Coup de gueule

Et si nous posions enfin le problème correctement en arrêtant de chercher des solutions à un problème mal posé qui n’en a pas ?

L’erreur de base qui a induit toutes les autres pour la dissimuler, est la confusion entre production et richesse engagée par Adam Smith et David Ricardo qui n’avaient jamais imaginé que l’on puisse fabriquer sans avoir de clients, ce qui est pourtant devenu la routine avec la mécanisation financée par le futur, sublime trouvaille.

Le circuit inverse et régulateur de la circulation monétaire dont le travail était la source et qui était une évidence il y a deux siècles pour Smith, Ricardo et tous leurs contemporains, n’a pas été étudié lorsque le circuit inverse de la production s’est emballé au XIXe et surtout au XXe siècle.

Au lieu de l’étudier et de s’en servir pour contrebalancer la folie mécanique de la production,

– On a déifié la production en inventant la notion stupide de valeur ajoutée qui fait croire que toute production est une richesse alors qu’elle ne l’est que si un client vient s’appauvrir davantage.

– On a inversé les esprits en faisant croire par le PÏB que toute dépense était une ressource. Plus l’on dépense et plus l’on est riche ! Les critères de Maastricht en pourcentages du PIB, c’est à dire en pourcentage des dépenses, sont affligeants (on peut dépenser jusqu’à 103% et on peut emprunter jusqu’à 60% de ce qu’on a déjà dépensé l’année d’avant). Plus l’on dépense et plus l’on peut dépenser !

– On a inventé la croissance économique qui apporte à nouveau la manne et les cailles des Hébreux dans le désert mais sans Dieu.

– On a réinventé le système de Law et les assignats pour faire croire que la fausse monnaie régulait l’économie aussi bien que la monnaie véritable.

Pour que le peuple y croit et en le prenant vraiment pour un ramassis d’imbéciles,

– On a mis en place un formatage national ruineux qui bloque les jeunes à ne rien faire jusqu’à 25 ans pour leur faire croire qu’on leur apprend des choses qui ne leur serviront à rien, et surtout pour les amollir par une vie facile et les placer en situation d’éternels quémandeurs.

– On a mis en place un système faussement appelé démocratie où le slogan incroyable d’un homme une voix, donne le pouvoir à la finance.

Pour tenir un certain temps dans cet imbroglio impossible,

– On a survalorisé l’individu en le stérilisant par la casse des groupes cohérents et du Sacré.

– On a cassé tous les groupes cohérents, couple famille village pour n’avoir que de  la matière humaine indifférenciée où les femmes ne font plus d’enfants et concurrencent les hommes dans leur quête d’argent.

– On a imposé l’idée que les milliards de merveilleuses et stupéfiantes machines vivantes et diverses, végétales, animales et humaines, n’étaient toutes, une par une, que l’œuvre du hasard et de la nécessité répétée par hasard avec le même génie des milliards de fois.

– On a transformé tous les individus perdus en intellectuels détenteurs personnels de la réforme à faire pour tout résoudre.

– On fait faire le travail qui doit tout de même être fait,  par les trois esclavages de la dette pour l’esclavage dans le temps, de la globalisation pour l’esclavage dans l’espace et de l’immigration pour l’esclavage ici et maintenant. Sans oublier de  dépenser de plus en plus d’argent pour éviter la révolte des esclaves.

Mais tout cela n’est évidemment qu’un colosse aux pieds d’argile que la réalité mettra à bas dans la plus grande violence si, de toute urgence et avant que ce ne soit trop tard, certains ne s’attellent pas à analyser le problème GLOBALEMENT pour s’attaquer exclusivement au mur du mensonge et de la dissimulation, admirablement construit à l’insu de leur plein gré par les médias, propriétés de la finance.

 

6 réflexions sur « Coup de gueule »

  1. on fait faire le travail qui doit être fait , dites vous , par trois formes d’esclavage. Le mot n’est-il pas trop fort?
    Ne peut-on pas formuler ceci autrement? Par exemple pour un pays aussi développé que le nôtre:
    Par la culpabilité prête à éclore chez les citoyens d’ un pays de tradition chrétienne,
    par l’assistance car l’assistance appelle à toujours plus d’assistance et donc d’obéissance,
    par le conformisme qui permet à l’individu de se fondre dans la foule
    par la peur enfin qui paralyse tout esprit critique,

    • Dans ce billet dont le titre est clair, et en effet peut-être trop fort, je reprends une définition générale de l’esclavage qui est de faire faire par d’autres ce que l’on ne veut pas faire soi-même, en se souciant fort peu de la peine que cela leur occasionne.

      La culpabilité, l’assistance, le conformisme et la peur expliquent en effet pourquoi les Français ne font plus ce qu’ils devraient faire. Mais ils ne le peuvent que parce que nous consommons l’énergie des autres, ce qui s’appelle pour moi de l’esclavage.

      Pour vivre la vie insensée au sens propre que nous nous permettons en nous déclarant riches, nous pompons l’énergie de notre descendance par la dette, l’énergie des autres civilisations chez elles par le mondialisme et l’énergie des autres civilisations chez nous par l’immigration.

      Mais grâce à la ribambelle d’occupants du trône présidentiel, nous avons chaque année une journée mémorielle contre l’esclavage qui ne fait rire personne.

  2. merci pour cet éclaircissement et pour votre définition de l’esclavage . Toutefois je vous pose la question: sur desmodes divers selon les pays et les contnents, n’est ce pas l’humanité tout entière et donc les Français en particulier qui sont mis en esclavage par l’oligarchie qui dirige les affaires du monde?

    • Vous avez complètement raison. Nous devenons des kapos, esclaves de nos maîtres, mais qui, pour partir tranquilles en vacances, réduisons en esclavage avec de belles techniques notre descendance qui peut difficilement résister et tentons de réduire en esclavage les autres peuples, chez eux par le mondialisme et chez nous pas l’immigration. Certains peuples osent résister et sont donc des terroristes comme tous les faibles qui résistent aux forts.

      C’est en arrêtant ces folies, en arrêtant d’être « en même temps » esclaves consentant et esclavagistes contestés, en nous mettant au travail, que le peuple encore majoritairement de race blanche, de tradition et de culture gréco-romaines et judéo-chrétiennes aura le droit de redonner un sens à sa vie.

      Il n’y est pas aidé par nos dirigeants et tout est fait par les médias, propriétés des maîtres, pour qu’il n’en ait pas envie.

  3. Cher Marc,

    D’accord sur l’ensemble. Toutefois un mot sur l’esclavage par l’immigration qui me semble le point faible de ton raisonnement.

    Je ne crois pas que nous importions des travailleurs. En tout cas pas seulement. À cela deux raisons. Une, il n’y a plus guère de travail à proposer en Europe, hormis dans les cuisines des restaurants, dans la prostitution, et certains autres travaux dont on dit que les autochtones ne veulent plus les effectuer. Deux, les grandes multinationales préfèrent délocaliser la production de biens et services plutôt que de faire venir des travailleurs émigrés dans les pays « riches ». Très vite en effet, les émigrés bénéficient des lois sur le travail qui réduisent les possibilités de salaires trop bas. Il ne reste alors plus que la fraude, qui certes existe, notamment dans le BTP.

    En réalité nous importons des consommateurs. En gros le marché est le suivant. Il y a deux types de produits : le luxe et le tout-venant. Pour le premier, pas de difficulté, il y a de plus en plus de richissimes pour acheter des Ferrari, des sacs Vuitton etc… Le second va du pantalon à 12 € au smartphone ou téléviseur à grand écran en passant par les meubles Ikéa. C’est pour ce tout-venant que le Système a besoin de consommateurs toujours plus nombreux. Où les trouver ? Les pays riches sont déjà bien pourvus et les pays pauvres n’en consomment pas assez. Alors la solution est simple : importer des « pauvres » chez les « riches » qui leur donneront des allocations pour qu’ils consomment du tout-venant.

    Evidemment, ces « riches » sur qui pèsent le transfert sont les classes moyennes, pas les riches à Ferrari. Le Système appauvrit donc les classes moyennes des « pays riches » pour donner aux immigrés de quoi acheter des i-machintrucs et des vêtements et meubles bas-de-gamme.

    On nous disait : »Les immigrés payeront vos retraites ». La vérité apparaît aujourd’hui. Il faut lire cette phrase de droit à gauche, comme en arabe :  » Vos retraites payeront les immigrés ». Des immigrés qui sont moins des esclaves que des subventionnés.

    Cela peut tenir tant qu’il y a une classe moyenne. Après…

    Amitiés,

    Pierre

    • Je suis totalement d’accord avec toi et il n’y a pas de divergence entre nous. Bien sûr que l’esclavage des autres civilisations chez nous est devenu une simple consommation payée par les classes moyennes et l’esclavage s’est pas mal déplacé sur la mondialisation et la dette. Mais au départ quand le CNPF a demandé de l’immigration c’était bien pour avoir une main d’oeuvre servile et pas chère. Cela reste vrai dans le bâtiment et la restauration. Pour la paupérisation des classes moyennes que tu vois fort justement, mon billet de demain ne parle que de ça.

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