Fermons nous-mêmes la chaîne

Il n’est que de regarder la publicité pour constater combien nous sommes chouchoutés voire emmaillotés pour nous apprendre à bien dépenser notre argent. Mais le vide est sidéral dès que se pose la question de comment le gagner, à part quelques livres bas de gamme dont les auteurs tentent de nous grappiller quelques sous.

Si pour la dépense on fait semblant de nous prendre pour des gens responsables et raisonnables, pour le gain on nous laisse nous reposer sur « l’autre ». « L’autre » évolue dans le temps. Des parents jusqu’à la caisse de retraite nous passons par l’employeur public ou privé, voire par la collectivité elle-même, pour laisser à « l’autre » la responsabilité de nous donner de quoi dépenser. Nous payons d’ailleurs le minimum vital plus cher que dans d’autres pays comme l’Allemagne, en l’achetant de plus en plus à l’étranger pour que l’impact énorme de la publicité et du soi-disant gratuit ne se fasse pas trop sentir.

Certains se demandent ce que veut dire le « système » dont tout le monde parle sans jamais le définir clairement. Le système, c’est prendre à la fois (en même temps!) le peuple pour responsable dans sa dépense, et irresponsable dans son gain tout en le lui reprochant car il faut bien un bouc émissaire. Le système, c’est fabriquer de plus en plus d’emplois inutiles de conseillers, d’experts et d’observateurs en tous genres dont le seul but est de le faire tenir encore un moment, lui, le système, avec leur complicité souvent involontaire car motivés pour beaucoup par le simple besoin de survivre. Mais ils rendent tous le problème de plus en plus insoluble puisque personne ne produit plus rien dans des villes qui ne savent que dépenser et dire ce qu’il faudrait faire.

De braves âmes façon Attali qui ont parfaitement compris le système pour elles-mêmes, nous proposent de nous débrouiller grâce à notre initiative personnelle entre le marché qui nous dit mensongèrement que nous ne sommes rien tellement nous sommes nombreux et la démocratie qui nous dit mensongèrement que nous sommes tout tellement nous sommes intelligents. Elles nous poussent à tenter l’aventure de la création d’entreprise alors que tout ce qu’elles ont soi-disant créé elles-mêmes a toujours été créé par d’autres. Le résultat est cette myriade d’entreprises sans avenir dont le seul but est par flagornerie de nous faire dépenser davantage notre argent. A nous de demander à « l’autre » de nous en donner « les moyens ».

Le système a oublié que l’économie est une chaîne fermée où nous ne pouvons profiter de l’énergie des autres que parce qu’ils peuvent profiter de la nôtre. L’économie est par définition une coopération alors que le capitalisme en a fait une compétition sans enjeu où l’on nous serine que la compétitivité est une qualité alors qu’elle n’est que pousse-au-crime vers la fraude, la haine de l’autre tout en comptant sur lui, et la désespérance. Le système n’arrête pas de chercher plus ou moins inconsciemment comment refermer la chaîne ailleurs ou à un autre moment. On ne peut expliquer autrement le mondialisme, la dette et l’immigration. C’est chaque fois compter encore et toujours sur « l’autre » pour le gain. Le mondialisme va, en vendant nos emplois, chercher des marchés qui doivent, on ne sait comment, nous faire mieux vivre. La dette, en vendant nos enfants, reporte à plus tard tous les problèmes que nous sommes incapables d’affronter. L’immigration, en vendant notre culture, fait reposer le travail et le renouvellement de la population sur des arrivants peu exigeants qui acceptent de travailler et qui n’ont pas encore compris que nous avions déjà vendus leurs enfants comme les nôtres.

Pendant ce temps (en même temps!) nos élites papillonnent en vivant elles-mêmes fort bien. Elles s’intéressent à la parité, summum de l’individualisme et de la compétition, en laissant aux animaux et aux peuples stupides la coopération toute bête entre le mâle et la femelle. Même la procréation doit dorénavant parait-il pouvoir se faire en solitaire. Nos élites attendent la croissance qui va créer des richesses et enfin fermer cette chaîne à laquelle elles ne veulent rien comprendre. Elles s’écoutent et se retranscrivent mutuellement dans un jargon incompréhensible qui rappelle la médecine du prétendu siècle des Lumières. Faut-il rappeler qu’entre les médecins de Molière du XVIIe siècle et Semmelweis au XIXe siècle qui a sauvé des milliers de femmes en disant simplement à ses confrères médecins de se laver les mains, il s’est passé un siècle et demi de perte de bon sens et de gain de suffisance. Semmelweis a été accusé par sa corporation d’obscurantisme et de mysticisme. Quand après Semmelweis, Pasteur qui n’était, heureusement pour lui, ni médecin ni pharmacien a sorti la médecine de son ignorance crasse et arrogante, l’économie et la politique ont pris le relais de l’ignorance et s’y complaisent depuis près de deux siècles en flattant le peuple qui adore la flatterie et les idoles. La médecine pendant ce temps (en même temps!) s’est servi de l’innovation prônée par les économistes pour faire faire à l’humanité un bond quantitatif incroyable dont on se contente de se préoccuper de la survie alimentaire. La médecine a remplacé la religion dans la gestion de la peur de la mort mais elle coûte beaucoup plus cher, n’assume pas son nouveau rôle et ne réussit pas à s’intégrer dans la chaîne. Elle ne se demande jamais qui s’appauvrit pour l’enrichir.

S’asseoir et réfléchir, est-ce si compliqué ?

L’Union européenne s’est construite sur la fuite en avant commune de ses élites qui veulent continuer à fermer la chaîne par le mondialisme, la dette et l’immigration. Elle n’a comme avenir que l’explosion et la violence car ses élites sont tellement enfermées dans leurs prés carrés que le bon sens n’aura jamais l’unanimité requise. Elles vont se repeindre aux couleurs du temps en espérant tout de l’innovation comme la France vient de le faire. Elles vont continuer à s’entre-déchirer entre souverainistes et européanistes sur le meilleur espace pour régler le problème en continuant à faire monter le chômage, l’immigration et la dette pour ne pas avoir à dire à leurs peuples qu’ils se sont trompés toute leur vie, que le temps des weekends, des 5 semaines de congés payés, des RTT et des arrêts maladie est terminé et qu’il nous faut refermer la chaîne tous seuls en nous remettant à produire et en payant le prix auquel nous sommes capables de produire avec notre façon de vivre. La fuite en avant doit devenir l’ennemi, les agriculteurs doivent cesser de stériliser la terre pour un productivisme éphémère que le système a rendu inhérent à leur survie, chacun doit se demander l’échange qu’il a avec la société, ce qu’il lui donne et ce qu’il en reçoit. Le rôle d’un gouvernement, quelle que soit l’organisation de son peuple, est de veiller à ce que personne ne soit exclu de cet échange. Tout le reste est accessoire mais les gouvernements s’occupent pourtant de tout sauf de cet essentiel qu’ils ne font que pleurer.

Fermer la chaîne nous-mêmes c’est commencer par accepter qu’un gain d’argent est TOUJOURS une perte d’argent de quelqu’un d’autre et que vouloir la fermer par une création de richesse est TOUJOURS transporter nos fantasmes loin dans le temps ou dans l’espace pour continuer à croire à ce qui n’existe pas. Fermer la chaîne nous-mêmes c’est produire chez nous avec notre armée de chômeurs, chaque fois que cela est possible, tout ce dont nous avons besoin. Nous constaterons alors que nos prix ne sont pas compétitifs à cause de tous nos avantages acquis et qu’il faudra enfin choisir entre la coopération oubliée et la compétition sans avenir.

Que nos élites croient au fantasme de la création de richesse est le problème de fond actuel qui les fait ne pas travailler et nous emmener vers la grande violence et la guerre qui nous forcera dans l’instant à fermer la chaîne nous-mêmes et sans eux. Les communistes ont eu un mal fou à reconnaître qu’ils s’étaient trompés pendant plus d’un demi-siècle, les capitalistes ont le même mal fou à reconnaître qu’ils se trompent depuis encore plus longtemps avec une explosion vers le n’importe quoi depuis les années 70.

Ce sont les fondamentaux de bon sens qui ont été perdus. Les peuples attendent que des partis politiques en prennent conscience et ce n’est pour l’instant apparemment en gestation dans aucun d’entre eux.

Feuilletez et faites feuilleter le Petit lexique économique et social. Il évolue souvent et chaque mot est daté de sa dernière modification. Critiquez-le, commentez-le, proposez des mots qui ne s’y trouvent pas. N’hésitez pas à en contester la pertinence ou l’impertinence.

14 réflexions sur « Fermons nous-mêmes la chaîne »

  1. Excellent article l’ami! J’y souscris à 100%.
    La masse n’a aucune idée du monde qui l’attend quand les décors décrépis de la « société Potemkine » se seront définitivement écroulés…Telle un parfait illusionniste, la Caste des malfaisants a méthodiquement dépouillé les Peuples d’Europe de tout ce qui a permis notre grande civilisation tout en maintenant l’illusion de la pérennité du progrès à coups de propagande médiatique, de dette sans limite et de création monétaire ex-nihilo. Le réveil terrible des endormis leur fera prendre conscience du cauchemar qu’est cette réalité qu’ils ont permise.

    • Merci Steve.
      Je crois que notre rôle est d’aider au réveil. Il semblerait que les idées de fermer la chaîne et de coopération soient deux notions compréhensibles.
      Faisons-les circuler.

  2. Bravo Marc ! Continue…
    La coopération au lieu de la compétition, oui c’est ce qui me semble le plus compréhensible par la « masse atteinte d’une ignorance subjectivement invincible » selon Jean-Paul II, pour appréhender le diagnostic et réfléchir à notre devenir commun.

    • C’est un élément essentiel mais le plus important est de fermer la chaîne nous-mêmes pour affronter nos contradictions au lieu de la faire fermer par le mondialisme, la dette et l’immigration.

      Va à l’intérieur de toi et en rectifiant tu trouveras la pierre cachée.

  3. Merci pour cet article fort intéressant (j’ai trouvé le lien de votre blog sur un de vos commentaires sur contrepoints.org).

    Quelques pistes de réflexions qui me semblent essentielles.

    Au-delà des problèmes fonctionnels et économiques de nos sociétés, je pense que nous traversons actuellement une période de crise identitaire collective. A cheval entre la révolution industrielle passée et la révolution robotique à venir, nous vivons une période où l’individu a de plus en plus de mal à se positionner en termes d’objectifs de vie. Le travail dans le sens où on le conçoit tend à disparaître, ce qui rend illusoire toute perspective de croissance réelle pourtant fondamentale pour assurer le bon fonctionnement du système économique moderne basé sur l’argent-dette. Au bout du compte on se retrouve enfermer dans des schémas d’hyper consommation, bien souvent de choses dont nous n’avons pas besoin, ce qui engendre un gaspillage énorme. Sans compter tous ces emplois inutiles, en tout cas partiellement, aux besoins quotidien de chacun, juste en place pour stimuler artificiellement une pseudo croissance et occuper les gens. Le temps est venu de reconsidérer totalement ce que doit être le travail dans sa quantité et sa qualité en fonction de nos besoins effectifs. Tôt ou tard la société sera amenée à se muter immuablement et soit il faudra redéfinir ce qu’est la rémunération et dans quelles conditions elle s’opère, soit il faudra constater que l’être humain sera en quelque sorte affranchi par la technologie du labeur et alors les idées comme le revenu de base universelle s’imposeront comme la suite logique d’une société davantage basée sur les loisirs, l’art et le développement personnel.

    Pour en revenir aux problèmes de sociétés actuels, je suis à 100% d’accord avec votre analyse sur le mondialisme, la dette et l’immigration. Mais il s’agit aussi d’être lucide sur ce qui nous a amené à cette situation.

    Le mondialisme détruit nos économies localement, mais nous en sommes les premiers responsables dans nos habitudes de consommation. Pour ma part j’essaie un maximum de consommer local, non seulement pour des questions écologiques mais surtout parce que c’est un moyen efficace pour que la monnaie reste dans un circuit de proximité. En consommant sans faire attention on s’assure que l’argent finira toujours au même endroit: dans les multinationales. J’ai lu dernièrement un article disant que plus de 50% de la masse monétaire mondiale est de l’argent « mort » stocké par la finance ou les corporations. Je conçois aussi qu’il est moins évident de savoir où votre argent va finir lorsque vous achetez un ordinateur ou une voiture, mais il me semble indispensable de tout faire au niveau politique pour favoriser l’économie locale. D’un point de vue plus philosophique, j’ai toujours été favorable au concept de nation, car plus le marché visé est petit plus la diversité de l’activité économique est grande car elle répond aux besoins individuels non pas en termes quantitatifs mais qualitatifs.

    En ce qui concerne la dette, l’argument de base a toujours été qu’elle est nécessaire au contrôle de l’inflation et qu’au final cela revient au même en termes de pouvoir d’achat, inflation ou dette à vous de choisir. Ce que je vois derrière cette affirmation c’est un immense aveu de faiblesse consistant à reconnaître qu’un Etat s’il n’est pas limité par la dette et qu’il peut créer de l’argent à vue à 0% fera forcément n’importe quoi. Derrière ce constat se cache un problème purement relatif à la nature humaine: un homme qui détient du pouvoir va en abuser, c’est pourquoi à mon sens toute doctrine socialiste est vouée à l’échec en l’état des choses. Pourtant l’Etat devrait être arbitre de la société et non acteur. En interagissant avec l’activité économique, il ne fait qu’en détruire une bonne partie. Dans le sens où je l’entends nous ne faisons qu’assister à ce que Charles Gave définit comme un capitalisme de connivence (du corporatisme) entre les Etats, les banques et les multinationales. Sans compter le mal que nous faisons aux futurs générations. Au final la dette n’est qu’un moyen de s’assurer que la fameuse minorité puisse vivre sur le dos du contribuable. Il faudra bien un jour penser à redéfinir ce que doit être la monnaie: doit-elle être le reflet de l’activité économique? (1 unité de monnaie 1 unité de production) Doit-elle au contraire soutenir l’économie (dans ce cas ceux en charges des décisions politiques se sucreront forcément au passage)? Doit-elle être libre d’accès et/ou de droit? Dans tous les cas il me semble logique que PERSONNE ne devrait pouvoir tirer profit de la création monétaire, qu’elle devrait être un bien public, puisque c’est le public qui en assure sa valeur. A mon sens une banque centrale devrait être une coopérative citoyenne, assurant une activité non lucrative, avec au minimum un audit complet de l’activité chaque année. En tout cas à un niveau individuel, nous avons déjà le choix de ne pas faire de crédit, de vivre selon nos moyens, nous pouvons aussi faire la différence dans nos choix de consommation.

    Pour finir avec l’immigration, c’est le sujet qui fâche. Bien entendu, à un niveau économique l’immigré représente une main d’oeuvre bon marché, d’un autre côté il coûte aussi au contribuable lorsqu’il touche des prestations sociales. A un niveau plus large, je pense qu’on a ce qu’on mérite, forcément les sociétés occidentales font fantasmer les plus démunies mais tout ceci nous le devons à nos politiques coloniales passées. N’oublions jamais que si aujourd’hui on en est au point de se demander ce que doit être le travail, nous avons aussi pillé par le passé et encore dans le présent les ressources des 3/4 du monde. Il n’y a qu’à voir dans quel contexte s’est déclenchée la première guerre mondiale pour comprendre à quel point nos mains sont tâchées de sang. Il y a à peine une centaine d’année on parlait encore de race supérieure devant coloniser les races inférieures. Pour pouvoir mener la vie qu’on mène aujourd’hui, il a fallu soumettre, piller et affamer des nations. De part ce simple constat, on ne peut se plaindre de flux migratoires qui sont toujours liés soit à la guerre soit à la pauvreté qu’on a nous même engendré. Alors bien entendu tout le monde ne prospère pas de la même manière, mais cela ne veut pas dire que ces gens seraient incapables de vivre dans leur contexte national: c’est les règles du jeu que nous avons fixé qui les a shooté de la course au mondialisme.

    Plus j’y pense plus je me dis que ce que nos sociétés occidentales ont vraiment besoin, c’est d’une bonne psychanalyse.

    Cordialement.

    • Je crois en effet vos pistes de réflexion importantes car elles repartent du bon sens mais je vous invite à filtrer aussi par le bon sens la notion de « croissance réelle pourtant fondamentale » qui n’est que l’augmentation de la dépense et qui ne devrait être possible que par l’augmentation du travail utile alors qu’elle est habituellement vécue comme une manne distribuable.

      Je vous invite aussi à aller lire mon petit lexique économique pour y engager si vous le souhaitez des discussions de fond.

      Je vous invite également à vous abonner à ce blog et à faire abonner autour de vous tous ceux qui s’intéressent à la politique au sens grec du terme, à savoir la bonne marche de la cité. La « blogosphère » peut refaire ce que les médias défont.

      Je vous invite enfin à réfléchir à la psychanalyse d’un peuple qui ne peut parler de races sans immédiatement vouloir les classer et qui, pour ne pas les classer, en arrive à nier leur existence et n’accepter le mot race que pour les poules et les animaux de compagnie. Civilisation est pour moi un mot qui n’a pas de singulier et si le colonialisme a été une tentative de rendre notre civilisation hégémonique, le mondialisme a pris le relais de la même erreur. Le mythe de la tour de Babel est en marche et nous ronge. Respecter les civilisations africaines n’est pas nier qu’ils sont noirs et que nous sommes blancs

      • Je vous remercie de votre réponse, je me suis abonné (quand je clique sur le lien de ma boite mail ça me met page non trouvée, je ne suis pas sûr que l’adresse soit activée correctement).

        Je partage votre réflexion sur le fait que le respect des autres civilisations passe obligatoirement par la reconnaissance de leur diversité. Etant moi-même psychologue social de formation, j’ai eu l’occasion d’étudier par le passé, notamment les relations intergroupes. Si de prime abord cela peut paraître contre-intuitif de prôner la reconnaissance de l’autre par l’approbation de sa diversité, c’est une démarche nécessaire pour ne pas succomber dans l’hypocrisie consensuelle ambiante qui veut que nous soyons tous égaux dans tous les sens du terme. C’est aussi un moyen pratique de revendiquer notre hégémonie en essayant d’assimiler « les sauvages » à notre cause et de par la même d’annihiler leur identité et leur culture.

        Sur les questions économiques, ce que je peux dire, c’est que ça fait une dizaine d’année que je m’intéresse à la question, avec un intérêt sur le sujet bien plus marqué ces derniers temps.

        Au final, l’opinion que j’ai aujourd’hui est que le capitalisme n’est pas une mauvaise chose dans la mesure où l’individu a besoin de pouvoir se réaliser aussi sur le plan matériel, c’est à mon sens une question de nature humaine. Néanmoins, ce qui détruit nos libertés d’entreprendre reste le corporatisme.

        C’est précisément pour ces raisons que je rejette à priori toute doctrine socialiste visant à donner plus de pouvoir à l’Etat et que je me sens bien plus proche philosophiquement de personnes comme Hayek, Nozick ou Friedman.

        Je suis convaincu que l’être humain a besoin de liberté et de croire en soi pour entreprendre. La tutelle de l’Etat sur les individus ne fait que détruire cette confiance en soi chez beaucoup en les maintenant sous perfusion avec pour seule perspective de trouver ici et là des petits jobs de subsistance.

        Le problème reste que le fardeau financier que nous fait porter l’Etat est tel (impôts, tva, taxes en tout genre, etc.), qu’il devient de plus en plus difficile d’être optimiste pour son futur et d’être acteur sur le marché économique.

        Et je vous dis ça parce que justement j’ai connu ça il y a pas si longtemps et pourtant je suis suisse (soit disant un pays qui ne va pas encore trop mal) et que j’ai du me résigner à être fonctionnaire (dans l’enseignement), ce qui est contraire à tout ce que j’ai raconté jusqu’ici au niveau de mes idéaux :)

        Salutations

        • Nous avons en effet grand besoin de différencier égalité et identité dans un monde dit développé où pour être égal il faut être identique. La parité homme-femme est aussi enfantine que la négation des races, mot que l’on réserve dorénavant aux poules et aux chiens. Pour qu’un Noir soit l’égal d’un Blanc, il devient indispensable de ne plus noter qu’il est différent.

          Je n’ai rien contre le capitalisme si ce n’est qu’il se fonde aujourd’hui sur deux leurres qui sont la démocratie et le mondialisme.

          La démocratie n’a jamais existé et reste un but mythique intéressant où l’avis majoritaire des personnes responsables est perçu comme le bon. Encore faut-il que les votants soient responsables c’est à dire à la fois libres, compétents et engagés. Le permis de voter ou le tirage au sort sont des pistes de réflexion intéressantes mais pas l’actuel achat de l’affect du peuple par des masses d’argent d’origine douteuse.

          Le mondialisme est une réintroduction de l’esclavage condamné par l’OIC et ressuscité par l’OMC.

  4. Pour la première fois, je publie un avis sur un réseau social. Je les crains, ces réseaux qui entrent comme des pieuvres dans nos vie, mais je voudrais louer votre courage d’oser dire, à contre-courant, ce qui doit être dit. Et je vais aller encore plus que vous à contre-courant, et l’écrire, en publiant:

    Il est vrai que l’Europe devient un « joli musée » économiquement sauf dans quelques niches technologiques qui restent au premier plan mondial.
    – La manipulation des masses a peu évolué depuis l’entre-deux guerres. (C’est ce que le FN – et la N-VA en Belgique – continuent à faire avec talent, bien plus que d’autres partis qui le font plus inconsciemment).
    Manipuler les extrêmes, de droite ou de gauche, même combat, devient le nouveau sport européen – et nord-américain – et 2017 en a fait la démonstration dans nos démocraties qui auront tenu 2 siècles et demi… inspirées par les innovations du siècles des Lumières dont vous parlez aussi.
    – Contrairement à ce que vous enseignez, l’initiative personnelle « à la Attali » est notre seule planche de salut. Exemple: au Congo-Kinshasa, 15 chefs-coutumiers régnant ensemble sur 20.000 km² ont pris en mains le destin de leurs 700.000 concitoyens en signant un accord coopératif pour l’exploitation des ressources agricoles et n’ont donc plus besoin de contrôle de l’Etat pour fonctionner. Mon exemple, hors Europe, prendra son sens dans ma conclusion.
    Ce qui est vrai par contre, c’est que cette initiative personnelle n’est réservée qu’à 10% des gens. Les 90% autres restants manipulables pour assurer leur propre survie.
    – Sur l’Europe, vous vous méprenez à moyen terme (10 ans). Elle va se solidifier en englobant de grandes responsabilités, et en laissant les compétences régaliennes au Etats qui la composent. Son « joli musée » appelé communément « vieille Europe » y trouvera sa seule chance de survie ou sombrera économiquement et financièrement, ou l’a déjà fait en s’endettant là où il ne fallait pas le faire, ou pire en créant de la fausse monnaie dans les banques centrales. Nous sommes donc captifs, déjà. Mais nous pouvons encore vivre, captifs, dans nos frontières « européennes ». La compétition avec les grands de ce monde est une bataille perdue, mais moins que dans le repli national prôné par le FN en déroute, depuis peu. A chaque son tour!
    Par comparaison, la N-VA continue à exceller, en Belgique. Qu’allais-je dire, en Flandre.. Ceci fera l’objet d’un article séparé sur le « Mouvement flammand » qui justifie son action. Le FN n’a aucune légitimité et ne suit aucune direction historique. Vous comprendrez en lisant ma signature.
    – Les vases communiquants de la masse monétaire sont une évidence et j’y adhère à 100%,
    En taisant la dette abyssale au « bon peuple », le monde occidental retarde le dégoupillage de la grenade.
    – Les « politiques » manipulent donc mais se manipulent eux-mêmes. On l’a vu en mai dernier en France. Et pour convaincre mieux, en novembre dernier aux USA.
    – Ma conclusion est pleine d’optimisme car mes enfants sont jeunes et leurs contemporains doivent croire en une « issue possible » et pas « fatale ». Les parents qui n’ont pas fait de leurs enfants de possibles « nomades » les ont assassiné en croyant les protéger. Pensons aux chefs-coutumiers qui se prennent mains!
    La planète est suffisamment grande pour maximiser le bien-être de tous, à 2 conditions: la sauver et y organiser une mobilité des personnes, comme l’Europe l’a fait. Le repli identitaire va nous « asphixier ». Sortons-en en redevenant des « nomades ».
    Aidons nos migrants en les logeant « low costs », comme nous voyageons « low costs »et en leur procurant du travail! Devenons d’autres migrants et relevons-nous les manches, et relevons celles de nos enfants en leur montrant comment par l’exemple, pas par les discours « politiques ». On y revient.
    Et AVANT CELA, protégeons notre planète en agissant pour la faire respirer. Sinon, nous serons 2 fois « asphixiés » et, pire, nous assassinons notre propres enfants.
    Les politiques deviendront alors de vulgaires commerçants gagnant leur croûte, voire plus s’ils deviennent verreux. Ils deviendront inoffensifs. On sera ruiné une bonne fois. La dette abyssale sera épongée. Il y aura beaucoup de morts (ou de morts-vivants, ce qui encore plus pénible à déplorer!). Et nous devrons migrer pour reconstruire un monde vivable sur une planète respirable.
    En résumé: un toit, un travail pour tous, où qu’il faille « migrer ». Le terme est à la mode.
    L’environnement respecté et l’éducation éventuellement nomade permettent l’optimisme. Pour notre génération (3ème âge), les jeux sont faits. EDUQUONS, gratuitement! C’est un devoir.
    La médecine fait augmenter notre espérance de vie. Relevons-nous les manches.
    Alias, « Le plus Républicain des Belges wallons »

    • C’est une expression verbale au sens propre, une pression qui sort ! Je vais essayer d’y répondre.

      Je ne suis à l’aise ni avec la droite et la gauche ni avec les extrêmes. Pour moi le mouvement et l’harmonie sont indispensables ensemble et la droite privilégie à tort l’harmonie quand la gauche privilégie à tort le mouvement. Ce sont deux hémiplégies et les extrêmes qui ne veulent que l’harmonie ou que le mouvement se retrouvent partout et encombrent partout. Le FN n’est pas plus extrémiste que les autres mais il est aussi perdu.

      Je suis évidemment très favorable à l’initiative personnelle mais pas quand elle ne s’appuie que sur la démocratie et les marchés qui ne sont que des leurres. L’exemple des chefs coutumiers africains est l’exemple même d’initiatives personnelles efficaces prises à l’intérieur d’une civilisation et dans un cadre qui harmonise l’individu, le groupe et la coutume.

      L’Europe est un fait géographique et personne ne peut être contre une Europe harmonieuse mais L’Union européenne n’est composée que d’états qui veulent faire payer les autres en ne cherchant même plus l’harmonie intérieure. L’Union européenne est incapable d’avoir un prix unique du tabac car chaque état a sa façon personnelle de repousser les problèmes sans savoir comment les résoudre. L’euro allemand doit monter, l’euro espagnol ou portugais doit baisser et ils sont liés par leur homonymie et par le taux de change imposé de 1 contre 1. Personne n’a la solution. Faut-il continuer à le cacher ? L’UE est une apparence d’Europe qui travaille l’apparence et non l’Europe. L’Europe de l’Atlantique à l’Oural est à construire. Les bases en sont des nations cohérentes et harmonieuses alors que certains voudraient croire que c’est par la disparition des nations incohérentes que l’on construira une Europe harmonieuse.

      Je suis en revanche en désaccord avec votre phrase « La planète est suffisamment grande pour maximiser le bien-être de tous, à 2 conditions: la sauver et y organiser une mobilité des personnes ». D’abord notre planète s’appelle la Terre et n’est suffisamment grande pour le bien être de tous que si tous les hommes ne désirent pas la même chose. Le mondialisme a remplacé le colonialisme et le catholicisme dans notre volonté de dominer le monde en imposant notre civilisation que nous appelons désormais développement alors qu’elle s’effondre partout par son absence totale d’harmonie. Sauver la Terre n’est qu’un mot grandiloquent qui ne me dit absolument rien de concret. Quant à la mobilité des personnes, elles ne doit pas être, avec la diminution de la pauvreté, le prétexte que l’Occident a trouvé pour justifier les trois esclavages qu’il a mis en place pour arrêter de travailler: la mondialisation, la dette et l’immigration.

      Si notre devoir est en effet d’éduquer, il n’est sûrement pas de transmettre nos rêves et nos fantasmes. Notre génération a échoué. Ayons l’humilité de ne transmettre que la compréhension de la cause de notre échec.

  5. « un gain d’argent est TOUJOURS une perte d’argent de quelqu’un d’autre ». Il y a la confusion entre richesse et argent. Si j’achète un logement à 100 mille euros, effectivement je perds 100 mille euros sur mon compte en banque mais je suis toujours aussi riche vu que je possède 100 mille euros en immobilier. Si mon vendeur avait acheté ce bien moins cher alors il s’est enrichi, pourtant personne ne s’est appauvri. ..

    • C’est tout le problème entre la monnaie chiffrable et objective et la richesse qui est totalement subjective. Vous ne niez pas que les 100.000 € euros gagnés par l’un ont été perdus par un autre. mais vous estimez que celui qui a perdu l’argent le retrouve en immobilier. Mais la valeur de l’immobilier n’est qu’un regard et il monte actuellement tellement il y a partout de la fausse monnaie mais il s’écroulera dès que les banques ne seront plus en état de prêter. Sans prêt la valeur de l’immobilier est divisée par au moins 10. Celui qui s’appauvrit pour enrichir les autres c’est le malheureux qui possède le mistigri le jour du désastre.

  6. Ce sont les sciences appliquées qui changent la société, nos comportements etc etc. Personne n’ a décidé de la mondialisation, la mondialisation s’ est faite grâce ou à cause des progrès technologiques dans les transports et la communication. La parité ??? c’ est la pillule qui a ammorcé le mouvement.
    Pendant que nous épuisons nos neuronnes à décrypter ce qui se passe, la science creuse le sillon…….A secours les robots arrivent !!!!!!!

    • La mondialisation est une utopie de l’occident qui veut imposer sa notion du beau, du bien et du vrai à toute l’humanité. C’est un nouveau colonialisme qui n’est fondé que sur la facilité des transports et de la communication. Il n’y a aucune mondialisation de la réflexion et de l’action.

      Les robots ne remplaceront jamais l’homme qui est l’acteur intelligent le moins cher qui soit. Et si les femmes européennes considèrent que la parité est plus importante que le renouvellement de la population par au moins 2,11 enfants par femme, les femmes de l’immigration feront les enfants comme les hommes de l’immigration font le travail.

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