création, contrairement à une croyance quasi générale. Depuis 50 ans cet échange est faussé par la déconnection des monnaies de valeurs antérieurement reconnues comme l’or, l’argent ou tout résultat de travail humain déjà effectué efficacement.

Nous nous croyons riches parce que depuis la deuxième guerre mondiale, avec un emballement frénétique depuis 1971, nos dirigeants fabriquent, qui des dollars, qui des euros, qui des livres, pour pouvoir transformer toutes les productions en richesses, en faisant monter à l’infini des dettes irremboursables.

Cette fabrication, à la pelle et à l’envi, crée mathématiquement un esclavage à réaliser quelque part pour nourrir cette énergie monétaire factice par une énergie humaine bien réelle mais avec une contrepartie déjà consommée. Personne ne s’interroge sur la quantité d’esclaves qu’il va falloir sur cette Terre pour rééquilibrer notre consommation de productions bien réelles qui ne sont que des richesses imaginaires.

Les universitaires regardent ailleurs, trop occupés par leurs carrières et leur idéologie. Les politiques pensent tout régler par la création de richesses, plus par bêtise que par méchanceté et trop préoccupés par créer l’émotion qui les fera réélire. Beaucoup de petits salopards font des fortunes démesurées en s’appropriant des productions avec le concours de banques qui leur prêtent un argent créé pour eux. Cet argent transforme des productions superflues en richesses habilement vendues. Les médias n’y comprennent volontairement rien, mais ce que l’on appelle « l’état profond » qui mène l’occident, est conscient de l’impasse dans laquelle nous avançons et imagine des solutions que les peuples vont devoir subir sans les connaître car ils se révolteraient sans pour autant comprendre que notre façon de vivre depuis 50 ans rend ces solutions inéluctables tant que le monde accepte l’idée d’une solution unique partout.

Là se situe le vrai clivage entre les peuples qui ne désirent que vivre au mieux chez eux en échangeant leur énergie avec leurs voisins, et les prétendues élites, soudoyées par l’état profond et soumises à lui, qui veulent limiter l’humanité à 500 millions par n’importe quels moyens dont bien évidemment la guerre nucléaire, mélanger cette humanité jusqu’à ce qu’elle soit uniforme, la digitaliser pour tout connaître d’elle et éliminer les récalcitrants, et enfin lui imposer une solution unique, aujourd’hui inconnue appelée innovation, recherche ou développement. La seule chose certaine est que cette solution, pour l’instant inconnue, ne s’encombrera pas de spiritualité.

Sans prendre conscience du désastre que crée partout une énergie monétaire venant de nulle part, on ne peut comprendre la réélection de Macron, la déconstruction systématique des civilisations, la guerre en Ukraine, la volonté occidentale de pousser la Russie à la guerre nucléaire, l’achat de la partie la plus veule des peuples pour donner l’apparence de pouvoir aux minorités tout en appelant cela la démocratie. La Russie et l’Islam résistent mais ils sont bien seuls et bien diabolisés.

Nous avons oublié les deux bases d’une civilisation qui sont une religion et l’harmonie entre la réflexion, l’action et la communication. Notre civilisation continuera à s’éteindre tant que nous ferons de la laïcité, un ersatz de religion fade sans créateur et sans fidèles. Elle s’éteint en se réduisant à de la communication, la réflexion s’étant absentée et l’action étant confiée à une énergie monétaire factice et donc en réalité à un esclavage à ressusciter d’urgence tout en le condamnant vigoureusement.

Pourtant rien n’est perdu et l’Histoire nous apprend que le bon sens humain gagne toujours contre les constructions intellectuelles brillantes mais inadéquates.

C’est lorsque les peuples reprendront l’initiative en acceptant de mourir pour ne pas simplement survivre sans vivre, que l’état profond perdra sa bataille et que chaque civilisation construira sa solution en complémentarité et en respect des solutions des autres.

Il faut être repu pour chanter avec Brassens « Mourir pour une idée, d’accord mais de mort lente ». L’énergie monétaire nous a rendus repus et rondouillards, nous lamentant sur les exceptions dont nous avons besoin pour ne pas nous regarder nous-mêmes. Nous n’avons surtout pas envie de regarder les réalités en face.

Nous ne trouverons des solutions que lorsque nous accepterons de prendre conscience de l’ampleur du problème et pas simplement de certaines de ses conséquences en les prenant séparément et émotivement, une par une, pour les diluer sans les affronter.

Le scandale incompris de la monnaie numérique

La Banque Centrale Européenne a informé le 18 novembre 2021 qu’elle lancera en 2023 un euro numérique. La Chine aura d’ailleurs bien avant, lancé un yuan numérique, tout cela dans l’indifférence générale.

Pour bien comprendre les conséquences de ces décisions apparemment anodines, il faut d’abord prendre conscience de ce qu’est réellement la monnaie pour apprécier les nouvelles possibilités qu’ouvre la monnaie numérique.

On continue dans la plupart des universités à affirmer qu’au début était le troc, que la monnaie a été inventée pour faciliter les échanges, qu’elle a les trois utilités définies par Aristote (moyen d’échange, réserve de valeur et unité de compte) et qu’elle peut se définir au choix des économistes qui ne se sont jamais mis d’accord, comme une marchandise, un symbole ou une institution, sans jamais être plus précis. Or aucun ethnologue ou aucun archéologue n’a jamais trouvé trace d’une économie de troc. Ce qui existait avant la monnaie n’était pas le troc mais le donner-recevoir-rendre bien expliqué par le professeur au Collège de France Marcel Mauss et toujours en vigueur aujourd’hui dans chaque famille. Qui oserait voir du troc dans la vie familiale ? La monnaie a probablement été inventée parce que dans un groupe qui s’agrandit, il faut résoudre le problème de ceux qui prennent et reçoivent mais oublient de donner et de rendre. Dans cette hypothèse, la monnaie se définit très simplement comme un véhicule commode d’énergie humaine. Elle est une preuve reconnue par le groupe d’un travail passé utile et efficace. Ce fut le cas de plumes d’oiseaux rares ou de sel, c’est le cas de l’or et de l’argent et cela est resté le cas des papiers-monnaies du XVIIIe siècle au moins à leur création. Les billets de Law étaient fondés sur les richesses du Mississipi, le rouble papier de la Grande Catherine était gagée sur ses mines de cuivre, les assignats l’étaient sur les biens confisqués à la noblesse et au clergé et le dollar continental américain était lié à la livre anglaise elle-même liée à l’or. Si toutes ces monnaies ont disparu entraînant la ruine de leurs propriétaires, c’est qu’on en a imprimé très au-delà de ce que les richesses reconnues antérieurement garantissaient. Leur multiplication systématique par les pouvoirs en place a généré la nullité de leur valeur.

Ce qui s’est passé depuis la deuxième guerre mondiale est une première dans l’histoire de l’humanité. Pour pouvoir multiplier la quantité de monnaie en tentant de lui garder sa valeur, on a imaginé une usine à gaz incohérente mais présentable à tous ceux qui se croient mauvais en économie. On est passé progressivement d’une monnaie véhicule d’un travail humain déjà effectué et déjà reconnu comme utile, à une monnaie véhiculant un travail futur sans savoir par qui ce travail, rémunéré d’avance, sera fait gratuitement. Un travail gratuit, sans aucune contrepartie, s’appelle l’esclavage et appelle la violence pour savoir qui sera esclave et qui ne le sera pas.

Il est important de comprendre les différentes étapes qui ont généré cette modification de la source de la puissance de la monnaie, passant d’un travail humain utile et efficace à un travail humain à trouver, on verra plus tard par qui. Tout s’est fait progressivement et en douceur. Les peuples ne se sont rendus compte de rien comme la grenouille chauffée lentement dans sa casserole.

Tout est parti des accords de Bretton Woods de juillet 1944 qui ont lié les monnaies au dollar et le dollar à l’or, ce qui reliait bien au départ toutes les monnaies à un travail déjà effectué.

Mais, comme d’habitude, ceux qui avaient le pouvoir ont été incapables de respecter les limites qu’ils avaient eux-mêmes posées et, pour payer les guerres de Corée et du Vietnam comme la conquête de la lune, la FED américaine a imprimé 5 fois plus de dollars qu’elle n’avait d’or à Fort Knox. Cela a permis à certains dont le général De Gaulle puis Georges Pompidou, d’aller chercher de l’or outre-Atlantique en leur renvoyant leurs papiers-dollars. Le président Nixon, voyant le stock d’or américain fondre comme neige au soleil, a été contraint de déconnecter le dollar de l’or le 15 août 1971, déliant automatiquement de l’or, toutes les monnaies liées au dollar.

Les monnaies étant déconnectées du travail passé et reconnu que véhiculait l’or, elles se sont trouvées arbitrairement connectées sans jamais le dire, et même souvent sans le savoir, à un travail futur à effectuer sans compensation puisque la compensation, l’argent, avait été distribuée avant sa raison d’être, le travail. Un travail qui est un devoir sans récompense s’appelle l’esclavage. On a inventé dans le même temps, officiellement la monnaie-dette, et officieusement le retour de l’esclavage sans savoir le moins du monde qui seraient les esclaves. La question reste encore aujourd’hui sans réponse et se précise par la paupérisation des classes moyennes.

La monnaie liée à un esclavage futur à trouver, a été gravée dans le marbre par la création de l’euro lié officiellement à des monnaies européennes qui, toutes, n’étaient plus liées à rien depuis 1971. La « planche à billets » pouvait fonctionner sans discontinuer par la double écriture bancaire, toutes deux au nom de l’emprunteur agréé par la banque, une écriture pour mettre l’argent à disposition, l’autre pour dire qu’il était dû par l’emprunteur. La monnaie numérique était née avec la monnaie dette.

Pour rendre ce scandale acceptable et surtout ne pas officialiser le retour automatique de l’esclavage, on a inventé la création de richesse en oubliant consciencieusement que la richesse n’est qu’un regard.

La création de valeur est la base intellectuelle de toute l’économie actuelle, enseignée dans les universités, diffusée par les médias et appliquée par les Politiques. La dette mondiale est énorme (plus de 30.000 € par Terrien) mais avec la « création de valeur » nous sommes supposés l’absorber avec le temps. Les richesses que nous créons doivent nous permettre de nous enrichir et il faut simplement veiller au bon partage de ces nouvelles richesses. On chiffre même cette création totalement imaginaire par le PIB que l’on a l’audace d’appeler « produit » alors qu’il n’est que le constat chiffré d’un échange. Très peu de gens sont conscients que le PIB ne mesure qu’une activité de 3 façons différentes, en chiffrant ce qui a été dépensé, ce qui a été vendu et en additionnant les factures. Certains s’agrippent à la notion de valeur ajoutée par les entreprises sans réaliser que cette valeur ajoutée n’existe que par une valeur retranchée au portefeuille de leurs clients. La vie n’est qu’échange. A partir du PIB nous nous sommes fait plaisir en parlant de croissance, de développement, de pays riches.

On en est donc arrivé à ce que, l’argent coulant à flots, il permette de produire sans discontinuer, il permette de transformer toutes ces productions en richesses en les achetant, il permette de fabriquer des machines et des robots qui fabriquent sans l’homme, il permette de faire vivre les hommes et les distraire pour qu’ils ne réalisent pas ce qui leur arrive, il permette de tuer le temps en se payant des études sur tout et même des études sur les études et des commentaires sur les études. L’argent n’étant plus limité, tout devient apparemment possible : l’homme peut devenir un robot immortel, le garçon peut être fille et inversement, noir peut devenir blanc et inversement comme le bien et le mal qui ne se distinguent plus. L’argent peut tout et il existe maintenant sans limites pour tout privilégié reconnu par une banque.

Il restait pourtant une limite : l’argent numérique créé par les banques était nominatif, au nom de l’emprunteur et, comme il fallait rembourser, les emprunteurs limitaient leurs emprunts. La dernière trouvaille, et sans doute la plus abominable, a donc été de collectiviser l’emprunteur en créant une monnaie numérique anonyme. C’est ce qui est prévu. La Banque Centrale Européenne va créer une monnaie numérique qu’elle va pouvoir distribuer pour continuer à transformer toutes les productions en richesses et elle sera créancière des peuples pour sa contrepartie. La dette mondiale publique et privée est déjà de 226.000 milliards de dollars. Elle va pouvoir grâce à la monnaie numérique des banques centrales, monter jusqu’au ciel.

On a fait sauter deux bornes de bon sens fondamentales. La monnaie n’est plus le véhicule d’une énergie humaine passée bien utilisée et le rapport entre les monnaies n’est plus fondé sur le constat d’une balance commerciale que la valeur des monnaies équilibre. Le bon sens voudrait que l’euro allemand monte et que l’euro français baisse mais nos Politiques ont décidé de faire croire que c’était le même, alors que, dans la première série, le billet allemand porte la lettre X et le billet français la lettre U. Pour la deuxième série Mario Draghi a fait supprimer ces lettres et nous avons des euros allemands qui montent et des euros français qui baissent sans être maintenant différenciables.

L’économie s’emballe en préparant l’esclavage qui la financera.

Il faut pour cela relier la monnaie numérique à l’identité numérique actuellement testée partout dans le monde grâce à la covid. Les QR codes, comme leurs noms l’indiquent, permettent aux pouvoirs d’avoir une réponse instantanée sur tout ce que nous faisons. La Chine est le premier État à créer une monnaie numérique. En cumulant l’identité et la monnaie numériques, un pouvoir tient son peuple et le prive de son argent d’un simple clic informatique quelle que soit sa fortune. C’est l’importation discrète mais officielle en occident du crédit social chinois.

Comme l’écrivait François Ponsard en 1823 dans L’honneur et l’argent :

Quand la borne est franchie, il n’est plus de limite

Et la première faute aux fautes nous invite.

En cette année électorale, quel peuple veut l’entendre ? Quel politicien veut le dire ? Quel intellectuel accepte-t-il de se remettre en question ?

Le combat à outrance qui s’engage

Il se passe actuellement un événement assez extraordinaire : une civilisation est en train d’être détruite par son élite complètement perdue, incapable de se l’avouer, et cherchant par son pouvoir sur l’argent, des solutions impossibles.

Pour aborder et surtout comprendre ce sujet surprenant et peu compris, il faut commencer par se souvenir que la vie n’est qu’action, réflexion et échange, chacun des trois nourrissant les deux autres, en en étant lui-même alimenté.

L’harmonie entre l’action, la réflexion et l’échange est une constante de toutes les civilisations comme elle est une constante des bien-êtres individuel et collectif, quel que soit le groupe. Ces harmonies sont normalement fabriquées par l’énergie humaine qui veille à l’équilibre entre les trois. Si l’action est faible, voilà les phraseurs qui débarquent. Si c’est l’échange, les activistes prospèrent. Si c’est la réflexion, moutons, pigeons, voire « mou-geons », se multiplient. Le lien permanent entre la réflexion, l’action et l’échange est essentiel. Lui seul permet l’harmonie des vies.

Nous vivons actuellement un véritable torrent d’échanges totalement factices par la faiblesse de l’action et de la réflexion qui devraient les nourrir et qui ne sont pas au niveau. Matériellement l’office mondial du commerce (OMC) a remplacé l’office international du commerce (OIC) qui exigeait une balance des paiements équilibrée, donc de vrais échanges. La réflexion qui démontre que ce n’est pas tenable est absente et l’action de l’OMC est par conséquent erratique. Mentalement les médias, les réseaux sociaux et les Politiques donnent l’illusion de vrais échanges,  d’une information et d’une écoute alors qu’ils ne sont que propagande du côté des pouvoirs et, pour ceux qui résistent, goutte d’eau d’intelligence dans un océan de bêtise.

Chacun peut voir combien l’action gouvernementale est fictive, irréfléchie ou violente mais très peu de gens réalisent que c’est la survalorisation de l’échange liée à la sous-valorisation de la réflexion et de l’action qui nourrit notre décadence.

Ce sont les réactions opposées de l’intelligence des élites et du bons sens populaire, qui génèrent sous nos yeux un combat à outrance qui ne fait que commencer et qui se terminera par la disparition d’un des belligérants.

D’un côté les peuples sentent très bien que la vie qu’on leur propose, angoissée par les peurs et oisive de plaisir, ne peut durer en dépit du matraquage des médias. Ils attendent autre chose sans bien réaliser que ce qui manque, c’est simplement l’harmonie entre l’action, la réflexion et l’échange.

De l’autre les élites, caricaturées par Soros, Gates ou le forum économique mondial de Schwab, sont en train d’utiliser l’énergie monétaire pour donner l’illusion de l’action et l’illusion de la réflexion, ce qu’ils appellent la grande réinitialisation, le « great reset » dans la langue qu’ils veulent imposer à la Terre entière. L’énergie monétaire, ou le pouvoir de l’argent pour ceux qui n’arrivent pas à voir que l’argent est une énergie, a déjà mis en place, sous couvert de démocratie, des gouvernements de médiocres mais fidèles exécutants. Cette énergie est actuellement apparemment gratuite pour ceux qui y ont accès.

L’énergie monétaire décompose l’action et la réflexion en une illusion agréable qui coûte très cher et une réalité abominable soigneusement dissimulée mais que les peuples ressentent de plus en plus.

Pour la réflexion, l’argent la confie soit à l’intelligence artificielle, soit à des élites totalement fabriquées comme McKinsey ou Attali, tous terriblement consommateurs d’argent et méprisant les peuples. Parallèlement le peuple est prié, dès l’enfance par l’éducation nationale, de renoncer à réfléchir et de se préparer à accepter un « vivre ensemble » fondé sur les fumeuses « valeurs de la république » que des spécialistes du parler creux, comme Karim Zeribi, radotent dans les médias. Le matraquage de l’éducation nationale, additionné à celui des médias, donne une baisse dramatique du niveau de réflexion que les mathématiques, le grec, le latin et la littérature forçaient à acquérir. Aujourd’hui il faut un peuple qui avale « tous vaccinés, tous protégés » à propos d’une expérimentation génique dont personne ne connait les effets à moyen et long terme et que des bonimenteurs comme Véran, étalon raté de l’humilité, appellent improprement vaccin et imposent pour des raisons dont ils devront rendre compte. Co-acteur des médias qui font de la place dans les cerveaux pour ceux qui les paient, l’éducation nationale s’emploie au même but en oubliant de plus en plus d’instruire et en enseignant un vivre ensemble idéologique au lieu d’une aptitude à agir et à réfléchir.

Pour l’action c’est encore plus grave car l’argent fabrique un monde de détente et de plaisir en croyant laisser le travail aux machines et en fabriquant un monde virtuel « metavers » où c’est l’oisiveté qui transformerait l’échange en action et en réflexion. La transformation de Facebook en Meta ne cache même plus ce mépris du peuple. Parallèlement à l’installation de cette action virtuelle et fictive, la montée sans fin de la dette mondiale publique et privée, met en place discrètement et partout, toutes les formes possibles d’esclavage puisque les gouvernants sont incapables de rendre utiles les énergies de leurs compatriotes et payent leur oisiveté plutôt que leur utilité et ce, avec de l’argent qu’ils empruntent au futur.

Zemmour qui tape à juste titre du poing sur la table, est en train de perdre des voix dont la mienne en ne semblant pas réaliser que le problème est beaucoup plus large que l’immigration, l’islam et la violence qui sont bien sûr des problèmes graves mais ne sont que des conséquences. Le problème fondamental est une fausse solution par l’argent qu’une intelligence dévoyée veut imposer en oubliant que chaque individu est respectable et utile au bien commun, l’inverse de ce qu’Attali disait en 1981 quand, jeune coq, il voulait tuer les vieux. Cette intelligence dévoyée, très installée en occident, mène ses peuples et le monde vers l’esclavage et la guerre. Mgr Vigano qui a été nonce à Washington sonne à très juste titre le tocsin et le cardinal Sarah pose les vrais problèmes. C’est seulement en les relayant que Zemmour prendra vraiment le risque de gagner.