En l’absence de frein, seul l’accélérateur retarde mais prépare l’accident mortel

Ce que tout automobiliste sait très bien, les économistes n’ont jamais pris la peine de l’appliquer à ce qu’ils voudraient voir comme une science.

L’économie que l’on voudrait nous présenter comme une matière complexe est pourtant à la base très simple. Dans un groupe, les désirs de chaque individu se réalisent au fur et à mesure par l’apport que la personne fait au groupe de son travail. Les désirs sont l’accélérateur et le frein est la limite de l’énergie que chacun peut fournir par son travail. L’économie devrait être de rendre maximale l’utilisation intelligente de l’énergie de chaque membre du groupe afin que les désirs des uns et des autres puissent se réaliser au mieux. C’est ce qu’elle a été pendant des siècles, voire des millénaires, sans porter de nom tellement cela se faisait naturellement par application du bon sens. Dans chaque groupe, le maire, l’instituteur et le curé, pour prendre leurs appellations récentes, travaillaient ensemble à la limitation des désirs et à l’augmentation de l’utilisation intelligente des énergies humaines présentes et futures.

Que tout cela est loin depuis que le siècle prétendument des Lumières a imposé que l’intelligence pouvait bousculer le bon sens ! L’intelligence a toujours été un merveilleux accélérateur tant que le bon sens lui servait de frein. Le XVIIIe siècle a eu l’idée très intelligente d’inventer la monnaie papier. La monnaie était sans le dire un véhicule de cette énergie humaine bien utilisée qui permettait la réalisation des désirs. Cette énergie humaine stockée et transportable servait comme l’avait bien vu Aristote à être l’intermédiaire des échanges, une unité de compte et une réserve de valeur. Ce véhicule avait toujours été une richesse préalablement reconnue par le groupe comme l’or et l’argent, et l’idée géniale fut de lier indissociablement un papier imprimé à une richesse réelle en veillant simplement à ce qu’il ne soit pas imitable. Tout le monde s’y est mis. En Russie la grande Catherine a créé le rouble papier associé aux mines de cuivre, les Américains créèrent le dollar continental papier associé à la livre anglaise qu’ils combattaient mais qui était associée à l’or, les Français l’ont fait deux fois, au début du siècle avec les billets de Law associés aux richesses du Mississipi, et à la fin du siècle avec les assignats associés aux richesses confisquées à la noblesse et au clergé. Mais les dirigeants étaient tellement intelligents qu’ils en ont oublié le bon sens qui limitait la quantité de papier à la quantité réelle de richesses avec lesquelles il était associé. Ils ont partout imprimé du papier à tire-larigot pour financer leurs désirs en le faisant payer par leur peuple qui s’est retrouvé partout avec du papier qui ne valait plus rien alors qu’il avait été acheté cher.

Ce naufrage général de la monnaie-papier a mis plus d’un siècle à être oublié et on a recommencé la même erreur en la peaufinant par une intelligence brillante mais à nouveau effrénée par oubli du bon sens.

Tout a commencé en 1944 à Bretton Woods par des monnaies papier lié au dollar, lui-même lié à l’or, comme 169 ans plus tôt le dollar continental avait été créé lié à la livre anglaise, elle-même liée à l’or. Passons rapidement sur la FED  qui crée illégalement de 1945 à 1971  5 fois plus de dollars qu’elle n’a d’or à Fort Knox, pour financer le plan Marshall, les guerres de Corée et du Vietnam comme la conquête de la lune, passons aussi sur De Gaulle qui rapporte leurs dollars aux Américains pour repartir avec de l’or, passons encore sur Nixon qui est obligé en 1971 d’arrêter la conversion du dollar en or pour stopper la fuite de son or. Mais arrêtons-nous sur ce que nos intelligences ont trouvé pour rééditer en dix fois pire ce que le bon sens avait tué deux siècles avant.

Se trouvant depuis 1971 avec des monnaies liées à aucune valeur reconnue, nos brillants esprits ont inventé la monnaie-dette liant la monnaie à une énergie humaine à trouver. Wikipedia reprend la définition universitaire de la monnaie-dette « Le terme de monnaie-dette est utilisé en science économique pour désigner la monnaie en tant qu’elle est une dette envers l’émetteur, à savoir l’État, la banque centrale ou la banque ». On commence à oublier qu’une dette ne se rembourse que par une dépense d’énergie humaine qui n’aura comme contrepartie qu’une jouissance déjà consommée. On réinvente le principe de l’esclavage pour dettes utilisé dans plusieurs civilisations.

Personne ne se soucie du fait que la monnaie-dette a perdu l’utilité fondamentale de réserve de valeur que doit avoir la monnaie. Elle est créée in abstracto et continue pourtant à être présentée mensongèrement à l’université comme une réserve de valeur qu’elle n’est plus.

Nous rentrons dans le monde impossible d’un pays de Cocagne où tous les désirs sont de plus en plus satisfaits avec un accélérateur qui s’emballe et un frein non pas cassé mais dissimulé, incompris et apparemment absent. Le frein n’est plus l’énergie humaine qu’il a fallu dépenser avant d’utilise la monnaie qui la transporte, mais l’esclavage que la monnaie dette induit en n’étant plus une réserve de valeur et en traitant Aristote d’imbécile. Nous vivons ce temps ubuesque où tous les désirs qui n’étaient que fantasmes, deviennent réalités palpables grâce à la monnaie-dette. Un couple de fonctionnaires achètent sans problème un appartement grâce au crédit et à la monnaie-dette. La monnaie qui était un frein aux désirs devient au contraire un amplificateur, un deuxième accélérateur en devenant monnaie-dette En même temps se met en place discrètement l’esclavage induit par la monnaie-dette et la haine inconsciente de l’autre qui doit devenir l’esclave que je ne veux pas être.

Pour dissimuler cette horreur imbécile et endormir le peuple, nos brillantes élites du « en même temps » ont inventé la notion stupide de la création de richesses chiffrée par le PIB pour faire croire que c’est cette richesse nouvellement créée qui remboursera la dette. Comme tout le monde le croit, exit l’esclavage qui peut alors se mettre en place sans déranger et que l’on appelle pudiquement « appauvrissement des classes moyennes ». Oublié le fait qu’une richesse ne se crée pas puisqu’elle ne se constate que par l’échange réel ou potentiel avec une autre richesse préexistante, oublié le fait que l’INSEE additionne les dépenses pour les réputer sans rire créations de richesses chiffrées par le PIB, oublié le fait que politiques et médias regardent ailleurs tellement ils auraient honte de regarder la réalité en face, oublié le fait qu’il faut maintenant deux salaires pour faire survivre une famille, oublié tous les fantasmes comme les « lgbt »devenus réalités revendiquées par la montée discrète de l’esclavage, oubliée l’immigration vécue par le patronat comme un esclavage dérivatif provisoire du nôtre, oubliée la montée de l’incompréhension et de la colère du peuple. Tout doit se résoudre, quoi qu’il en coûte, par la satisfaction des désirs des électeurs. Le bon sens ne se défend qu’en ne votant plus.

 Y a-t-il quelque chose à faire ?

Non, si ce n’est pleurer ou fanfaronner en attendant l’explosion, tant que l’on n’a pas compris que seule l’énergie humaine donne sa force à la monnaie. Oui si nous nous réveillons en prenant le problème par le bon bout et donc par l’utilisation intelligente de l’énergie de tous les citoyens.

Aujourd’hui l’État nous entraîne vers le désastre en habillant son impéritie d’obligations et d’interdictions. Il diminue le régalien en jurant l’augmenter. Moins d’infirmières, moins de militaires, moins de policiers, moins de gendarmes, moins de magistrats. Il augmente les fonctionnaires qui passent un papier de gauche à droite pendant que d’autres le passent de droite à gauche. Il augmente les fonctionnaires qui créent les problèmes administratifs pour que d’autres, de plus en plus nombreux, puissent vérifier qu’il est quasiment impossible de les résoudre. La prétendue éducation nationale en est un exemple flagrant où les professeurs manquent pendant que ceux qui leur disent comment enseigner, se multiplient. Le mille-feuilles administratif entre communes, communautés de communes, départements et régions en est un autre exemple où les fonctionnaires passent leur temps à gérer la complication en oubliant la réalité des problèmes. Bonjour les routes mal entretenues, les ponts qui deviennent dangereux, les postes et les gendarmeries qui ferment, etc etc.

Soyons pourtant optimistes et imaginons ce qu’un gouvernement pourrait faire s’il était composé par le bon sens et non par l’arrivisme déguisé en intelligence. Il penserait fondamentalement à ne laisser aucun citoyen inutile à la nation. Il sortirait du tout État imposé par le communisme et du tout entreprise imposé par le capitalisme. Il  faciliterait les contrats entre les entreprises et les individus en supprimant évidemment tous les impôts sur la production comme toutes les charges sur le travail. Il ne chercherait à vivre que sur les succès de ses résultats et donc sur les prélèvements qu’il ferait sur la satisfaction des désirs de son peuple que l’on appelle la consommation. Il serait obnubilé par tous les Français qui ne trouvent pas d’emploi dans les entreprises, et s’attacherait à les rendre tous utiles par des ateliers nationaux qui ne rééditeraient pas les erreurs des ateliers nationaux du XIXe siècle. Toute personne en quête d’un travail, pourrait par exemple obtenir de sa mairie une occupation utile à la collectivité et qui serait rémunérée non par la municipalité mais par l’État qui créerait pour ce faire, l’argent reconnaissant comme richesse la production reconnue utile par la mairie. Nous retrouverions une monnaie constatant une  énergie humaine bien utilisée et non ce qu’écrit Wikipédia par ignorance : « La monnaie, qu’elle soit scripturale ou fiduciaire, est une dette envers son émetteur ». Cette pseudo-monnaie-là n’est évidemment pas une réserve de valeur. La vraie monnaie est au contraire le constat par le groupe de l’utilisation intelligente de l’énergie de ses membres et elle est, pour ce groupe, une vraie réserve de valeur.

Pleurer, fanfaronner ou comprendre, est aujourd’hui notre seul choix. Le but de ce billet est de refuser les pleurs et les fanfaronnades tout en tentant d’aider à la compréhension, seule source de l’action utile.

La religion de l’erreur : c’est la base de tous les raisonnements politiques et économiques actuels qui est fausse

Quand une base est fausse, aucun raisonnement ne peut être utile. En effet un raisonnement faux reste faux et un raisonnement juste aboutit à un résultat faux puisque la base était fausse. Dans les deux cas on aboutit à une impasse.

Les trois classes dirigeantes, universitaire médiatique et politique, rivalisent de raisonnements devant un peuple qui n’en peut mais, et qui constate jour après jour l’avancée du désastre quel que soit le chemin pris. Le peuple, dans une forme de bon sens, se désintéresse de plus en plus de ce jeu malsain insidieusement présenté comme la démocratie. Non-inscrits et abstentionnistes étant ensemble très largement majoritaires, devraient pourtant être les décideurs si nous étions en démocratie. Ce même peuple voit monter la violence qu’il redoute tout en étant convaincu qu’en l’état, seule la violence fera bouger les lignes. Il l’attend dans ce climat prérévolutionnaire et ne raisonne plus qu’à court terme. Il ne fait plus d’enfants et est de toutes façons insuffisamment payé de ses efforts ou trop subventionné à ne rien faire.

La fausse base sur laquelle tous les raisonnements actuels sont fondés, est une triple erreur, un trépied de fausses valeurs, de fausse énergie et de faux regard.

Les fausses valeurs nous viennent des universitaires. Elles ont de beaux noms totalement abstraits comme les Droits de l’homme, les Lumières, le développement économique, le progrès, l’innovation ou la République. Elles ont non seulement remplacé les valeurs concrètes de travail, de famille et de patrie, mais elles les ont fait passer du camp du bien au camp du mal en les adossant systématiquement à Pétain, lui-même adossé à Hitler et à la Shoah. Le rappel fréquent et bien compréhensible des horreurs du nazisme, maintient dans le camp du mal ces trois valeurs pourtant essentielles. La réalité c’est que Vichy a repris, sans en demander l’autorisation, la trilogie de travail famille patrie qui était la devise du parti social français qui souhaitait « réconcilier l’esprit social et le patriotisme », « le patriotisme n’étant pas le monopole de la droite et l’aspiration sociale n’étant pas davantage le monopole de la gauche ». Le parti social français voulait déjà la participation, l’association du capital et du travail et le vote des femmes. Son président-fondateur, La Roque, a écrit dans Service public paru en 1934 chez Grasset : « La France gouvernée par une autorité judicieuse et forte dans une décentralisation vigoureuse et prospère ; la France fraternelle, dispensatrice de libertés, compensatrice d’inégalités ; la France généreusement, intelligemment libérale, mais débarrassée des indisciplines du « libéralisme ». La France honnête, fière de son passé, jalouse de sa place parmi les nations, ambitieuse de progrès ; la France tout à la fois résolue et pacifique ». Comme on est loin des abominations du nazisme et au contraire proche du gaullisme ! La trilogie travail famille patrie avait d’ailleurs été déjà utilisée par Sadi Carnot en 1882 dans une école. Faut-il rappeler ce que Patrick Harismendy, historien spécialiste reconnu du XIXe siècle, a écrit de lui dans Sadi Carnot : l’ingénieur de la République, « Pendant sept ans et sur le mode crescendo, les Français s’étaient attachés à cette figure qui montrait l’idée de la République sage, modérée, travailleuse, progressiste ». Rien ne peut être durablement construit sans l’appuyer sur les valeurs fondamentales du travail, de la famille et de la patrie. Les valeurs actuelles de liberté, d’égalité et de fraternité ne sont évidemment pas fausses en soi, mais elles peuvent être entendues en différents sens et véhiculant des idées opposées. Leur ambigüité ne leur permet pas de s’opposer aux deux autres erreurs qu’elles laissent prospérer.

La fausse énergie, œuvre des politiciens, est l’argent dont on a complètement oublié qu’il n’est que le véhicule reconnu d’une énergie humaine, soit déjà bien utilisée, soit à trouver obligatoirement demain. Jusqu’à récemment et comme Aristote l’avait parfaitement vu, l’une des trois fonctions de l’argent était d’être une réserve énergétique, improprement appelée aujourd’hui réserve de valeur depuis que l’on mélange l’énergie et le regard porté sur elle. L’argent était cette réserve énergétique puisqu’il véhiculait une énergie humaine antérieurement dépensée à bon escient pour fabriquer ce que le peuple qui utilisait cet argent, voyait comme une richesse. Mais depuis un demi-siècle on a repris, en les affinant, les erreurs des papiers-monnaies du XVIIIe siècle des assignats, des billets de Law, du dollar continental et du rouble papier de la grande Catherine. On a mélangé un argent porteur d’un travail humain utile déjà effectué, à un argent porteur d’un travail humain à effectuer demain. On a dissimulé dans de l’argent récompense d’un travail utile, un argent promesse d’esclavage futur à mettre en place. La déconnection entre la monnaie et une richesse antérieurement reconnue a créé le monstre qu’est actuellement l’euro. L’euro allemand et l’euro français sont parfaitement différenciés par tous les financiers et différenciables sur les billets de banque par une lettre (U pour la France et X pour l’Allemagne), mais ils sont confondus par les peuples qui ne comprennent pas la différence entre la monnaie commune incohérente qu’est l’euro et la monnaie unique à laquelle ils croient et qui serait cohérente. L’euro allemand continue à être majoritairement chargé d’une énergie humaine bien utilisée et a donc une valeur qui monte objectivement quand l’euro français n’est majoritairement chargé que d’une énergie humaine à trouver, d’un esclavage à mettre en place. La valeur de l’euro français baisse quand celle de l’euro allemand monte mais comme les politiciens ont décidé dogmatiquement que ces euros seraient communs et qu’ils seraient éternellement échangeables à 1 contre 1, la fourmi allemande nourrit la cigale française en lui faisant simplement payer par la construction du 4ème Reich qu’ils appellent discrètement Union Européenne et qui prépare l’esclavage des Français avec la complicité probablement involontaire de notre pseudo élite qui ne semble pas comprendre grand-chose à ce qui se passe.

Mais pour qu’une fausse énergie soit assez efficace pour mettre en place de fausses valeurs, il est indispensable que le regard du peuple soit faussé afin qu’il accueille comme vérités les différentes erreurs. Le faux regard est confié aux médias qui appartiennent quasiment tous à la finance et qui ont abandonné sans le dire leur rôle d’information pour celui d’une propagande insidieuse qui formate les esprits. Appartenant aux mêmes sous des habillages différents, ils disent la même chose en se prétendant tous différents. Que des organes si différents, voire apparemment opposés, disent la même chose, se veut la preuve évidente qu’ils disent la vérité ! Et le tour est joué. Les médias infantilisent sous prétexte de protéger, culpabilisent et distillent la peur, quel que soit le sujet abordé. Les médias placent dans le camp du bien toutes les interdictions et toutes les obligations qui jalonnent maintenant la vie des peuples en leur faisant oublier qu’ils sont ou devraient être adultes, libres et responsables de la conséquence de leurs actes. Tout n’est plus que normes, lois, décrets, arrêtés, ukases. Plus personne ne peut tous les connaître mais agir en les ignorant est interdit. Le mal devient le bien. L’erreur se transforme dogmatiquement en vérité. Nous sommes un pays riche qui chaque année augmente ses richesses en chiffrant ce nouvel apport par le PIB. Notre gouvernement est celui du peuple, par le peuple et pour le peuple. Résoudre le problème de la planète passe par des efforts sur soi et notre appauvrissement, la patrie doit au choix être plus petite ou plus grande mais l’actuelle doit mourir, etc. etc.

Le maillage de la fausseté des valeurs, de la fausseté de l’énergie et de la fausseté du regard, se fait habilement par des apports croisés. Les universitaires donnent le PIB aux médias pour qu’ils fassent croire que nous sommes riches et donc puissants ; ils donnent leur définition du bien aux politiciens pour qu’ils nous culpabilisent tout en nous flattant pour avoir nos voix. Les politiciens subventionnent les journaux appartenant à la finance pour qu’ils éliminent ce qui ne rentrerait pas dans le rang ; ils nomment les universitaires qui valorisent les fausses valeurs. Les médias filtrent tant les politiciens que les universitaires, pour ne laisser diffuser que ce que le peuple doit entendre, voir et penser.

Comment réagir devant un tel flot d’erreurs ? Certains prônent la violence en pensant que, quoi qu’elle génère, ce ne pourra être pire. N’est-il pas plus judicieux de revenir aux valeurs essentielles en les dédiabolisant, en y réfléchissant et en le faisant savoir ?

Le travail est à la fois un droit et un devoir. L’État doit certes faciliter les accords entre les individus et les entreprises sans être une ancre qui les empêche d’avancer, mais il doit avant tout permettre à chaque personne d’être utile et de travailler. Il faut réinventer intelligemment ce qui a été fait trop hâtivement par les ateliers nationaux au XIXe siècle. Chaque adulte cherchant à travailler et ne trouvant pas d’emploi en entreprise doit pouvoir s’adresser à sa mairie pour savoir comment être utile. Toute mairie a toujours du travail à faire utile à la collectivité et l’État doit rémunérer le travail jugé efficace par la mairie au lieu d’acheter des voix en dilapidant l’argent public par son déluge de subventions et d’aides sociales, toutes plus malsaines les unes que les autres. Le travail de ces nouveaux ateliers nationaux doit certes être un peu moins rémunéré que ce que payent les entreprises mais il doit permettre à tous de survivre de ses propres efforts et non d’une mendicité humiliante qui ne dit même plus son nom tellement elle est passée dans le camp du bien. Actuellement le système est devenu tellement compliqué qu’une grosse majorité ne produit plus et n’est plus au service de la production mais analyse, commente, et veut guérir la complexité du système tout en le compliquant chaque jour davantage puisqu’il est incohérent.

La famille est la cellule de base de toute collectivité. Elle est aujourd’hui bien malade, anémiée, famélique. Elle est devenue tellement insignifiante quelle est éclatée, recomposée et même prétendument monoparentale ou homoparentale. C’est pourtant d’abord dans la famille qu’il faut retrouver l’harmonie de la vie et découvrir dans un lieu protégé que responsabilité et risque sont les deux facettes d’une même réalité. Notre civilisation se meurt avec la mort de la famille qui arrange le 4e Reich qui n’a besoin que d’esclaves sans attaches affectives ou raisonnables.

La patrie, étymologiquement la terre de ses pères, est le lieu des valeurs communes et d’un seul gouvernement. A l’intérieur d’une patrie un gouvernement ne met pas en concurrence les forces de ses régions mais il les additionne. C’est parce qu’elle les met en concurrence que l’Union européenne ne peut être une patrie et fort heureusement, est en train de mourir avec l’euro.

Le « système » actuel est fondé sur l’addition des médiocrités de tous. Son but est de distraire le peuple de sa lente descente en esclavage suivant la méthode de la lente montée en température de la grenouille dans la casserole. Quand c’est lent, l’habitude s’installe avec une perception ralentie et un engourdissement progressif. Le but recherché ne fait plus réagir.  Le peuple va-t-il se laisser mettre en esclavage comme la grenouille s’est laissé mourir ? Va-t-il réagir ? L’avenir nous le dira.

Personne n’a la solution


Nous nous trouvons dans une situation totalement inédite où le problème n’est pas rendu public pour ne pas paniquer les populations, où personne n’a la solution et où toutes les peurs sont activées pour vérifier que les peuples accepteront par avance les efforts qui leur seront demandés quand on y verra plus clair. Cela en devient même caricatural.

Le problème n’est évidemment pas sanitaire et pas plus climatique que terroriste. La Russie n’est là que pour porter le chapeau de la responsabilité de ce qui va nous arriver alors qu’elle seule semble raisonner encore à peu près sainement.

Mais quel est donc le problème ?

Le problème est que le trio théoriquement pensant, universitaire politique et médiatique, s’est d’abord convaincu lui-même, et a par la suite convaincu quasiment tout le monde, que nous créons collectivement de la richesse. Cela est malheureusement complètement faux et très peu de gens acceptent d’en prendre conscience car c’est profondément dérangeant.

Pour continuer à vivre dans notre rêve, nous avons volontairement oublié que la richesse n’est qu’un regard partagé, et qu’un regard ne se crée pas, il se constate. Une production est regardée comme une richesse quand elle est échangée ou échangeable avec une autre richesse, généralement de l’argent. C’est l’échange qui constate la richesse. Nous ne créons que des productions qui ne sont pas systématiquement des richesses.

Tant que la monnaie, regardée comme une richesse, en était réellement une comme l’or, l’argent, le cuivre, du sel, du bétail ou une plume d’oiseau rare, elle était limitée et peu de productions réussissaient à être regardées comme des richesses. Ce fut le cas toujours et partout depuis que la monnaie existe jusqu’en 1971 lorsqu’aux USA, Nixon a rendu légal ce que la FED faisait déjà illégalement depuis plus de 20 ans.

La folie actuelle depuis un demi-siècle qui contamine le monde entier, consiste à créer arbitrairement, et d’une façon continue et illimitée, de la monnaie pour nous faire croire que ce que nous achetons avec, est une richesse que nous avons collectivement créée.

Nous devons réapprendre que la monnaie n’est qu’un véhicule d’énergie humaine. Jusqu’en 1971 cette énergie avait déjà été jugée bien utilisée par la société puisqu’elle avait créé de l’or, de l’argent, du cuivre, du sel, du bétail ou des plumes d’oiseau rare qui charriaient cette énergie. Depuis ce fameux 15 août, la monnaie ne véhicule plus qu’une énergie humaine à trouver demain, ce qui nous permet depuis 50 ans de croire tous nos fantasmes réalisables puisque c’est le futur qui paye.

Il y a aujourd’hui deux types de monnaies.

Les crypto monnaies dont l’énergie humaine n’est que celle des « mineurs » qui se battent entre eux pour créer ces monnaies. Cette énergie humaine n’a objectivement aucune valeur durable et les crypto monnaies ne sont qu’un jeu spéculatif où l’on peut gagner beaucoup d’argent en faisant tout payer par les derniers propriétaires de ces crypto monnaies quand on s’apercevra que ces monnaies ne véhiculant aucune énergie, ne valent absolument rien. Là encore les petits futés qui auront gagné beaucoup d’argent avec les crypto monnaies le feront payer par une multitude de braves gens crédules qui perdront tout. Il y a là une malhonnêteté toujours légale mais très dérangeante.

Et il y a les monnaies créées par les banques centrales et commerciales qui sont tenues d’avoir un bilan équilibré. Fini le temps où les banques commerciales prêtaient à leurs clients l’argent d’autres de leurs clients avec lesquels elles partageaient les intérêts. Fini est aussi celui où les banques centrales équilibraient l’argent mis en circulation par l’or qu’elles détenaient dans leurs coffres.

Aujourd’hui les banques, quelles qu’elles soient, ne créent de l’argent que par la double écriture d’un argent mis à disposition aujourd’hui, compensé par une créance de même montant à récupérer demain. Cette folie non seulement légale mais justifiée exclusivement par la création future de richesse, renforce la croyance en la création de richesse puisque des productions totalement inutiles sont achetées en les transformant en richesse grâce à cette monnaie dont l’énergie humaine devra être trouvée sans contrepartie dans le futur par la réapparition d’esclavages à mettre en place. Dans ces productions non seulement inutiles mais néfastes, il y a la douceur de vivre sans effort avec toutes les perversions qu’elle entraîne et qui nous envahissent de toutes parts.

Tout le monde est coincé et personne n’a la solution tellement il faut commencer par revoir toute notre façon de penser.

La dette mondiale  monte sans fin et sans jamais redescendre d’un seul centième d’unité. Elle dépasse déjà largement les 30.000 euros pour chacun des bientôt 7 milliards d’humains. Elle permet à l’occident de transformer apparemment en richesse de plus en plus de services inutiles et de réalisations de fantasmes reconnus arbitrairement comme des droits. Cela attire évidemment la Terre entière car, quand la stupidité est érigée en valeur morale, qui ne chercherait pas à en profiter ? Les dirigeants des pays artificiellement créés au XXe siècle, comme l’Ukraine ou la plupart des pays d’Afrique, louchent sur notre mode de vie en le croyant éternel et universel alors qu’il n’est ni l’un ni l’autre. Il n’est au contraire qu’une jouissance anticipée du fruit des esclavages futurs.

Mais notre élite autoproclamée continue à croire et à nous faire croire que nous créons des richesses chiffrées par le PIB dans lequel nous ne prenons que de faibles pourcentages pour transformer en richesses tout ce qui nous arrange. Le problème continue à se compliquer sans que personne ne s’en inquiète puisque le PIB augmente et que seule sa répartition poserait soi-disant problème. Les peuples occidentaux s’amollissent dans un pays de Cocagne artificiel « shooté » à la fausse monnaie. Leurs jeunesses sont écartelées entre un réalisme inné et les fadaises qu’ils doivent répéter pour avoir un diplôme qui ne leur sert plus à rien si ce n’est à être reconnus comme soumis à la norme.

La seule question restante est de savoir qui sonnera le réveil. La seule réponse certaine est que ce ne sera ni nos gouvernants, ni nos enseignants, ni nos intellectuels installés. Nous les choisissons au contraire pour qu’ils continuent à nous faire rêver. Pour ceux qui ont du temps à perdre, ils peuvent lire le tissu d’âneries auto satisfaites que l’un d’eux a commis sans bien sûr effleurer le problème de la monnaie  La seule certitude que nous pouvons avoir c’est que le réveil sera d’autant plus violent que notre prétendue élite l’aura retardé en s’inventant des fausses solutions à répétition, en jouant simplement comme elle le fait, sur le temps et sur l’espace, sur l’ailleurs et le plus tard.

Est-il vraiment nécessaire d’anoblir De Gaulle pour l’honorer ?

Depuis un certain temps c’est une déferlante. De Gaulle est anobli par tous les journalistes qui voient le « De »  de son nom comme une particule. C’est du de Gaulle par ci et du de Gaulle par là. Même l’académie du gaullisme l’anoblit pout l’honorer.

Faut-il rappeler que de en néerlandais, en flamand et en patois picard, est l’article le ou la comme le the anglais ? Il y a en Belgique, entre de multiples autres, des De Smet, des De Vos, des De Clercq, des De Vriendt, des De Backer, comme il y a en Bretagne des Le Goff, des Le Roux, des Le Guen, des Le Cam ou des Le Gall.

Pour comprendre l’origine du Gall en Bretagne ou du Gaulle en Picardie, il faut suivre la proximité anglaise dans ces deux provinces et constater que De Backer est au départ le boulanger. Le passage de la lettre G à la lettre W est très mal connu et probablement lié à des prononciations proches il y a plusieurs siècles. Personne ne conteste que William et Guillaume ou Walter et Gaultier, sont les mêmes prénoms. En revanche peu de gens remarquent que win c’est le mot français gain, war le mot français guerre, ward le mot garde, walet le mot galette comme on appelait le portefeuille en patois poitevin que parlaient les Plantagenet, wasp le mot guêpe avec le s remplaçant l’accent circonflexe comme dans fenêtre et défenestrer.

Le Gall et De Gaulle sont donc tout simplement originellement des murs  (wall en anglais) et il y a d’ailleurs des Le Mur en Bretagne.

De Gaulle n’avait-il pas d’ailleurs davantage la solidité d’un mur que l’allure d’un marquis ?

L’idéologie perverse et stupide de la croissance économique et de l’investissement

L’être humain est normalement animé par sa raison symbolisée par sa tête, ses émotions symbolisées par son cœur et ses besoins symbolisés par son ventre. Sa vie s’harmonise théoriquement entre la réflexion, l’action et l’échange. Son efficacité vient, mentalement de l’équilibre entre ces différentes approches, et socialement du fait que les autres voient sa production personnelle comme une richesse.

Mais tout cela a été bouleversé depuis un demi-siècle, depuis qu’un argent venant de nulle part coule à flots dans certaines poches et a emporté la raison pour ne se soucier que de satisfaire des besoins exagérément multipliés. La raison ayant été mise au rencart, l’émotion a pris le pouvoir. Elle est entretenue par les médias et permet à une classe politique et administrative médiocre de se maintenir au pouvoir en générant et en stimulant toutes les peurs, sanitaire, climatique, terroriste, va-t-en-guerre et même existentielle.

Les peuples, mentalement asservis et émotivement rassasiés, sont les complices de leurs pseudo-élites en appelant scandaleusement démocratie cette complicité dans l’émotion et dans l’oubli de la raison. Tous laissent monter à l’infini une dette himalayenne que personne n’a envie de regarder parce que c’est elle qui fait tout le travail en pensant se récupérer sur les esclavages futurs.

Deux mots qui ne font plus bondir personne, éclairent et reflètent bien la folie perverse actuelle : la croissance économique et l’investissement.

La croissance serait, à les entendre, cette création de richesses à se partager, ce moyen de rembourser la dette et de faciliter la vie. Elle existerait forcément puisque l’INSEE, havre de polytechniciens, la chiffre par le PIB.

L’investissement serait cette invention extraordinaire où l’argent (venant de nulle part rappelons-le) se planterait comme un légume et ferait des petits sans photosynthèse et sans terre nourricière.

Nous avons volontairement oublié que, si la vie est mouvement, la vie économique n’est qu’échange ou transformation et en aucun cas création. La valeur ajoutée des entreprises que chiffre le PIB, n’existe que par la valeur retranchée au portefeuille de leurs clients. Le PIB chiffre la somme des échanges entre des productions et de l’argent. Il n’y a aucune création. Mais en créant depuis 50 ans dans toutes les banques, de la monnaie sourcée dans le futur par la double écriture, le système laisse croire à tous ceux qui s’acceptent imbéciles, que des tas de productions inutiles voire nocives, sont des créations de richesses.

Quant à l’investissement, une fois que l’on a compris que la croissance n’est pas création mais échange, si de l’argent rapporte de l’argent, c’est automatiquement qu’un appauvrissement s’est fait simultanément autre part. C’est réellement de l’usure mais investisseur sonne mieux à nos oreilles qu’usurier. Ne pas en avoir conscience, c’est vouloir rester dans un rêve éveillé très contemporain. En avoir conscience et continuer à encenser l’investissement, c’est avoir un mépris certain pour les autres et pour l’honnêteté intellectuelle.

Mais tant que le trio infernal médias, politiques, universitaires continuera à faire croire que la croissance économique est une création de richesses à se partager et que l’investissement est une dépense intelligente et courageuse, nous continuerons à tuer notre civilisation en confondant notre rêve d’émotions comblées et de besoins satisfaits, avec la réalité de notre raison délaissée et abandonnée à un argent sourcé sur des esclavages futurs.

Une course contre la montre est actuellement en cours sous nos yeux entre la trop lente prise de conscience par les peuples occidentaux de l’impasse dans laquelle les mènent leurs dirigeants, et l’activisme destructeur de ces mêmes dirigeants. Des décisions de plus en plus nombreuses sont prises pour donner aux organisations supranationales non élues, créant tout l’argent qu’elles veulent, le droit de supprimer en douceur familles et patries pour créer un gouvernement mondial d’individus apparemment diversifiés mais surtout standardisés. Ce gouvernement théorique vivrait de la croissance économique, c’est-à-dire de l’esclavage des peuples qui perdent actuellement dans un individualisme forcené, et malheureusement avec le consentement aveugle d’une grande partie d’entre eux, les deux protections de leur famille et de leur patrie.

La confusion entre production et richesse fait des ravages

En ce jour de fête du travail rappelons-nous que le travail produit mais qu’il ne crée pas systématiquement des richesses. Faut-il mentionner qu’une vache produit de l’urine et du lait, des veaux et des bouses, et que tout n’est pas richesse ? Du haut en bas de l’échelle sociale la confusion entre production et richesse fausse pourtant toutes les réflexions économiques et entraîne les peuples à l’abîme sous le regard satisfait de leurs dirigeants.

De Philippe Aurain, financier reconnu après avoir été déformé à l’université Paris Dauphine, à Nathalie Arthaud représentante autoproclamée du peuple, en passant par tous les journalistes qui assènent que le PIB est le chiffrage de la création de richesses et que la croissance en est l’approche qualitative non définie, il y a quasi-unanimité pour confondre production et richesse.

Philippe Aurain déclame sentencieusement dans Contrepoints du 23 avril « un choix économique peut affecter le volume de production (donc de richesse) et la répartition de cette richesse. Les premiers correspondent à la ‘’taille du gâteau’’, les seconds à l’allocation des ‘’parts du gâteau’’ ». Nathalie Arthaud voit le 8 avril sur Europe1 notre société qui « regorge de richesses » et les ouvriers qui « font les richesses ». Chacun s’évertue à trouver comment améliorer la répartition d’un gâteau qui n’existe pas.

Alors que la production est le constat d’une réalité, la richesse n’est qu’un regard sur une possession. Mais ce regard peut se transformer en constat collectif par le chiffrage en argent dépensé pour acheter cette possession au vendeur. La notion d’échange, réalisé ou simplement possible, est fondamentale dans l’idée de richesse. C’est l’acheteur réel ou potentiel, et lui seul, qui transforme une production en richesse en l’échangeant contre de l’argent. L’économie n’est qu’échange et non création, contrairement à une croyance quasi générale. Depuis 50 ans cet échange est faussé par la déconnection des monnaies de valeurs antérieurement reconnues comme l’or, l’argent ou tout résultat de travail humain déjà effectué efficacement.

Nous nous croyons riches parce que depuis la deuxième guerre mondiale, avec un emballement frénétique depuis 1971, nos dirigeants fabriquent, qui des dollars, qui des euros, qui des livres, pour pouvoir transformer toutes les productions en richesses, en faisant monter à l’infini des dettes irremboursables.

Cette fabrication, à la pelle et à l’envi, crée mathématiquement un esclavage à réaliser quelque part pour nourrir cette énergie monétaire factice par une énergie humaine bien réelle mais avec une contrepartie déjà consommée. Personne ne s’interroge sur la quantité d’esclaves qu’il va falloir sur cette Terre pour rééquilibrer notre consommation de productions bien réelles qui ne sont que des richesses imaginaires.

Les universitaires regardent ailleurs, trop occupés par leurs carrières et leur idéologie. Les politiques pensent tout régler par la création de richesses, plus par bêtise que par méchanceté et trop préoccupés par créer l’émotion qui les fera réélire. Beaucoup de petits salopards font des fortunes démesurées en s’appropriant des productions avec le concours de banques qui leur prêtent un argent créé pour eux. Cet argent transforme des productions superflues en richesses habilement vendues. Les médias n’y comprennent volontairement rien, mais ce que l’on appelle « l’état profond » qui mène l’occident, est conscient de l’impasse dans laquelle nous avançons et imagine des solutions que les peuples vont devoir subir sans les connaître car ils se révolteraient sans pour autant comprendre que notre façon de vivre depuis 50 ans rend ces solutions inéluctables tant que le monde accepte l’idée d’une solution unique partout.

Là se situe le vrai clivage entre les peuples qui ne désirent que vivre au mieux chez eux en échangeant leur énergie avec leurs voisins, et les prétendues élites, soudoyées par l’état profond et soumises à lui, qui veulent limiter l’humanité à 500 millions par n’importe quels moyens dont bien évidemment la guerre nucléaire, mélanger cette humanité jusqu’à ce qu’elle soit uniforme, la digitaliser pour tout connaître d’elle et éliminer les récalcitrants, et enfin lui imposer une solution unique, aujourd’hui inconnue appelée innovation, recherche ou développement. La seule chose certaine est que cette solution, pour l’instant inconnue, ne s’encombrera pas de spiritualité.

Sans prendre conscience du désastre que crée partout une énergie monétaire venant de nulle part, on ne peut comprendre la réélection de Macron, la déconstruction systématique des civilisations, la guerre en Ukraine, la volonté occidentale de pousser la Russie à la guerre nucléaire, l’achat de la partie la plus veule des peuples pour donner l’apparence de pouvoir aux minorités tout en appelant cela la démocratie. La Russie et l’Islam résistent mais ils sont bien seuls et bien diabolisés.

Nous avons oublié les deux bases d’une civilisation qui sont une religion et l’harmonie entre la réflexion, l’action et la communication. Notre civilisation continuera à s’éteindre tant que nous ferons de la laïcité, un ersatz de religion fade sans créateur et sans fidèles. Elle s’éteint en se réduisant à de la communication, la réflexion s’étant absentée et l’action étant confiée à une énergie monétaire factice et donc en réalité à un esclavage à ressusciter d’urgence tout en le condamnant vigoureusement.

Pourtant rien n’est perdu et l’Histoire nous apprend que le bon sens humain gagne toujours contre les constructions intellectuelles brillantes mais inadéquates.

C’est lorsque les peuples reprendront l’initiative en acceptant de mourir pour ne pas simplement survivre sans vivre, que l’état profond perdra sa bataille et que chaque civilisation construira sa solution en complémentarité et en respect des solutions des autres.

Il faut être repu pour chanter avec Brassens « Mourir pour une idée, d’accord mais de mort lente ». L’énergie monétaire nous a rendus repus et rondouillards, nous lamentant sur les exceptions dont nous avons besoin pour ne pas nous regarder nous-mêmes. Nous n’avons surtout pas envie de regarder les réalités en face.

Nous ne trouverons des solutions que lorsque nous accepterons de prendre conscience de l’ampleur du problème et pas simplement de certaines de ses conséquences en les prenant séparément et émotivement, une par une, pour les diluer sans les affronter.

La fin de la récré, commencée en 1971, sifflée par Poutine le 23 mars 2022:

C’est passé presque inaperçu tellement nos médias sont nuls en économie, y compris d’ailleurs malheureusement les journaux économiques.

Après avoir ridiculisé la tentative occidentale de dévaloriser le rouble, en le liant à l’or et en permettant à tous les Russes d’acheter de l’or avec leur monnaie, Vladimir Poutine a décrété le 23 mars que le gaz russe devrait dorénavant être payé en roubles alors qu’il était payé en dollars ou en euros.

Le prétexte en est que les occidentaux ont gelé les réserves de la Russie en dollars et en euros, ce qui impose à la Russie de se faire payer en une monnaie à laquelle elle a accès, la sienne. Comme le monde manque d’énergie fossile et qu’il y a deux fois plus de demandeurs que de fournisseurs, la réponse enfantine outrée des dirigeants actuels de l’Europe de refuser de payer en roubles, invoquant une rupture de contrat, ne va pénaliser que l’Europe à la grande joie de l’Afrique et de l’Asie.

Mais ce n’est que l’étincelle qui va créer un incendie dont le capitalisme anglo-américain ne pourra pas se remettre. Pour bien le comprendre, il faut une fois de plus commencer par revenir à ce qu’est la monnaie, véhicule d’énergie humaine antérieurement bien utilisée. Toutes les monnaies du monde jusqu’au 15 août 1971 ont toujours été, soit en une matière préalablement reconnue comme une richesse comme le sel, le, bétail, l’or ou l’argent, soit en une matière étroitement liée à l’une de ces matières reconnues comme richesses. C’était encore le cas lors des accords de Bretton Woods en 1944 ou toutes les monnaies se sont liées au dollar, lui-même lié à l’or.

Mais le 15 août 1971 Richard Nixon a déconnecté le dollar de l’or, déconnectant ipso facto, sans rien leur demander, toutes les autres monnaies de l’or, et laissant les banques centrales imprimer autant de billets qu’elles créaient simultanément des créances sur les peuples, et laissant les banques commerciales créer quasiment autant d’argent qu’elles le voulaient par la double écriture.

A commencé alors un monde magique apparemment merveilleux qui aura duré 50 ans où, pour caricaturer, la Russie fournissait les matières premières, la Chine les transformait, et l’Europe comme l’Amérique du Nord, payait tout ça avec une monnaie de singe qu’elle fabriquait autant qu’elle voulait et que tout le monde devait admirer puisque le dollar et l’euro étaient officiellement des « monnaies de réserve » vu la puissance de leurs armées.

La stupidité incroyable des dirigeants occidentaux a autorisé
Vladimir Poutine , par les sanctions téléguidées de Washington, à revenir au bon sens interdit depuis un demi-siècle. Il a décidé que ses matières premières seraient dorénavant payées en une monnaie dans laquelle il a confiance et qui a une vraie valeur en or. La valeur du rouble a d’ailleurs immédiatement bondi par rapport au dollar et à l’euro pendant que Macron déclamait que nous ne paierions pas en roubles. La Chine, qui accumule l’or depuis des années comme la Russie, va évidemment se faire payer assez rapidement en yuans en les liant aussi à l’or et les Américains comme les Européens de l’ouest vont devoir moins s’intéresser au climat, au terrorisme, au féminisme, au LGBTQI…, aux pandémies, aux sports d’hiver, aux congés payés et à toutes les sodomies de lépidoptères si chronophages, pour se mettre au travail, à nouveau lié à la survie comme depuis le début de l’humanité jusqu’au 15 août 1971.

La récré est finie et les médias, s’ils étaient honnêtes, préviendraient tous les futurs migrants que l’Europe ne va très bientôt plus être le pays de Cocagne qui les attirent tant aujourd’hui. Mais tant de gens croient dur comme fer que le PIB est une création de richesses à se partager annuellement, que le réveil va être terriblement dur et donc probablement violent.

Vu l’incroyable incompétence qui a fait émotionnellement sanctionner la Russie sans réfléchir aux conséquences, le slogan « Tout sauf Macron » devient de plus en plus difficilement réfutable.

Que nous apprend sur nous-mêmes ce qui se passe ?

Début décembre, en attente de la présidence française de l’Union européenne, Emmanuel Macron a détaillé « l’Europe puissance » dont il rêve. Il veut utiliser la présidence française pour créer un « nouveau modèle de croissance européenne ». « Nous devons garantir notre capacité à avoir des champions, à créer des emplois sur notre territoire et à définir des standards de demain » a-t-il précisé en enfilant l’habit mondialiste de la concurrence comme moteur de la prospérité.

Les 10 et 11 mars il fera à Versailles un grand show médiatique (et par inadvertance électoral) sur ce thème avec tous les gouvernants européens aussi perdus que lui. Pourquoi perdus ? Parce qu’ils sont quasiment tous convaincus que l’énergie monétaire peut remplacer l’énergie humaine comme les Américains du Nord l’ont montré avec le plan Marshall, la conquête de la lune et les guerres de Corée et du Vietnam et comme Emmanuel Macron l’a expérimenté en compensant avec de l’argent venant de nulle part, l’arrêt de l’activité humaine des confinements. Comme depuis le 15 août 1971, les puissants peuvent créer autant d’argent qu’ils le souhaitent en laissant au futur, l’effort de trouver l’énergie humaine indispensable à son efficacité, le rêve s’installe dans une société fondée sur l’énergie monétaire et sur un remboursement fantasmé par une création de richesse imaginaire toujours promise pour demain. Les outils de la propagande sont là et les peuples croient en toute bonne foi que le PIB est un produit dont on peut utiliser des pourcentages alors qu’il n’est qu’une dépense que l’on augmente malheureusement sans difficultés. On a convaincu les peuples que la croissance est un enrichissement alors qu’elle n’est qu’augmentation des dépenses et donc appauvrissement tant que l’argent dépensé est créé à partir de rien. Les peuples n’ont pas envie de voir que la valeur ajoutée des entreprises n’existe que par la valeur retirée du portefeuille de leurs clients. Ce rêve occidental, incarné chez nous par Emmanuel Macron, a conquis grâce aux médias une majorité de la population qui, ravie de ce rêve impossible, va réélire Macron pour continuer à rêver et à s’autodétruire dans le féminisme, le LGBTQ…, l’immigration, le « wokisme » et l’incompréhension des deux bases de l’économie qui ne sont même plus enseignées dans nos universités. Ces bases, « La vie en groupe n’est qu’échange d’énergie humaine » et « La monnaie n’est qu’un véhicule d’énergie humaine bien utilisée » ne sont non seulement plus reconnues mais l’Occident fait tout pour les faire oublier partout en utilisant l’énergie monétaire apparemment gratuite et très électorale à court terme. Sa seule chance de succès est de l’imposer à l’ensemble de la Terre pour que les esclavages nécessaires pour apporter la force de l’énergie humaine à la monnaie, se mettent en place naturellement et sans alternative. C’est le combat actuel de ce que l’on appelle l’Occident avec son bras militaire l’Otan qui avance vers l’est et dans le Pacifique.

Pendant que l’Occident se suicide dans son idéologie monétaire donnant le pouvoir aux plus démagogues, il est intéressant de regarder comment, dans le reste du monde, trois entités résistent par leurs cohérences à l’incohérence de notre civilisation défaillante. Ces trois entités ont pris conscience que le collectif, s’il veut durer, doit être considéré comme plus important que l’individuel.

La Chine tente de construire un monde où l’humain est cantonné dans une survie contrôlée et où l’individu est uniformisé ou écarté. Le sens de la vie s’y voit difficilement. L’Islam trouve de nouvelles forces conquérantes dans un retour au Coran littéral, incréé puisque parole divine, demandant clairement de supprimer physiquement ou au moins d’abaisser les juifs et les chrétiens. Sans un abandon de certains passages du Coran transmis oralement pendant deux siècles avant d’être écrits, la confrontation est inévitable.

La troisième entité est plus floue car elle vient en ordre dispersé de l’Europe de l’est et résiste à l’incohérence occidentale. La Pologne et la Hongrie par exemple rejettent les nouvelles contraintes que le suicide occidental veut leur imposer mais, marquées par leur histoire, elles ne semblent pas voir que la Russie résiste aussi à sa manière et est leur allié civilisationnel.

On ne peut comprendre la réaction russe actuelle si l’on ne comprend pas la lente conquête de l’est par l’argent des États-Unis telle qu’elle a été parfaitement étudiée dans le reportage factuel de Canal+ https://youtu.be/4NOdoOQsouE que chacun devrait regarder tranquillement. Ce reportage a plus de 17 ans et date de 2005. Les US proposent un monde tournant sur le rêve d’une énergie monétaire illimitée fascinant la fragilité des jeunes, et non plus un monde fondé sur l’énergie humaine factuellement limitée, que cette limite soit un bien ou un mal. Depuis 2005, et surtout depuis 2014, le gouvernement ukrainien a clairement choisi, comme Emmanuel Macron, le monde impossible occidental fondé sur l’énergie monétaire que les États-Unis et l’Union européenne lui apportent en parlant de monde meilleur. Féminisme, LGBT et toutes les autres minorités ont envahi l’ouest de l’Ukraine. L’est russophone qui a résisté a été méprisé puis bombardé, laissant plus de 13.000 morts n’intéressant pas l’Occident. Le reportage d’une journaliste française en 2016 doit être regardé par quiconque veut se faire une idée personnelle https://www.youtube.com/watch?v=j04-wtsA8Hg. En mars 2020 le Haut-Commissariat des nations unies aux Droits de l’Homme (HCDH) a estimé « le nombre total de victimes liées au conflit en Ukraine (du 14 avril 2014 au 15 février 2020) à 41.000-44.000 : 13 000-13 200 tués (au moins 3.350 civils, environ 4.100 forces armées ukrainiennes et environ 5.650 membres de groupes armés) ; et 29 000-31 000 blessés (environ 7.000 à 9.000 civils, 9.500 à 10.500 forces ukrainiennes et 12.500 à 13.500 membres de groupes armés groupes) ».

Nous participons à une guerre idéologique de civilisation où la France d’Emmanuel Macron et de Valérie Pécresse a choisi de dépendre de l’énergie monétaire et de promouvoir la laïcité quand la Russie reconstitue son stock d’or et promeut le sens que donne la chrétienté à la vie en séparant le factuel du spirituel. C’est cette guerre de civilisation qui me conforte dans l’idée de voter pour Éric Zemmour le 10 avril prochain car il semble vouloir ancrer la France dans sa civilisation.

Le scandale incompris de la monnaie numérique

La Banque Centrale Européenne a informé le 18 novembre 2021 qu’elle lancera en 2023 un euro numérique. La Chine aura d’ailleurs bien avant, lancé un yuan numérique, tout cela dans l’indifférence générale.

Pour bien comprendre les conséquences de ces décisions apparemment anodines, il faut d’abord prendre conscience de ce qu’est réellement la monnaie pour apprécier les nouvelles possibilités qu’ouvre la monnaie numérique.

On continue dans la plupart des universités à affirmer qu’au début était le troc, que la monnaie a été inventée pour faciliter les échanges, qu’elle a les trois utilités définies par Aristote (moyen d’échange, réserve de valeur et unité de compte) et qu’elle peut se définir au choix des économistes qui ne se sont jamais mis d’accord, comme une marchandise, un symbole ou une institution, sans jamais être plus précis. Or aucun ethnologue ou aucun archéologue n’a jamais trouvé trace d’une économie de troc. Ce qui existait avant la monnaie n’était pas le troc mais le donner-recevoir-rendre bien expliqué par le professeur au Collège de France Marcel Mauss et toujours en vigueur aujourd’hui dans chaque famille. Qui oserait voir du troc dans la vie familiale ? La monnaie a probablement été inventée parce que dans un groupe qui s’agrandit, il faut résoudre le problème de ceux qui prennent et reçoivent mais oublient de donner et de rendre. Dans cette hypothèse, la monnaie se définit très simplement comme un véhicule commode d’énergie humaine. Elle est une preuve reconnue par le groupe d’un travail passé utile et efficace. Ce fut le cas de plumes d’oiseaux rares ou de sel, c’est le cas de l’or et de l’argent et cela est resté le cas des papiers-monnaies du XVIIIe siècle au moins à leur création. Les billets de Law étaient fondés sur les richesses du Mississipi, le rouble papier de la Grande Catherine était gagée sur ses mines de cuivre, les assignats l’étaient sur les biens confisqués à la noblesse et au clergé et le dollar continental américain était lié à la livre anglaise elle-même liée à l’or. Si toutes ces monnaies ont disparu entraînant la ruine de leurs propriétaires, c’est qu’on en a imprimé très au-delà de ce que les richesses reconnues antérieurement garantissaient. Leur multiplication systématique par les pouvoirs en place a généré la nullité de leur valeur.

Ce qui s’est passé depuis la deuxième guerre mondiale est une première dans l’histoire de l’humanité. Pour pouvoir multiplier la quantité de monnaie en tentant de lui garder sa valeur, on a imaginé une usine à gaz incohérente mais présentable à tous ceux qui se croient mauvais en économie. On est passé progressivement d’une monnaie véhicule d’un travail humain déjà effectué et déjà reconnu comme utile, à une monnaie véhiculant un travail futur sans savoir par qui ce travail, rémunéré d’avance, sera fait gratuitement. Un travail gratuit, sans aucune contrepartie, s’appelle l’esclavage et appelle la violence pour savoir qui sera esclave et qui ne le sera pas.

Il est important de comprendre les différentes étapes qui ont généré cette modification de la source de la puissance de la monnaie, passant d’un travail humain utile et efficace à un travail humain à trouver, on verra plus tard par qui. Tout s’est fait progressivement et en douceur. Les peuples ne se sont rendus compte de rien comme la grenouille chauffée lentement dans sa casserole.

Tout est parti des accords de Bretton Woods de juillet 1944 qui ont lié les monnaies au dollar et le dollar à l’or, ce qui reliait bien au départ toutes les monnaies à un travail déjà effectué.

Mais, comme d’habitude, ceux qui avaient le pouvoir ont été incapables de respecter les limites qu’ils avaient eux-mêmes posées et, pour payer les guerres de Corée et du Vietnam comme la conquête de la lune, la FED américaine a imprimé 5 fois plus de dollars qu’elle n’avait d’or à Fort Knox. Cela a permis à certains dont le général De Gaulle puis Georges Pompidou, d’aller chercher de l’or outre-Atlantique en leur renvoyant leurs papiers-dollars. Le président Nixon, voyant le stock d’or américain fondre comme neige au soleil, a été contraint de déconnecter le dollar de l’or le 15 août 1971, déliant automatiquement de l’or, toutes les monnaies liées au dollar.

Les monnaies étant déconnectées du travail passé et reconnu que véhiculait l’or, elles se sont trouvées arbitrairement connectées sans jamais le dire, et même souvent sans le savoir, à un travail futur à effectuer sans compensation puisque la compensation, l’argent, avait été distribuée avant sa raison d’être, le travail. Un travail qui est un devoir sans récompense s’appelle l’esclavage. On a inventé dans le même temps, officiellement la monnaie-dette, et officieusement le retour de l’esclavage sans savoir le moins du monde qui seraient les esclaves. La question reste encore aujourd’hui sans réponse et se précise par la paupérisation des classes moyennes.

La monnaie liée à un esclavage futur à trouver, a été gravée dans le marbre par la création de l’euro lié officiellement à des monnaies européennes qui, toutes, n’étaient plus liées à rien depuis 1971. La « planche à billets » pouvait fonctionner sans discontinuer par la double écriture bancaire, toutes deux au nom de l’emprunteur agréé par la banque, une écriture pour mettre l’argent à disposition, l’autre pour dire qu’il était dû par l’emprunteur. La monnaie numérique était née avec la monnaie dette.

Pour rendre ce scandale acceptable et surtout ne pas officialiser le retour automatique de l’esclavage, on a inventé la création de richesse en oubliant consciencieusement que la richesse n’est qu’un regard.

La création de valeur est la base intellectuelle de toute l’économie actuelle, enseignée dans les universités, diffusée par les médias et appliquée par les Politiques. La dette mondiale est énorme (plus de 30.000 € par Terrien) mais avec la « création de valeur » nous sommes supposés l’absorber avec le temps. Les richesses que nous créons doivent nous permettre de nous enrichir et il faut simplement veiller au bon partage de ces nouvelles richesses. On chiffre même cette création totalement imaginaire par le PIB que l’on a l’audace d’appeler « produit » alors qu’il n’est que le constat chiffré d’un échange. Très peu de gens sont conscients que le PIB ne mesure qu’une activité de 3 façons différentes, en chiffrant ce qui a été dépensé, ce qui a été vendu et en additionnant les factures. Certains s’agrippent à la notion de valeur ajoutée par les entreprises sans réaliser que cette valeur ajoutée n’existe que par une valeur retranchée au portefeuille de leurs clients. La vie n’est qu’échange. A partir du PIB nous nous sommes fait plaisir en parlant de croissance, de développement, de pays riches.

On en est donc arrivé à ce que, l’argent coulant à flots, il permette de produire sans discontinuer, il permette de transformer toutes ces productions en richesses en les achetant, il permette de fabriquer des machines et des robots qui fabriquent sans l’homme, il permette de faire vivre les hommes et les distraire pour qu’ils ne réalisent pas ce qui leur arrive, il permette de tuer le temps en se payant des études sur tout et même des études sur les études et des commentaires sur les études. L’argent n’étant plus limité, tout devient apparemment possible : l’homme peut devenir un robot immortel, le garçon peut être fille et inversement, noir peut devenir blanc et inversement comme le bien et le mal qui ne se distinguent plus. L’argent peut tout et il existe maintenant sans limites pour tout privilégié reconnu par une banque.

Il restait pourtant une limite : l’argent numérique créé par les banques était nominatif, au nom de l’emprunteur et, comme il fallait rembourser, les emprunteurs limitaient leurs emprunts. La dernière trouvaille, et sans doute la plus abominable, a donc été de collectiviser l’emprunteur en créant une monnaie numérique anonyme. C’est ce qui est prévu. La Banque Centrale Européenne va créer une monnaie numérique qu’elle va pouvoir distribuer pour continuer à transformer toutes les productions en richesses et elle sera créancière des peuples pour sa contrepartie. La dette mondiale publique et privée est déjà de 226.000 milliards de dollars. Elle va pouvoir grâce à la monnaie numérique des banques centrales, monter jusqu’au ciel.

On a fait sauter deux bornes de bon sens fondamentales. La monnaie n’est plus le véhicule d’une énergie humaine passée bien utilisée et le rapport entre les monnaies n’est plus fondé sur le constat d’une balance commerciale que la valeur des monnaies équilibre. Le bon sens voudrait que l’euro allemand monte et que l’euro français baisse mais nos Politiques ont décidé de faire croire que c’était le même, alors que, dans la première série, le billet allemand porte la lettre X et le billet français la lettre U. Pour la deuxième série Mario Draghi a fait supprimer ces lettres et nous avons des euros allemands qui montent et des euros français qui baissent sans être maintenant différenciables.

L’économie s’emballe en préparant l’esclavage qui la financera.

Il faut pour cela relier la monnaie numérique à l’identité numérique actuellement testée partout dans le monde grâce à la covid. Les QR codes, comme leurs noms l’indiquent, permettent aux pouvoirs d’avoir une réponse instantanée sur tout ce que nous faisons. La Chine est le premier État à créer une monnaie numérique. En cumulant l’identité et la monnaie numériques, un pouvoir tient son peuple et le prive de son argent d’un simple clic informatique quelle que soit sa fortune. C’est l’importation discrète mais officielle en occident du crédit social chinois.

Comme l’écrivait François Ponsard en 1823 dans L’honneur et l’argent :

Quand la borne est franchie, il n’est plus de limite

Et la première faute aux fautes nous invite.

En cette année électorale, quel peuple veut l’entendre ? Quel politicien veut le dire ? Quel intellectuel accepte-t-il de se remettre en question ?

Zemmour a-t-il compris ?

La candidature d’Éric Zemmour est une bouffée d’air frais pour tous ceux qui veulent construire le futur sur le passé en étant conscient du présent et qui sont fatigués du racolage électoral permanent des minorités par le « celles et ceux » et le « trans » qu’il soit humanisme ou genre.

Le passé nous apprend combien nous sommes majoritairement lâches quand nous avons peur. Si nous imaginions des sondages en 1940, à une époque où la peur de l’occupant apparemment victorieux travaillait nos prédécesseurs, nous aurions sans nul doute une immense majorité, désirant « emmerder » les rares résistants qui compliquaient la vie des élites élues par le Front Populaire de 1936. Dans cette immense majorité qui soutenait Pétain et voyait De Gaulle comme un « emmerdeur » qu’elle désirait « emmerder », il y avait les communistes acquis au pacte germano-soviétique du 23 août 1939, et qui n’ont heureusement changé de camp que le 22 juin 1941 quand Hitler a attaqué Staline. Le pouvoir déjà, avec sa morale peu contraignante pour lui-même, veillait à ce que la peur rassemble bien autour de lui toutes ses brebis dispersées. C’est ce principe qui a fait dire à un journaliste américain que Paris devait avoir 4 millions d’habitants alors qu’il n’en avait qu’un peu plus de 2 millions et demi puisque « quelques mois seulement après que 2 millions de Parisiens aient ovationné Pétain, il y en eut autant pour acclamer De Gaulle ». Oublier le passé et reconstruire l’Histoire semble être une constante de tous les gouvernants.

Le présent a changé de peur mais le principe est malheureusement le même et marche toujours aussi bien. Après avoir vu que les peurs climatique et terroriste ne réussissaient pas à faire vraiment peur, nos gouvernants se sont saisis de la peur sanitaire qui a marché au-delà de toute espérance pour exacerber à nouveau toutes les lâchetés. Forcer le peuple par tous moyens (sauf par la loi qui rendrait ses auteurs responsables des conséquences) et le contraindre à accepter une thérapie génique préventive et expérimentale, honteusement appelée vaccin, ne peut réussir qu’en activant encore par tous moyens une peur sanitaire très rassembleuse.

Zemmour agite une peur plus réaliste que toutes les autres qui est la peur culturelle et c’est ce qui lui donne une vraie chance de gagner l’élection s’il réussit en 90 jours à faire partager cette peur comme Macron a réussi à propager la peur sanitaire avec l’aide de l’armée des possesseurs de conflits d’intérêts. Zemmour peut réussir car la peur culturelle se retrouve à la fois chez des électeurs de Marine Le Pen, chez certains électeurs de Valérie Pécresse et chez des abstentionnistes.

Mais à la lecture de son programme, il prête encore le flanc aux critiques judicieuses de ceux qui constatent ses silences sur l’invasion de l’anglais même sur les cartes d’identité encore appelées nationales, sur la découpe administrative de la France privilégiant, à l’imitation puérile de l’Allemagne, les communautés de communes et les régions, au détriment de la découpe française en communes et en départements. Son programme ne dit surtout pas encore que le Conseil d’État et le Conseil Constitutionnel sont trop soumis à l’idéologie dominante pour affirmer avec la force que le peuple leur a donnée que les lois de la France sont toujours supérieures aux directives et traités européens.

Zemmour a-t-il compris que si l’Islam envahit en effet la France sans séparer le spirituel et le temporel comme l’ont fait, au moins en France, les Juifs et les Chrétiens, la vraie raison n’en est pas sa force mais notre faiblesse, sa cohérence submergeant notre incohérence avec la régularité d’un métronome.

Même s’il l’a compris, il ne peut le dire sans perdre l’élection tellement nous avons tous été biberonnés à l’argent facile qui travaille à notre place, à la richesse qui tombe du ciel avec le PIB et autres imbécillités tellement agréables à croire mais qui toutes nous entraînent vers un futur abominable.

Il n’y a actuellement que deux réalismes qui ont tous les deux compris l’impasse dans laquelle nous nous fourvoyons en sodomisant le lépidoptère au lieu de travailler.

Le premier est celui en place chez nos gouvernants. Il utilise un argent représentant des richesses futures, totalement fantasmées mais bien insérées dans les têtes, pour faire travailler les robots, faire diminuer la population et remettre à plus tard la recherche de l’énergie qui fera tourner tout ça. Cette incohérence ne peut tenir qu’en contraignant les peuples et l’identité numérique est un merveilleux moyen de contrainte qui les fait tous baver d’envie. Nous avançons à grand pas dans ce réalisme-là.

L’autre réalisme est de nous mettre en face de nous-mêmes et de retrouver notre bon sens.  Il n’est pas simple de retrouver l’évidence que pour la fabrication des enfants, le temps féminin est plus efficace que le temps masculin contrairement aux travaux de force où c’est l’inverse. Tout a été fait pour que l’argent venu de nulle part rende ces évidences ringardes en voulant rendre hommes et femmes identiques alors qu’ils ne sont évidemment qu’égaux dans leurs différences complémentaires. Cet autre réalisme a compris que l’argent n’est qu’un véhicule d’énergie humaine, soit véhicule du travail passé efficace, soit véhicule d’un esclavage futur rendu indispensable par le constat de l’absence des richesses futures.

Le bon sens de Zemmour m’a fait pencher vers le choix de le voir dans le bon réalisme n’utilisant la peur culturelle que pour être élu. L’avenir me dira si je suis un triple idiot et si, comme certains le croient, Zemmour n’est qu’un tentacule de plus de la pieuvre mondiale du premier réalisme. Ce n’est pas mon impression et j’ai adhéré à Reconquête.