Ce que vous dites, nous le savons tous…..

Il y a peu de temps, un cadre supérieur qui me ramenait vers son bureau de la Défense me disait : « Ce que vous dites, au fond nous le savons tous mais nous n’avons pas envie de l’entendre ».

Après plusieurs années de pétrissage écosophique et grâce à mes amis j’ai pris conscience de quelque chose d’essentiel.

Quand les réponses aux questions sont trop dérangeantes, elles deviennent incompatibles avec le déroulé quotidien de la vie et elles sont inaudibles en l’état.

En revanche ce qui peut être transmis ce sont les questions et chacun s’apercevra qu’en l’absence de réponse audible, la question sera en elle-même le soc d’un premier labour. Laissons provisoirement aux réponses leur côté inouï.

Cherchons individuellement nos réponses à nos questions mais à ceux qui n’ont pas envie d’entendre et qui sont probablement majoritaires, gardons pour plus tard les embryons de réponses et contentons-nous de semer les questions sans forcer nos auditeurs à chercher ou à écouter une réponse. C’est souvent trop pour une même journée.

Amenons d’abord doucement nos interlocuteurs à la pertinence de nos questions. Evitons le double piège de la réponse qui est impossible à accepter en l’état mais aussi de la question qui n’aurait pas d’intérêt puisque nous n’apportons pas la réponse. Nos questions doivent toujours être ouvertes :

La croissance économique se finance. Donc elle coûte. Comment enrichit-elle ?

Comment expliquer que ce sont dans les lieux éventuellement durs comme la mer, le désert ou la montagne que les hommes fabriquent les groupes les plus efficients ?

Si les hommes, de plus en plus nombreux, aiment tous le même pétrole, le même uranium et la même viande de bœuf, comment la Terre va-t-elle fournir ?

Pourquoi les morts sortent-ils des hôpitaux par une porte réservée ?

Si les questions dérangeantes sont enfin accueillies, le génie humain ouvrira la porte aux réponses.

 

1 réflexion sur « Ce que vous dites, nous le savons tous….. »

  1. 2 réflexions préliminaires:
    – ce n est pas parce qu’on n’a pas encore les bonnes réponses qu’il ne faut pas poser les bonnes questions.
    – le doute s’installe dans les questions des autres : « et pourtant elle tourne … »

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