Qu’est-ce que la croissance économique ?

Le simple article « la » indique péremptoirement que la croissance économique existe alors que « une » croissance économique engendrerait immédiatement la question : « Laquelle ? ». Quelle est donc cette croissance que l’on nous affirme exister, ce que nous aimons croire. A cette question l’intelligence artificielle de ChatGPT répond :

La croissance économique se réfère à l’augmentation à long terme de la production de biens et services dans une économie. Elle est souvent mesurée par le produit intérieur brut (PIB), qui représente la valeur totale des biens et services produits dans un pays sur une période donnée.

La croissance économique peut résulter de divers facteurs, tels que l’augmentation de la productivité, l’innovation technologique, l’investissement en capital, l’expansion de la main-d’œuvre et d’autres facteurs qui stimulent la production et les activités économiques. Elle est généralement considérée comme un indicateur positif du développement économique d’un pays.

Cependant, il est important de noter que la croissance économique ne mesure pas nécessairement la répartition équitable des richesses ni l’amélioration du bien-être de tous les citoyens.

Il est rassurant de voir combien l’intelligence artificielle peut être prudente et réservée dans son incompétence. Elle ne reflète que le niveau d’intelligence humaine qui l’a créée. Il manque dans cette très mauvaise définition un mot essentiel dont le manque rend l’ensemble tout simplement faux. Pour reprendre la formulation de ChatGPT en la rendant vraie par l’ajout du mot essentiel manquant,

La croissance économique se réfère à l’augmentation à long terme de la production vendue de biens et services dans une économie. Elle est souvent mesurée par le produit intérieur brut (PIB), qui représente la valeur totale des biens et services produits et vendus dans un pays sur une période donnée.

Si l’on ne comprend pas que le mot clé de l’économie est échange et en aucun cas création comme le fait ChatGPT et la plupart des professeurs d’économie, on tombe dans le piège de croire qu’il suffit de produire pour faire de la croissance alors qu’il faut aussi vendre. Il est amusant de lire la réponse de ChatGPT à la question « Peut-il y avoir de la croissance sans que la production soit achetée ? ».

La production doit généralement être achetée pour contribuer au PIB.

Mettre généralement à la place de toujours montre la gêne de son concepteur.

Le PIB ne chiffre que les échanges monétarisés, soit par la valeur de ce qui est vendu, soit par l’argent dépensé à l’acheter. L’INSEE rajoute une troisième façon en allant chercher la source de l’argent dépensé qu’il appelle revenu sans être très clair sur le sujet. Il n’est d’ailleurs pas gêné d’additionner aux dépenses, les exportations qui sont des recettes et d’en retirer les importations qui sont des dépenses. Additionner des dépenses et des recettes devient une manie dans l’économie actuelle incohérente.

La croissance économique est donc l’accroissement de ces échanges qui ne peut se faire que par l’augmentation conjointe de produits à vendre et d’argent pour acheter. Le prix ne fait que vérifier les décisions simultanées du vendeur et de l’acheteur, d’échanger un produit ou un service contre de l’argent. Le prix est en effet le point d’équilibre en énergie dépensée entre aussi bien le travail et l’argent qu’entre le produit et l’argent. Les prix, aussi essentiels à l’échange que ce que l’on échange, sont définis soit par le pouvoir, soit par l’offre et la demande, les deux étant théoriquement liés.

La place de l’argent dans l’économie est donc devenue capitale car c’est l’argent qui transforme aujourd’hui les productions en richesses. L’argent avait été créé pour simplifier alors qu’aujourd’hui il complique, en faussant les regards et les raisonnements. Comment ce dérapage s’est-il produit ? Il faut partir de l’économie avant l’argent et étudier sérieusement l’apport de la monnaie à l’économie en différenciant ce qu’elle apporte et ce qu’elle pervertit. Sa force facilite comme elle corrompt et il y a curieusement une volonté farouche d’en limiter l’étude à ses trois utilisations d’unité de compte, de réserve de valeur et de moyen d’échange. Comment expliquer que l’on accepte de ne définir la monnaie que par ses trois utilisations alors que personne n’accepterait que l’on ne définisse le train ou la voiture que par leurs trois utilisations de moyen de transport, de protecteur des intempéries et de défilement de paysages ?

Avant la monnaie l’économie était, non pas le troc comme faussement distraitement affirmé à l’université, mais le donner-recevoir-rendre, l’échange qualitatif non chiffré tel que constaté dans le règne animal et, chez les hommes, encore dans les familles. L’échange s’y faisait naturellement sous le regard autoritaire et vigilant du pouvoir. Personne ne semble prendre la peine d’observer que c’est l’augmentation de la taille du groupe et en conséquence, la subite incapacité que se découvre le pouvoir à faire rendre tous ceux qui ont reçus en oubliant de rendre, qui a forcé à l’invention de l’argent comme preuve concrète et transportable d’une énergie déjà dépensée dans l’intérêt commun. Cette preuve a toujours et partout été une richesse déjà reconnue, véhiculant l’énergie humaine qu’il avait fallu dépenser pour l’obtenir. Cette observation de simple bon sens et la monnaie vue comme une preuve d’une énergie antérieurement dépensée dans l’intérêt commun, sont réfutées par tous les idiots utiles à ceux qui ont intérêt à ce que le peuple ne comprenne rien. Elles sont pourtant essentielles à la compréhension des dérives actuelles.

Les produits à vendre sont les fruits de la Terre et du travail des hommes. Tant que l’argent pour acheter était aussi le fruit du travail des hommes, c’était le travail qui limitait à la fois ce qui était à vendre et ce qui permettait d’acheter. La monnaie était le lien probant entre le travail déjà effectué et les produits déjà fabriqués. L’échange était limité et la croissance économique n’existait que par un accroissement de la population, plus de travail et des innovations dans la production. Le PIB chiffrait cet accroissement évidemment modeste.

Mais tout cela a changé depuis que certains ont eu l’idée apparemment géniale de faire croire que l’économie n’était plus, après la déconnection des monnaies de l’or, une étude des échanges mais une étude de la création. Faire croire au peuple qu’il n’est composé que de dieux créateurs lui a bien plu, et il a donné son blanc-seing à l’enrichissement de ceux qui en ont eu l’idée, en se contentant d’en réclamer sa part qui lui a été parcimonieusement donnée.

La ruse perverse des élites occidentales, que les économistes n’ont pas sérieusement dénoncée, a été en effet de délier les monnaies de l’or sans les relier à une autre richesse reconnue. Mais comme l’échange reste la base fondamentale de l’économie et que les marchandises à vendre sont toujours des fruits de la Terre et du travail des hommes, l’argent pour les acheter est obligatoirement aussi un véhicule du travail des hommes pour que l’économie reste une somme d’échanges. Or si, pour les classes moyennes et populaires, salariés, artisans, agriculteurs ou services nécessaires à la production, l’argent reste ce que l’on obtient après son travail, c’est devenu complètement faux pour une classe prétendument supérieure qui crée dans les banques un argent qui ne véhicule plus une énergie humaine préalablement bien utilisée mais une promesse que l’on trouvera cette énergie plus tard, et en fait, bien sûr, pas chez eux. C’est un habillage en une vérité apparemment savante du populaire « on paiera demain » accompagné discrètement du « le peuple paiera». Il faut savoir en effet que les bilans des banques sont par définition équilibrés et que toute monnaie créée et mise à disposition au passif d’une banque, est équilibrée au centime près à l’actif par une créance du même montant à récupérer. Les bilans des banques centrales augmentent de façon folle et ont été multipliés par 6 ou par 8 depuis la dernière crise de 2008 parce qu’elles ont toutes fabriqué de la monnaie en mettant à disposition des « élites » des sommes folles et en inscrivant à leur actif des  créances de mêmes montants à récupérer. Sur qui les banques centrales ont-elles ces créances ? Sur les peuples bien sûr ! On fait croire au bon peuple qu’il y a des « investisseurs » mais ce sont les banques qui créent l’argent de ces prétendus investisseurs et qui comptent sur les Politiques pour récupérer cet argent sur le peuple afin de pouvoir le détruire. Personne ne se demande qui paiera les milliers de milliards de dette. La réalité est que l’argent prêté par la banque n’a été créé par elle que pour être prêté, qu’il sera détruit dès que récupéré et que la banque en sera récompensée par les intérêts. Les 250.000 milliards de dollars de dette mondiale est un argent créé par les banques qui, à seulement 1% par an, leur rapporte annuellement 2.500 milliards de dollars pour avoir passé quelques écritures. Les vrais investisseurs sont les peuples qui investissent sans le savoir, au profit des puissants, l’ensemble de leurs biens. « Vous ne posséderez rien et vous serez heureux.»

Les Politiques, « en même temps » comme ils disent, remplissent la mission que leur ont confiée presque à leur insu tellement ils sont incompétents, ceux qui financent leurs campagnes, à savoir récupérer les biens du peuple, et en même temps, ils flattent pour être élus ceux qu’ils doivent dépouiller. Nous sommes évidemment bien loin de l’économie et de la croissance. La réalité, les femmes ne faisant pas assez d’enfants pour renouveler la population, le travail faiblissant et les vraies innovations étant de plus en plus rares, c’est que nous sommes largement entrés en décroissance camouflée. Les tenants du système nous expliqueront-ils comment nous ne sommes pas devant une escroquerie en bande organisée ? Et les peuples se réveilleront-ils avant d’être entièrement tondus ?

La grande imposture

L’occident vit sur la grande imposture que l’on peut consommer plus que l’on ne produit tout en étant moralement irréprochable et tranquille pour son avenir. Il a fallu pour ce faire, supprimer le verrou qui rendait ce mythe impossible et inventer un autre mythe donnant une apparence de réalité à l’imaginaire. Le tout dans une prétendue démocratie où une élite corrompue dompte le peuple et le flatte pour qu’il la maintienne au pouvoir pendant qu’une autre élite (ou la même) cherche des solutions à imposer au peuple.

Déverrouiller

Il avait fallu de tous temps et partout, gagner son argent avant de le dépenser, ce qui limitait forcément la dépense. Si le prêt existait, il n’était que sur gage, c’est-à-dire sur une richesse déjà possédée. En 1971 les États-Unis ont délié unilatéralement le dollar de l’or alors que les autres monnaies étaient liées au dollar par les accords de Bretton Woods de 1944. Le changement de paradigme a été imposé par le fait que Nixon a déconnecté le dollar de l’or sans le lier à une autre richesse déjà existante, ce qui a fait sauter sa limite quantitative. La monnaie n’étant plus liée à une richesse, la dépense n’a plus été limitée que par la décision des banques de prêter ou pas, une monnaie qui est devenue une dette vis-à-vis de la banque qui a émis cette monnaie par la double écriture (mise à disposition au passif et créance à récupérer avec intérêts à l’actif). La privatisation du secteur bancaire après que la monnaie ait été déconnectée de toute richesse existante et en laissant aux banques le droit de battre monnaie, a donné à des particuliers riches, le droit de fabriquer une monnaie qui n’est plus qu’une dette à leur égard, sur laquelle ils s’enrichissent par les intérêts avant de détruire la monnaie créée, prêtée puis récupérée pour destruction. Le pompon a été obtenu en leur donnant à eux-mêmes, à Bâle, le droit de faire croire à une limitation apparente de leur création de monnaie. Ils ont veillé à ce qu’il y ait toujours suffisamment de trous pour qu’un nouveau Bâle soit chaque fois nécessaire. Nous en sommes au Bâle IV pour 2025. Le verrou avait sauté. La corne d’abondance existe pour ceux qui y ont accès. Comme elle n’existe évidemment pas réellement, le peuple va devoir la remplir pour ceux qui y ont accès.

Inventer un nouveau mythe

Il restait la très grosse difficulté de tout cacher au peuple et de lui faire croire que rien n’avait changé. La tâche a été confiée aux universitaires et aux médias qui, sous couvert de progrès, ont inventé le mythe très agréable de la croissance économique et de la création de richesse pour justifier leur création de monnaie. Aux médias le soin d’en marteler l’idée, aux universitaires celui de la rendre « scientifique » par le PIB présenté comme le chiffrage de cette création de richesse. L’INSEE, sans doute par peur de poursuites pénales futures, a enfin reconnu le 28 janvier 2021 que « Le PIB peut être mesuré de trois façons » dont « en faisant la somme de toutes les dépenses finales ». Au moins ils l’auront écrit, tout en continuant  à additionner sans aucune logique, les dépenses et les exportations (!!!) et à insister sur la somme des valeurs ajoutées qui plait davantage, sans jamais préciser qu’il n’y a de valeur ajoutée par les entreprises que s’il y a dépense plus importante des clients. Aujourd’hui les banques privatisées créent quasi arbitrairement de la monnaie qui, en se dépensant, crée du PIB, présenté comme preuve de la création de richesse. Plus l’on dépense, plus on est riche est le dogme erroné actuel de la « science économique » fondé sur le souvenir que ce n’était pas faux quand l’argent était une richesse en soi comme l’or.

Flatter le peuple pour obtenir son apathie

Il fallait encore en effet obtenir l’apathie du peuple et toutes les méthodes de Bernays ont été appliquées grâce à l’argent coulant à flots avec une montée sans fin de la dette. Le principe panem et circenses a été appliqué à la lettre. Côté pain, on « débloque » des sommes savamment quantifiées et l’on subventionne directement et indirectement toutes les associations qui créent de l’emploi, du moment qu’elles confortent l’idéologie au pouvoir et placent à leur tête les recalés du suffrage universel s’ils sont bien-pensants. On finance aussi tous les achats immobiliers même si cela fait monter techniquement et arbitrairement le prix des logements. Cela fait de la croissance et, disent-ils, de la création de richesse !  On étoffe toujours davantage les administrations puisqu’il suffit d’y dépenser plus de salaires ou de payer à McKinsey des sommes astronomiques pour faire de la croissance et être parait-il plus riche. Côté cirque, on subventionne tout ce qui fait échapper au réel, de la plage au cinéma, du ski et à la télévision. L’apathie du peuple est étendue à ses élus, choisis non pour leur discernement mais par l’argent qu’ils ont pu dépenser pour être élus. Ils votent, sans en être gênés, des budgets déficitaires puisqu’ils sont convaincus (en un mot) que la création de richesse comblera le déficit.

Dompter le peuple pour lui Imposer une solution discrète peu avouable

Cette imposture générale génère évidemment des réactions diverses, inorganisées comme les Gilets jaunes ou des gouttes d’eau individuelles dans un océan de crédulité, réactions qu’il faut si possible ignorer ou, si nécessaire, mater par la force légale de la police ou ridiculiser par n’importe quel moyen. Certains s’en font les idiots utiles, incapables de répondre au fond et se réfugiant dans l’autosatisfaction, la logorrhée, le mépris et l’insulte. Je les laisse se reconnaître.

Parallèlement on multiplie les lois, les décrets, les arrêtés, les normes, les circulaires pour dompter le peuple, lui enlever sa responsabilité et lui apprendre la soumission en l’achetant si nécessaire tout en lui reprenant ses biens par une haute voltige très politique où des jeunes qui n’ont rien fait de leur vie comme Jordan Bardella ou Gabriel Attal font merveille. Les lois dites « mémorielles » sont là pour supprimer la liberté d’expression tout en la louangeant. Des officines anoblies comme Davos, Bilderberg, la Trilatérale ou la commission européenne travaillent pour reprendre au peuple ce qui ne lui a été consenti que pour lui plaire, et pour redonner un peu de force à la monnaie. Cela ne résout évidemment rien si ce n’est commencer à dire au peuple via Davos qu’il ne possédera rien et qu’il sera heureux, tout en donnant des délais supplémentaires à ceux qui cherchent vainement des solutions.

La solution des élites

Quiconque réfléchit un peu sait que, d’une manière ou d’une autre, il faudra revenir au bon sens, ne plus consommer plus que l’on ne produit, ne plus dépenser plus que ce que l’on gagne et arrêter de croire qu’une corne d’abondance fait le travail alors qu’il n’est provisoirement fait que par la montée de la dette qui détruit objectivement la valeur de la monnaie. La monnaie reste subjectivement valorisée par la sacro-sainte confiance pour reporter le problème et ne pas l’affronter. L’affronter ce serait

  • Baisser en moyenne le niveau de vie des occidentaux tout en augmentant la rémunération de tous ceux qui produisent vraiment et des seuls services à la production.
  • Rendre tout le monde utile par le droit comme le devoir de travailler, tous deux inscrits dans la constitution.
  • Diminuer drastiquement l’administration, le monde politique, les médias, les services à la personne et les associations.

Tout cela relève d’une gageure qui doit être obligatoirement soutenue.

Il faut évidemment un choc pour un tel changement de paradigme. Il n’y en a à ma connaissance que deux possibles. Le choc choisi par les élites est la guerre qui a toujours bon dos pour endosser la responsabilité de la baisse du niveau de vie. Elle coûte bien quelques millions de morts, elle risque de nous anéantir car celui qui va perdre a maintenant le pouvoir d’anéantir tout le monde avec lui. Mais la guerre a l’immense avantage pour nos élites de faire le travail en les exonérant de leur responsabilité d’avoir choisi pour nous, de nous faire rentrer dans une impasse agréable. Il faudrait être aveugle pour ne pas voir la guerre arriver.

L’autre solution

L’autre solution, le seul autre choc possible, hors le rêve d’attendre un miracle, est de tarir la source de toutes nos folies, de limiter l’argent à la richesse constatée dans un espace regroupant des humains qui veulent vivre ensemble. Ce sera tellement complexe qu’il est vain de vouloir expliquer seul, le détail de ce qu’il faut faire et seule l’intelligence de tout un peuple saura comment faire et avec qui. Cela passera, d’abord et à l’évidence, par la reprise aux non élus, du pouvoir à Bruxelles et de l’autorité aux juges comme le dit Philippe de Villiers. Les droits de douane seront réinstaurés pour que l’exploitation humaine lointaine ne fasse plus baisser les prix en fermant nos usines et pour que nos compatriotes soient mis en face d’eux-mêmes en payant un prix compatible avec les efforts qu’ils fournissent eux-mêmes. Hors la guerre, seule la compréhension du problème, donc l’arrêt de la corne d’abondance, nous mettra tous au travail pour reconstruire demain. Sans cette compréhension volontaire, la guerre nous forcera à comprendre et laissera en plus nos élites dormir tranquilles comme elle l’a toujours fait.

Le pape François dit que la guerre est toujours une défaite. La seule victoire possible est donc la limitation de la monnaie. J’attends toujours les explications de la commission européenne qui prétend pouvoir éviter la guerre en augmentant la monnaie. J’attends aussi le Politique qui nous mènera aux victoires, et entre autres, à celle sur nous-mêmes.

L’origine de la force de la monnaie

L’incompréhension générale de l’origine de la force de la monnaie est le fait majeur de notre époque qui dissimule tous nos problèmes. Nous ne tentons même pas de les résoudre en regardant ailleurs et en « débloquant » un argent inexistant pour ne pas les voir. On nous bassine avec des discutailleries pour savoir si la monnaie est une marchandise, un symbole ou une institution mais personne ne cherche l’origine de sa force. Certains prétendent que sa force vient de la confiance que nous avons en elle mais la confiance n’est qu’une transmission et on ne connait toujours pas la force que la confiance transmettrait.

Au départ une monnaie était toujours une richesse transportable comme l’or, l’argent, le blé, le sel ou des plumes d’oiseau rare. Mais nous avons perdu le sens de la richesse qui n’est qu’un regard satisfait, envieux ou admiratif sur une marchandise, un symbole ou une institution (Amadou Toumani Touré disait qu’au Mali ils étaient riches de la famille). Ce regard n’est satisfait, envieux ou admiratif que par la qualité du travail qui a été nécessaire à la fabrication ou à l’obtention de cette marchandise, de ce symbole ou de cette institution. C’est donc sans aucun doute l’énergie humaine qui est la source de la force de la monnaie.

Trouver l’énergie humaine qui donnera sa force à la monnaie a toujours été l’apanage des puissants. Ce fut l’esclavage, le servage, le salariat avec toujours la tentation de la servitude volontaire sécurisante. Seul le salariat subsiste, au moins en occident, et l’impôt a pris le relais. Les nations puissantes sont allées chercher l’énergie humaine sous forme de richesses par des pillages ou des colonisations. Les empires anglais ou français sont allés chercher une énergie humaine dans leurs colonies pour donner force à leurs monnaies et ne pas observer de hausses des prix consécutives au moindre travail de leur propre peuple. Le cas de l’Allemagne hitlérienne est intéressant par la rapidité de la création du problème puis de sa solution. Elle a commencé par faire comme tout le monde en pillant les pays qu’elle avait vaincu et en augmentant parallèlement sa quantité de reichsmarks nourris par l’énergie humaine étrangère. Le problème a été résolu dès 1948 par les trois gouverneurs militaires de l’occupation occidentale qui ont supprimé 95% de la monnaie allemande en créant le deutsche mark valant un quart de dollar. Aujourd’hui après les empires et l’Allemagne, ce sont les USA qui ont fabriqué à l’infini des dollars qui ne trouvent leur force déjà utilisée qu’en allant pomper de l’énergie humaine sous forme de richesses sur presque toute la Terre. La solution déjà écrite d’un nouveau dollar valant probablement mille fois moins que le dollar actuel est assez peu imaginable sans perdre une guerre. En le comprenant, on comprend mieux que la guerre est le moyen commode de déculpabiliser ceux qui mettent un pays en incapacité de se contenter de l’énergie de son peuple.

La question se pose alors de savoir pourquoi nous avons totalement oublié que la force de l’argent ne vient que de l’énergie humaine et pourquoi cette évidence est cachée à l’université et même violemment reniée par tous ceux que cela dérange. Et nous en arrivons à la question : dans quel cas une évidence est-elle dérangeante ? Lorsqu’elle révèle une vérité soigneusement dissimulée. En tirant le fil on s’aperçoit que si l’énergie humaine n’est pas reconnue comme source de la force de la monnaie, c’est que l’on veut cacher au peuple le changement de paradigme effectué depuis la dernière guerre mondiale. De tous temps l’énergie humaine avait été dépensée avant d’être évaluée puis traduite en monnaie et véhiculée par elle. Or aujourd’hui nous inversons le temps en dépensant la monnaie avant de lui donner sa force et cela rend possible toutes les folies sans aucune exception. Les folies ont le besoin vital que le peuple ne soit pas conscient que l’on dépense pour elles aujourd’hui son énergie de demain. Utiliser l’énergie humaine demain sans contrepartie puisque déjà dépensée, c’est réinventer l’esclavage sans le dire et en laissant lâchement la patate chaude aux suivants. On comprend mieux pourquoi le peuple ne doit pas connaître la définition de la monnaie comme véhicule d’énergie humaine et se contenter de ses utilisations de moyen de paiement, d’unité de compte et de réserve de valeur. C’est aussi réducteur que de définir une voiture comme moyen de transport, protecteur des intempéries et défilement de paysages. Le peuple peut prendre ses week-ends, ses vacances, ses RTT et aller à la plage et au ski. Il doit ignorer qu’il scelle par ses plaisirs, l’esclavage de ses enfants.

Comment réagir ? La réaction habituelle est la guerre qui est le bouc émissaire parfait d’une baisse drastique du niveau de vie et qui exonère les vrais responsables qui sont les hauts fonctionnaires surpayés, nouvelle aristocratie inutile qui, en l’achetant, ont transformé leur victime, le peuple, en complice. Les Politiques, les médias et les juges n’existent que par la vitalité de la corne d’abondance imaginaire que le changement de paradigme a créée. Ils sont donc aux ordres « à l’insu de leur plein gré ». On voit à nouveau mal comment l’intelligence peut reprendre le manche et comment il serait possible d’éviter la guerre ou la révolution. Pour ceux qui croient que la France a débuté en 1789, c’est un retour aux sources.

Une première conclusion est qu’il est totalement inutile de perdre son temps à combattre en les isolant, chacune des folies qui ne sont toutes que des conséquences de la corne d’abondance imaginaire : wokisme, lgbt, immigration, féminisme, individualisme, laïcité, passage doucereux de l’égalité à l’identité homme femme. Elles ne sont toutes que des conséquences. C’est en comprenant l’origine de la force de la monnaie que tout pourra rentrer dans l’ordre. La nouvelle aristocratie, universitaire, ministérielle ou planquée dans les comités Théodule, a réussi le coup de maître que personne n’en ait envie.

Discours de l’ignorance volontaire

Il y a presque 5 siècles Etienne de la Boétie écrivait avec une érudition et un recul incroyables pour les 18ans qu’il avait à l’époque, le discours de la servitude volontaire. Il y expliquait qu’un pouvoir est incapable de dominer durablement une société sans la complicité, active, fataliste ou résignée, d’une partie importante de la population. Il observait que les tyrans, quelle que soit leur façon d’accéder au trône, étaient en opposition avec leur peuple. « S’ils arrivent au trône par des moyens divers, leur manière de régner est toujours à peu près la même. Ceux qui sont élus par le peuple le traitent comme un taureau à dompter, les conquérants comme leur proie, les successeurs comme un troupeau d’esclaves qui leur appartient par nature. »

Le pouvoir étant depuis deux siècles en occident théoriquement donné au peuple, ses élus le traitent comme un taureau à dompter par des moyens divers. La flatterie par les fausses promesses, la violence par la maréchaussée et la corruption par les subventions ont été les moyens les plus utilisés mais ont toujours eu l’inconvénient de créer à terme lassitude puis réaction.

Edward Bernays fut le premier à utiliser aux USA les nouvelles techniques de communication du XXe siècle pour manipuler l’opinion du peuple par la propagande. Goebbels s’en est beaucoup inspiré pour dompter son peuple et lui faire choisir le nazisme. Mais là encore les réactions ramenèrent rapidement à l’efficacité concrète de la flatterie, de la violence et de la corruption.

Il a fallu attendre la fin de la deuxième guerre mondiale pour que se mette en place un système encore plus pernicieux venant également des USA : la création ex nihilo d’une corne d’abondance illimitée accompagnée par la mise en place de son ignorance volontaire par le peuple. Il est essentiel de bien en comprendre le mécanisme.

Les monnaies avaient toujours été limitées, soit parce qu’elles étaient elles-mêmes une richesse reconnue comme l’or, soit parce qu’elles étaient liées à une telle richesse. La corne d’abondance, c’est la suppression de la limite tout en continuant à faire croire que ce qui en sort est une vraie richesse, et en refusant volontairement d’en assumer les conséquences.

Ce fut enclenché par les accords de Bretton Woods en 1944 qui liaient les monnaies au dollar lui-même officiellement lié à l’or. Les USA ont trahi immédiatement ces accords et ont fabriqué, devant le gendarme officiel FMI, créé pour le contrôler mais qui regardait volontairement ailleurs, 5 fois plus de dollars qu’ils n’avaient d’or, pour payer le plan Marshall, les guerres de Corée et du Vietnam, et la conquête spatiale. Comme tous les petits malins de la Terre rapportaient des dollars pour repartir avec de l’or, Nixon a dû en 1971 déconnecter sa monnaie d’une richesse aussi facilement transportable que l’or. Il aurait alors pu la lier à la terre américaine qui avait été durement récupérée sur les autochtones et qui était une richesse intransportable mais réelle. Il a eu le coup de génie de la délier de l’or pour la relier … à rien, une première dans toute l’histoire de l’humanité. La corne d’abondance imaginaire fonctionne aux USA depuis 1944. Elle est devenue officielle en 1971 et imitée en Europe avec la création de l’euro, lié à des monnaies qui n’étaient plus liées à rien. La valeur d’une monnaie n’est plus que le regard changeant que l’on porte sur elle. Nous avons inventé, dans la deuxième partie du XXe siècle, un instrument de mesure élastique qui fausse quasiment tout en laissant croire à un instrument de mesure de précision.

Les médias, les politiques et les intellectuels se sont naturellement alliés par intérêt pour faire croire au peuple que dépenser c’est s’enrichir et que le PIB qui chiffre réellement les dépenses, chiffrait une création de richesses à utiliser.

Je me suis longtemps demandé pourquoi rien ne passait en répétant mille fois la même chose, quitte à en devenir lassant. Et j’ai réalisé que, si rien ne passe, c’est qu’il y a une volonté farouche de tout ignorer, tellement la corne d’abondance est agréable et qu’en être crédule devient presque vital alors que c’en est mortel.  Tout le monde savait le scandale racial du nazisme mais accepter d’en prendre réellement conscience avait de telles conséquences que personne ne prenait le temps de s’y intéresser. Tout le monde sait qu’il n’y a pas de corne d’abondance mais accepter d’en prendre réellement conscience a de telles conséquences, que personne ne trouve le temps de s’y intéresser. La culpabilité de laisser un monde abominable aux suivants est combattue voire effacée par la jouissance de se prendre pour des dieux, d’être à la fois opulents et généreux, de se croire plus forts que la mort et suprêmement intelligents. Les véritables fortunes que se font tous ceux qui pilotent l’occident actuellement, ont comme triple conséquence de ne rien affronter,  de créer une fracture entre les peuples et eux, et d’aspirer en leur sein les moins intéressants. Plus nous dépensons de fausse monnaie, plus nous faisons du PIB, plus nous nous croyons riches et capables de dépenser une nouvelle fois, ce que nous avons déjà dépensé.  Et cela ne semble gêner personne.

Nos dirigeants ont choisi la guerre pour sortir de l’impasse dans laquelle ils nous ont menés comme nous la voyons venir de partout. La guerre a toujours été un bouc émissaire commode en apportant une explication facile aux conséquences de l’arrêt de la corne d’abondance que la guerre arrête évidemment, le rêve n’y étant plus d’actualité. Ne pourrait-on tenter de sortir de l’impasse autrement que par la guerre, en évitant ses innombrables morts, en en sortant par la raison et l’affrontement des conséquences de l’absence de corne d’abondance ? Sortir de l’ignorance volontaire devrait être, pour elle-même, le premier devoir de la jeunesse alors qu’elle se laisse aveugler par les peurs débiles climatiques, sanitaires ou autres.

Si l’on voulait réagir sans laisser la guerre faire le travail, il faudrait  commencer par rendre inconstitutionnels les budgets déficitaires, puis revoir tout ce que la corne d’abondance nous a fait croire possible en moins de trois quarts de siècle et que les budgets équilibrés nous forceraient à affronter.

Socialement

L’homme et la femme sont passés d’égaux complémentaires à identiques concurrents.

La mort est devenue un ennemi à combattre et la vie n’est plus un échange.

La spiritualité collective n’est apparemment plus indispensable.

Economiquement

Nous appelons croissance économique l’augmentation de nos dépenses avec une monnaie qui n’est plus qu’une dette alors qu’elle était une créance.

Le travail n’est plus ni un droit ni un devoir alors qu’il est les deux, même dans notre constitution.

La responsabilité s’est dégradée en servitude volontaire.

Politiquement

Le monde entier quand il a un problème vient se rassasier à notre corne d’abondance imaginaire.

Le pouvoir occidental utilise la médecine pour faciliter l’avortement en occident et l’explosion démographique en Afrique.

Nous n’avons plus de cohérence et la cohérence islamique nous grignote naturellement.

Quel dommage qu’aucun Politique n’aie le courage de prendre le flambeau de la révolte qui gronde dans le peuple !

Mensonge par omission

Quelle que soit l’horreur des massacres et comme les médias le taisent avec opiniâtreté, il semble utile de faire connaître cet article de The Intercept de février 2018 qui rappelle que le Hamas a été créé par Israël pour concurrencer le Fatah laïc dirigé par Yasser Arafat qui voyait dans le Hamas une « créature d’Israël ». C’est un simple élément à avoir aussi en tête.

Le Hamas veut détruire Israël, n’est-ce pas ? Mais comme le montre Mehdi Hasan dans une nouvelle vidéo sur Blowback, les responsables israéliens admettent qu’ils ont contribué à la création du groupe.

Que savez-vous du Hamas ?

Qu’il a juré de détruire Israël ? Qu’il s’agit d’un groupe terroriste, condamné par les Etats-Unis et l’Union européenne ? Qu’il dirige Gaza d’une main de fer ? Qu’il a tué des centaines d’Israéliens innocents avec des roquettes, des mortiers et des attentats suicides ?

Mais saviez-vous aussi que le Hamas – acronyme arabe de « Mouvement de résistance islamique » – n’existerait probablement pas aujourd’hui sans l’Etat juif ? Que les Israéliens ont contribué à transformer une bande d’islamistes palestiniens marginaux, à la fin des années 1970, en l’un des groupes militants les plus célèbres au monde ? Que le Hamas est un retour de flamme ?

Il ne s’agit pas d’une théorie du complot. Ecoutez d’anciens responsables israéliens tels que le général de brigade Yitzhak Segev, qui était le gouverneur militaire israélien à Gaza au début des années 1980. Plus tard, Segev a déclaré à un journaliste du New York Times qu’il avait aidé à financer le mouvement islamiste palestinien en tant que « contrepoids » aux laïcs et aux gauchistes de l’Organisation de libération de la Palestine et du parti Fatah, dirigé par Yasser Arafat (qui qualifiait lui-même le Hamas de « créature d’Israël »).

« Le gouvernement israélien m’a donné un budget », a avoué le général de brigade à la retraite, « et le gouvernement militaire finance les mosquées ».

« Le Hamas, à mon grand regret, est une création d’Israël », a déclaré en 2009 au Wall Street Journal Avner Cohen, un ancien responsable israélien des affaires religieuses qui a travaillé à Gaza pendant plus de vingt ans. Au milieu des années 1980, M. Cohen a même rédigé un rapport officiel à l’intention de ses supérieurs, les avertissant de ne pas jouer à diviser pour régner dans les territoires occupés, en soutenant les islamistes palestiniens contre les laïcs palestiniens. « Je suggère de concentrer nos efforts sur la recherche de moyens de briser ce monstre avant que cette réalité ne nous saute au visage », écrivait-il.

Ils ne l’ont pas écouté. Et le Hamas, comme je l’explique dans le cinquième épisode de ma série de courts métrages pour The Intercept sur les représailles, en a été le résultat. Pour être clair : d’abord, les Israéliens ont aidé à construire une souche militante de l’islam politique palestinien, sous la forme du Hamas et de ses précurseurs des Frères musulmans ; ensuite, les Israéliens ont changé de tactique et ont essayé de la bombarder, de l’assiéger et de la soumettre à un blocus jusqu’à ce qu’elle disparaisse.

Au cours de la seule décennie écoulée, Israël est entré en guerre contre le Hamas à trois reprises – en 2009, 2012 et 2014 -, tuant au passage quelque 2 500 civils palestiniens à Gaza. Dans le même temps, le Hamas a tué bien plus de civils israéliens que n’importe quel groupe militant palestinien séculaire. Tel est le coût humain de la riposte.

« Lorsque je regarde la chaîne des événements, je pense que nous avons commis une erreur », a déclaré plus tard David Hacham, ancien expert en affaires arabes au sein de l’armée israélienne, qui était basé à Gaza dans les années 1980. « Mais à l’époque, personne n’a pensé aux résultats possibles ».

Ils n’y pensent jamais, n’est-ce pas ?

The Intercept, le 19 février 2018

Traduction Olivier Demeulenaere

La victoire du diable

Le titre peut surprendre si l’on ne connaît pas bien ce qu’est le diable. C’est celui qui divise, qui rompt les harmonies, toujours par ruse. Il s’en délecte et récompense ceux qui y contribuent avant de les laisser croupir dans leur malheur.

Prenons l’exemple d’un restaurant qui veut servir un maximum de gens au prix le plus bas et qui s’organise pour cela. Il est donc attractif, efficace et prospère. Le diable va à la fois flatter ce restaurant pour sa réussite, son dynamisme et son altruisme, tout en donnant au contenu des poubelles, l’apparence de victuailles fraiches  et en les mélangeant à ce qui arrive du marché. Jour après jour, sans que personne ne s’en aperçoive, il ajoutera aux achats du jour, le contenu des poubelles du quartier sans que personne n’en prenne conscience tellement l’illusion diabolique est parfaite. Chacun peut imaginer, sans même les détailler, les conséquences multiples et désastreuses pour le propriétaire, le gérant, le personnel de cuisine, celui en salle, les fournisseurs et les clients. Mensonges, disputes, certitudes, accusations, justifications, incompréhension, rancœur, voire haine, puis dans la foulée, obligations, interdictions, normes, contrôles, plaintes et enfin idéologies diverses et variées pour essayer de rassembler et d’unir tout le monde à nouveau. Bien évidemment rien ne marche et rien ne peut marcher puisque la cause n’est non seulement pas affrontée mais elle n’est même pas remarquée. Pendant que le diable rit, chacun ne se focalise que sur l’une quelconque des innombrables conséquences, en louchant dessus et en y perdant son énergie, son temps et ceux des autres.

Chacun aura reconnu la société occidentale actuelle qui ne survit que par une accumulation permanente de nouvelles interdictions, de nouvelles obligations, de nouvelles normes et de nouvelles gens qui créent et vérifient l’emprisonnement du peuple au nom de la liberté et son renoncement à lui-même au nom de l’égalité et de la fraternité.

Mais qu’a donc fait le diable pour réussir cette horreur présentée comme le progrès avec interdiction de regarder en arrière sous peine d’être traité publiquement de « rance »  de « ringard » ou d’« extrême droite » ? Il lui a fallu additionner le bon et le mauvais mais « en même temps » convaincre tout le monde que tout était bon. Ce travail a été confié à l’INSEE qui, le 28 janvier 2021, a continué à écrire que le PIB mesurait « la richesse créée par tous les agents, privés et publics » tout en reconnaissant enfin qu’il est calculé par « la somme de toutes les dépenses finales » qu’elles soient de consommation ou d’investissement. La valeur ajoutée d’une entreprise n’est que la dépense du client amputée de la dépense de l’entreprise. Il est vrai que la dépense chiffrait autrefois la richesse lorsque la monnaie était en or. Le possesseur d’une pièce d’or avait avec cette pièce, une sorte de créance sur n’importe qui, l’or étant une richesse universellement reconnue et donc universellement désirée.

Mais qui a remarqué que tout a changé depuis que l’on a inventé le prêt sur richesse future alors que l’humanité n’avait connu que le prêt sur gage, sur richesse antérieurement reconnue et déposée en garantie ? Le prêt sur gage n’était qu’un échange, le prêt sur richesse future est une création de fausse monnaie légale émise par la banque dans le but d’être détruite une fois remboursée et les intérêts empochés. Le diable récompense par les intérêts en vraie monnaie, le faux monnayeur, malheureusement légal, qui prête sa fausse-monnaie avant de la détruire. C’est la monnaie-dette inventée au XXe siècle qui, pendant son existence, fausse absolument tout. Et dès qu’elle est détruite, on en crée une nouvelle plus importante. La monnaie reste pour tout un chacun une créance comme l’est le salaire ou la pièce d’or qui véhiculent l’énergie qu’il a fallu dépenser pour les obtenir. Mais vient se rajouter la monnaie-dette apparemment identique mais qui est son exact contraire puisque c’est une dette vis-à-vis de la banque. Personne ne peut distinguer les deux monnaies et nous continuons à croire que la monnaie est une créance, une sorte de pièce d’or et que nous sommes donc riches. Nous transformons des productions en richesses en les achetant avec une fausse monnaie que les banques jurent détruire dès qu’elles l’auront récupérée. Le génie du diable avec la ruse et la discrétion qui le caractérisent, est de nous avoir fait additionner dans le PIB les dépenses faites avec de la bonne monnaie créance et les dépenses faites avec de la fausse monnaie dette. Nous additionnons dans le PIB de moins en moins de créances et de plus en plus de dettes et nous continuons à appeler le tout un chiffrage de création de richesse dans laquelle nous croyons pouvoir puiser. Nous consommons aujourd’hui l’énergie humaine de demain sans même nous rendre compte des conséquences dramatiques inéluctables. Nous sommes très fiers de notre restaurant qui achète de moins en moins de produits frais tellement il collectionne inconsciemment les poubelles du quartier. Comment ne pas admirer la puissance du diable, ne pas regretter la faiblesse de nos esprits et ne pas pleurer sur les innombrables conséquences en tous domaines de notre aveuglement collectif qui nous met heureusement tout de même très mal à l’aise ?

Pour réussir ce coup magistral gagnant, le diable a réussi à nous subjuguer par une communication uniforme et mondiale, tout en nous faisant négliger la réflexion et l’action. On attribue à Goebbels parce qu’elle est diaboliquement vraie, la phrase « un mensonge mille fois répétés devient une vérité ». Les médias appliquent à la lettre cette maxime et, l’action et la réflexion étant noyées dans la communication, les peuples ne réagissent pas, ou plus … ou pas encore espérons-le.

C’est dans l’espoir d’une réaction bienvenue, qu’il faut combattre les deux mythes bien établis du développement et de la création de richesse, rassemblés dans la croissance économique, corne d’abondance inexistante mais prétendument nourricière. Tous les problèmes pourront enfin être affrontés une fois sortis de notre faux nirvana, et ce sera au peuple, une fois correctement informé, qu’il appartiendra de supprimer la fausse monnaie en ne la faisant rembourser, quand elle est en circulation, qu’à la collectivité qui se chargera de la détruire. Le peuple fera les choix difficiles de ce que nous ne paierons plus par arrêt de la création de fausse monnaie.

Pour faire réfléchir sur le développement, il suffit de rappeler que la racine latine du développement est d’enlever le voile et qu’enlever le voile en grec se dit apocalypse. Le développement est depuis toujours l’apocalypse. Le développement est mis dans le camp du bien et l’apocalypse dans le camp du mal alors que c’est la même chose. C’est comme distinguer et discriminer, résistant et terroriste ou fact-checking et négationnisme. Ce sont les nouveaux prêtres des médias qui décident si c’est bien ou mal en choisissant leur vocabulaire. Le peuple n’a le droit que de réagir émotivement et doit renoncer à réfléchir.

Pour la création de richesse, il faut se souvenir que seul Dieu crée, les hommes ne savent que produire, c’est-à-dire transformer. La production est le fruit de la Terre et du travail des hommes. Pour être vue comme une richesse, la production doit être achetée donc échangée contre de l’argent. La création bancaire de fausse monnaie légale donne l’illusion d’une création de richesse alors qu’elle n’est que création de dette.

Le plus grave et ce qui est le plus diabolique est l’utilisation de cette corne d’abondance inexistante pour tout éluder et ne pas affronter les problèmes fondamentaux de la vie qui sont la mort et la perpétuation de l’espèce par l’organisation sociale. Payer avec de la fausse monnaie pour croire à son efficacité, se donner bonne conscience et ne rien affronter, devient malheureusement notre mode de vie.

Le diable a-t-il définitivement gagné ? Tant que nous ne réagissons pas, oui.

La prise de conscience, totalement refoulée actuellement, que le PIB ne chiffre pas une valeur ajoutée comme cela est seriné partout, mais seulement une valeur échangée avec le client sans aucun ajout objectif de valeur, permettra enfin d’affronter les problèmes avec une chance de les résoudre. Ils sont en effet aujourd’hui tous totalement occultés et mis sous le tapis par la fausse monnaie qui tombe si facilement pour certains de la corne d’abondance.

L’arrêt de cette corne d’abondance, seule façon de vaincre le diable, arrêterait d’un coup la fausse monnaie légale bancaire, les subventions qui ne sont qu’achat d’électeurs, les minima sociaux sans contrepartie, les budgets déficitaires, les surestimations immobilières et la caste surpayée des hauts fonctionnaires, aristocratie actuelle, inutile et décadente. La vie redeviendrait échange. Mais, mis en face de notre réalité, nous aurions à nouveau besoin d’une spiritualité collective et du respect de la constitution qui dit que le travail est certes un devoir mais aussi un droit, ce qui est complètement oublié. Des ateliers nationaux devraient en même temps être recréés pour que toute personne désirant s’intégrer, trouve dans la journée un travail rémunéré. La priorité en tous domaines aux nationaux serait aussi une évidence retrouvée qui intégrerait les immigrés intégrables et constaterait simplement le départ des autres. Cela nous ferait évidemment sortir de tous les machins internationaux couteux, inutiles et corrompus par la corne d’abondance. Nous retrouverions une monnaie liée à l’or. Sans tout cela, l’arrêt de la corne d’abondance ne serait qu’un remplacement de cauchemar par un autre cauchemar. En revanche, La France pourrait redevenir, de par sa culture et en sauvant notre civilisation, un phare pour les innombrables cherchants des BRICS et une défaite cinglante du diable qui n’aurait plus comme alliés que les restes politiques actuels qu’il pourrait toujours refiler aux restaurants voisins. Ces restes ont d’ailleurs déjà pris l’apparence d’une marchandise fraiche.

Comprendre l’effondrement de l’Occident

En coupant le lien fondamental entre la monnaie et l’énergie humaine, l’Occident a signé son suicide et voudrait y entraîner la Terre entière.

C’est en observant le malaise général occidental que l’on appelle volontiers crise pour n’en voir qu’une partie, que nous pouvons nous interroger sur la cause de cette crise permanente, croissante et angoissante. Ne perdons pas de temps sur les réponses politiques et médiatiques de gens qui n’ont pas compris le problème et ne s’intéressent qu’à l’immédiateté de leur élection ou du nombre de gens qu’ils peuvent joindre. Remarquons que, de tous les continents sauf du nôtre, se rassemblent dans les BRICS, des pays qui ne savent pas très bien ou aller mais qui se rassemblent d’abord pour refuser notre façon de voir.

Pour comprendre, il est nécessaire de parler d’économie, cette matière que l’on appelle science pour faire croire qu’elle sait alors qu’elle tâtonne dans son obscurité souvent prétentieuse.

L’être humain lui-même, son travail, le capital et le savoir sont les quatre formes de l’énergie humaine. Le travail est l’énergie en action ; le savoir, le capital et la descendance sont les énergies en puissance, pour le long terme dans la descendance et pour le court terme dans le savoir et l’argent, l’un difficilement transmissible alors que l’autre l’est aisément.

Le but d’une économie est normalement de gaspiller le moins possible l’énergie humaine et de la stocker en savoir, en capital et en descendance. L’enfance est le moment où l’énergie se transforme en croissance et en savoir, tant par la connaissance que par l’expérience. A l’adolescence la découverte que son énergie peut se transformer aussi en argent et en enfants, fait prendre conscience avec difficulté de la responsabilité. L’adolescence commence très tôt dans certains pays, très tard dans d’autres. A l’âge adulte le but est l’harmonie entre les trois formes de l’énergie humaine, entre travail capital et savoir. Stockage et déstockage de l’énergie humaine est la vraie définition de l’économie dont le but doit être le bonheur du peuple, bonheur qu’il faut savoir appréhender dans sa complexité. Malheureusement ni sa définition ni son but ne sont enseignés à l’université qui limite l’économie à ce qui peut en être facilement chiffré, ce qui en exclut des pans entiers et la rend dogmatique, fausse et inintéressante.

Tout part donc de l’énergie humaine qui a le bon côté d’être productive et le mauvais côté d’être fatigante donc limitée. Mais par rouerie, fatigue ou vice, les dirigeants occidentaux ont trouvé l’idée apparemment géniale de supprimer la limite de l’énergie humaine en faisant oublier à leurs peuples que l’argent n’est qu’un stockage d’énergie humaine. Il semble vain de répéter inlassablement que les accords de Bretton Woods ont lié les monnaies au dollar, lui-même lié à l’or, lui-même lié à l’énergie humaine qu’il avait fallu dépenser pour l’obtenir. Vain de répéter qu’en déconnectant le dollar de l’or sans le lier à une autre richesse déjà reconnue et déjà porteuse d’énergie humaine, Nixon a déconnecté la monnaie de l’énergie humaine et du côté limité qui en était la conséquence naturelle. Vain de répéter qu’en créant l’euro lié à des monnaies qui n’étaient plus liées à rien, les Européens ont suivi les Américains dans leur folie en se croyant intelligents. Vain de constater que, comme toujours, il faut attendre les historiens pour prendre conscience des folies collectives et qu’aujourd’hui, ce sont les rares lanceurs d’alerte en tous domaines qui sont présentés comme des fous.

Le résultat est à la fois le désastre que nous commençons à vivre et le fantasme que nous nous sommes créé pour tout justifier et ne rien voir. Aucune solution ne peut pourtant s’imaginer sans dépasser ce double obstacle.

Le désastre, chacun le ressent à chaque nouvelle accumulation d’interdictions, d’obligations et de normes. Tout est fait pour déresponsabiliser en prônant la responsabilité, pour faire peur en disant protéger, pour mentir sans en avoir l’air et pour faire croire que la barre est tenue alors que les pilotes sont enfermés dans leurs fantasmes et complètement perdus.

Mais ce constat tellement banal aujourd’hui ne s’explique que par le fantasme qui construit un faux narratif qu’il faut déconstruire pour avoir accès à la vérité et au problème immense qui se pose à nous. Tant que nous croirons aux deux billevesées qui structurent notre fantasme en le rendant crédible, rien de sérieux ne pourra être entrepris puisque nous nous refusons à regarder le problème.

La première billevesée, la première idée fausse, est la croyance absurde que la monnaie n’est qu’un moyen d’échange comme un autre, et qu’elle a remplacé le troc. En prétendant remplacer quelque chose qui n’a jamais existé, cela permet de rendre crédible n’importe quoi. Si le troc a réellement existé exceptionnellement entre des gens qui ne se connaissaient pas et régulièrement entre les nations, il n’a jamais été le mode d’échange à l’intérieur d’une société. Toutes les sociétés ont été au départ structurées par le « donner-recevoir-rendre » très bien étudié par le professeur au Collège de France Marcel Mauss, et encore en place dans les familles. Sa réalité était contrôlée par le pouvoir en place. C’est quand la société est devenue trop importante et quand le pouvoir a constaté son  incapacité à vérifier que chacun rendait bien sans se contenter de recevoir, que partout, pour combattre les paresseux et les roublards, a été créée la monnaie, véhicule reconnu par le groupe d’une énergie humaine déjà dépensée. L’or, le blé, le sel, le bétail, les plumes d’oiseau rare, véhiculaient tous l’énergie qu’il avait fallu dépenser pour les obtenir, et tous étaient donc à la fois richesse et limités. Ce lien existentiel entre la monnaie et l’énergie humaine limitée a été conservé avec les monnaies papier du XVIIIe siècle, liées à des richesses reconnues, et qui ont toutes disparu quand les pouvoirs en ont imprimé plus que leur équivalent richesse ne le leur permettait. Tant que nous ne nous demandons pas quelle énergie humaine nous dépensons quand nous dépensons de l’argent, nous ne pouvons affronter nos problèmes et donc bien évidemment les résoudre. L’argent gagné et l’argent emprunté ne consomment pas la même énergie humaine quand il est dépensé. L’un est une créance en énergie humaine, l’autre est une dette en cette même énergie. Les additionner dans le PIB fausse tout.

La seconde billevesée est la pire car elle évite à Emmanuel Macron de se demander quelle énergie humaine il dépense en envoyant des milliards à l’Ukraine ou en justifiant quoi qu’il en coûte un confinement aberrant pour une panique plus que probablement organisée. Elle nous évite d’ouvrir les yeux sur nos problèmes.

Cette seconde idée creuse extrêmement partagée est la création de richesse, la fameuse croissance économique chiffrée par le PIB, qui permet d’oublier la limite de l’énergie humaine au profit d’une manne divine par définition illimitée. Il est difficile de démonter cette croyance tellement elle est ancrée et tellement nos concitoyens n’ont pas envie de regarder la réalité. Le fantasme est si plaisant ! Il nous a permis de dépenser des emprunts qui n’avaient été que sur gages depuis l’apparition de la monnaie.

Pourtant il faut se souvenir que la richesse n’est qu’un regard satisfait ou envieux sur une production. C’est un constat et, en aucun cas une réalité objective que l’on peut créer comme on crée une production. Toute richesse, hors quelques constantes comme l’or parce qu’il est inoxydable, devient un jour encombrant puis déchet, déchet qui sera à son tour richesse pour certains s’il n’est pas détruit. Ce regard constitutif du plaisir de la richesse était de tous temps éclairé par la conscience de l’énergie humaine qu’il avait fallu dépenser pour transformer une production en richesse. Cela limitait cette transformation et limitait donc la production. Aujourd’hui on fabrique à vau l’eau de l’argent pour transformer les productions en richesses. L’argent fabriqué nous fait croire que nous sommes riches et quasiment personne ne s’intéresse à l’énergie humaine qu’il va falloir trouver pour apporter à l’argent sa force déjà utilisée. Nous nous croyons un pays riche parce que nous dépensons beaucoup un argent qui ne véhicule plus aucune énergie humaine et qui va obligatoirement devoir la chercher demain. Le PIB n’est que la somme de toutes les dépenses, qu’elles soient intelligentes ou stupides. Ce fait incontournable est incompris voire nié et même combattu. L’ignorance est tellement indispensable à l’aveuglement du peuple. On aura beau nous faire croire qu’il chiffre la richesse créée, il chiffre en réalité l’énergie humaine dépensée en mélangeant allègrement celle déjà dépensée et celle à trouver demain. Il est pourtant considéré partout comme une richesse à nous partager. On a beau rappeler la phrase de Goebbels « un mensonge mille fois répété devient une vérité », ses émules qui disent que le PIB chiffre la richesse créée, en font toujours une vérité en le répétant des millions de fois. Ceux qui commencent à douter, se rassurent en disant que c’est au moins un élément de comparaison entre nations. Ce n’est même pas le cas car un pays qui a un PIB faible en dépensant parcimonieusement l’énergie que son peuple a accumulée, est infiniment plus respectable et infiniment plus solide que des pays comme les USA ou la France qui ont un PIB important et toujours croissant, en dépensant une énergie humaine qu’il faudra trouver demain par n’importe quel moyen y compris l’appauvrissement de leur peuple et la rapine à l’extérieur.

A ce sujet il faut sans doute rappeler que la vraie valeur d’une monnaie n’est pas celle donnée dans les salles de marché par ceux qui achètent aujourd’hui dans la seule idée de revendre plus cher demain. La vraie valeur d’une monnaie est donnée par ceux qui utilisent une autre monnaie. C’est le troc entre nations qui donne la vraie valeur d’une monnaie. Une balance est par définition une recherche d’équilibre et la balance commerciale est automatiquement équilibrée dans les faits. Si elle est excédentaire, c’est simplement que sa monnaie est sous-évaluée comme l’est encore l’euro allemand et si elle est déficitaire, c’est parce que sa monnaie est surévaluée comme l’est l’euro français. Normalement en dévaluant l’euro français et en réévaluant l’euro allemand, on devrait retrouver des balances commerciales équilibrées. On constaterait que tout serait plus cher pour les Français et moins cher pour les Allemands puisque la même monnaie véhicule beaucoup moins d’énergie humaine en France qu’en Allemagne. Chaque peuple serait simplement devant le résultat des Politiques qu’il a élus. Mais la ruse géniale du quatrième reich allemand que l’on appelle curieusement union européenne, a été d’imposer à ses états satellites comme la France, avec l’accord de leurs dirigeants incultes et de leurs peuples inconscients, une monnaie commune mais surtout pas unique, ce qui défie le bon sens et que quasiment personne ne comprend. Nous avons apparemment le même euro qui vaut la même chose, c’est notre monnaie commune. Mais ce que très peu de gens savent, c’est que cette monnaie commune n’est pas une monnaie unique et que l’euro allemand porte la lettre X alors que l’euro français porte la lettre U. Les euros allemand et français ne véhiculent pas la même quantité d’énergie humaine, tout en affirmant l’inverse… et en exigeant l’inverse. Le résultat est naturellement que par une infinité de moyens peu perceptibles comme la baisse des salaires par la hausse des prix ou par la diminution des biens, on pompe l’énergie humaine des Français pour nourrir l’euro français qui est obligé de retrouver la force de l’euro allemand. On a réinventé le servage au profit de l’Allemagne sans le dire et en veillant à ce que personne n’en parle et surtout à ce que le peuple ne comprenne rien. La seule bonne nouvelle est que le refus volontaire du gaz russe va faire s’effondrer la balance commerciale allemande et tout rentrera dans l’ordre de l’effondrement général de l’Occident.

Sauf si le peuple français retrouve en lui la responsabilité, le courage et le discernement d’ouvrir les yeux sur son propre aveuglement. Et s’il se trouve de jeunes individualités qui brandissent l’étendard de la vérité.


Feu la démocratie

Dans une démocratie le peuple dirige et la définition qu’en donnait Abraham Lincoln et qui a été reprise par l’article 2 de la constitution française, fait l’unanimité : « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». La difficulté est dans la définition du peuple qui a été simplifié à l’extrême pour n’être aujourd’hui que la totalité des détenteurs majeurs de cartes d’identité, la notion de majorité étant d’ailleurs fluctuante suivant les intérêts de ceux qui en décident. Ce n’est plus un peuple mû par la raison mais une foule mue par l’émotion. Nous continuons à parler de démocratie alors que nous sommes en ochlocratie, le gouvernement par la foule, le pire de tous les régimes. Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que par amour aveugle du mot démocratie qui ne pourrait être dépassé, le mot ochlocratie a disparu des dictionnaires au XXe siècle, que l’académie française l’a supprimé de la 8e édition de son dictionnaire et que seul le Petit Robert l’a réintroduit récemment, sans doute devant l’évidence. Polybe, homme d’état grec du 2e siècle avant JC, a détaillé le cycle du pouvoir : monarchie, tyrannie, aristocratie, oligarchie, démocratie, ochlocratie et retour à la monarchie tellement l’ochlocratie est invivable.

Trois événements, advenus après la seconde guerre mondiale et qui en sont probablement les conséquences,  sont venus tourner la page de la démocratie. Les deux premiers avaient comme but de renforcer la responsabilité et ont eu l’effet inverse par mauvaise analyse. Le troisième a rendu possible l’impossible et continue à nous faire fantasmer.

Le premier est Vatican II, du 11 octobre 1962 au 8 décembre 1965, qui a mis fin à la spiritualité collective en prônant une spiritualité plus personnelle et plus profonde qui n’a, en fin de compte, que vidé les églises et les séminaires. Dans son « Principe de théologie catholique » le cardinal Ratzinger, futur Benoît XVI, a écrit sur le concile auquel il avait participé en tant que théologien : « Il s’agissait d’une tentative pour une réconciliation officielle de l’Église avec le monde tel qu’il était devenu depuis 1789 ». Les droits de l’individu devenaient plus importants que l’harmonie du groupe et les droits de l’homme sont devenus la première règle ecclésiale si bien illustrée par le pape François. Les églises comme les séminaires se vident encore davantage et la spiritualité collective des Journées Mondiales de la Jeunesse ne sont que l’arbre qui cache la forêt de la nouvelle sacro-sainte laïcité qui veut interdire la spiritualité collective. L’enfer reste pavé de bonnes intentions.

Le second est Mai 1968. L’autorité vacille, le père, le maire, le curé et l’instituteur ne sont plus des références. L’idéologie remplace le bon sens. «Il est interdit d’interdire » et « Sous les pavés la plage » génèrent une société irresponsable uniquement structurée par un discours lénifiant masquant le vide de la pensée. La réalité devient incohérente et fabriquée par une accumulation permanente d’interdictions et d’obligations nous déresponsabilisant tous. L’apparence  idéologique s’oppose au réel et le domine.

Ces deux événements, apparemment totalement dissociés, font passer l’harmonie individuelle avant l’harmonie collective, la survie physique et mentale individuelle avant la vie collective. Ils omettent que la vie n’est qu’échange et invente une idéologie « droitdel’hommiste » qui flatte toutes les minorités et rend intellectuellement crédible une fausse cohérence invivable. Normalement cette idéologie aurait dû s’effondrer d’elle-même tant elle est irréaliste mais un troisième événement capital est venu faire croire que l’idéologie du moment pouvait être durable, voire même éternelle.

C’est la déconnection discrète du dollar de l’or au milieu de l’été, le 15 août 1971, sans le reconnecter à quelque richesse que ce soit pour la première fois dans toute l’histoire de l’humanité.

Toutes les monnaies papier avaient toujours été liées à des richesses précédemment reconnues puisque, n’étant que des véhicules d’énergie humaine bien utilisée et stockée dans la monnaie, elles avaient toujours à la fois correspondu à des richesses précédemment reconnues et garantes de la force de la monnaie, et à la fois été limitées en quantité par la limitation de l’énergie humaine qu’elles véhiculaient. C’est d’ailleurs en ne respectant pas cette limite qu’elles ont toutes disparu. C’était un métal précieux, ou des biens tangibles comme ceux de la noblesse et du clergé pour les assignats, les mines de cuivre pour les roubles de la grande Catherine ou les richesses du Mississipi pour les billets de Law. Pour la première fois dans l’histoire humaine les monnaies liées au dollar lui-même lié à l’or par les accords de Bretton Woods, étaient détachées d’une énergie humaine réellement bien dépensée auparavant et exigeaient donc, sans jamais le dire et avec une discrétion et un cynisme exemplaires, une énergie humaine à trouver demain par n’importe quel moyen. On a réussi pendant un demi-siècle à faire croire aux peuples que la charrue se mettait avant les bœufs, et que le fruit se dégustait avant l’effort pour l’obtenir. Le Fonds Monétaire International n’avait pourtant été créé à Bretton Woods que pour être le gendarme du lien prétendument indéfectible entre le dollar et l’or, nos monnaies étant liées au dollar. C’était le fameux « le dollar, c’est de l’or ». La direction du FMI avait, pour ce faire, été contractuellement confié à un Européen. Lorsque Nixon a unilatéralement rompu le lien  de 35 dollars l’once d’or que Roosevelt avait décidé, le Français Pierre-Paul Schweitzer qui dirigeait alors le FMI n’a pas eu le courage de dissoudre le FMI qui avait failli à son unique mission et dont la raison d’être venait de disparaître. Il s’est contenté de démissionner et d’observer la montée de l’once d’or qui frôle aujourd’hui les 2000 dollars.

Depuis cette déconnection des monnaies d’une richesse précédemment reconnue, nous vivons grâce à une corne d’abondance gratuite pour ceux qui y ont accès. Toutes les folies sont devenues possibles et toutes les idéologies apparemment réalisables. Toute l’énergie humaine nécessaire à l’argent dépensé « quoi qu’il en coûte » doit maintenant  être pompée sur les peuples sans le leur dire et c’est ce que nous vivons actuellement de mille façons différentes et complémentaires. Pendant que la classe politique jure ses grands dieux qu’elle veut augmenter notre niveau de vie, elle l’abaisse souvent inconsciemment pour donner force à un argent déjà dépensé. Pour y arriver, il fallait faire sauter les derniers verrous du bon sens et cela a commencé par la loi sur le divorce du 11 juillet 1974. Cette loi a mis fin au principe de la cellule familiale comme cellule de base de la société, et a ouvert la boite de Pandore en prenant stupidement l’individu comme cellule de base de la société. L’homme doit être capable de devenir enceint et se dire femme pour gagner toutes les compétitions sportives féminines. La femme ne doit surtout plus allaiter mais revendiquer la parité dans les conseils d’administration en ne la demandant surtout pas dans le médical et le juridique où elle est déjà très largement majoritaire. L’homme et la femme ne sont plus différents et égaux dans leur complémentarité mais identiques et donc concurrents. En doublant le nombre de demandeurs d’emplois et en y rajoutant même l’immigration, cela a permis de baisser les salaires en les déconnectant de la hausse des prix. Un salaire n’est plus suffisant pour faire vivre une famille. Les femmes vont donc travailler à l’extérieur en imitant les hommes et nous avons complètement oublié ce que nos anciens appelaient le devoir d’état, premier devoir qui devait être harmonisé pour être agréable. La femme, maîtresse de la maison, première chez elle et travaillant chez elle, vivait son devoir d’état à l’intérieur et vivait l’extérieur comme une nécessité pour sa propre harmonie. L’homme vivait son devoir d’état à l’extérieur pour apporter à la cellule familiale l’argent nécessaire et vivait la cellule familiale comme une nécessité pour sa propre harmonie. Aujourd’hui, pour faire tenir encore un moment l’impossible, on a baissé les salaires réels pour que les femmes aient besoin d’aller chercher à l’extérieur le complément d’argent indispensable, ne fassent plus d’enfants et les confient à la crèche quand par hasard elles en ont. Hommes comme femmes n’ont même plus le temps de penser à leur propre harmonie tellement la concurrence est rude devant la toute petite minorité qui a accès à la corne d’abondance inventée et totalement incomprise par la foule. L’argent n’est plus, comme l’était l’or, le véhicule de l’énergie humaine qu’il avait fallu dépenser pour l’obtenir, mais l’engagement inconscient de travailler gratuitement demain ou de s’appauvrir pour donner à la monnaie déjà dépensée l’énergie humaine dont elle n’est que le véhicule. Dans ces conditions les femmes ne font évidemment plus assez d’enfants pour renouveler la population. L’incohérence est à son comble et, comme toutes les incohérences, elle ne peut durer, tout en étant soutenue par tous ceux qui se mettent des œillères pour ne voir que ce qui les obsède.

La corne d’abondance mythique et vénérée permet tous les « déblocages » indispensables aux justifications des imbécilités. Toutes les guerres dont Emmanuel Macron a besoin pour tenter d’exister, n’existent que par l’argent qu’il tire de la corne d’abondance et de la promesse d’appauvrissement de son peuple. Nous vivons jour après jour, le ridicule d’une société qui ne tient que par l’argent à nourrir plus tard mais à consommer tout de suite en subventions soit aux médias qui appartiennent pourtant à des milliardaires mais qui diffusent la bonne parole par leur « ligne éditoriale », soit aux associations, voire aux individus, pour un achat d’électeurs légal et pourtant scandaleux.

Tout est fait pour que la foule ait peur, du climat, de la maladie, de la mort, de la guerre, de l’air, de l’eau, d’elle-même, et qu’elle ne réagisse plus. Les médias subventionnés veillent à ce que la foule ne perçoive pas la réalité et font élire le même sous la peinture apparemment différente d’un Giscard, d’un Mitterrand, d’un Chirac, d’un Sarkozy, d’un Hollande ou d’un Macron, qui ne sont que des flacons différents d’un même breuvage létal pour la société qui ne réagit qu’en votant de moins en moins et qu’en faisant de moins en moins d’enfants. Même un  Asselineau est de fait interdit d’antenne.

Le pire est le moyen d’endormir la foule pour que sa léthargie laisse le champ libre au tout petit nombre  qui profite de la corne d’abondance et que l’on retrouve dans l’attelage politico-médiatico-intellectuel. C’est le grand écart entre le rêve, présenté comme la réalité d’une prétendue création de richesse chiffrée par le PIB, et la réalité, cauchemar dissimulé d’une montée éternelle de l’emprunt, complément indispensable de la baisse du niveau de vie de la foule pour obtenir demain de l’énergie humaine gratuite. Il est soigneusement caché que le PIB ne chiffre que la somme de toutes les dépenses, qu’elles soient intelligentes ou stupides. On nous bassine avec les valeurs ajoutées sans préciser qu’elles n’existent que par les valeurs retranchées aux portefeuilles des acheteurs, systématiquement plus importantes. Qui a encore conscience qu’une production n’est richesse que si quelqu’un vient s’appauvrir pour l’acheter ? Evidemment quand on invente de l’argent, les productions deviennent toutes apparemment richesses.

Chacun a conscience que le système ne tient pas. Mais personne ne semble s’offusquer qu’aucun parti politique ne prenne la peine de dire pourquoi. Chaque parti se barricade dans l’idée qui, à ses yeux, peut lui faire gagner la considération de la foule et les voix qui l’intéressent. Aucun ne s’intéresse à la cause première du désastre imminent. Le risque est trop grand de dire la vérité quand on la perçoit et les partis préfèrent choisir des représentants qui ne comprennent pas ce qui se passe pendant qu’Emmanuel Macron joue au monarque irresponsable élu par la corne d’abondance, via la foule. Qui peut lutter contre le mensonge quand la foule croit voir une démocratie et une création de richesse dont elle ne demande que sa part, alors que le programme indispensable déjà écrit, est de l’appauvrir et de la faire travailler pour donner sa force à l’argent déjà dépensé en confinements, en Ukraine, en vacances, en corruption, en subventions ? L’important est que la foule ne comprenne rien et continue à croire diriger.

L’ochlocratie est pourtant déjà morte et la monarchie élective très entamée par son inefficacité et par l’irresponsabilité des électeurs. La tyrannie se rapproche tout naturellement.

La bataille fait rage

Le combat que nos dirigeants se livrent en se prétendant tous appuyés par leur peuple, n’a pas de précédent et est un combat à outrance, c’est-à-dire à mort.

D’un côté « l’occident », regroupé derrière les Etats-Unis et ayant récupéré les nations blanches colonisatrices d’Australie, d’Israël, de Nouvelle Zélande et de Singapour, ainsi que provisoirement la Corée du sud et le Japon, le tout au service de l’Atlantique nord au travers de l’OTAN. De l’autre tous les autres qui commencent à se regrouper dans les BRICS, stupéfaits de voir l’occident reprocher à la Russie de faire en Ukraine très exactement ce qu’il a déjà fait lui-même en Yougoslavie, en Irak et en Lybie. Et, comme souvent, nous regardons le doigt au lieu de regarder la lune que le doigt montre. Nos médias détaille le doigt en occultant consciencieusement ce qu’il montre, c’est-à-dire le combat entre un monde incohérent qui se refuse à mourir en cherchant à être dictatorial et un autre qui se cherche et dont le seul point commun important est le refus de la dictature d’un occident moribond et le respect de la recherche de chacun dans un monde multipolaire, c’est-à-dire respectueux voire curieux de la recherche des autres.

En fait c’est la décomposition de l’occident  qu’il faut analyser tellement tout en découle, nos dirigeants nous ayant mis, sans nous demander notre avis, dans le camp de ceux qui ont déjà perdu.

L’occident a complètement oublié que la vie n’est qu’échange entre les êtres, échange indispensable car personne ne peut tout faire, sauf l’ermite qui se contente de pas grand-chose. L’occident a, depuis la dernière guerre, cru possible un monde où l’échange n’était plus indispensable et où la manne divine était revenue sous forme de croissance économique et de création de richesses. Techniquement c’est évidemment très simple. Il suffit d’imprimer autant de billets de Monopoly que nécessaire et de faire croire qu’ils ont une vraie valeur, ce qui permet la poursuite apparente des échanges. Mais comme cette valeur est totalement inventée, contrairement à toutes les monnaies précédentes qui étaient toutes liées à une richesse déjà reconnue, il a fallu gagner la confiance du peuple pour qu’il croie à la valeur de sa monnaie. Cela a été fait de la pire des façons, en utilisant la faiblesse des peuples pour en faire des complices. L’argent magique a fait sauter tous les freins que la réalité mettait aux fantasmes populaires. Alors que l’humanité ne connaissait que le travail, le prêt sur gage et la générosité individuelle pour obtenir de l’argent, l’élite occidentale a inventé la subvention et le prêt sur travail futur pour inaugurer une prétendue démocratie où des medias subventionnés martèlent, à tous sujets, une vérité imposée à un peuple subventionné qui accepte d’y croire parce que ses fantasmes sont comblés. Vous n’aimez pas travailler ? Voilà vos week-ends, vos vacances qui augmentent et vos RTT en prime. Vous aimez posséder ? Voilà ce qu’il vous faut pour acheter votre maison. Votre comportement est asocial et la société vous rejette ? Nous allons définir votre comportement comme social, tout inverser et rendre asociaux tous ceux qui y résistent. L’argent magique achète les bulletins de vote comme les modes de vie. Il corrompt la jeunesse qui n’a pas connu autre chose et se caricature elle-même dans une malheureuse Greta Thunberg, icone fabriquée et sottement prétentieuse.

Comme la vie ne reste qu’échanges, l’occident cherche à faire payer son eldorado préfabriqué par tous les autres peuples et réinvente sous des formes discrètes mais efficaces, la colonisation voire l’esclavage de ceux qui travaillent vraiment, y compris dans ses propres peuples.

Malheureusement pour nous que nos dirigeants, choisis par l’argent facile, ont mis dans le mauvais camp, et heureusement pour eux, une majorité d’humains, conscients de notre stupidité, se regroupent dans les BRICS avec deux seuls points communs : le refus de la bêtise occidentale et le respect du travail de chacun dans sa recherche de la société à reconstruire. Ils doivent d’ailleurs tous lutter chez eux contre l’invasion des « valeurs » occidentales que l’argent magique diffuse partout par l’internet apparemment gratuit et qui corrompent facilement et partout les rêveurs.

Voir Emmanuel Macron cumuler dans une autosatisfaction incroyable, le « quoi qu’il en coûte », la réforme des retraites, l’appui financier à l’Union européenne et à l’Ukraine, avec sa demande évidemment rejetée d’assister à la réunion des BRICS, montre bien l’état de décomposition intellectuelle avancée du bonhomme et de l’occident.

Mais nous en sommes complices et personne ne semble se lever pour nous faire changer de camp, sortir d’un monde purement idéologique qui ne survit que par la multiplication des obligations et des interdictions et qui nous désapprend à nous respecter. Nous n’avons que des partisans de tel ou tel détail comme l’immigration, l’emploi ou la violence, qui sont certes tous importants mais tous, une simple conséquence de l’argent facile tellement attirant.

Si la France changeait de camp, sortait de l’Union européenne, de l’OTAN et de l’euro pour enfin réfléchir à un avenir cohérent, il faudrait commencer par arrêter les échanges immoraux. D’abord celui des subventions publiques et de la reconnaissance des minorités contre des  bulletins de vote et non contre l’intérêt de la majorité. Cela ne peut s’arrêter que par l’arrêt du principe même des subventions. Une collectivité, quelle qu’elle soit, ne devrait pouvoir sous-traiter quelque activité que ce soit avec l’argent de ses contribuables, que si ses fonctionnaires ne peuvent l’exécuter et que si l’intérêt de leurs contribuables le demande. Ensuite l’échange immoral de la charité publique devrait disparaître. Faire la charité avec l’argent des autres est indéfendable. La charité ne peut être qu’individuelle avec son propre argent. Mais cela ne peut se faire que si l’on redécouvre que notre constitution voit le travail comme un devoir mais aussi comme un droit constitutionnel que scandaleusement le conseil constitutionnel ne fait pas respecter en s’en auto-justifiant comme souvent. Toute personne a droit au travail et ce droit imprescriptible n’a jamais trouvé le niveau de sa rémunération par l’État lorsqu’une personne n’a pas trouvé elle-même son travail. L’État préfère regarder ailleurs, dire que c’est le problème des entreprises et utiliser l’argent facile pour masquer son incompétence à recréer les ateliers nationaux, quelle qu’en soit la forme.

Ces deux arrêts d’échanges immoraux nous mettraient immédiatement en face de nous-mêmes, résoudraient à une vitesse incroyable les problèmes de l’immigration, de l’emploi et de la violence, et nous forceraient à redécouvrir l’égalité dans la diversité de l’utilisation de chacun pour le bien commun appelé commonwealth en anglais et république en latin. Mais ils mettraient aussi l’attelage politique, médiatique et universitaire devant son vide intellectuel actuel et sa soumission à l’argent facile. La France pourrait alors  s’en nettoyer et rentrer dans les BRICS. Et qui sait si elle ne redeviendrait pas, grâce à la multiplicité des talents qu’elle possède, le phare utile à beaucoup qu’elle a déjà été ?

L’intelligence artificielle achève l’effondrement de notre civilisation qui ne survit provisoirement, dans l’indifférence générale, que sur l’argent et le délire

Qu’il est surprenant d’avoir collectivement oublié en Occident qu’être, agir et échanger sont les trois pieds de l’harmonie d’une civilisation ! La réflexion, l’action et la communication se nourrissent mutuellement et faiblissent toutes ensemble chaque fois que l’une décline.

Faut-il rappeler  que la réflexion apporte la décision à l’action et l’expression à l’échange ? Que l’action apporte l’expérience à la réflexion et la tolérance à l’échange ; et que l’échange apporte l’efficacité à l’action et la connaissance à la réflexion.

Chacun peut constater que lorsque l’action manque, les phraseurs apparaissent. Quand l’échange faiblit, ce sont les activistes qui surgissent, et si c’est la réflexion qui est en panne, les moutons se mettent à suivre n’importe qui.

Il est heureusement plus rare que deux pieds soient simultanément malades. La réflexion déconnectée de tout échange et de toute action, et l’action (je devrais dire le mouvement) sans réflexion et sans échange, sont les deux formes d’autisme pendant que l’échange qui n’est plus nourri ni filtré par l’action et la réflexion, se transforme automatiquement en délire.

Depuis trois quarts de siècle notre fausse élite a sous-traité  l’action à la monnaie dont le lien à l’homme a été supprimé puis oublié, et dont l’origine de la force n’est même plus comprise. La classe politique, dans son ensemble, ne fait plus que de la communication, ce qui la rend aussi ridicule que distante de son peuple. Elle ne s’intéresse plus qu’à l’image qu’elle donne d’elle-même et encombre, pour ce faire, tous les médias qui s’en repaissent. Facebook est allé chercher le préfixe grec Meta pour s’en habiller et proposer une vie virtuelle réduite à la communication et résolvant tous les problèmes non résolus dans la vraie vie. Tous réduisent la vie à la communication.

Mais il restait encore la réflexion qui permettait de sourire de la vacuité politique tout en regrettant les conséquences à venir du « quoi qu’il en coûte » de la gestion des peurs pandémique, climatique, guerrière, aquatique ou autres à venir.

Dans un premier temps la réflexion a été combattue en étant systématiquement taxée de complotiste, voire de négationniste, dès qu’elle se permettait effrontément de poser des questions quand l’un quelconque des ministères de la vérité avait parlé.

Mais ce n’était pas suffisant et les prétendus complotistes croissaient et prospéraient en tous domaines. Alors on a eu l’idée lumineuse de créer l’intelligence artificielle permettant à la monnaie qui a déjà remplacé l’action, de remplacer la réflexion devenue dangereuse.

Il faut en effet bien voir que l’intelligence artificielle n’est en aucun cas une réflexion et donc n’a rien à voir avec l’intelligence. Ce n’est, par le biais des algorithmes, que la communication ultra rapide d’intelligences humaines inconnues aux motivations toutes aussi inconnues. Les tests actuels font croire, et à la gratuité, et à la pondération des messages communiqués. Mais la vitesse coûte très cher (voir le coût énergétique et monétaire des moteurs de recherche) et il faudra très vite « rentabiliser » les énormes dépenses marketing destinées à convaincre de la rapidité, de la gratuité et de la cohérence impartiale de ce prétendu nouveau produit.

La réalité est que les tenants de l’intelligence artificielle pensent que l’argent facile va pouvoir remplacer la réflexion comme il a déjà remplacé l’action. Ils ne réalisent pas que l’argent n’est plus une réserve de valeur, qu’il coule à flots en laissant au futur le soin de lui donner sa force qu’ils escomptent tous sur la mythique création de richesse. Ils sont aveuglés par le fait qu’ils y ont tous un accès facile. Ils ne réalisent pas non plus qu’en sous-traitant la réflexion à l’argent comme ils lui ont déjà sous-traité l’action, leur communication n’est plus que du délire que ni la réflexion ni l’action ne corrigent plus. Accès facile à l’argent et monde du délire sont en effet les points communs à tous les Laurent Ruquier, Sandrine Rousseau, Laurent Alexandre, Bernard Henry-Levy ou autres Emmanuel Macron, tous ces communicants qui ne sont qu’une même fausse réalité que les médias ont vendue au peuple sous des formes apparemment différentes car chacun à son propre délire dans lequel il croit s’épanouir..

Le peuple a-t-il encore la force de réagir ? Ou est-il lui aussi entraîné par l’argent vers le délire ? L’avenir va nous répondre. La seule chose certaine est que la réaction arrivera, maîtrisée ou subie.