La mise en place d’un esclavage sournois sans esclavagistes ni esclaves identifiés


Qui comprend ce retour systémique de l’esclavage dans notre propre pays ? L’esclavage c’est, dans toutes les civilisations connues sauf chez les Aborigènes d’Australie, l’utilisation du travail sans contrepartie pour avoir perdu une guerre, avoir été razzié, ne pas avoir remboursé une dette, avoir été condamné pénalement ou être né dans une famille d’esclaves. Le principe en est le travail sans contrepartie au profit d’un autre.

Jusqu’à présent les esclaves étaient individuellement identifiés comme les esclavagistes, ce qui permettait de défendre les uns et de condamner les autres, aussi bien dans le présent que dans le passé. Mais il est tellement tentant de faire travailler les autres gratuitement pour soi, que l’esclavage renaît de ses cendres avant même d’être complètement brulé. Alors que la Mauritanie n’arrive toujours pas à bannir réellement l’esclavage en dépit de son abolition en 1905 par les Français, puis après son indépendance, en 1981 et encore une fois en 2007, l’esclavage renaît en occident sous une forme pernicieuse et totalement incomprise, ce qui permet de l’officialiser discrètement puisqu’il est totalement légal.

L’idée « géniale » a été d’utiliser l’incompréhension générale de l’origine de la force de l’argent et sa déconnection « provisoire » par Nixon de toute richesse réelle pour réintroduire l’esclavage en le dissimulant derrière l’impossibilité d’identifier précisément les esclaves et les esclavagistes. C’est un esclavage de masse au profit d’un système esclavagiste où chacun devient esclave sans s’en rendre compte mais aussi esclavagiste par son acceptation du système et en en bénéficiant.

Regardons cela de plus près en n’oubliant jamais que travailler sans rémunération, quand ce n’est pas du bénévolat ou un hobby, c’est de l’esclavage.

A part quelques obstinés, tous ceux qui s’intéressent à l’économie savent aujourd’hui que les banques commerciales créent de la monnaie depuis que l’argent n’est plus limité par sa garantie en or. Cette monnaie représente aujourd’hui plus de 80 % de la monnaie en circulation.  Elle est appelée scripturale car elle est créée par deux écritures simultanées d’une créance et d’une dette de même montant, dette vis-à-vis du client sur lequel la banque crée une créance à son nom. C’est de l’argent inventé donc objectivement de la fausse monnaie. Le principe de la création de l’esclavage c’est de transformer sa créance de fausse monnaie en créance de vraie monnaie tout en faisant disparaître sa dette de fausse monnaie sans jamais la régler. Le principe en est très simple et pourtant mal connu.

Le client qui demande respectueusement à sa banque de bien vouloir lui faire un prêt, est convaincu, quand la banque accepte, qu’elle lui prête du bon argent déposé par un autre client ou emprunté par la banque. Il a parfaitement conscience qu’il va devoir travailler pour rembourser la banque avec un argent gagné à la sueur de son front. Il l’accepte volontiers car il a cet argent sur son compte qu’il pense être de la bonne monnaie alors qu’elle est fausse. Il ne détient qu’une créance en fausse monnaie sur sa banque dont il va se servir en toute bonne foi en faisant des chèques ou des virements. La créance en fausse monnaie sur la banque part dans le circuit économique, augmente la masse monétaire en faisant monter les prix et se retrouve inéluctablement très vite, en bloc ou en morceaux, dans une banque commerciale. En effet tout virement est fait à une banque et tout chèque est déposé dans une banque. Ce sont donc des banques qui se retrouvent presque immédiatement titulaires de ces créances en fausse monnaie sur d’autres banques, ce qui pose un problème. Ce problème est résolu très simplement par le fait que toutes les banques commerciales faisant la même chose, elles ont toutes des dettes en fausse monnaie qu’elles ont créées et des créances en fausse monnaie qu’elles ont récupérées. Le tour de passe-passe s’effectue tout simplement en chambre de compensation par l’annulation croisée des dettes et des créances interbancaires en fausse monnaie. Il ne reste que les créances que les banques détiennent sur leurs clients qui vont devoir payer en vraie monnaie, et en plus avec intérêts dont on cherche vainement la justification puisque cet argent a été inventé et transformé d’un claquement de doigts en vraie monnaie.

On est très exactement dans le principe du faux monnayeur qui va échanger à la Banque de France sa fausse monnaie en vraie monnaie, équilibré par le principe opposé de l’esclavage où des clients doivent travailler longtemps pour une banque qui n’a rigoureusement rien fait si ce n’est une double écriture et une annulation de ses devoirs en chambre de compensation par une autre banque coupable des mêmes faits.

Là où la sophistication est presque parfaite c’est que le client ne se sent pas du tout esclave puisqu’il a acheté avec son emprunt ce qu’il voulait et il pense en toute bonne foi, ne travailler que pour payer ce dont il jouit déjà. Il ne pense pas un instant qu’il est simplement devenu lui-même esclavagiste et que le système a fait de lui son complice alors qu’il n’était au départ que sa victime.

Peu de gens semblent avoir compris que la force de la monnaie ne vient que de l’énergie humaine qu’elle est supposée avoir emmagasinée; que la force des cryptomonnaies ne vient que de l’énergie humaine qu’auront dépensée pour les acheter, les malheureux qui perdront tout quand les cryptomonnaies ne vaudront plus rien. Elles auront simplement enrichi au passage avec ces ruines, les salauds inconscients qui ont profité de ces moments de hausse. On revit en plus fort 1637 quand il fallait aux Pays-Bas dix ans de travail à un artisan qualifié pour acheter un bulbe de tulipe qui ne valait plus rien en 1638.

La monnaie scripturale est créée puis utilisée sans aucune énergie humaine, et compose actuellement  entre 80 et 90 % de la monnaie en circulation. Elle génère par sa seule existence un esclavage indispensable pour donner sa force à une monnaie déjà utilisée. Et ce n’est pas l’emprunteur qui devient esclave puisque sans le savoir il devient esclavagiste pour trouver l’énergie humaine qui va payer sa maison puisque la sienne ne sert qu’à donner vigueur à l’argent qu’il donne à la banque. L’emprunteur qui devait être esclave sans le savoir, est devenu esclavagiste sans le savoir. C’est cette confusion mentale que gère comme elle le peut, c‘est-à-dire de façon inconsciente et lamentable, la classe dirigeante intello-médiatico-politique qui doit flatter le peuple tout en baissant son niveau de vie pour aller vers l’esclavage dès que la montée de la dette ne suffit plus, c’est-à-dire en permanence.

L’emprunt qui n’avait été de toute éternité qu’un emprunt sur gage c’est-à-dire sur richesse déjà existante donc sur énergie déjà dépensée, et donc réservé aux riches, est devenu un emprunt pour tous sur esclavage à trouver. Tant que cela ne sera pas compris, la dégradation générale continuera inéluctablement sans que personne n’y puisse rien. Mais quand cela sera compris, il est à craindre que le peuple se retourne contre les banques de façon encore plus violente que la bourgeoisie l’avait fait se retourner contre la noblesse et le clergé.

Est-il possible de sortir de ce piège ?

Non tant qu’il n’est pas compris car tous les problèmes semble se résoudre par le quoi qu’il en coûte des imbéciles ou des salauds cyniques, transformant les futurs esclaves en esclavagistes du moment, laissant sans le savoir l’esclavage à leurs enfants qu’ils ne font plus par manque d’argent.

Oui si le problème, une fois compris, est abordé calmement et méthodiquement sur trois pieds.

Le premier consiste à se débarrasser de toutes les structures qui ne sont qu’au service du système dont évidemment l’union européenne corrompue et malfaisante, obéissant à la myriade de lobbyistes payés par le système. Pour ce faire la seule solution est d’utiliser le talon d’Achille du système à savoir son mensonge permanent que le peuple est le maître de tout. Le referendum est l’arme absolue que le système redoute car le conseil constitutionnel, le conseil d’état et toutes les europeries de Bruxelles ne peuvent que s’y soumettre en grimaçant. Tout ne peut commencer concrètement que par l’élection d’un président de la république ayant compris le piège et s’engageant à faire immédiatement un referendum constitutionnel ouvrant en tous domaines dans la constitution le droit au référendum dont le premier d’entre eux pour sortir de l’union européenne, de l’Otan et de l’euro.

Le second pied est monétaire : commencer par ne rembourser tous les prêts qu’à la collectivité c’est-à-dire à l’État quand le prêteur ne démontre pas qu’il n’a prêté que de l’argent gagné et non une fausse monnaie créée uniquement pour être prêtée. Certes cela fera disparaître quasi instantanément toutes les banques commerciales mais la dette de l’État sera divisée par environ cent ou mille et l’État encaissera la quasi-totalité des remboursements des entreprises et des particuliers, ce qui lui donnera une manne fantastique lui permettant de retrouver enfin un budget équilibré voire excédentaire en baissant les impôts et tous les prélèvements. Continuer en limitant la masse monétaire en francs à la richesse collective vue par le peuple. Faut-il rappeler que la richesse collective s’appelle le bien commun, commonwealth en anglais, république en latin. Cette limitation de la monnaie enrayera toute la fausse économie allant de la consommation de stupéfiants aux vacances faciles et à la myriade de consommateurs ne produisant rien mais payés à consommer.

Le troisième pied est de retrouver une économie saine et intelligente. Nous mettre à nouveau à produire avant de consommer et payer les agriculteurs, les artisans et les ouvriers ainsi que ceux qui sont à leur service à un prix leur permettant à nouveau de loger et de faire vivre leur famille. Respecter à nouveau la production domestique et celles qui produisent et éduquent des enfants dont le futur a besoin. Ceux qui consomment plus qu’ils ne produisent seront invités à faire l’inverse ou à expliquer en quoi ils aident la production. L’arrêt des subventions apportera de l’honnêteté et invitera certains à rentrer chez eux. Cela dégonflera les villes qui consomment sans produire et ne vivent que de subventions. Des droits de douane seront installés pour que l’absence de règles et les bas salaires lointains ne viennent pas tuer notre production nationale. Les riches contribueront au bien public en consommant ce qu’ils importent avec droits de douane élevés. C’est la consommation qui sera taxée et pas la production car il est intelligent de taxer le résultat qui est de consommer et  pas la production qui ne doit pas avoir un boulet aux pieds. Certes toutes les multinationales grimaceront et se dégonfleront comme les baudruches qu’elles sont et les puissants qui les détiennent comme ils détiennent les banques devront reconnaître leur défaite.

Malheureusement il est probable que le peuple n’osera pas comprendre que tout est lié et préférera continuer à devenir inconsciemment esclave jouant consciemment à l’esclavagiste en élisant le Macron du moment avec sa cohorte de sangsues vivant provisoirement sur les rares producteurs de moins en moins nombreux. Il est tellement tentant de croire que la croissance s’occupe de tout !

A moins que …

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